Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2807
Dragons d'Or : 4745
Meeting between dragons and silk
An 132, première moitié de la Lune 3
« Gold is power, the true alchemy of kings. »
Acte précédent de la rencontre du prince et du marchand.
Aelix Tagaros, le patricien volantain, pénétra dans le palais de Sang-dragon aux côtés du prince Jacaerys Targaryen. Ses yeux scrutaient chaque détail de l'architecture, s'attendant à un faste ostentatoire. Cependant, il fut surpris de constater que les lieux, bien que nobles, arboraient une sobriété inattendue. Les couloirs étaient pavés de pierre grise polie, reflétant la lumière des torches fixées aux murs à intervalles réguliers. Des tapisseries aux couleurs sombres ornaient les parois, représentant des scènes de l'histoire des Targaryen. Aelix nota que malgré l'absence de dorures excessives, chaque élément du décor respirait la qualité et le raffinement.L’homme inclina respectueusement la tête avant de répondre : « Je dois admettre, votre Grâce , que je suis agréablement surpris. Les rumeurs parlaient d'austérité, mais je constate plutôt une élégance discrète en ces lieux. » Les Degrés n’étaient pas vraiment réputés pour leur beauté, bien au contraire. Dans un lieu où les conflits étaient aussi nombreux, nul rose ne pouvait pousser convenablement, ne laissant que des ronces. Pourtant, preuve en était que les graines pouvaient pousser.
Une marche silencieuse reprit. Le visage impassible du Tagaros ne trahissant aucune émotion. Celui-ci ressentit une pointe de fierté à l'idée que sa toute récente entente commerciale avec le prince lui permettait de parcourir ces couloirs et qu’il était, en quelque sorte, un pionnier pour sa cité. Ils continuèrent leur progression, leurs pas résonnant doucement sur le sol de pierre. Aelix remarqua des niches creusées dans les murs, abritant des statues de dragons finement sculptées. Chacune semblait avoir sa propre personnalité, certaines féroces, d'autres majestueuses. Il s'arrêta brièvement pour les admirer, conscient du poids de l'histoire qu'elles représentaient.
Ils s'arrêtèrent devant une imposante porte en bois sculpté. Deux gardes en armure noire, arborant le dragon à trois têtes des Targaryen, se tenaient de chaque côté. Sur un signe discret du prince, ils ouvrirent les battants, révélant la salle du trône. Aelix fut immédiatement frappé par la majesté de la pièce. Bien que toujours empreinte de cette sobriété qu'il avait observée dans le reste du palais, la salle du trône dégageait une aura de puissance indéniable. De hautes fenêtres en ogive laissaient entrer la lumière du jour, illuminant l'espace. Des bannières aux couleurs des Targaryen – noir et rouge – pendaient des murs, encadrant des fresques représentant une histoire dynastique. Au fond de la salle, sur une estrade surélevée, se dressait le trône. Contrairement au Trône de Fer de Port-Réal, celui-ci était plus modeste. Et là, assise sur ce trône, se tenait Rhaenyra Targaryen. Une femme puissante au trait strict. Aelix sentit le poids de son regard violet se poser sur lui alors qu'il s'avançait, le prince. La suzeraine des Degrés de Pierre dégageait une aura d'autorité naturelle.
Arrivé au pied de l'estrade, Aelix s'arrêta. Conscient de l'importance de ce moment et du protocole à respecter, il prit une profonde inspiration, rassemblant toute sa grâce de patricien volantain. D'un mouvement fluide et mesuré, Aelix Tagaros s'inclina profondément. Son genou droit toucha le sol dans un geste empreint de respect, tandis que sa main gauche se posait sur son cœur. Il baissa la tête, ses yeux fixés sur le sol de marbre noir, offrant ainsi l'image parfaite de la déférence due à une suzeraine de la stature de Rhaenyra Targaryen.
Dans cette position, le patricien était particulièrement conscient du silence qui régnait dans la salle. Il pouvait sentir le poids des regards sur lui – non seulement celui de la suzeraine, mais aussi ceux des courtisans et des gardes présents. Le temps semblait s'étirer, chaque seconde devenant une éternité alors qu'il attendait la permission de se relever. Malgré l'inconfort croissant de sa position, Aelix maintint sa posture avec une dignité imperturbable. Son dos restait droit, sa respiration calme et mesurée. Il savait que chaque détail de son comportement serait scruté et jugé, et il était déterminé à faire honneur à sa maison et à sa cité. Et surtout à ne pas gâcher cette opportunité commerciale. Bien que des dizaines de pensées tourbillonnaient dans son esprit – des compliments soigneusement préparés, des assurances de loyauté, des promesses de prospérité mutuelle – il les garda pour lui. Ce n'était pas le moment de parler mais bien de fermer sa grande gueule. Son silence était à la fois un signe de respect et une démonstration de sa maîtrise des usages de la cour.
Alors qu'il attendait, le Tagaros ne put s'empêcher de réfléchir à l'importance de ce moment. Cette rencontre avec Rhaenyra Targaryen pourrait bien être le tournant de sa carrière, l'ouverture vers de nouvelles opportunités commerciales pour Volantis. Le poids de cette responsabilité pesait sur ses épaules, aussi lourd que la couronne sur la tête de la suzeraine. Enfin, après ce qui sembla une éternité, en réalité quelques secondes mais l'homme était impatient, Aelix entendit le bruissement d'étoffes et le léger cliquetis de bijoux. Du coin de l'œil, il aperçut le bas de la robe de Rhaenyra Targaryen alors qu'elle se levait de son trône. Son cœur s'accéléra légèrement, anticipant les paroles qui allaient suivre et qui détermineraient la suite de son séjour à Sang-dragon.
Aelix Tagaros, le patricien volantain, pénétra dans le palais de Sang-dragon aux côtés du prince Jacaerys Targaryen. Ses yeux scrutaient chaque détail de l'architecture, s'attendant à un faste ostentatoire. Cependant, il fut surpris de constater que les lieux, bien que nobles, arboraient une sobriété inattendue. Les couloirs étaient pavés de pierre grise polie, reflétant la lumière des torches fixées aux murs à intervalles réguliers. Des tapisseries aux couleurs sombres ornaient les parois, représentant des scènes de l'histoire des Targaryen. Aelix nota que malgré l'absence de dorures excessives, chaque élément du décor respirait la qualité et le raffinement.L’homme inclina respectueusement la tête avant de répondre : « Je dois admettre, votre Grâce , que je suis agréablement surpris. Les rumeurs parlaient d'austérité, mais je constate plutôt une élégance discrète en ces lieux. » Les Degrés n’étaient pas vraiment réputés pour leur beauté, bien au contraire. Dans un lieu où les conflits étaient aussi nombreux, nul rose ne pouvait pousser convenablement, ne laissant que des ronces. Pourtant, preuve en était que les graines pouvaient pousser.
Une marche silencieuse reprit. Le visage impassible du Tagaros ne trahissant aucune émotion. Celui-ci ressentit une pointe de fierté à l'idée que sa toute récente entente commerciale avec le prince lui permettait de parcourir ces couloirs et qu’il était, en quelque sorte, un pionnier pour sa cité. Ils continuèrent leur progression, leurs pas résonnant doucement sur le sol de pierre. Aelix remarqua des niches creusées dans les murs, abritant des statues de dragons finement sculptées. Chacune semblait avoir sa propre personnalité, certaines féroces, d'autres majestueuses. Il s'arrêta brièvement pour les admirer, conscient du poids de l'histoire qu'elles représentaient.
Ils s'arrêtèrent devant une imposante porte en bois sculpté. Deux gardes en armure noire, arborant le dragon à trois têtes des Targaryen, se tenaient de chaque côté. Sur un signe discret du prince, ils ouvrirent les battants, révélant la salle du trône. Aelix fut immédiatement frappé par la majesté de la pièce. Bien que toujours empreinte de cette sobriété qu'il avait observée dans le reste du palais, la salle du trône dégageait une aura de puissance indéniable. De hautes fenêtres en ogive laissaient entrer la lumière du jour, illuminant l'espace. Des bannières aux couleurs des Targaryen – noir et rouge – pendaient des murs, encadrant des fresques représentant une histoire dynastique. Au fond de la salle, sur une estrade surélevée, se dressait le trône. Contrairement au Trône de Fer de Port-Réal, celui-ci était plus modeste. Et là, assise sur ce trône, se tenait Rhaenyra Targaryen. Une femme puissante au trait strict. Aelix sentit le poids de son regard violet se poser sur lui alors qu'il s'avançait, le prince. La suzeraine des Degrés de Pierre dégageait une aura d'autorité naturelle.
Arrivé au pied de l'estrade, Aelix s'arrêta. Conscient de l'importance de ce moment et du protocole à respecter, il prit une profonde inspiration, rassemblant toute sa grâce de patricien volantain. D'un mouvement fluide et mesuré, Aelix Tagaros s'inclina profondément. Son genou droit toucha le sol dans un geste empreint de respect, tandis que sa main gauche se posait sur son cœur. Il baissa la tête, ses yeux fixés sur le sol de marbre noir, offrant ainsi l'image parfaite de la déférence due à une suzeraine de la stature de Rhaenyra Targaryen.
Dans cette position, le patricien était particulièrement conscient du silence qui régnait dans la salle. Il pouvait sentir le poids des regards sur lui – non seulement celui de la suzeraine, mais aussi ceux des courtisans et des gardes présents. Le temps semblait s'étirer, chaque seconde devenant une éternité alors qu'il attendait la permission de se relever. Malgré l'inconfort croissant de sa position, Aelix maintint sa posture avec une dignité imperturbable. Son dos restait droit, sa respiration calme et mesurée. Il savait que chaque détail de son comportement serait scruté et jugé, et il était déterminé à faire honneur à sa maison et à sa cité. Et surtout à ne pas gâcher cette opportunité commerciale. Bien que des dizaines de pensées tourbillonnaient dans son esprit – des compliments soigneusement préparés, des assurances de loyauté, des promesses de prospérité mutuelle – il les garda pour lui. Ce n'était pas le moment de parler mais bien de fermer sa grande gueule. Son silence était à la fois un signe de respect et une démonstration de sa maîtrise des usages de la cour.
Alors qu'il attendait, le Tagaros ne put s'empêcher de réfléchir à l'importance de ce moment. Cette rencontre avec Rhaenyra Targaryen pourrait bien être le tournant de sa carrière, l'ouverture vers de nouvelles opportunités commerciales pour Volantis. Le poids de cette responsabilité pesait sur ses épaules, aussi lourd que la couronne sur la tête de la suzeraine. Enfin, après ce qui sembla une éternité, en réalité quelques secondes mais l'homme était impatient, Aelix entendit le bruissement d'étoffes et le léger cliquetis de bijoux. Du coin de l'œil, il aperçut le bas de la robe de Rhaenyra Targaryen alors qu'elle se levait de son trône. Son cœur s'accéléra légèrement, anticipant les paroles qui allaient suivre et qui détermineraient la suite de son séjour à Sang-dragon.
(c) DΛNDELION
Mar 27 Aoû 2024 - 14:03
Rhaenyra Targaryen
-
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 347
Dragons d'Or : 1184
Meeting between Dragons and Silk
Rhaenyra & Jacaerys Targaryen - Aelix Tagaros
La population affluait de plus en plus dans les Degrés. Les rapports qui étaient faits des patrouilleurs étaient encourageants, mais perfectibles. Il resterait du travail pour que le Détroit devienne plus sûr pour ses habitations et ses négociants. Il n'était pas rare que de nouvelles personnalités affluent des quatre coins du Monde Connu : artistes, scientifiques, intellectuels.. Tous voyaient en la promesse faite par Rhaenyra et Daemon une nouvelle aube pour eux et leur famille. C'était un magnifique cadeau pour la suzeraine, qui commençait à développer un attachement distant mais bien réel à ses sujets. Elle savait que la loyauté était durement acquise, mais les premières actions de sécurité portaient déjà leurs fruits sur le moral. Ils ne pourraient pas grand chose contre les flots déchaînés ou les tempêtes mais ce qu'ils pouvaient contrôler, ils le feraient. Ils le faisaient déjà.
Restait à développer, maintenant. La position unique des Degrés était un avantage non-négligeable. Les cités libres, si elles décidaient de faire du commerce, passeraient forcément par ici. S'aventurer en haute mer n'était pas chose aisée si l'on n'en possédait pas les navires, plus larges et coûteux à construire. La Guerre contre la Triarchie avait nécessairement fait des ravages et eux aussi devraient prendre le temps de reconstruire. L'opportunité était trop belle. C'était la raison pour laquelle Rhaenyra avait convoqué sa famille pour faire le point sur les actions qui les attendaient. Chacun aurait son rôle à jouer, et ils avaient statué sur les actions à entreprendre. Rhaenyra rechignait à se séparer de ses fils, qu'elle avait failli perdre, plus d'une fois. Mais ce n'était pas une décision prise en tant que mère, mais bien en tant que suzeraine qu'elle avait du faire. Et elle était en paix avec cela.
A peu de choses près.
Les grandes portes s'ouvrirent, attirant son attention sur les personnages qu'elles laissèrent apparaître. Son fils, Jacaerys, sa fierté la plus profonde, sans doute. Ainsi qu'un autre homme, à ses côtés. Rhaenyra ne le connaissait pas, alors elle prit un moment pour le détailler. Richement habillé, grand, propre sur lui et avec un air à la fois digne et respectueux. Il semblait avoir vu nombre de choses qui lui avaient laissé une lueur impressionnée dans le regard. La suzeraine ignorait s'il s'agissait des lieux qu'il découvrait, de l'échange qu'il avait sans doute du avoir avec son fils, ou d'autre chose. Peu importait. Il fallait recevoir chaque invité avec l'amabilité qui lui était due. La Targaryen avait pu observer son navire accoster au port, un peu plus tôt, sous les couleurs de Volantis. Les voiles étaient prometteuses, la discussion le serait plus encore.
L'homme fit quelques pas pour s'avancer jusqu'au bas de l'estrade et détailla une révérence admirable. Rhaenyra ne bougea pas, le laissant exprimer le respect qu'il pensait devoir lui montrer. Le silence régnait. Ni l'un, ni l'autre n'avait prononcé le moindre mot. Les prunelles violettes de la suzeraine se déplacèrent de l'aristocrate à son jeune fils, puis de nouveau sur l'aristocrate. Elle finit par se redresser, rompant le protocole et la distance qui les séparaient encore.
« Relevez-vous, messire, et laissez moi vous souhaiter officiellement la bienvenue à Sang-Dragon. »
Puis jeta un œil à Jacaerys, qui s'était avancé de quelques pas.
« Je gage que mon fils a su faire de votre arrivée un agréable moment. Nous sommes ravis d'avoir de la visite, les navires se font plutôt... rares, en général. »
Ou plus exactement, les navires sans intention belliqueuse se faisaient rares. Souvent, leurs voiles étaient plutôt noires et en mauvais état. Autant faire preuve d'honnêteté, l'homme aura de toute façon remarqué que les Degrés n'étaient pas la première destination touristique à la mode. Elle se détourna un moment, suffisamment longtemps pour sortir d'un petit buffet une bouteille de vin et trois verres, qu'elle servit méthodiquement les uns après les autres. Elle invita son fils à venir récupérer son verre puis tendit la boisson à l'homme, esquissant un sourire bienveillant :
« Maintenant dites-moi qui vous êtes et ce qui vous amène. »
Restait à développer, maintenant. La position unique des Degrés était un avantage non-négligeable. Les cités libres, si elles décidaient de faire du commerce, passeraient forcément par ici. S'aventurer en haute mer n'était pas chose aisée si l'on n'en possédait pas les navires, plus larges et coûteux à construire. La Guerre contre la Triarchie avait nécessairement fait des ravages et eux aussi devraient prendre le temps de reconstruire. L'opportunité était trop belle. C'était la raison pour laquelle Rhaenyra avait convoqué sa famille pour faire le point sur les actions qui les attendaient. Chacun aurait son rôle à jouer, et ils avaient statué sur les actions à entreprendre. Rhaenyra rechignait à se séparer de ses fils, qu'elle avait failli perdre, plus d'une fois. Mais ce n'était pas une décision prise en tant que mère, mais bien en tant que suzeraine qu'elle avait du faire. Et elle était en paix avec cela.
A peu de choses près.
Les grandes portes s'ouvrirent, attirant son attention sur les personnages qu'elles laissèrent apparaître. Son fils, Jacaerys, sa fierté la plus profonde, sans doute. Ainsi qu'un autre homme, à ses côtés. Rhaenyra ne le connaissait pas, alors elle prit un moment pour le détailler. Richement habillé, grand, propre sur lui et avec un air à la fois digne et respectueux. Il semblait avoir vu nombre de choses qui lui avaient laissé une lueur impressionnée dans le regard. La suzeraine ignorait s'il s'agissait des lieux qu'il découvrait, de l'échange qu'il avait sans doute du avoir avec son fils, ou d'autre chose. Peu importait. Il fallait recevoir chaque invité avec l'amabilité qui lui était due. La Targaryen avait pu observer son navire accoster au port, un peu plus tôt, sous les couleurs de Volantis. Les voiles étaient prometteuses, la discussion le serait plus encore.
L'homme fit quelques pas pour s'avancer jusqu'au bas de l'estrade et détailla une révérence admirable. Rhaenyra ne bougea pas, le laissant exprimer le respect qu'il pensait devoir lui montrer. Le silence régnait. Ni l'un, ni l'autre n'avait prononcé le moindre mot. Les prunelles violettes de la suzeraine se déplacèrent de l'aristocrate à son jeune fils, puis de nouveau sur l'aristocrate. Elle finit par se redresser, rompant le protocole et la distance qui les séparaient encore.
« Relevez-vous, messire, et laissez moi vous souhaiter officiellement la bienvenue à Sang-Dragon. »
Puis jeta un œil à Jacaerys, qui s'était avancé de quelques pas.
« Je gage que mon fils a su faire de votre arrivée un agréable moment. Nous sommes ravis d'avoir de la visite, les navires se font plutôt... rares, en général. »
Ou plus exactement, les navires sans intention belliqueuse se faisaient rares. Souvent, leurs voiles étaient plutôt noires et en mauvais état. Autant faire preuve d'honnêteté, l'homme aura de toute façon remarqué que les Degrés n'étaient pas la première destination touristique à la mode. Elle se détourna un moment, suffisamment longtemps pour sortir d'un petit buffet une bouteille de vin et trois verres, qu'elle servit méthodiquement les uns après les autres. Elle invita son fils à venir récupérer son verre puis tendit la boisson à l'homme, esquissant un sourire bienveillant :
« Maintenant dites-moi qui vous êtes et ce qui vous amène. »
By Phantasmagoria
Mar 27 Aoû 2024 - 17:22
Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
Âge du Personnage : 18 ans
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Dragons d'Or : 3026
Il avait conduit leur invité dans le dédale de couloirs qui conduisaient à la salle du trône. Ce n'était pas aussi luxueux que Port-Réal, la capitale des sept couronnes, mais cela valait malgré tout la peine d'être visité ; c'était une beauté plus austère, plus sobre, plus froide. Finalement, la ressemblance se faisait davantage avec la forteresse de Peyredragon. Jacaerys s'y sentait bien, ici. Il y voyait un avenir, pas forcément serein - comment cela pourrait être le cas pour les prochaines années, alors que les pirates envahissaient les mers ? - mais en tout cas, il savait que sa famille pourrait y bâtir quelque chose de précieux : la stabilité. Il ne doutait pas des compétences de suzeraine de sa mère, qui possédait tous les atouts pour mettre en sécurité la population qui donnait enfin sa chance à ces îles. Cependant, il ne fallait pas qu'elle soit distraite par d'autres tâches. Si elle décidait de se consacrer à une Conquête, indubitablement, les Degrés souffriraient de nouveau et une nouvelle fois, un Targaryen, qu'importe son sexe, trahirait ses paroles.
Il écouta les paroles du Targaros, souriant à ces dernières. « Nous faisons avec les possibilités que nous offrent les degrés, comme vous pouvez le voir. Le luxe ostentatoire n'est pas tout le temps nécessaire. » Il n'avait jamais été contre l'architecture et le luxe de Port-Réal, mais il était vrai que le prince n'avait aucun mal avec les commodités actuelles.
D'ailleurs, Jacaerys était persuadé que leur invité saurait mettre en valeur les avantages d'une alliance avec Volantis, et plus particulièrement sa famille. Il soutiendrait ses paroles, si elles ne dépassaient pas le cadre de leur discussion précédente. Jacaerys lui-même avait à cœur d'améliorer ces îles et sans alliés, ce serait impossible.
Après que les portes aient été ouvertes par les gardes, ils pénétrèrent d'un pas leste. L'ambiance était tout de suite plus lourde ici. Austère, serait un terme adéquat, cette fois. Mais ce n'était pas la décoration qui faisait cela, mais la force de l'étiquette, si lourde à porter. Arrivé à proximité de sa mère, il inclina délicatement la tête en guise de salutations. Rhaenyra se mit rapidement à parler, remplissant la pièce de sa voix. Lorsqu'elle l'invita à prendre son verre de vin, il s'approcha et le saisit d'une main ferme ; après cela, il se posa à mi-chemin entre sa mère et son invité, une position délicate, mais précieuse. En fonction de la discussion, le prince prendrait probablement la parole, mais pour l'heure, il attendait la tirade du marchand.
Aujourd'hui, une partie de l'avenir des Degrés de Pierre se jouait. Pentos était puissante, mais déjà liée à sa famille. La Triarchie, elle, soutenait son oncle et les Verts. Braavos, elle, était plus du côté du jeune roi actuel. Volantis pourrait faire pencher la balance en soutenant leur faction au travers d'une famille marchande qui investirait dans les degrés. Il ne restait qu'à voir ce qui ressortirait de cette entrevue...
Il écouta les paroles du Targaros, souriant à ces dernières. « Nous faisons avec les possibilités que nous offrent les degrés, comme vous pouvez le voir. Le luxe ostentatoire n'est pas tout le temps nécessaire. » Il n'avait jamais été contre l'architecture et le luxe de Port-Réal, mais il était vrai que le prince n'avait aucun mal avec les commodités actuelles.
D'ailleurs, Jacaerys était persuadé que leur invité saurait mettre en valeur les avantages d'une alliance avec Volantis, et plus particulièrement sa famille. Il soutiendrait ses paroles, si elles ne dépassaient pas le cadre de leur discussion précédente. Jacaerys lui-même avait à cœur d'améliorer ces îles et sans alliés, ce serait impossible.
Après que les portes aient été ouvertes par les gardes, ils pénétrèrent d'un pas leste. L'ambiance était tout de suite plus lourde ici. Austère, serait un terme adéquat, cette fois. Mais ce n'était pas la décoration qui faisait cela, mais la force de l'étiquette, si lourde à porter. Arrivé à proximité de sa mère, il inclina délicatement la tête en guise de salutations. Rhaenyra se mit rapidement à parler, remplissant la pièce de sa voix. Lorsqu'elle l'invita à prendre son verre de vin, il s'approcha et le saisit d'une main ferme ; après cela, il se posa à mi-chemin entre sa mère et son invité, une position délicate, mais précieuse. En fonction de la discussion, le prince prendrait probablement la parole, mais pour l'heure, il attendait la tirade du marchand.
Aujourd'hui, une partie de l'avenir des Degrés de Pierre se jouait. Pentos était puissante, mais déjà liée à sa famille. La Triarchie, elle, soutenait son oncle et les Verts. Braavos, elle, était plus du côté du jeune roi actuel. Volantis pourrait faire pencher la balance en soutenant leur faction au travers d'une famille marchande qui investirait dans les degrés. Il ne restait qu'à voir ce qui ressortirait de cette entrevue...
Mer 28 Aoû 2024 - 16:36
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2807
Dragons d'Or : 4745
Meeting between dragons and silk
An 132, première moitié de la Lune 3
« Gold is power, the true alchemy of kings. »
Aelix Tagaros, drapé dans une tenue de soie pourpre avait observait le paysage austère des Degrés de Pierre. Le contraste entre son opulence et la rudesse du territoire nouvellement conquis l’avait frappé, même s’il ne s’en était pas ému. Après tout Volantis était la reine des cités inégalitaires, oscillant entre vieille cité et ses prestigieuses villas et ses immondes camps d’esclaves quelques lieues plus loin. Ses pensées dérivèrent vers la nature même du luxe et son lien inextricable avec le pouvoir. Dans ce monde âpre et impitoyable, l’opulence n'était pas qu'une simple frivolité. C'était un langage, un code que tous comprenaient instinctivement. Chaque joyau, chaque étoffe précieuse, chaque objet finement ouvragé était une déclaration silencieuse mais puissante. Ils proclamaient la richesse, certes, mais plus encore, ils affirmaient l'influence, les connections, la capacité à plier le monde à sa volonté.
Le Tagaros songea à la cour de Rhaenyra Targaryen. Là-bas, au milieu de la dureté des Degrés de Pierre, le faste de la suzeraine pourrait-il un jour briller intensément ? Ses robes de brocart, ses couronnes serties de gemmes, ses banquets au milieu de la pénurie générale... Tout cela ne serait-ce que vanité ? Ou bien au contraire l’affirmation d’un pouvoir dans un monde en train de germer. L’homme le découvrait peu à peu, et c’est l’austérité qui dominait au côté de la modestie. Un vide de luxe qui signifiait tout autant de choses. En effet, ce dernier créait une distance, un gouffre entre ceux qui le possédaient et ceux qui ne pouvaient que le contempler avec envie. Il élevait son détenteur au-dessus de la masse, le plaçait hors d'atteinte des préoccupations triviales du commun. Cette séparation était la quintessence même du pouvoir : être au-dessus, être différent, être intouchable. Mais l'ostentation du luxe était une arme à double tranchant. Utilisée avec parcimonie, elle inspirait l'admiration et le respect. Poussée à l'excès, elle pouvait attiser la jalousie, la haine, voire la rébellion. Le véritable art du pouvoir résidait dans l'équilibre subtil entre l'affichage de sa richesse et la conscience des limites à ne pas franchir.Dans ces terres nouvellement conquises, où la vie était rude et les ressources rares, peut-être bien que la suzeraine essayait de faire émerger des idées nouvelles, loin du faste réputée de la capitale. Pourtant, les révolutions, comme leur nom l’indiquait, revenait toujours au même point de départ.
Aelix ajusta machinalement le pli de sa tenue, conscient que son propre luxe participait à ce jeu de pouvoir. En tant que riche marchand, son opulence était à la fois un bouclier et une épée. Elle le protégeait des aléas de la vie, lui ouvrait les portes des puissants, mais elle était aussi un outil pour imposer sa volonté, pour négocier depuis une position de force. Toutefois, les règles ici pouvaient être différentes, alors le négociant devait rester vigilant. Dans ce ballet complexe du pouvoir, le luxe était un allié précieux, mais aussi un maître exigeant. Il fallait savoir l'utiliser avec discernement, comme un peintre use de ses couleurs, pour créer l'image parfaite de la puissance et de l'autorité.
La scène de celle qui aurait pu être reine lui sembla aussi tranchante que douce. Et comme pour protéger son regard, Aelix ploya genou pour mieux se concentrer et réfléchir à son angle d’attaque. Cette dernière brisa les codes en se levant et en l’intimant de se relever. Aelix Tagaros se releva avec grâce, lissant ses vêtements. « Je vous remercie pour votre accueil chaleureux, Dame Rhaenyra, ainsi que celui de votre fils. » commença-t-il d'une voix posée, empreinte d'une assurance tranquille. « Sans ce dernier, probablement n’aurais-je pas eu l’honneur de fouler cette île. » Son regard se posa sur le jeune homme. « C’est un homme ambitieux et plein de réflexions malgré son jeune âge. » Une honnêteté tranchante, qui valait bien plus que tous les mensonges.
« Je suis Aelix Tagaros, marchand et patricien de la cité de Volantis. » Il fit une pause. « Je suis venue pour des raisons commerciales, comme vous vous en doutez. En mon nom propre uniquement. Mais j’ose espérer que si nous parvenions à un juste compromis, ma cité suivra le chemin prospère que j’espère tracer jusqu’à Port-Réal, votre grâce. » Encore une fois pas de balivernes, ce n’était que son entreprise à lui, et à personne d’autres. Il n’était qu’un marchand parmi des dizaines de milliers d’autres. Une entité oubliable, alors c’était à lui de marquer le coup. Par tous les moyens.
« Mon objectif premier serait l’ouverture d’un comptoir afin d’étendre les routes de la soie vers Westeros. Vos terres, pour certaines encore vierges, permettraient aisément l’installation d’une modeste structure, qui peut-être avec le temps pourrait se développer. » Et il n’irait pas plus loin, pas pour l’instant, pas devant autant d’oreilles fertiles à l’écoute et aux messes-bases. « Je ne me permettrai pas de parler à la place de votre fils, alors je lui laisserai le soin d’exposer une vision de ce que pourrait être le futur proche, et que nous partageons je crois. » Il s’empressa d’ajouter. « Si vous le permettez évidemment, votre grâce. »
Le Tagaros songea à la cour de Rhaenyra Targaryen. Là-bas, au milieu de la dureté des Degrés de Pierre, le faste de la suzeraine pourrait-il un jour briller intensément ? Ses robes de brocart, ses couronnes serties de gemmes, ses banquets au milieu de la pénurie générale... Tout cela ne serait-ce que vanité ? Ou bien au contraire l’affirmation d’un pouvoir dans un monde en train de germer. L’homme le découvrait peu à peu, et c’est l’austérité qui dominait au côté de la modestie. Un vide de luxe qui signifiait tout autant de choses. En effet, ce dernier créait une distance, un gouffre entre ceux qui le possédaient et ceux qui ne pouvaient que le contempler avec envie. Il élevait son détenteur au-dessus de la masse, le plaçait hors d'atteinte des préoccupations triviales du commun. Cette séparation était la quintessence même du pouvoir : être au-dessus, être différent, être intouchable. Mais l'ostentation du luxe était une arme à double tranchant. Utilisée avec parcimonie, elle inspirait l'admiration et le respect. Poussée à l'excès, elle pouvait attiser la jalousie, la haine, voire la rébellion. Le véritable art du pouvoir résidait dans l'équilibre subtil entre l'affichage de sa richesse et la conscience des limites à ne pas franchir.Dans ces terres nouvellement conquises, où la vie était rude et les ressources rares, peut-être bien que la suzeraine essayait de faire émerger des idées nouvelles, loin du faste réputée de la capitale. Pourtant, les révolutions, comme leur nom l’indiquait, revenait toujours au même point de départ.
Aelix ajusta machinalement le pli de sa tenue, conscient que son propre luxe participait à ce jeu de pouvoir. En tant que riche marchand, son opulence était à la fois un bouclier et une épée. Elle le protégeait des aléas de la vie, lui ouvrait les portes des puissants, mais elle était aussi un outil pour imposer sa volonté, pour négocier depuis une position de force. Toutefois, les règles ici pouvaient être différentes, alors le négociant devait rester vigilant. Dans ce ballet complexe du pouvoir, le luxe était un allié précieux, mais aussi un maître exigeant. Il fallait savoir l'utiliser avec discernement, comme un peintre use de ses couleurs, pour créer l'image parfaite de la puissance et de l'autorité.
La scène de celle qui aurait pu être reine lui sembla aussi tranchante que douce. Et comme pour protéger son regard, Aelix ploya genou pour mieux se concentrer et réfléchir à son angle d’attaque. Cette dernière brisa les codes en se levant et en l’intimant de se relever. Aelix Tagaros se releva avec grâce, lissant ses vêtements. « Je vous remercie pour votre accueil chaleureux, Dame Rhaenyra, ainsi que celui de votre fils. » commença-t-il d'une voix posée, empreinte d'une assurance tranquille. « Sans ce dernier, probablement n’aurais-je pas eu l’honneur de fouler cette île. » Son regard se posa sur le jeune homme. « C’est un homme ambitieux et plein de réflexions malgré son jeune âge. » Une honnêteté tranchante, qui valait bien plus que tous les mensonges.
« Je suis Aelix Tagaros, marchand et patricien de la cité de Volantis. » Il fit une pause. « Je suis venue pour des raisons commerciales, comme vous vous en doutez. En mon nom propre uniquement. Mais j’ose espérer que si nous parvenions à un juste compromis, ma cité suivra le chemin prospère que j’espère tracer jusqu’à Port-Réal, votre grâce. » Encore une fois pas de balivernes, ce n’était que son entreprise à lui, et à personne d’autres. Il n’était qu’un marchand parmi des dizaines de milliers d’autres. Une entité oubliable, alors c’était à lui de marquer le coup. Par tous les moyens.
« Mon objectif premier serait l’ouverture d’un comptoir afin d’étendre les routes de la soie vers Westeros. Vos terres, pour certaines encore vierges, permettraient aisément l’installation d’une modeste structure, qui peut-être avec le temps pourrait se développer. » Et il n’irait pas plus loin, pas pour l’instant, pas devant autant d’oreilles fertiles à l’écoute et aux messes-bases. « Je ne me permettrai pas de parler à la place de votre fils, alors je lui laisserai le soin d’exposer une vision de ce que pourrait être le futur proche, et que nous partageons je crois. » Il s’empressa d’ajouter. « Si vous le permettez évidemment, votre grâce. »
(c) DΛNDELION
Mer 28 Aoû 2024 - 21:36
Jacaerys Targaryen
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Il avait longuement observé les premiers échanges. D'abord, les premières paroles de sa mère qui réagissait à leur invité si singulier, puis celles du marchand, qui se présentait et surtout, annonçait son projet - leur projet. Car si les Sept le voulaient, cette éventualité - par la grâce de Rhaenyra Targaryen - deviendraient une douce réalité, qui pourrait faire prospérer les cailloux sur lesquels ils avaient élu domicile. Cela dit, cela demanderait des investissements colossaux, qui ne pourraient donc pas être utilisés pour d'autres priorités, comme la guerre qui couvait au-dessus de leur tête. Mais ce n'était pas un mal, car finalement, les Degrés de Pierre ne pouvaient pas mobiliser tant d'hommes que cela, et il était nécessaire que la population puisse entrer dans une phase de développement. Et aucune nation ne pouvait miser sur plusieurs aspects de son développement : n'était-il pas plus pertinent pour un territoire insulaire de se tourner vers l'aspect naval ? Cela permettait à la fois de se déployer sur les conflits maritimes et sur le commerce.
Mais tout ceci, ce n'était que des suppositions. Ces choses évidentes, ces faits, ne pourraient être appliqués qu'avec consentement de la suzeraine. Être un dragonnier, cela ne donnait pas tous les droits et ne permettait pas des miracles.
« Mes ambitions pour les Degrés de Pierre sont de développer l'aspect maritime et commercial, afin que nos îles puissent prospérer. Certains cultures ont préféré miser sur l'art de la guerre et des pillages, mais on sait ce que cela a provoqué au final, une haine pour eux. » Il faisait bien entendu mention aux fer-nés, qui étaient unanimement haïs par toutes les populations de Westeros. Si Jacaerys n'avait pas de grief particulier envers eux, il n'en restait pas moins qu'ils étaient particulièrement compliqués à gérer. « Face à la position des Degrés de Pierre, nous avons un avantage stratégique, notamment par les droits de passage que nous détenons. Mon ambition pour nos terres serait de privilégier un développement commercial fonctionnel, grâce à l'expérience de marchands venant des cités libres. Une alliance avec la maison Targaros irait dans ce sens. »
Jacaerys prit quelques instants, laissant le soin à sa mère d'absorber les paroles de son fils, qui essayait d'être le plus clair possible. « Cela nécessitera des investissements conséquents de notre part, ainsi que des alliés commerciaux que nous choisirons. Notre flotte devra obligatoirement être renforcée et améliorée, autant que faire se peut, car la sécurité des mers alentours et des trajets des navires marchands vers Westeros sera de notre ressort. » Il observa quelques instants le Tagaros, qui avait été le premier à prendre contact favorablement pour ce projet. « Aucun projet ne se concrétise en un jour. Face au manque d'infrastructures sur nos îles, il serait préférable de miser sur la construction d'une ville qui contiendrait les chantiers navals et les bases commerciales, comme les comptoirs. Elle pourrait devenir le carrefour de nos ambitions, par exemple, sur l'île principale de Grises Potences qui serait naturellement renommée pour coller à nos volontés. Mais cela ne peut se faire sans votre consentement. » Il affirma cela en pointant son regard vers sa mère, prenant quelques instants, avant de reprendre.
« Bien-sûr, en ce qui concerne l'aspect plus pragmatique et financier, notamment la part d'investissement de messire Tagaros et ses attentes, je lui laisserai le soin de les évoquer si ces volontés vous intéressent. » Il aurait pu évoquer les raisons de choisir cet allié plutôt qu'un autre, mais cela entrait dans les ambitions plus précises, car derrière ce cachait la possibilité d'une alliance avec d'autres maisons de Volantis et leur puissance commerciale. Mais pour l'heure, ce qu'il évoquait, c'était des objectifs à long terme.
Mais tout ceci, ce n'était que des suppositions. Ces choses évidentes, ces faits, ne pourraient être appliqués qu'avec consentement de la suzeraine. Être un dragonnier, cela ne donnait pas tous les droits et ne permettait pas des miracles.
« Mes ambitions pour les Degrés de Pierre sont de développer l'aspect maritime et commercial, afin que nos îles puissent prospérer. Certains cultures ont préféré miser sur l'art de la guerre et des pillages, mais on sait ce que cela a provoqué au final, une haine pour eux. » Il faisait bien entendu mention aux fer-nés, qui étaient unanimement haïs par toutes les populations de Westeros. Si Jacaerys n'avait pas de grief particulier envers eux, il n'en restait pas moins qu'ils étaient particulièrement compliqués à gérer. « Face à la position des Degrés de Pierre, nous avons un avantage stratégique, notamment par les droits de passage que nous détenons. Mon ambition pour nos terres serait de privilégier un développement commercial fonctionnel, grâce à l'expérience de marchands venant des cités libres. Une alliance avec la maison Targaros irait dans ce sens. »
Jacaerys prit quelques instants, laissant le soin à sa mère d'absorber les paroles de son fils, qui essayait d'être le plus clair possible. « Cela nécessitera des investissements conséquents de notre part, ainsi que des alliés commerciaux que nous choisirons. Notre flotte devra obligatoirement être renforcée et améliorée, autant que faire se peut, car la sécurité des mers alentours et des trajets des navires marchands vers Westeros sera de notre ressort. » Il observa quelques instants le Tagaros, qui avait été le premier à prendre contact favorablement pour ce projet. « Aucun projet ne se concrétise en un jour. Face au manque d'infrastructures sur nos îles, il serait préférable de miser sur la construction d'une ville qui contiendrait les chantiers navals et les bases commerciales, comme les comptoirs. Elle pourrait devenir le carrefour de nos ambitions, par exemple, sur l'île principale de Grises Potences qui serait naturellement renommée pour coller à nos volontés. Mais cela ne peut se faire sans votre consentement. » Il affirma cela en pointant son regard vers sa mère, prenant quelques instants, avant de reprendre.
« Bien-sûr, en ce qui concerne l'aspect plus pragmatique et financier, notamment la part d'investissement de messire Tagaros et ses attentes, je lui laisserai le soin de les évoquer si ces volontés vous intéressent. » Il aurait pu évoquer les raisons de choisir cet allié plutôt qu'un autre, mais cela entrait dans les ambitions plus précises, car derrière ce cachait la possibilité d'une alliance avec d'autres maisons de Volantis et leur puissance commerciale. Mais pour l'heure, ce qu'il évoquait, c'était des objectifs à long terme.
Ven 30 Aoû 2024 - 15:38
Rhaenyra Targaryen
-
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Rhaenyra & Jacaerys Targaryen - Aelix Tagaros
Rhaenyra observa l'homme se redresser doucement. Il émanait de lui une sorte de confiance muette, mais une déférence qui montrait qu'il avait conscience de sa place, même s'il cherchait à la transcender. Cette perception n'était pas sans lui rappeler sa propre histoire, à quelques détails près. Elle aussi, cherchait à s'élever, encore et toujours. Après la perte de Peyredragon et l'atteinte à sa réputation, c'était son objectif, son phare directeur. Pour autant, confrontée au choix crucial du pouvoir ou de sa famille, elle avait privilégié sa famille. Le ferait-elle de nouveau, si elle était mise au pied du mur ?
Le dénommé Aelix Tagaros se présenta, non sans avoir d'abord flatté un peu son fils. Rhaenyra garda le silence. Elle n'était pas insensible à la flatterie, mais ses années passées aux différentes cours, notamment celle de Rhaenys, lui avaient appris à se méfier, en toutes circonstances. Elle jeta un oeil à Jacaerys qui prenait la parole à sa suite, exposant une vision, semblait-il commune, entre lui et l'arrivant volantin. La prestance avec laquelle il parla lui confirma - même si elle n'en avait pas besoin - qu'il était désormais son héritier. Et tout aussi fière qu'elle était de lui, elle regrettait qu'il n'y ait plus de place sur son visage pour un sourire ou une insouciance.
La suzeraine commença par se tourner vers son fils pour lui répondre, une fois qu'il eut terminé, puis vers leur invité.
« Merci, Jacaerys. Vos paroles sont prometteuses, Aelix Tagaros. »
Elle pouvait effectivement visualiser non sans peine le type de partenariat qu'ils pourraient faire.
« Effectivement, mon fils a raison. Nous sommes installés depuis peu aux Degrés, et les défis qui nous attendent sont nombreux. Nous sommes à la croisée des chemins, et de notre positionnement vont dépendre de nombreuses routes commerciales. Nous avons le pouvoir de les arrêter ou de les faire prospérer. »
Rien de prétentieux là-dedans, simplement la vérité brute des faits. Rhaenyra trempa ses lèvres dans le breuvage, dardant son regard sur les deux hommes à ses côtés.
« Je vous remercie, tous les deux, pour l'exposé de votre vision. Je ne vois pas d'objection à continuer la discussion et trouver la bonne adéquation avec mon projet. »
D'un signe de tête, elle congédia les gardes présents qui prirent la porte, pour sortir. Autant le mettre en confiance et lui assurer qu'il pouvait dire ce qu'il souhaitait. Elle prit une inspiration avant d'exposer les idées qu'elle avait :
« J'ai l'ambition de développer les Degrés en capitalisant sur nos forces. Notre population s'agrandit de jour en jour. Nous aurons bientôt assez de main d'œuvre pour construire ce comptoir que vous évoquez. Nous avons des projets pour assurer la sécurité contre les pirates et les éléments naturels. Ils seront mis en œuvre sous peu. »
En dire un peu, sans trop en dire. Elle restait sur ses gardes, tant qu'elle n'aurait pas plus d'informations. Rhaenyra s'arrêta un instant, avant de reprendre, dardant son regard violet sur lui avec intensité.
« Si je vous partage ceci, patricien de Volantis, ce n'est pas pour affirmer ma position de suzeraine auprès de vous ; vous la respectez déjà. Je le fais car si ce que vous me dites est vrai, alors notre collaboration pourrait être bien plus fructueuse que celle que vous pourriez mener avec qui que ce soit d'autre. Il m'est avis que vous devriez en avoir conscience, avant d'aller plus loin dans nos échanges. »
Elle fit quelques pas, réfléchissant plus encore à ce qu'ils pourraient accomplir.
« Sang-Dragon sera le coeur politique des Degrés. Grises-Potences peut en être le bras commercial, la plaque tournante du transfert maritime entre Essos et Westeros. Une question me chiffonne, néanmoins. »
Elle but une nouvelle gorgée, ne quittant pas le patricien des yeux.
« Que savez-vous de la situation politique de Westeros et de ses factions, messire ? Que pouvez-vous offrir ? »
Autant aller droit au but, puisque le sujet de la politique était tout aussi important s'il venait à commercer avec Port-Réal... Voulait-elle faciliter l'approvisionnement des Rouges ?
Le dénommé Aelix Tagaros se présenta, non sans avoir d'abord flatté un peu son fils. Rhaenyra garda le silence. Elle n'était pas insensible à la flatterie, mais ses années passées aux différentes cours, notamment celle de Rhaenys, lui avaient appris à se méfier, en toutes circonstances. Elle jeta un oeil à Jacaerys qui prenait la parole à sa suite, exposant une vision, semblait-il commune, entre lui et l'arrivant volantin. La prestance avec laquelle il parla lui confirma - même si elle n'en avait pas besoin - qu'il était désormais son héritier. Et tout aussi fière qu'elle était de lui, elle regrettait qu'il n'y ait plus de place sur son visage pour un sourire ou une insouciance.
La suzeraine commença par se tourner vers son fils pour lui répondre, une fois qu'il eut terminé, puis vers leur invité.
« Merci, Jacaerys. Vos paroles sont prometteuses, Aelix Tagaros. »
Elle pouvait effectivement visualiser non sans peine le type de partenariat qu'ils pourraient faire.
« Effectivement, mon fils a raison. Nous sommes installés depuis peu aux Degrés, et les défis qui nous attendent sont nombreux. Nous sommes à la croisée des chemins, et de notre positionnement vont dépendre de nombreuses routes commerciales. Nous avons le pouvoir de les arrêter ou de les faire prospérer. »
Rien de prétentieux là-dedans, simplement la vérité brute des faits. Rhaenyra trempa ses lèvres dans le breuvage, dardant son regard sur les deux hommes à ses côtés.
« Je vous remercie, tous les deux, pour l'exposé de votre vision. Je ne vois pas d'objection à continuer la discussion et trouver la bonne adéquation avec mon projet. »
D'un signe de tête, elle congédia les gardes présents qui prirent la porte, pour sortir. Autant le mettre en confiance et lui assurer qu'il pouvait dire ce qu'il souhaitait. Elle prit une inspiration avant d'exposer les idées qu'elle avait :
« J'ai l'ambition de développer les Degrés en capitalisant sur nos forces. Notre population s'agrandit de jour en jour. Nous aurons bientôt assez de main d'œuvre pour construire ce comptoir que vous évoquez. Nous avons des projets pour assurer la sécurité contre les pirates et les éléments naturels. Ils seront mis en œuvre sous peu. »
En dire un peu, sans trop en dire. Elle restait sur ses gardes, tant qu'elle n'aurait pas plus d'informations. Rhaenyra s'arrêta un instant, avant de reprendre, dardant son regard violet sur lui avec intensité.
« Si je vous partage ceci, patricien de Volantis, ce n'est pas pour affirmer ma position de suzeraine auprès de vous ; vous la respectez déjà. Je le fais car si ce que vous me dites est vrai, alors notre collaboration pourrait être bien plus fructueuse que celle que vous pourriez mener avec qui que ce soit d'autre. Il m'est avis que vous devriez en avoir conscience, avant d'aller plus loin dans nos échanges. »
Elle fit quelques pas, réfléchissant plus encore à ce qu'ils pourraient accomplir.
« Sang-Dragon sera le coeur politique des Degrés. Grises-Potences peut en être le bras commercial, la plaque tournante du transfert maritime entre Essos et Westeros. Une question me chiffonne, néanmoins. »
Elle but une nouvelle gorgée, ne quittant pas le patricien des yeux.
« Que savez-vous de la situation politique de Westeros et de ses factions, messire ? Que pouvez-vous offrir ? »
Autant aller droit au but, puisque le sujet de la politique était tout aussi important s'il venait à commercer avec Port-Réal... Voulait-elle faciliter l'approvisionnement des Rouges ?
By Phantasmagoria
Mar 3 Sep 2024 - 16:20
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
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An 132, première moitié de la Lune 3
« Gold is power, the true alchemy of kings. »
Dans la société de Volantis, les patriciens occupent une position unique, supérieure tant à la noblesse féodale qu'à la bourgeoisie marchande. Ce rang privilégié n'est pas simplement une question de richesse ou de possession de terres, mais découle d'une lignée ancienne, d'une histoire façonnée par la sagesse, le pouvoir et la tradition. Contrairement à la noblesse féodale, ancrée dans un monde de violence et de servitude, les patriciens de Volantis incarnent l'autorité civilisée. Là où les nobles doivent continuellement prouver leur valeur par les armes et la guerre, les patriciens règnent par le droit et la loi, des concepts bien plus durables que l'épée. Leur pouvoir n'est pas éphémère, dépendant des caprices de la guerre ou des alliances fragiles ; il est ancré dans les institutions mêmes de la cité, dans le Sénat de Volantis où chaque décision porte le sceau de leur sagesse. Face à la bourgeoisie marchande, le patriciat se distingue par sa stabilité et sa dignité. Les marchands, bien qu'influents grâce à leur richesse, ne sont que des parvenus, sans véritable racine dans le tissu social de la cité. Leur pouvoir est fluide, soumis aux aléas du commerce, alors que celui des patriciens est immuable. Leurs maisons dominent depuis des siècles, et ce n'est pas l'or qui les a élevées, mais l'intelligence et la persévérance de leurs ancêtres. Et dans cette situation précise, Aelix profitait bien des avantages de son statut. Plus qu’un simple marchand, mais pas un seigneur non plus. Véritable anguille dans le milieu des cours et du pouvoir, qu’il détestait pourtant, l’homme attendait patiemment de créer les circonstances pour arracher des opportunités et c’est ce qui se déroulait là.
Aelix n’était pas de ceux pensant qu’une personnalité se construisait seul. Il y avait toujours des échanges, des alliances, des antagonismes et plus rarement des amicalités. Sa fortune, il la devait à ses racines, certes. C’était vrai. Mais y avait bâti ses propres possibilités et avaient prouvé ses talents en sachant provoquant la chance. Celle-ci était inhérente à toute vie, le hasard était une chose bien curieuse et omniprésence, mais comme tout, il était possible d’en tirer partie. On ne pouvait contrôler le zéphyr, cependant, au lieu de le subir, on peut suivre son doux alizée pour atteindre une belle destination. Et c’était actuellement ce que pouvait représenter les Degrés de Pierre, une idéale destination. Les mots du prince Jacaerys, celui qui avait provoqué cette situation charmante, résonnait dans la pièce comme le tintement provoqué par l’entrechoc d’un présent morne et d’un avenir doré. « Les mots de son altesse représente parfaitement l’idée que j’avais à l’esprit. » concluait-il modestement, sans rien avoir à ajouter de plus, pour l’instant. Ce n’était pas son tour de parler. Pas encore.
La souveraine des lieux ne tarda pas à faire savoir son avis, plutôt optimiste sur la situation. Mais il valait mieux éviter de vendre la peau de l’animal avant de l’avoir abattu. Si l’homme marquait continuellement ce léger sourire courtois aux lèvres, intérieurement son cerveau bouillait de réflexions alors que la cour quittait les lieux, ne laissant plus que trois personnes. Parfait songea-t-il. A cet instant, une partie de lui savait que sa mission première était déjà réussie. Mais le Tagaros n’appréciait guère se contenter de peu. Alors, c’était maintenant que commençait le grand jeu. S’il son visage marquait une neutralité affichée, intérieurement, c’était le carnassier, le prédateur qui ressortait. Autant parce qu’il pouvait tirer avantage de la situation que se retrouver pris dans de mauvais échanges qui viendraient contrevenir sa réputation d’habile négociant.
Une exclusivité, rien que ça. Toutefois rien d’étonnant. Jacaerys avait émis le souhait indirect de soigneusement éviter Peyredragon. Cela voulait tout dire, mais il n’allait pas évoquer cela ouvertement devant Rhaenyra. Mettre de l'embarras n’avait rien de souhaitable. Alors autant offrir la carte du candide. « Bien peu de choses vos Grâces. J’ai eu vent, comme beaucoup, de la mort de la reine Laena Targaryen. Malheureusement, je ne suis pas assez proche de votre région ou de votre dynastie, ni assez hypocrite, pour vous présenter mes condoléances à ce sujet. » Nul mensonge et il ne ferait pas semblant d’être éploré. C’était un non évènement, si ce n’était plutôt l’ouverture de nouvelle zone de commerce, donc une allègre nouvelle.
« Je vois que nous sommes déjà d’accord sur la fondation d’un comptoir Tagarosien sur Grise-Potence. Sachez que j’en suis ravie et que je ferais savoir dès ce soir cette ouverture à mon clan et à ma cité si vous me l’autorisez. » Il prit une inspiration et son regard croisa celui de Jacaerys, arquant un sourcil. Voilà une première, mais légère, divergence entre mère et fils. « Concernant ce que j’ai à vous faire gagner. Une ouverture commerciale avec une des plus grandes cités d’Essos. Et une augmentation de vos profits à terme. Vos investissements entraîneront proportionnellement une augmentation des nôtres afin de favoriser l’économie et la prospérité. »
Aelix n’était pas de ceux pensant qu’une personnalité se construisait seul. Il y avait toujours des échanges, des alliances, des antagonismes et plus rarement des amicalités. Sa fortune, il la devait à ses racines, certes. C’était vrai. Mais y avait bâti ses propres possibilités et avaient prouvé ses talents en sachant provoquant la chance. Celle-ci était inhérente à toute vie, le hasard était une chose bien curieuse et omniprésence, mais comme tout, il était possible d’en tirer partie. On ne pouvait contrôler le zéphyr, cependant, au lieu de le subir, on peut suivre son doux alizée pour atteindre une belle destination. Et c’était actuellement ce que pouvait représenter les Degrés de Pierre, une idéale destination. Les mots du prince Jacaerys, celui qui avait provoqué cette situation charmante, résonnait dans la pièce comme le tintement provoqué par l’entrechoc d’un présent morne et d’un avenir doré. « Les mots de son altesse représente parfaitement l’idée que j’avais à l’esprit. » concluait-il modestement, sans rien avoir à ajouter de plus, pour l’instant. Ce n’était pas son tour de parler. Pas encore.
La souveraine des lieux ne tarda pas à faire savoir son avis, plutôt optimiste sur la situation. Mais il valait mieux éviter de vendre la peau de l’animal avant de l’avoir abattu. Si l’homme marquait continuellement ce léger sourire courtois aux lèvres, intérieurement son cerveau bouillait de réflexions alors que la cour quittait les lieux, ne laissant plus que trois personnes. Parfait songea-t-il. A cet instant, une partie de lui savait que sa mission première était déjà réussie. Mais le Tagaros n’appréciait guère se contenter de peu. Alors, c’était maintenant que commençait le grand jeu. S’il son visage marquait une neutralité affichée, intérieurement, c’était le carnassier, le prédateur qui ressortait. Autant parce qu’il pouvait tirer avantage de la situation que se retrouver pris dans de mauvais échanges qui viendraient contrevenir sa réputation d’habile négociant.
Une exclusivité, rien que ça. Toutefois rien d’étonnant. Jacaerys avait émis le souhait indirect de soigneusement éviter Peyredragon. Cela voulait tout dire, mais il n’allait pas évoquer cela ouvertement devant Rhaenyra. Mettre de l'embarras n’avait rien de souhaitable. Alors autant offrir la carte du candide. « Bien peu de choses vos Grâces. J’ai eu vent, comme beaucoup, de la mort de la reine Laena Targaryen. Malheureusement, je ne suis pas assez proche de votre région ou de votre dynastie, ni assez hypocrite, pour vous présenter mes condoléances à ce sujet. » Nul mensonge et il ne ferait pas semblant d’être éploré. C’était un non évènement, si ce n’était plutôt l’ouverture de nouvelle zone de commerce, donc une allègre nouvelle.
« Je vois que nous sommes déjà d’accord sur la fondation d’un comptoir Tagarosien sur Grise-Potence. Sachez que j’en suis ravie et que je ferais savoir dès ce soir cette ouverture à mon clan et à ma cité si vous me l’autorisez. » Il prit une inspiration et son regard croisa celui de Jacaerys, arquant un sourcil. Voilà une première, mais légère, divergence entre mère et fils. « Concernant ce que j’ai à vous faire gagner. Une ouverture commerciale avec une des plus grandes cités d’Essos. Et une augmentation de vos profits à terme. Vos investissements entraîneront proportionnellement une augmentation des nôtres afin de favoriser l’économie et la prospérité. »
(c) DΛNDELION
Mar 3 Sep 2024 - 19:23
Jacaerys Targaryen
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La discussion prenait une tournure déplaisante. Jacaerys n'appréciait pas la mention des conflits à venir sur le continent, car il savait sa mère en proie à une ambition dévorante, et qu'elle serait probablement l'instigatrice de bien des conflits. S'il la soutenait, ce n'était pas par pure conviction, mais par respect envers elle. Elle méritait la suzeraineté sur les terres de Peyredragon, car elles revenaient de droit à cette dernière en tant que première née du prince Viserys ; mais le trône de fer, réellement ? Rhaenys avait été choisie par un grand conseil, puis, ses héritiers ont obtenu le trône. La légitimité était du côté des rouges en ce qui concernait le trône en lui-même, et s'il soutiendrait toutes les prétentions que sa mère souhaiterait mettre en avant, les justifications ne pourraient être inventées de toute pièce, et seul le droit de conquête assoirait leur pouvoir.
Mais pour l'heure, l'homme parlait d'une alliance commerciale et n'avait rien évoqué de militaire, ce qui convenait particulièrement bien au jeune prince qui ne voyait pas tout par le prisme de la guerre. « La situation continentale est compliquée, actuellement. Le royaume est divisé depuis de nombreuses années, et seule feue la reine Rhaenys parvenait à souder un minimum les Targaryen. Mon oncle, le prince Aegon, s'est déjà proclamé en faveur de la couronne et souhaite revendiquer le trône de fer. » Aegon II, comme il se faisait déjà appeler alors même qu'il ne siégeait pas à la capitale. Il fallait probablement avoir un melon conséquent pour une telle action. « Les Degrés de Pierre deviendraient un carrefour commercial, mais pour l'heure, l'acheminement des biens commerciaux et les routes elles-mêmes ne seraient faites qu'avec les alliés de la famille Targaryen de Sang-dragon et ceux qui se rangeront du côté de ma mère. »
Jacaerys sondait le regard de l'homme, qui n'avait pas été informée au préalable de cela, notamment car ces ambitions dépassaient grandement les volontés du prince. Il ne rêvait pas de savoir sur ce fichu trône de fer un jour, alors si sa mère venait à y accéder, il serait projeté en directe ligne. « J'ai mentionné principalement nos ambitions commerciales, mais si elles venaient à s'étendre à un traité militaire, notre famille saurait récompenser ses alliés. Cela dit, un contrat commercial doublé d'une exclusivité serait déjà un premier pas qui serait une preuve de bonne foi. » Le prince, lorsqu'il parlait, se tenait fièrement droit. Sa langue ne fourchait pas, il s'exprimait avec une aisance remarquable.
Il prit quelques instants. « Bien entendu, que cela soit une alliance militaire ou une exclusivité, nous comprendrions que vous remettiez à niveau les termes de votre participation. Je laisserai cependant son altesse ma mère s'exprimer, si elle souhaite préciser un point que j'aurai pu oublier. »
Dans le fond, seuls les Degrés de Pierre lui importait. Leur développement économique, social et culturel permettrait à une population nouvelle d'y vivre. La présence de Rhaenyra, qui bénéficiait d'une excellente réputation autrefois, amenait beaucoup de nouveaux citoyens qui espéraient y voir une lumière d'espoir. Et Jacaerys souhaitait y participer. Il ne voulait pas être connu pour avoir brûler un champ de bataille, mais plutôt pour la fondation de bases nouvelles, sur lesquelles l'avenir pourrait prospérer.
Mais pour l'heure, l'homme parlait d'une alliance commerciale et n'avait rien évoqué de militaire, ce qui convenait particulièrement bien au jeune prince qui ne voyait pas tout par le prisme de la guerre. « La situation continentale est compliquée, actuellement. Le royaume est divisé depuis de nombreuses années, et seule feue la reine Rhaenys parvenait à souder un minimum les Targaryen. Mon oncle, le prince Aegon, s'est déjà proclamé en faveur de la couronne et souhaite revendiquer le trône de fer. » Aegon II, comme il se faisait déjà appeler alors même qu'il ne siégeait pas à la capitale. Il fallait probablement avoir un melon conséquent pour une telle action. « Les Degrés de Pierre deviendraient un carrefour commercial, mais pour l'heure, l'acheminement des biens commerciaux et les routes elles-mêmes ne seraient faites qu'avec les alliés de la famille Targaryen de Sang-dragon et ceux qui se rangeront du côté de ma mère. »
Jacaerys sondait le regard de l'homme, qui n'avait pas été informée au préalable de cela, notamment car ces ambitions dépassaient grandement les volontés du prince. Il ne rêvait pas de savoir sur ce fichu trône de fer un jour, alors si sa mère venait à y accéder, il serait projeté en directe ligne. « J'ai mentionné principalement nos ambitions commerciales, mais si elles venaient à s'étendre à un traité militaire, notre famille saurait récompenser ses alliés. Cela dit, un contrat commercial doublé d'une exclusivité serait déjà un premier pas qui serait une preuve de bonne foi. » Le prince, lorsqu'il parlait, se tenait fièrement droit. Sa langue ne fourchait pas, il s'exprimait avec une aisance remarquable.
Il prit quelques instants. « Bien entendu, que cela soit une alliance militaire ou une exclusivité, nous comprendrions que vous remettiez à niveau les termes de votre participation. Je laisserai cependant son altesse ma mère s'exprimer, si elle souhaite préciser un point que j'aurai pu oublier. »
Dans le fond, seuls les Degrés de Pierre lui importait. Leur développement économique, social et culturel permettrait à une population nouvelle d'y vivre. La présence de Rhaenyra, qui bénéficiait d'une excellente réputation autrefois, amenait beaucoup de nouveaux citoyens qui espéraient y voir une lumière d'espoir. Et Jacaerys souhaitait y participer. Il ne voulait pas être connu pour avoir brûler un champ de bataille, mais plutôt pour la fondation de bases nouvelles, sur lesquelles l'avenir pourrait prospérer.
Mar 3 Sep 2024 - 20:02
Rhaenyra Targaryen
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Rhaenyra & Jacaerys Targaryen - Aelix Tagaros
Aelix n'était certainement pas né de la dernière pluie, Rhaenyra le comprenait sans peine rien qu'à la façon qu'il avait de se vêtir, de se tenir, se discourir. Nul doute qu'il savait ce qu'il voulait et souhaitait jauger ce que cette branche Targaryen pourrait lui apporter. Voudrait-il aller en sonder d'autres ? C'était probable, mais il n'en aurait peut être pas l'occasion. Si l'offre proposée était suffisamment intéressante pour lui et que le jeu en valait la chandelle, Rhaenyra avait la sensation qu'il pourrait respecter un accord passé. Toutefois, maintenir l'intérêt du jeune homme dans la durée serait peut être le plus ardu, car les opportunités au sein de Westeros étaient nombreuses et leur nombre ne cessera de croître, à mesure que les factions se déchireront.
Aelix semblait intelligent. Il savait manier la parole à sa convenance et ne dire que ce qui était nécessaire. Il accepta le descriptif proposé par la suzeraine sans rien ajouter, ce qui satisfit Rhaenyra. Si la vision des choses coïncidait, alors le reste suivrait sans doute plus facilement. L'appât du gain, pour l'un comme pour l'autre, était une motivation suffisante pour chercher d'autres atomes crochus.
Lorsqu'il répondit à sa question, la Targaryen sentit sa prudence transpirer. Il avait raison, d'être prudent. Rien n'était plus désagréable que de devoir terminer une conversation de façon abrupte car un mot était sorti de travers. De faux pas, il n'en fit pas, laissant Rhaenyra légèrement sur sa faim quant à sa réelle connaissance de la situation géopolitique mais agréablement surprise quant à sa posture franche de ne pas présenter des condoléances pour un acte qui lui était si lointain. C'était osé, il fallait l'avouer. Ce n'était pas parce qu'on ne connaissait pas la personne que des condoléances étaient inappropriées. Mais il avait l'honnêteté par ce geste de signifier qu'il ne dirait pas une chose s'il ne la pensait pas sincèrement. Et cela, Rhaenyra pouvait le respecter. D'un signe de tête, elle répondit par l'affirmative à sa demande d'information des siens concernant le comptoir.
Sur le sujet de la guerre, Rhaenyra écouta son fils nuancer son propos, le regard attentif. Elle comprenait ses réticences à ne pas s'engager sur le terrain militaire tout de suite avec ce potentiel allié. C'était délicat, et un premier point d'accord commercial serait déjà un énorme pas en avant. Ce qu'il répondit, en somme, et elle hocha simplement la tête pour confirmer :
« Rassurez-vous, messire. Je n'exige rien de vous en cette heure et l'objet de nos discussion n'est que commercial. Mais mon fils a raison, et les puissances westerosiennes se mettent en branle. Tôt ou tard, il nous faudra tous faire des choix, et j'ai besoin de m'assurer que mes partenaires soient lucides sur les leurs. »
Une discussion qui n'avait pas besoin de se dérouler maintenant, mais il devait savoir qu'en acceptant le contrat, il renoncerait de facto à d'autres chemins commerciaux. Un léger sourire passa sur son visage tandis qu'elle compléta :
« Ceci étant, l'issue serait la même pour toute puissance avec laquelle vous voudriez commercer. »
Nul doute que Peyredragon ou Port-Réal voudraient l'exclusivité aussi, malgré le lit de bonnes intentions sur lesquelles ils se couchaient bien trop facilement. Son verre terminé, elle fit quelques pas pour se resservir de nouveau, et en proposa à ses deux invités du moment.
« Restez parmi nous, Aelix Tagaros. Construisez avec nous ce comptoir afin qu'il puisse porter en son sein toutes ses promesses et plus encore. Apprenons à nous connaître et à œuvrer ensemble. Mon ambition pour les Degrés est véridique. En tant que partenaire, vous bénéficierez de notre protection, dorénavant, car nous prenons soin des nôtres. »
Aelix semblait intelligent. Il savait manier la parole à sa convenance et ne dire que ce qui était nécessaire. Il accepta le descriptif proposé par la suzeraine sans rien ajouter, ce qui satisfit Rhaenyra. Si la vision des choses coïncidait, alors le reste suivrait sans doute plus facilement. L'appât du gain, pour l'un comme pour l'autre, était une motivation suffisante pour chercher d'autres atomes crochus.
Lorsqu'il répondit à sa question, la Targaryen sentit sa prudence transpirer. Il avait raison, d'être prudent. Rien n'était plus désagréable que de devoir terminer une conversation de façon abrupte car un mot était sorti de travers. De faux pas, il n'en fit pas, laissant Rhaenyra légèrement sur sa faim quant à sa réelle connaissance de la situation géopolitique mais agréablement surprise quant à sa posture franche de ne pas présenter des condoléances pour un acte qui lui était si lointain. C'était osé, il fallait l'avouer. Ce n'était pas parce qu'on ne connaissait pas la personne que des condoléances étaient inappropriées. Mais il avait l'honnêteté par ce geste de signifier qu'il ne dirait pas une chose s'il ne la pensait pas sincèrement. Et cela, Rhaenyra pouvait le respecter. D'un signe de tête, elle répondit par l'affirmative à sa demande d'information des siens concernant le comptoir.
Sur le sujet de la guerre, Rhaenyra écouta son fils nuancer son propos, le regard attentif. Elle comprenait ses réticences à ne pas s'engager sur le terrain militaire tout de suite avec ce potentiel allié. C'était délicat, et un premier point d'accord commercial serait déjà un énorme pas en avant. Ce qu'il répondit, en somme, et elle hocha simplement la tête pour confirmer :
« Rassurez-vous, messire. Je n'exige rien de vous en cette heure et l'objet de nos discussion n'est que commercial. Mais mon fils a raison, et les puissances westerosiennes se mettent en branle. Tôt ou tard, il nous faudra tous faire des choix, et j'ai besoin de m'assurer que mes partenaires soient lucides sur les leurs. »
Une discussion qui n'avait pas besoin de se dérouler maintenant, mais il devait savoir qu'en acceptant le contrat, il renoncerait de facto à d'autres chemins commerciaux. Un léger sourire passa sur son visage tandis qu'elle compléta :
« Ceci étant, l'issue serait la même pour toute puissance avec laquelle vous voudriez commercer. »
Nul doute que Peyredragon ou Port-Réal voudraient l'exclusivité aussi, malgré le lit de bonnes intentions sur lesquelles ils se couchaient bien trop facilement. Son verre terminé, elle fit quelques pas pour se resservir de nouveau, et en proposa à ses deux invités du moment.
« Restez parmi nous, Aelix Tagaros. Construisez avec nous ce comptoir afin qu'il puisse porter en son sein toutes ses promesses et plus encore. Apprenons à nous connaître et à œuvrer ensemble. Mon ambition pour les Degrés est véridique. En tant que partenaire, vous bénéficierez de notre protection, dorénavant, car nous prenons soin des nôtres. »
By Phantasmagoria
Lun 7 Oct 2024 - 15:20
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2807
Dragons d'Or : 4745
Meeting between dragons and silk
An 132, première moitié de la Lune 3
« Gold is power, the true alchemy of kings. »
Aelix Tagaros se tenait devant la princesse Rhaenyra Targaryen, une légère lueur d'intérêt dans les yeux, bien conscient que chaque mot prononcé dans cette conversation pourrait orienter son avenir de marchand et ses relations avec les forces en présence. La suzeraine des Degrés de Pierre l’avait invité à rester, à s’établir pour un temps parmi eux, mais Aelix n’était pas homme à se lier trop vite, ni à rester dans un endroit plus longtemps que nécessaire. Il se redressa légèrement, ajustant son manteau finement brodé aux couleurs de Volantis, un signe subtil de sa richesse et de sa position dans la cité des tigres, éléphants et dragons. Malgré son apparence soignée, le praticien n'était pas dupe des dangers qui l'entouraient, ni des jeux de pouvoir complexes auxquels il était habitué. Ce dernier fit un léger signe de tête, presque imperceptible, avant de prendre la parole avec cette aisance qui lui était propre.
« Votre invitation me touche profondément, princesse Rhaenyra et prince Jacaerys. J'ai entendu beaucoup de récits sur votre ténacité et sur vos ambitions pour les Degrés de Pierre. Maintenant que j'ai pu observer de mes propres yeux, je ne doute point que ces terres sous votre autorité connaîtront un avenir prospère et probablement glorieux. » Du baratinage sous sa forme la plus pure. Mais s’il n’y avait aucun intérêt en ces lieux, le marchand ne serait oncques venu chercher prospection. Il y avait un potentiel non négligeable à exploiter tant économiquement que politiquement.
Il s’arrêta un instant, laissant son regard balayer discrètement la salle, prenant le temps de mesurer la réaction de son interlocutrice. Rhaenyra, bien qu'ayant l'air calme et assurée, dégageait cette forme de vigilance propre aux chefs de guerre et aux souverains conscients que chaque alliance pouvait se révéler cruciale dans leur quête pour le trône. Aelix, quant à lui, savait qu'il ne pouvait se permettre d’agir avec trop d'enthousiasme. Une alliance précipitée pouvait le piéger dans une situation complexe, et il devait ménager son autonomie et surtout, n’avoir de compte à rendre à personne.
« Cependant, comme vous le savez sûrement, je suis avant tout un marchand. Mes affaires sont éparpillées à travers les différentes cités libres et au-delà, et mon devoir, aussi bien envers mes partenaires qu’envers moi-même, est de m’assurer que mes réseaux commerciaux demeurent florissants et diversifiés. Ma nature me pousse à être un homme de passage, m’adaptant aux courants changeants du monde, et Westeros, en particulier, semble être en proie à de nombreux bouleversements qui ne peuvent attendre. » Aelix inclina légèrement la tête, avec un sourire courtois. Il ne voulait pas froisser la princesse, bien au contraire, mais il savait que son refus poli devait être formulé avec soin. Il n'était pas ici pour provoquer une rupture nette, mais pour maintenir une ouverture, une possibilité d'entente future. Rester aux Degrés de Pierre plus longtemps qu’il ne le fallait était une tentation à laquelle il devait résister. Un marchand, après tout, vivait du mouvement, des opportunités qui changeaient de forme et de nature à chaque port visité.
« Ainsi, je séjournerai parmi vous le temps de me ravitailler et de m’assurer que mes hommes et mon navire soient prêts pour le prochain voyage. Toutefois, il me faudra reprendre la mer rapidement. Le commerce, tout comme les conflits, ne tolère pas l’indécision vos grâces. » Le Tagaros fit une pause. L’homme savait que ses interlocuteurs attendaient probablement plus qu’un simple passage. Il était parfaitement conscient que cette rencontre n’était pas uniquement motivée par des intérêts commerciaux. Le monde était à l’aube de grandes luttes, et Volantis, bien que lointaine, ne pouvait rester à l’écart des intrigues de Westeros. Aelix n’était pas opposé à l’idée de jouer un rôle dans ces jeux d’alliances, mais à sa manière propre.
« Votre invitation me touche profondément, princesse Rhaenyra et prince Jacaerys. J'ai entendu beaucoup de récits sur votre ténacité et sur vos ambitions pour les Degrés de Pierre. Maintenant que j'ai pu observer de mes propres yeux, je ne doute point que ces terres sous votre autorité connaîtront un avenir prospère et probablement glorieux. » Du baratinage sous sa forme la plus pure. Mais s’il n’y avait aucun intérêt en ces lieux, le marchand ne serait oncques venu chercher prospection. Il y avait un potentiel non négligeable à exploiter tant économiquement que politiquement.
Il s’arrêta un instant, laissant son regard balayer discrètement la salle, prenant le temps de mesurer la réaction de son interlocutrice. Rhaenyra, bien qu'ayant l'air calme et assurée, dégageait cette forme de vigilance propre aux chefs de guerre et aux souverains conscients que chaque alliance pouvait se révéler cruciale dans leur quête pour le trône. Aelix, quant à lui, savait qu'il ne pouvait se permettre d’agir avec trop d'enthousiasme. Une alliance précipitée pouvait le piéger dans une situation complexe, et il devait ménager son autonomie et surtout, n’avoir de compte à rendre à personne.
« Cependant, comme vous le savez sûrement, je suis avant tout un marchand. Mes affaires sont éparpillées à travers les différentes cités libres et au-delà, et mon devoir, aussi bien envers mes partenaires qu’envers moi-même, est de m’assurer que mes réseaux commerciaux demeurent florissants et diversifiés. Ma nature me pousse à être un homme de passage, m’adaptant aux courants changeants du monde, et Westeros, en particulier, semble être en proie à de nombreux bouleversements qui ne peuvent attendre. » Aelix inclina légèrement la tête, avec un sourire courtois. Il ne voulait pas froisser la princesse, bien au contraire, mais il savait que son refus poli devait être formulé avec soin. Il n'était pas ici pour provoquer une rupture nette, mais pour maintenir une ouverture, une possibilité d'entente future. Rester aux Degrés de Pierre plus longtemps qu’il ne le fallait était une tentation à laquelle il devait résister. Un marchand, après tout, vivait du mouvement, des opportunités qui changeaient de forme et de nature à chaque port visité.
« Ainsi, je séjournerai parmi vous le temps de me ravitailler et de m’assurer que mes hommes et mon navire soient prêts pour le prochain voyage. Toutefois, il me faudra reprendre la mer rapidement. Le commerce, tout comme les conflits, ne tolère pas l’indécision vos grâces. » Le Tagaros fit une pause. L’homme savait que ses interlocuteurs attendaient probablement plus qu’un simple passage. Il était parfaitement conscient que cette rencontre n’était pas uniquement motivée par des intérêts commerciaux. Le monde était à l’aube de grandes luttes, et Volantis, bien que lointaine, ne pouvait rester à l’écart des intrigues de Westeros. Aelix n’était pas opposé à l’idée de jouer un rôle dans ces jeux d’alliances, mais à sa manière propre.
(c) DΛNDELION
Mar 22 Oct 2024 - 12:02
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