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Daemon Targaryen
-
Âge du Personnage : 51 ans
Messages : 252
Dragons d'Or : 397
L'aube caressait à peine les contours de l'île de Sang-Dragon lorsque Daemon Targaryen émergea des ombres de la forteresse. Ses pas, déterminés comme ils l'étaient toujours, résonnèrent sur les pavés des couloirs, puis de la cour centrale ; un rythme martial guidait sa marche vers une grotte, encastrée dans une falaise surplombant la cité de Sang-Dragon, et qui servait de repaire aux créatures mystiques répondant de la bannière de la Sombre Flamme. Le prince consort, sentant l'excitation familière du départ monter en lui, ne pouvait toutefois réprimer une pointe d'appréhension face aux défis qui l'attendaient.
La pénombre de l'immense caverne s'écarta devant lui, révélant la silhouette massive de Caraxès. Le dragon leva sa tête serpentine, ses yeux de braise - reflets d'un feu intérieur indomptable - se fixant sur son cavalier. Daemon s'approcha, sa main trouvant naturellement sa place sur les écailles écarlates de son compagnon. Entre eux vibrait un lien d'une nature invisible, forgé dans le creuset des années par une confiance mutuelle et des aventures partagées.
[Daemon] "Nous y revoilà, mon vieil ami..." murmura-t-il, sa voix à peine plus audible que le souffle du vent.
En réponse, Caraxès émit un grondement sourd et bestial. Le dragon, partageant visiblement l'impatience de son maître, frémissait de tous ses muscles puissants sous sa peau écailleuse, tel un orage naissant prêt à se déchaîner.
Avec la précision d'un rituel maintes fois répété, Daemon entreprit de préparer Caraxès pour leur périple. Ses gestes, assurés et méthodiques, ajustaient la selle, vérifiaient chaque sangle avec une attention méticuleuse. Ses doigts coururent le long des ornements en acier valyrien - chefs-d'œuvre de ciselure représentant des flammes et des dragons entrelacés - destinés à protéger le cou et le poitrail du dragon.
Son compagnon paré, Daemon se tourna désormais vers sa propre armure. Dans la pénombre de la caverne, son métal sombre luisait faiblement, comme animé d'une vie propre. Chaque pièce, enfilée avec révérence, s'ajustait parfaitement à son corps ; ce poids si familier sur ses épaules résonnait en lui comme un rappel à celui qu'il était. Les plaques, ornées de motifs complexes - dragons en vol, flammes dansantes, blason de la maison Targaryen répété tel un mantra silencieux - faisaient de cette armure bien plus qu'une simple protection : c'était une déclaration de guerre, un rappel constant de son identité et de sa biographie.
Fin prêt, Daemon guida Caraxès hors de son antre. Le soleil levant, dans sa magnificence, baignait maintenant l'île d'une lumière dorée, faisant miroiter les écailles du dragon et l'armure du prince comme autant de joyaux. C'est alors que son regard se posa sur Rhaenyra, Jacaerys et Lucerys, chacun auprès de leur propre dragon. Syrax, Vermax et Arrax s'agitaient de concert, leur excitation palpable face au départ imminent.
Rhaenyra, sa bien-aîmée était majestueuse sur le dos de Syrax. Elle était belle, guerrière, amazone. D'un geste de tendresse qui avait d'autant plus de valeur qu'il lui était rare, le Prince se plaça au contact de Syrax qu'il caressa tendrement, avant de baiser avec amour les lèvres de son épouse.
[Daemon] "Je penserai à toi." lui chuchota-t-il, comme pour lui dire, à sa manière à lui, qu'il l'aimait. "S'il y a le moindre souci, envoie un corbeau à Harrenhal. Je te rejoindrai aussi vite que je le pourrai."
Faisant volte face sans se retourner, pour mieux abréger le moment douloureux d'une séparation, Daemon escalada sur Caraxès et se hissa sur son dos. Il prit un instant pour contempler sa famille, mesurant le poids de la tâche qui attendait chacun d'eux : Jacaerys, se préparant pour son périlleux voyage vers le Val ; Lucerys, s'apprêtant à l'accompagner dans les terres tumultueuses du Conflans.
Le Prince Vaurien donna le signal, et Caraxès déploya ses ailes impérieuses - voiles de chair et d'écailles prêtes à fendre les cieux. D'une puissante impulsion, ils s'élancèrent dans le vide. La chute, comme toujours, fut violente et exigeante et puis, tel un calme après la tempête, Caraxès se mit à planer avec grâce et aisance au-dessus de la cité de Sang-Dragon, que Daemon voyait s'éloigner peu à peu.
Alors qu'ils s'élevaient toujours plus haut, Caraxès poussa un rugissement assourdissant ; son cri sonnant comme un appel à ses congénères. Le son si distinctif de sa voix, puissant et primordial, aigu et reptilien, résonna à travers l'île, et se répercuta en écho contre les parois montagneuses alentours. Les autres dragons lui répondirent, leurs voix se mêlant en une symphonie sauvage qui annonçait le début de leur quête et, peut-être, le prélude d'une nouvelle ère. Une ère annonciatrice du règne de Rhaenyra Targaryen. Daemon savait que bientôt, trop tôt peut-être, ils devraient se séparer, chacun partant vers sa propre destinée, servant sa propre mission. Mais tous unis par le même but. Avant qu'il ne se disperse pour mieux se retrouver bientôt, le vol noir s'élancerait ensemble jusqu'aux confins des Degrés de Pierre. Rhaenyra l'avait souhaité. Pour ses enfants, pour lui, pour elle.
La pénombre de l'immense caverne s'écarta devant lui, révélant la silhouette massive de Caraxès. Le dragon leva sa tête serpentine, ses yeux de braise - reflets d'un feu intérieur indomptable - se fixant sur son cavalier. Daemon s'approcha, sa main trouvant naturellement sa place sur les écailles écarlates de son compagnon. Entre eux vibrait un lien d'une nature invisible, forgé dans le creuset des années par une confiance mutuelle et des aventures partagées.
[Daemon] "Nous y revoilà, mon vieil ami..." murmura-t-il, sa voix à peine plus audible que le souffle du vent.
En réponse, Caraxès émit un grondement sourd et bestial. Le dragon, partageant visiblement l'impatience de son maître, frémissait de tous ses muscles puissants sous sa peau écailleuse, tel un orage naissant prêt à se déchaîner.
Avec la précision d'un rituel maintes fois répété, Daemon entreprit de préparer Caraxès pour leur périple. Ses gestes, assurés et méthodiques, ajustaient la selle, vérifiaient chaque sangle avec une attention méticuleuse. Ses doigts coururent le long des ornements en acier valyrien - chefs-d'œuvre de ciselure représentant des flammes et des dragons entrelacés - destinés à protéger le cou et le poitrail du dragon.
Son compagnon paré, Daemon se tourna désormais vers sa propre armure. Dans la pénombre de la caverne, son métal sombre luisait faiblement, comme animé d'une vie propre. Chaque pièce, enfilée avec révérence, s'ajustait parfaitement à son corps ; ce poids si familier sur ses épaules résonnait en lui comme un rappel à celui qu'il était. Les plaques, ornées de motifs complexes - dragons en vol, flammes dansantes, blason de la maison Targaryen répété tel un mantra silencieux - faisaient de cette armure bien plus qu'une simple protection : c'était une déclaration de guerre, un rappel constant de son identité et de sa biographie.
Fin prêt, Daemon guida Caraxès hors de son antre. Le soleil levant, dans sa magnificence, baignait maintenant l'île d'une lumière dorée, faisant miroiter les écailles du dragon et l'armure du prince comme autant de joyaux. C'est alors que son regard se posa sur Rhaenyra, Jacaerys et Lucerys, chacun auprès de leur propre dragon. Syrax, Vermax et Arrax s'agitaient de concert, leur excitation palpable face au départ imminent.
Rhaenyra, sa bien-aîmée était majestueuse sur le dos de Syrax. Elle était belle, guerrière, amazone. D'un geste de tendresse qui avait d'autant plus de valeur qu'il lui était rare, le Prince se plaça au contact de Syrax qu'il caressa tendrement, avant de baiser avec amour les lèvres de son épouse.
[Daemon] "Je penserai à toi." lui chuchota-t-il, comme pour lui dire, à sa manière à lui, qu'il l'aimait. "S'il y a le moindre souci, envoie un corbeau à Harrenhal. Je te rejoindrai aussi vite que je le pourrai."
Faisant volte face sans se retourner, pour mieux abréger le moment douloureux d'une séparation, Daemon escalada sur Caraxès et se hissa sur son dos. Il prit un instant pour contempler sa famille, mesurant le poids de la tâche qui attendait chacun d'eux : Jacaerys, se préparant pour son périlleux voyage vers le Val ; Lucerys, s'apprêtant à l'accompagner dans les terres tumultueuses du Conflans.
Le Prince Vaurien donna le signal, et Caraxès déploya ses ailes impérieuses - voiles de chair et d'écailles prêtes à fendre les cieux. D'une puissante impulsion, ils s'élancèrent dans le vide. La chute, comme toujours, fut violente et exigeante et puis, tel un calme après la tempête, Caraxès se mit à planer avec grâce et aisance au-dessus de la cité de Sang-Dragon, que Daemon voyait s'éloigner peu à peu.
Alors qu'ils s'élevaient toujours plus haut, Caraxès poussa un rugissement assourdissant ; son cri sonnant comme un appel à ses congénères. Le son si distinctif de sa voix, puissant et primordial, aigu et reptilien, résonna à travers l'île, et se répercuta en écho contre les parois montagneuses alentours. Les autres dragons lui répondirent, leurs voix se mêlant en une symphonie sauvage qui annonçait le début de leur quête et, peut-être, le prélude d'une nouvelle ère. Une ère annonciatrice du règne de Rhaenyra Targaryen. Daemon savait que bientôt, trop tôt peut-être, ils devraient se séparer, chacun partant vers sa propre destinée, servant sa propre mission. Mais tous unis par le même but. Avant qu'il ne se disperse pour mieux se retrouver bientôt, le vol noir s'élancerait ensemble jusqu'aux confins des Degrés de Pierre. Rhaenyra l'avait souhaité. Pour ses enfants, pour lui, pour elle.
Lun 2 Sep 2024 - 19:37
Lucerys Targaryen
-
Âge du Personnage : 17 ans
Messages : 223
Dragons d'Or : 386
Messages : 223
Dragons d'Or : 386
Je fermai les yeux, faisant tourner la plume entre mes doigts, mon esprit la dessinant avant que je ne rouvre les yeux, la déposant sur la table de chevet avant de me lever. L’aube était encore bien loin, toutes mes affaires étaient prêtes depuis hier, j’avais hâte de partir. J’avais aussi passé une partie de la soirée avec Jaca pour discuter avec lui et jouer aux dés. Mais mon esprit volait déjà vers le Conflans, j’avais hâte de partir, hâte de voler. Je glissai la plume dans un livre que je glissai en dernier dans mon sac avant de faire ma toilette, passant mes doigts dans mes cheveux bruns. Bruns et non argentés. J’étais un Targaryen… Mais pour le monde entier, j’étais un bâtard, j’étais le fruit d’un adultère. Mon regard accrocha son reflet et je cillais. Je n’avais pas à me poser de question sur qui était mon père. Si. En réalité je m’en posais. Qui était-il, à quel point est-ce que je lui ressemblais ? Est-ce que Mère l’avait aimé ? Est-ce que… Je ne pouvais pas l’appeler Père, ni même géniteur… Il n’était plus rien… Pas un géniteur, pas un père… Non. Daemon était bien plus un père qu’il ne l’eut été l’époux de ma mère.
Je me secouais. Qu’importe qui il était. Mon géniteur. Il ne m’avait pas reconnu, je ne l’avais pas connu. Mais j’avais une Mère qui comptait sur moi. Je serais son épée. Je serais sa force. J’entendis Arrax pousser un long cri et j’eus un petit sourire avant d’aller le rejoindre où il m’attendait. Il était nerveux. Mais je posai mon front contre le sien alors que sa queue se faufila entre mes jambes. Je fermai les yeux en lui murmurant quelques mots doux à l’oreille pour l’apaiser. Je les rouvris pour l’admirer… Il était magnifique, je passai une main sur son museau, son front, sa joue, savourant le contact de ses écailles sur ma paume, son cou long… Il vient me pousser doucement de la tête, Arrax était un dragon nerveux, je le savais, il était plus jeune que Carraxes et bien des dragons…
Alors, comme à chaque fois, je me mis machinalement à fredonner tout en lui passant la scelle. C’était toujours la même chose, les mêmes gestes, les mêmes personnes sur qui compter. J’ajustais chacune des sangles, chaque geste. Arrax étendit ses ailes, un instant, et je caressai cette membrane très fine, très douce. Je finis de passer les protections de mon dragon, osant à nouveau mon front contre le sien et il posa même sa tête contre mon torse. Je souris, lui embrassant la joue.
« On va voler, Arrax, nous allons dans le Conflans. Tu as hâte toi aussi ? »
Il émit un petit grognement qui voulait tout dire avant de me pousser. Oui, moi aussi il fallait que je me prépare, c’était important. Contrairement à Daemon, je n’avais pas une armure extraordinaire, non, je ne l’avais pas encore mérité à mes yeux. Je n’avais pas fait assez de bataille, je n’avais pas encore assez de mérite pour mériter cela.
Je rejoignis mon frère dans la cours et je viens le serrer contre moi avec force, tapant son dos avec douceur.
« Fais attention à toi mon frère, je n’ai aucune envie d’être héritier. Reviens-moi, nous avons encore des choses à vivre ensemble et à partager. »
Je posai mon front contre le sien en soutenant son regard.
« Reviens-moi mon frère. »
S’ils lui faisaient du mal, je brûlerais entièrement le Val pour le venger. Je me tournai vers ma mère pour l’étreindre brièvement.
« Tout ira bien mère, ne vous en faites pas. Prenez soin de vous. »
Arrax poussa un cri léger et je me dirigeai vers lui, posant ma main sur son épaule avant de me hisser sur son dos alors que Caraxès venait d’arriver. Syrax était toujours aussi puissant tout comme Vermax. Je souris à Daemon qui embrassait Mère. Je leur enviais cet amour, j’avais envie de le vivre aussi. Mais puisqu’il était le moment. Je souris à Jacaerys, nous allions voler un moment ensemble avant de nous séparer.
Arrax plongea, le vent tenta de m’éjecter de mon siège, mais, habitué, je restai droit et en scelle avant que mon dragon ne prenne appuie sur l’air et ne suive Caraxès, arquant son cou pour pousser un cri, joyeux. Je tournai malgré moi la tête vers l’arrière pour voir la maison s’éloigner derrière moi. Nous reviendrons. Nous reviendrons tous un jour. Ensemble. Parce que nous étions une famille.
Je me secouais. Qu’importe qui il était. Mon géniteur. Il ne m’avait pas reconnu, je ne l’avais pas connu. Mais j’avais une Mère qui comptait sur moi. Je serais son épée. Je serais sa force. J’entendis Arrax pousser un long cri et j’eus un petit sourire avant d’aller le rejoindre où il m’attendait. Il était nerveux. Mais je posai mon front contre le sien alors que sa queue se faufila entre mes jambes. Je fermai les yeux en lui murmurant quelques mots doux à l’oreille pour l’apaiser. Je les rouvris pour l’admirer… Il était magnifique, je passai une main sur son museau, son front, sa joue, savourant le contact de ses écailles sur ma paume, son cou long… Il vient me pousser doucement de la tête, Arrax était un dragon nerveux, je le savais, il était plus jeune que Carraxes et bien des dragons…
Alors, comme à chaque fois, je me mis machinalement à fredonner tout en lui passant la scelle. C’était toujours la même chose, les mêmes gestes, les mêmes personnes sur qui compter. J’ajustais chacune des sangles, chaque geste. Arrax étendit ses ailes, un instant, et je caressai cette membrane très fine, très douce. Je finis de passer les protections de mon dragon, osant à nouveau mon front contre le sien et il posa même sa tête contre mon torse. Je souris, lui embrassant la joue.
« On va voler, Arrax, nous allons dans le Conflans. Tu as hâte toi aussi ? »
Il émit un petit grognement qui voulait tout dire avant de me pousser. Oui, moi aussi il fallait que je me prépare, c’était important. Contrairement à Daemon, je n’avais pas une armure extraordinaire, non, je ne l’avais pas encore mérité à mes yeux. Je n’avais pas fait assez de bataille, je n’avais pas encore assez de mérite pour mériter cela.
Je rejoignis mon frère dans la cours et je viens le serrer contre moi avec force, tapant son dos avec douceur.
« Fais attention à toi mon frère, je n’ai aucune envie d’être héritier. Reviens-moi, nous avons encore des choses à vivre ensemble et à partager. »
Je posai mon front contre le sien en soutenant son regard.
« Reviens-moi mon frère. »
S’ils lui faisaient du mal, je brûlerais entièrement le Val pour le venger. Je me tournai vers ma mère pour l’étreindre brièvement.
« Tout ira bien mère, ne vous en faites pas. Prenez soin de vous. »
Arrax poussa un cri léger et je me dirigeai vers lui, posant ma main sur son épaule avant de me hisser sur son dos alors que Caraxès venait d’arriver. Syrax était toujours aussi puissant tout comme Vermax. Je souris à Daemon qui embrassait Mère. Je leur enviais cet amour, j’avais envie de le vivre aussi. Mais puisqu’il était le moment. Je souris à Jacaerys, nous allions voler un moment ensemble avant de nous séparer.
Arrax plongea, le vent tenta de m’éjecter de mon siège, mais, habitué, je restai droit et en scelle avant que mon dragon ne prenne appuie sur l’air et ne suive Caraxès, arquant son cou pour pousser un cri, joyeux. Je tournai malgré moi la tête vers l’arrière pour voir la maison s’éloigner derrière moi. Nous reviendrons. Nous reviendrons tous un jour. Ensemble. Parce que nous étions une famille.
Lun 2 Sep 2024 - 21:22
Rhaenyra Targaryen
-
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 189
Dragons d'Or : 150
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L'éveil du Vol Noir
Famille Targaryen & les dragons
L'aube était magnifique, sur les Degrés. Sur le balconet, Rhaenyra observait l'horizon. Le temps semblait clément en cette journée, ce qui ne retarderait pas les expéditions. C'était tant mieux. Ils avaient tous beaucoup à faire. Chacun avait sa lettre de mission, sa priorité. Tous partaient, aujourd'hui. Et Rhaenyra, elle, restait en retrait. Le statut de suzeraine avait ces bénéfices, mais aussi ses désavantages. Parfois, elle se sentait pieds et poings liés, à rester à l'abri pendant que le reste de sa famille partait voler au-dessus du reste de Westeros. Rhaenyra Targaryen connaissait sa destinée, et elle s'écrirait en lettres rouge sang.
Elle fit volte-face pour atteindre Syrax, sa dragonne. L'animal frémissait d'impatience, elle pouvait le voir aisément à la dilatation de ses naseaux gigantesques et au déplacement des yeux dans leurs orbites. Près d'elle, elle la flatta, juste sous la mâchoire, gratouillant cette zone qu'elle connaissait bien. Un gargouillement d'aise lui répondit et elle sourit avec légèreté, pour une fois.
« Patience, jorraelza. Ton moment viendra, tu verras. »
Lucerys s'avança pour lui glisser quelques mots de réconfort, lui disant d'avoir confiance et de ne pas s'inquiéter. Elle ébouriffa ses cheveux d'un mouvement tendre de la main, ne réalisant toujours pas à quel point il avait grandi en si peu de temps, et hocha simplement la tête, la gorge nouée. Vêtue de sa tenue de monte, une combinaison aux épaulières d'un noir sombre et rigide, cheveux noués à la valyrienne, elle enfourcha Syrax grâce aux petits étriers qui accompagnaient la selle et se hissa sur l'animal. La hauteur était déjà impressionnante. Depuis l'âge de sept ans, elle la montait. Et à chaque fois, c'était le même émerveillement. Et la même sensation de puissance brute entre ses cuisses. Daemon s'approcha, et Rhaenyra l'observa caresser de la paume de main Syrax, avant de se pencher pour cueillir ce baiser qui en disait beaucoup.
Elle hocha doucement la tête aux paroles de son époux, laissant un léger sourire espiègle demeurer l'espace d'un instant sur son visage. Elle lui répondit, plongeant dans ses yeux qu'elle découvrit attendris :
« Et moi je compterai tes cicatrices, quand tu me seras revenu. »
Petit rituel entre eux, phrase anodine mais qui marquait son attachement et son amour pour ce prince dont elle était tombée amoureuse depuis toujours. Cela signifiait autant de faire attention, que de se battre vaillamment, et de revenir en un morceau. Cela signifiait de savoir ce qu'ils valaient, tous, mais de ne rien prendre pour acquis. Egalement merci, de proposer son aide et de veiller sur elle, même à distance. Et surtout : Je penserai à toi, moi aussi.
Il se détourna et son sourire s'effaça lentement. Le moment était donc venu. Il fut le premier à s'élancer, suivi de près par Lucerys. Rhaenyra dut contenir Syrax l'espace d'un instant pour qu'elle ne les suive pas, ce qui sembla lui déplaire. Elle vit Jacaerys, un peu plus loin, sur son dragon, qui lui aussi s'avançait vers l'ouverture béante.
« Allons-y, mon fils. » lui lança-t-elle avant de desserrer sa prise sur Syrax pour lui signifier qu'elle pouvait prendre son envol.
Le dragon massif fit quelques pas et se laissa tomber dans le vide. La chute fut vertigineuse, grisante. Rhaenyra se maintint à sa selle sans difficulté. Elle avait déjà volé avec sa dragonne et la connaissait bien. De plus, c'était une promenade de santé par rapport à tout ce qu'elles avaient fait jusque là. Syrax adorait voler, quand il faisait beau. Au bout du piqué, la dragonne étendit ses ailes pour se stabiliser, puis les bougea en de grands mouvements pour prendre de l'altitude. L'avance prise par les deux autres dragons ne lui plaisait pas, et Rhaenyra pouvait la sentir bouillir. Elle s'abaissa, pour diminuer la résistance de l'air au contact de la dragonnière et laissa sa dragonne prendre de la vitesse jusqu'à rattraper Lucerys et Daemon. Une fois à leur hauteur, Syrax lâcha un long cri empreint de défi et de contentement, faisant vibrer de tout son être Rhaenyra, en pleine communion draconique. Elle sentit l'impatience de la bête monter, et elle eut l'instinct de s'accrocher fermement tandis qu'elle faisait une vrille. Rhaenyra se retrouva la tête en bas une seconde, puis de nouveau dans le bon sens. Elle se mit à rire, flattant l'encolure de son amie de toujours.
« Tu pouvais pas t'en empêcher, hein ? »
Elle fit volte-face pour atteindre Syrax, sa dragonne. L'animal frémissait d'impatience, elle pouvait le voir aisément à la dilatation de ses naseaux gigantesques et au déplacement des yeux dans leurs orbites. Près d'elle, elle la flatta, juste sous la mâchoire, gratouillant cette zone qu'elle connaissait bien. Un gargouillement d'aise lui répondit et elle sourit avec légèreté, pour une fois.
« Patience, jorraelza. Ton moment viendra, tu verras. »
Lucerys s'avança pour lui glisser quelques mots de réconfort, lui disant d'avoir confiance et de ne pas s'inquiéter. Elle ébouriffa ses cheveux d'un mouvement tendre de la main, ne réalisant toujours pas à quel point il avait grandi en si peu de temps, et hocha simplement la tête, la gorge nouée. Vêtue de sa tenue de monte, une combinaison aux épaulières d'un noir sombre et rigide, cheveux noués à la valyrienne, elle enfourcha Syrax grâce aux petits étriers qui accompagnaient la selle et se hissa sur l'animal. La hauteur était déjà impressionnante. Depuis l'âge de sept ans, elle la montait. Et à chaque fois, c'était le même émerveillement. Et la même sensation de puissance brute entre ses cuisses. Daemon s'approcha, et Rhaenyra l'observa caresser de la paume de main Syrax, avant de se pencher pour cueillir ce baiser qui en disait beaucoup.
Elle hocha doucement la tête aux paroles de son époux, laissant un léger sourire espiègle demeurer l'espace d'un instant sur son visage. Elle lui répondit, plongeant dans ses yeux qu'elle découvrit attendris :
« Et moi je compterai tes cicatrices, quand tu me seras revenu. »
Petit rituel entre eux, phrase anodine mais qui marquait son attachement et son amour pour ce prince dont elle était tombée amoureuse depuis toujours. Cela signifiait autant de faire attention, que de se battre vaillamment, et de revenir en un morceau. Cela signifiait de savoir ce qu'ils valaient, tous, mais de ne rien prendre pour acquis. Egalement merci, de proposer son aide et de veiller sur elle, même à distance. Et surtout : Je penserai à toi, moi aussi.
Il se détourna et son sourire s'effaça lentement. Le moment était donc venu. Il fut le premier à s'élancer, suivi de près par Lucerys. Rhaenyra dut contenir Syrax l'espace d'un instant pour qu'elle ne les suive pas, ce qui sembla lui déplaire. Elle vit Jacaerys, un peu plus loin, sur son dragon, qui lui aussi s'avançait vers l'ouverture béante.
« Allons-y, mon fils. » lui lança-t-elle avant de desserrer sa prise sur Syrax pour lui signifier qu'elle pouvait prendre son envol.
Le dragon massif fit quelques pas et se laissa tomber dans le vide. La chute fut vertigineuse, grisante. Rhaenyra se maintint à sa selle sans difficulté. Elle avait déjà volé avec sa dragonne et la connaissait bien. De plus, c'était une promenade de santé par rapport à tout ce qu'elles avaient fait jusque là. Syrax adorait voler, quand il faisait beau. Au bout du piqué, la dragonne étendit ses ailes pour se stabiliser, puis les bougea en de grands mouvements pour prendre de l'altitude. L'avance prise par les deux autres dragons ne lui plaisait pas, et Rhaenyra pouvait la sentir bouillir. Elle s'abaissa, pour diminuer la résistance de l'air au contact de la dragonnière et laissa sa dragonne prendre de la vitesse jusqu'à rattraper Lucerys et Daemon. Une fois à leur hauteur, Syrax lâcha un long cri empreint de défi et de contentement, faisant vibrer de tout son être Rhaenyra, en pleine communion draconique. Elle sentit l'impatience de la bête monter, et elle eut l'instinct de s'accrocher fermement tandis qu'elle faisait une vrille. Rhaenyra se retrouva la tête en bas une seconde, puis de nouveau dans le bon sens. Elle se mit à rire, flattant l'encolure de son amie de toujours.
« Tu pouvais pas t'en empêcher, hein ? »
By Phantasmagoria
Lun 2 Sep 2024 - 22:05
Jacaerys Targaryen
-
Âge du Personnage : 18 ans
Messages : 284
Dragons d'Or : 649
Une nouvelle aventure attendait le jeune prince et son dragon, qui abandonnaient de nouveau les degrés de pierre vers des horizons moins connus. Il avait vu le soleil percer les nuages de ses rayons chaleureux, signe d'une météo qui semblait plus clémente pour le moment. Il ne connaissait que très peu les terres du Val d'Arryn, ainsi que sa suzeraine, la cousine de sa mère. Il n'avait jamais été là-bas en personne, et même s'ils étaient unis par une culture commune, les différences entre les régions étaient énormes. Studieux comme il était, il s'était consacré une longue partie de sa soirée à se préparer pour l'aventure qu'il allait vivre, qui nécessitait qu'il fasse preuve de toutes les compétences qu'il détenait. En tant qu'héritier, une certaine pression reposait sur ses épaules, lui qui partait si loin et seul. Cela ne le dérangeait nullement, préférant être utile à la tâche et jouant son rôle tel qu'on lui demandait.
Ayant rejoint sa dragonne dès les premières lueurs, la famille fut rapidement au complet, à proximité de leur dragon respectif. Les créatures ailées de la famille, attroupées ici, étaient impressionnantes, grandioses. Si différentes les unes des autres, mais pourtant si majestueuses. Aucun ne se ressemblait vraiment. Même les deux montures des deux fils de Rhaenyra étaient déjà massives, d'une taille tout à fait honorable. La réunion de famille serait un au revoir de probablement plusieurs lunes. Lucerys s'approcha de lui. Il l'écouta, leurs fronts collés l'un contre l'autre. « Ne fais pas des choses insensées. J'ai tout autant besoin de toi. »
Puis, après l'échange, il se rendit aux côtés de Vermax. Jacaerys posa une main sur son flanc gauche, sur ses écailles vertes. « Va moriot hēnkirī ¹. » La selle était parfaitement sellée ; il avait pris l'habitude de monter la créature depuis qu'il était jeune, ce n'était devenu qu'une routine. Il appréciait grandement voler sur son dos, même quand il n'allait pas forcément loin, parfois juste pour surveiller les Degrés de Pierre. Il avait fait régulièrement le chemin vers Port-Réal, lors de ses visites à Baela. Il posa un pied sur l'étrier et s'installa, prêt à partir. Se fut Caraxès qui fut la première à quitter les lieux et à s'élancer, suivit de près par Arrax. Il regarda sa mère avant qu'elle ne parte à son tour. « Prenez soin de vous, mère. » Syrax fut la prochaine à s'élancer. « Ivestragī's jikagon, ao kostagon sōvegon, Vermax² ! »
Ainsi, Vermax se mit à se mouvoir rapidement, le prince se tenant alors qu'elle plongeait à son tour. Le dragon déploya ses ailes, prenant son envol en suivant les autres membres de la famille. Jacaerys avait décidé de rejoindre le Val en survolant la mer, que de passer au-dessus des terres et d'indiquer sa position pour chaque endroit survolé. Il allait donc être le premier à se séparer du groupe. Il observa quelques instants sa mère, non loin de lui, et inclina la tête respectueusement en guise de salutations. Bien vite, sa créature bifurqua sur les ordres de son dragonnier, prenant la direction demandée.
¹ Toujours ensemble.
² Allons-y, tu peux t'envoler, Vermax !
Ayant rejoint sa dragonne dès les premières lueurs, la famille fut rapidement au complet, à proximité de leur dragon respectif. Les créatures ailées de la famille, attroupées ici, étaient impressionnantes, grandioses. Si différentes les unes des autres, mais pourtant si majestueuses. Aucun ne se ressemblait vraiment. Même les deux montures des deux fils de Rhaenyra étaient déjà massives, d'une taille tout à fait honorable. La réunion de famille serait un au revoir de probablement plusieurs lunes. Lucerys s'approcha de lui. Il l'écouta, leurs fronts collés l'un contre l'autre. « Ne fais pas des choses insensées. J'ai tout autant besoin de toi. »
Puis, après l'échange, il se rendit aux côtés de Vermax. Jacaerys posa une main sur son flanc gauche, sur ses écailles vertes. « Va moriot hēnkirī ¹. » La selle était parfaitement sellée ; il avait pris l'habitude de monter la créature depuis qu'il était jeune, ce n'était devenu qu'une routine. Il appréciait grandement voler sur son dos, même quand il n'allait pas forcément loin, parfois juste pour surveiller les Degrés de Pierre. Il avait fait régulièrement le chemin vers Port-Réal, lors de ses visites à Baela. Il posa un pied sur l'étrier et s'installa, prêt à partir. Se fut Caraxès qui fut la première à quitter les lieux et à s'élancer, suivit de près par Arrax. Il regarda sa mère avant qu'elle ne parte à son tour. « Prenez soin de vous, mère. » Syrax fut la prochaine à s'élancer. « Ivestragī's jikagon, ao kostagon sōvegon, Vermax² ! »
Ainsi, Vermax se mit à se mouvoir rapidement, le prince se tenant alors qu'elle plongeait à son tour. Le dragon déploya ses ailes, prenant son envol en suivant les autres membres de la famille. Jacaerys avait décidé de rejoindre le Val en survolant la mer, que de passer au-dessus des terres et d'indiquer sa position pour chaque endroit survolé. Il allait donc être le premier à se séparer du groupe. Il observa quelques instants sa mère, non loin de lui, et inclina la tête respectueusement en guise de salutations. Bien vite, sa créature bifurqua sur les ordres de son dragonnier, prenant la direction demandée.
¹ Toujours ensemble.
² Allons-y, tu peux t'envoler, Vermax !
Mar 3 Sep 2024 - 13:13
Daemon Targaryen
-
Âge du Personnage : 51 ans
Messages : 252
Dragons d'Or : 397
Le paysage du Détroit était somptueux aujourd’hui. La veille, trombes d’eaux et violents orages avaient balayés les Degrés de Pierre. Sa géographie, faite de pics, de récifs abrasifs et d’archipels souvent inhospitaliers, était le reflet du climat inhospitalier et instable qui y régnait en maître. Jusqu’il y a peu, cet entre-deux-mondes hostile, assujetti aux caprices des vents et de la mer, était le repaire privilégié des pirates et des renégats, qui seuls s'accommodaient de pareilles conditions. Face à la prison ou la potence, toute autre perspective devient toujours préférable, pourvu qu’elle en préserve…
Dans son sillage aérien, Daemon avait été rejoint par les siens. Un petit quart d’heure s’était écoulé depuis leur envol de la forteresse de Sang-Dragon, sans qu’aucun ne s'adresse la parole. Chacun de leurs esprits semblaient focalisés. Leurs dragons filaient en formation serrée, aussi proches qu’ils pouvaient l’être les uns des autres, compte tenu de leurs tailles respectives et du périmètre du battement de leurs ailes. La vitesse à laquelle ils voguaient dans les cieux était assourdissante. Sauf, peut-être, à crier et tendre l’oreille, il eut été impossible de tenir une conversation. Le clan traversa ensemble un nuage, au premier abord inoffensif, puis qui se révéla pourtant gorgé d’eau de pluie. Daemon en ressortit luisant d’humidité, tandis qu’un frisson lui parcourut l’échine. Caraxès, lui, s’épanouissait comme un poisson dans l’eau. Ici, là-haut, il était pleinement chez lui. A chaque battement d’ailes, désormais plus lents, plus puissants, Daemon sentait le corps élancé de son dragon se contracter de part en part, dans un rythme qui lui devint agréable, presque reposant. Caraxès avait trouvé son rythme de croisière et gagné l’altitude qui lui offrait la moindre des frictions dans l’air. A un moment, le souffle jusqu’alors ininterrompu du courant marin disparut soudainement. La scène qui s’en suivit alors était de celles qui rappelaient à Targaryen combien l'envol était une chance incroyable. Tout devint calme, apaisant, élyséen. Partout, tout n'était que beauté pure. Le bruit ambiant s’estompa à son tour, réduit à néant avec la disparition du mistral hurlant. Daemon entendait Arrax, Vermax et Syrax se mouvoir non loin de sa position et les observa successivement.
Alors qu'ils survolaient la mer du Détroit, Daemon savait que le moment des adieux approchait inexorablement. Son cœur se serra à cette idée, mais, endurci par bien des années d’épreuves et d’exils, il demeura impassible. Il avait appris, par l'expérience, que les adieux les plus brefs étaient aussi les moins durs. Le Prince guida Caraxès vers Syrax, se rapprochant de Rhaenyra.
[Daemon] "Je t'aime !" cria-t-il, ces mots rares sur ses lèvres portant le poids de décennies d'histoire partagée. "Nous serons bientôt de retour, Lucerys et moi. Veille sur notre royaume."
Se tournant vers Jacaerys, Daemon sentit monter en lui une tension bien familière. Leur récente confrontation dans la salle du conseil pesait encore entre eux, telle une ombre indésirable. Pourtant, le prince consort savait reconnaître la valeur de son beau-fils.
[Daemon] "Jacaerys !" dit-il, sa voix empreinte d'une gravité inhabituelle, "j'ai confiance en toi. Le Val est crucial pour notre cause. Ne nous déçois pas."
Ces mots, bien que sincères, portaient en eux une distance que Daemon ne cherchait pas à dissimuler. Le temps des réconciliations viendrait plus tard, si le destin le permettait.
Répondant à la commande de Daemon, Caraxès secoua son cou reptilien et s'élança de nouveau dans les airs, brisant sa volée monotone tandis que ses ailes puissantes fendaient le ciel pour prendre de la vitesse. Lucerys et Arrax les suivirent de près. L’île de Sang-Dragon parut bien lointaine désormais, devenant peu à peu un point minuscule à l'horizon.
Le vol vers les côtes du continent de Westeros fut silencieux, chacun perdu dans ses pensées. Ce ne fut qu'à l'approche des terres continentales que Daemon brisa le silence, se tournant vers celui qu’il considérait comme son propre fils.
[Daemon] "Lucerys," appela-t-il, "c'est ta première grande épreuve. Le Conflans est une terre de rivalités et d’instabilités. Tu devras être prêt à tout : parlementer avec finesse, ruser comme un renard, et si nécessaire, tuer sans hésitation."
Caraxès poussa un rugissement, comme pour mieux souligner les paroles de son maître. Devant eux s'étendaient les terres sauvages et boisées de l’Orage. Ils ne s’y attarderaient pas. Leur prochaine halte serait Harrenhal.
Dans son sillage aérien, Daemon avait été rejoint par les siens. Un petit quart d’heure s’était écoulé depuis leur envol de la forteresse de Sang-Dragon, sans qu’aucun ne s'adresse la parole. Chacun de leurs esprits semblaient focalisés. Leurs dragons filaient en formation serrée, aussi proches qu’ils pouvaient l’être les uns des autres, compte tenu de leurs tailles respectives et du périmètre du battement de leurs ailes. La vitesse à laquelle ils voguaient dans les cieux était assourdissante. Sauf, peut-être, à crier et tendre l’oreille, il eut été impossible de tenir une conversation. Le clan traversa ensemble un nuage, au premier abord inoffensif, puis qui se révéla pourtant gorgé d’eau de pluie. Daemon en ressortit luisant d’humidité, tandis qu’un frisson lui parcourut l’échine. Caraxès, lui, s’épanouissait comme un poisson dans l’eau. Ici, là-haut, il était pleinement chez lui. A chaque battement d’ailes, désormais plus lents, plus puissants, Daemon sentait le corps élancé de son dragon se contracter de part en part, dans un rythme qui lui devint agréable, presque reposant. Caraxès avait trouvé son rythme de croisière et gagné l’altitude qui lui offrait la moindre des frictions dans l’air. A un moment, le souffle jusqu’alors ininterrompu du courant marin disparut soudainement. La scène qui s’en suivit alors était de celles qui rappelaient à Targaryen combien l'envol était une chance incroyable. Tout devint calme, apaisant, élyséen. Partout, tout n'était que beauté pure. Le bruit ambiant s’estompa à son tour, réduit à néant avec la disparition du mistral hurlant. Daemon entendait Arrax, Vermax et Syrax se mouvoir non loin de sa position et les observa successivement.
Alors qu'ils survolaient la mer du Détroit, Daemon savait que le moment des adieux approchait inexorablement. Son cœur se serra à cette idée, mais, endurci par bien des années d’épreuves et d’exils, il demeura impassible. Il avait appris, par l'expérience, que les adieux les plus brefs étaient aussi les moins durs. Le Prince guida Caraxès vers Syrax, se rapprochant de Rhaenyra.
[Daemon] "Je t'aime !" cria-t-il, ces mots rares sur ses lèvres portant le poids de décennies d'histoire partagée. "Nous serons bientôt de retour, Lucerys et moi. Veille sur notre royaume."
Se tournant vers Jacaerys, Daemon sentit monter en lui une tension bien familière. Leur récente confrontation dans la salle du conseil pesait encore entre eux, telle une ombre indésirable. Pourtant, le prince consort savait reconnaître la valeur de son beau-fils.
[Daemon] "Jacaerys !" dit-il, sa voix empreinte d'une gravité inhabituelle, "j'ai confiance en toi. Le Val est crucial pour notre cause. Ne nous déçois pas."
Ces mots, bien que sincères, portaient en eux une distance que Daemon ne cherchait pas à dissimuler. Le temps des réconciliations viendrait plus tard, si le destin le permettait.
Répondant à la commande de Daemon, Caraxès secoua son cou reptilien et s'élança de nouveau dans les airs, brisant sa volée monotone tandis que ses ailes puissantes fendaient le ciel pour prendre de la vitesse. Lucerys et Arrax les suivirent de près. L’île de Sang-Dragon parut bien lointaine désormais, devenant peu à peu un point minuscule à l'horizon.
Le vol vers les côtes du continent de Westeros fut silencieux, chacun perdu dans ses pensées. Ce ne fut qu'à l'approche des terres continentales que Daemon brisa le silence, se tournant vers celui qu’il considérait comme son propre fils.
[Daemon] "Lucerys," appela-t-il, "c'est ta première grande épreuve. Le Conflans est une terre de rivalités et d’instabilités. Tu devras être prêt à tout : parlementer avec finesse, ruser comme un renard, et si nécessaire, tuer sans hésitation."
Caraxès poussa un rugissement, comme pour mieux souligner les paroles de son maître. Devant eux s'étendaient les terres sauvages et boisées de l’Orage. Ils ne s’y attarderaient pas. Leur prochaine halte serait Harrenhal.
Jeu 5 Sep 2024 - 9:28
Lucerys Targaryen
-
Âge du Personnage : 17 ans
Messages : 223
Dragons d'Or : 386
Messages : 223
Dragons d'Or : 386
Il y a des choses qui ne devaient jamais changer à mes yeux. L’amour d’un frère à un autre par exemple. J’aimais voir l’amour dansant dans les yeux de mon frère, son amitié, sa confiance. C’était des choses que je voulais éternelles, je lui rendis un sourire et une tape sur son épaule.
« Tu me connais, je suis toujours calme et maître de moi-même. »
Je laissai ma mère ébouriffer mes cheveux sans broncher, laissant même un sourire fleurir sur mes lèvres, elle le faisait tout le temps. Elle semblait ne pas pouvoir s’en empêcher, alors je la laissais faire, de toute manière, le vol remettrait mes cheveux plus ou moins en place. Je rejoignis mon frère, lui offrant une caresse avant qu’il ne s’élance juste derrière Daemon, bientôt suivit par mère et Jacaerys. Syrax semblait vouloir absolument montrer sa puissance et un rire fut arraché de mes lèvres par le vent, alors qu’Arrax poussait un cri, d’amusement également. Mais mon regard se porta sur Vermax et mon frère à qui j’adressais un dernier geste de main.
Sous mes cuisses, Arrax battait avec puissance des ailes, s’arrachant du sol, prouvant que, comme tous les dragons, l’air était son foyer et à tous que les Targaryens étaient bien les maîtres des cieux. Cette sensation de légèreté, et de puissance sous moi, les muscles de mon dragon se gonflant et s’étendant pour se porter à hauteur de Caraxès, plus gros et plus puissant, mais il ne semblait pas en tenir rigueur. Mon regard se porta sur mon presque père et sur ma mère juste avant que nous traversions brièvement un nuage. Je ne fermais pas les yeux, laissant le peu d’humidité coller mes mèches folles, et rafraîchir mon visage échauffé par la chute et le vol.
Arrax sortit des nuages et une profonde respiration gonfla mes poumons alors que je caressais des yeux le monde sous mes pieds. Des nuages, la mer, notre foyer… Si seulement nous pouvions construire une citadelle flottante ! Nous laisser porter par le vent. Le projet d’un rêveur un peu fou. N’était-ce pas ce que j’étais après tout ? Je serrais les doigts légèrement sur les manettes en jetant un dernier regard à mon frère et lui faisant un signe de victoire. Pour lui et pour moi. Ce n’était rien qu’une question de semaines pour qu’on revienne tous ensemble couronner de nos succès ? Quant à mère ? Je ne pus m’empêcher d’être taquin et de demander à Arrax de faire quelques figures pour s’approcher d’elle.
« Je vous ramènerais un peigne, mère ! Je vous le promets ! »
Arrax battit à nouveau plus vite et plus fort des ailes pour rattraper mon père de cœur jusqu’à s’installer aussi proche que possible. Je profitais de ce calme, au-dessus des nuages. Il y faisait toujours beau après tous, les rayons de l’astre chauffaient mon dos, effaçant l’humidité brève des nuages. Le Conflans. Est-ce que je réussirais ? Est-ce que je réussirais à tenir en laisse mon impulsivité ? À plus me servir de ma tête ? Je n’étais pas Joffrey ou Jaca qui étaient très doués dans tout ça. Je n’avais pas leur calme ou leur approche méthodique des conversations… Je me mordis légèrement les lèvres et Arrax, sensible, poussa un petit cri. Du réconfort. Je posais une main sur ses écailles pour le remercier.
La côte se dessina bientôt en vue et je tournai la tête vers Daemon qui m’appelait. J’écoutais chacun de ses mots avant de répondre.
« Oui Daemon ! Je ne te décevrais pas ! Ni mes mots ni ma lame ne te feront honte ! »
Et pourtant il savait que parlementer avec finesse ce n’était absolument pas mon fort. Tuer encore… Il me l’avait appris. Mais la ruse et la finesse… Moins. Mon regard tomba sur l’Orage, sous nous. Au moins, nous avions toujours une bonne idée de ce qu’il se passait sous nous. Mais pas question d’y faire halte. Non, notre destination était Harrenhall. Il fallait juste que je réfléchisse, j’en étais parfaitement capable. Juste que je n’agisse pas sur un coup de tête… comme avec un certain courrier dont je n’avais parlé à personne.
« Tu me connais, je suis toujours calme et maître de moi-même. »
Je laissai ma mère ébouriffer mes cheveux sans broncher, laissant même un sourire fleurir sur mes lèvres, elle le faisait tout le temps. Elle semblait ne pas pouvoir s’en empêcher, alors je la laissais faire, de toute manière, le vol remettrait mes cheveux plus ou moins en place. Je rejoignis mon frère, lui offrant une caresse avant qu’il ne s’élance juste derrière Daemon, bientôt suivit par mère et Jacaerys. Syrax semblait vouloir absolument montrer sa puissance et un rire fut arraché de mes lèvres par le vent, alors qu’Arrax poussait un cri, d’amusement également. Mais mon regard se porta sur Vermax et mon frère à qui j’adressais un dernier geste de main.
Sous mes cuisses, Arrax battait avec puissance des ailes, s’arrachant du sol, prouvant que, comme tous les dragons, l’air était son foyer et à tous que les Targaryens étaient bien les maîtres des cieux. Cette sensation de légèreté, et de puissance sous moi, les muscles de mon dragon se gonflant et s’étendant pour se porter à hauteur de Caraxès, plus gros et plus puissant, mais il ne semblait pas en tenir rigueur. Mon regard se porta sur mon presque père et sur ma mère juste avant que nous traversions brièvement un nuage. Je ne fermais pas les yeux, laissant le peu d’humidité coller mes mèches folles, et rafraîchir mon visage échauffé par la chute et le vol.
Arrax sortit des nuages et une profonde respiration gonfla mes poumons alors que je caressais des yeux le monde sous mes pieds. Des nuages, la mer, notre foyer… Si seulement nous pouvions construire une citadelle flottante ! Nous laisser porter par le vent. Le projet d’un rêveur un peu fou. N’était-ce pas ce que j’étais après tout ? Je serrais les doigts légèrement sur les manettes en jetant un dernier regard à mon frère et lui faisant un signe de victoire. Pour lui et pour moi. Ce n’était rien qu’une question de semaines pour qu’on revienne tous ensemble couronner de nos succès ? Quant à mère ? Je ne pus m’empêcher d’être taquin et de demander à Arrax de faire quelques figures pour s’approcher d’elle.
« Je vous ramènerais un peigne, mère ! Je vous le promets ! »
Arrax battit à nouveau plus vite et plus fort des ailes pour rattraper mon père de cœur jusqu’à s’installer aussi proche que possible. Je profitais de ce calme, au-dessus des nuages. Il y faisait toujours beau après tous, les rayons de l’astre chauffaient mon dos, effaçant l’humidité brève des nuages. Le Conflans. Est-ce que je réussirais ? Est-ce que je réussirais à tenir en laisse mon impulsivité ? À plus me servir de ma tête ? Je n’étais pas Joffrey ou Jaca qui étaient très doués dans tout ça. Je n’avais pas leur calme ou leur approche méthodique des conversations… Je me mordis légèrement les lèvres et Arrax, sensible, poussa un petit cri. Du réconfort. Je posais une main sur ses écailles pour le remercier.
La côte se dessina bientôt en vue et je tournai la tête vers Daemon qui m’appelait. J’écoutais chacun de ses mots avant de répondre.
« Oui Daemon ! Je ne te décevrais pas ! Ni mes mots ni ma lame ne te feront honte ! »
Et pourtant il savait que parlementer avec finesse ce n’était absolument pas mon fort. Tuer encore… Il me l’avait appris. Mais la ruse et la finesse… Moins. Mon regard tomba sur l’Orage, sous nous. Au moins, nous avions toujours une bonne idée de ce qu’il se passait sous nous. Mais pas question d’y faire halte. Non, notre destination était Harrenhall. Il fallait juste que je réfléchisse, j’en étais parfaitement capable. Juste que je n’agisse pas sur un coup de tête… comme avec un certain courrier dont je n’avais parlé à personne.
Jeu 5 Sep 2024 - 10:40
Rhaenyra Targaryen
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Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 189
Dragons d'Or : 150
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L'éveil du Vol Noir
Famille Targaryen & les dragons
En hauteur, à cette altitude, le sol filait à une vitesse hallucinante.. lorsqu'elle pouvait le voir. Sur sa dragonne, l'air glacé lui fouettait le visage et venait jouer avec ses mèches de cheveux dans un tableau qu'on aurait pu penser figé. Rhaenyra restait en alerte ; une seconde d'inattention et c'était la mort, elle le savait, les accidents étaient vite arrivés. Mais elle avait une confiance aveugle en Syrax qui prenait autant si ce n'était plus de plaisir encore à voler qu'elle. Cette communion silencieuse, partagée uniquement par le vent hurlant à ses oreilles et les quelques bruissements d'ailes de temps à autre, laissait libre cours à l'esprit vagabondant.
Le Conflans. Le Val. Des destinations ambitieuses. De quoi semer les graines d'ententes ou d'alliances. Des dangers, aussi, mais une forme de confiance jamais ressentie auparavant en ses fils. Ils relèveraient le défi, elle s'en persuadait. Et ils le feraient la tête haute, en se comportant en de véritables princes Targaryen. S'il ne le faisaient pas... Ils allaient entendre parler du pays.
Daemon et Caraxès s'approchèrent légèrement. Rhaenyra sentit son coeur se serrer aux mots de son époux, et elle hocha simplement la tête. Veiller sur le Royaume. Elle aurait son propre lots d'actions à entreprendre, et elle entendrait sans doute parler d'eux rapidement. Elle l'espérait, en tout cas. Ce fut au tour d'Arrax de venir voleter jusqu'à elle, et elle se tourna vers son fils qui lui promit un peigne. Elle lui sourit, touchée par ce cadeau impromptu qu'il lui promettait, et surtout qu'il utilise ce dernier moment entre eux pour l'informer.
« Allez, va, et que le Vent te porte ! »
Le sourire de la suzeraine s'effaça cependant lorsque la côte de Westeros s'offrit sous leurs pieds. Elle déglutit, ralentissant volontairement l'allure de Syrax qui grogna. Elle les laisserait prendre leur envol - presque littéralement. Elle ne les suivrait pas au-delà, car ses vents à elle devaient la porter à Sang-Dragon, pour la suite des actions de reconstruction. Les rayons de soleil léchaient les reliefs en contrebas, les colorant d'un lumineux halo doré. Les trois dragons volaient de façon élégante, fendant l'air en glissant avec grâce. Rhaenyra fit ralentir sa dragonne jusqu'à ce qu'elle soit presque en vol stationnaire. La chaleur de l'astre vint lui caresser le visage, donnant un peu de réconfort dans cette vision qui l'accablait.
« Avy jorrāelan. » dit-t-elle, plus pour elle-même que pour les autres, trop loin pour l'entendre.
Je vous aime.
Le coeur au bord des lèvres, elle fit faire demi-tour à Syrax pour regagner Sang-Dragon.
Le Conflans. Le Val. Des destinations ambitieuses. De quoi semer les graines d'ententes ou d'alliances. Des dangers, aussi, mais une forme de confiance jamais ressentie auparavant en ses fils. Ils relèveraient le défi, elle s'en persuadait. Et ils le feraient la tête haute, en se comportant en de véritables princes Targaryen. S'il ne le faisaient pas... Ils allaient entendre parler du pays.
Daemon et Caraxès s'approchèrent légèrement. Rhaenyra sentit son coeur se serrer aux mots de son époux, et elle hocha simplement la tête. Veiller sur le Royaume. Elle aurait son propre lots d'actions à entreprendre, et elle entendrait sans doute parler d'eux rapidement. Elle l'espérait, en tout cas. Ce fut au tour d'Arrax de venir voleter jusqu'à elle, et elle se tourna vers son fils qui lui promit un peigne. Elle lui sourit, touchée par ce cadeau impromptu qu'il lui promettait, et surtout qu'il utilise ce dernier moment entre eux pour l'informer.
« Allez, va, et que le Vent te porte ! »
Le sourire de la suzeraine s'effaça cependant lorsque la côte de Westeros s'offrit sous leurs pieds. Elle déglutit, ralentissant volontairement l'allure de Syrax qui grogna. Elle les laisserait prendre leur envol - presque littéralement. Elle ne les suivrait pas au-delà, car ses vents à elle devaient la porter à Sang-Dragon, pour la suite des actions de reconstruction. Les rayons de soleil léchaient les reliefs en contrebas, les colorant d'un lumineux halo doré. Les trois dragons volaient de façon élégante, fendant l'air en glissant avec grâce. Rhaenyra fit ralentir sa dragonne jusqu'à ce qu'elle soit presque en vol stationnaire. La chaleur de l'astre vint lui caresser le visage, donnant un peu de réconfort dans cette vision qui l'accablait.
« Avy jorrāelan. » dit-t-elle, plus pour elle-même que pour les autres, trop loin pour l'entendre.
Je vous aime.
Le coeur au bord des lèvres, elle fit faire demi-tour à Syrax pour regagner Sang-Dragon.
By Phantasmagoria
Ven 6 Sep 2024 - 15:37
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