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Lysara Rogare
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Âge du Personnage : 19 ans
Messages : 589
Dragons d'Or : 1662
On such a full sea are we now afloat
Orage ❃ An 132, 2ème moitié de la Lune 3
“ There is a tide in the affairs of men which, taken at the flood, leads on to fortune. On such a full sea are we now afloat, and we must take the current when it serves. Or lose our ventures ... ”
L'océan ... L'océan, ses vagues, ses flots et ses ressacs n'avaient foncièrement rien d'étranger pour Lysara, si ce n'était qu'elle les avait bien plus souvent observé depuis la terre ferme plutôt que sur le pont d'un navire. Ce n'était pas la première fois qu'elle embarquait à bord d'un vaisseau, et elle n'éprouvait pas réellement du moindre symptôme indiquant qu'elle souffrait du mal de mer. De plus, si une avarie devait survenir et provoquer l'échouage du navire, ou si l'une des cales se trouvait percée et qu'ils coulaient à pic, elle saurait s'en sortir, ou tout du moins saurait-elle faire face plus longtemps que d'autre à une rencontre avec les éléments marins. La jeune femme était en effet une bonne nageuse. Elle avait au moins ça pour elle, parmi tant d'autres qualités, instinctives ou acquises. Toutefois ... Toutefois, elle n'était pas non plus la plus férue de navigation, laissant bien volontiers cela à d'autres qu'elle. Son frère Drako, par exemple, pouvait passer des heures à ne parler que de cela, de cordages, de voilages, et de toutes ces choses qui, dans le fond, laissaient plutôt Lysara indifférente. Pas ennuyée ou exaspérée, mais indifférente. Heureusement, il n'avait pas non plus réellement été attendu d'elle, au moindre instant, qu'elle sache y faire dans ce domaine et que son fin intellect sache cogiter à ce sujet. Et heureusement pour elle aussi, et pour tous ceux qui, présentement, se trouvaient sur le même vaisseau qu'elle, elle n'occupait aucun poste particulier, n'avait donc point à manœuvrer barres et gouvernail, ou à nettoyer le ponton pour que personne n'y glisse malencontreusement et ne se rompe le cou. De toute façon, elle n'était même pas censée être là.
Lysara avait embarqué clandestinement, sans même vraiment solliciter l'avis préalable du capitaine du navire. Il avait dû faire avec, mais, visiblement, cela ne lui avait pas posé de souci. Du moins, pas encore. Ou alors, il le cachait bien. À moins que cela ne soit lié à une quelconque galanterie de sa part et ... Et dans le fond, Lysara se fichait bien de connaître les raisons exactes qui n'avaient pas encore poussé ce cher Aelix Tagaros à la jeter à la baille en moins de deux. Et ce même si son humeur lui était sans doute moins charmante que lors de leur première rencontre. Mais elle pouvait mettre cela sur le compte du temps, qui s'était montré tout sauf clément depuis leur départ de Sang-Dragon. Quand ce n'était pas le vent qui faisait des siennes, c'était les cieux qui leur faisaient présent de trombes d'eau. Et il y eut même des éclairs. Et puis, elle pouvait aussi mettre ça sur le fait que rien n'allait assez vite à ses yeux. Elle aurait déjà voulu être rendu à Peyredragon, mais le Volantain qui se positionnait tout autant comme le donneur d'ordre que comme le seul maître des ... lieux ? ... avait visiblement eu d'autres projets initiaux. Alors elle avait pu bouder. Un peu. À sa façon, sans être désagréable, peste ou capricieuse. Mais quand même un peu. Cela s'était traduit par un air un peu renfrogné sur le visage, et une tendance atténuée à tenir conversation. Et à maugréer, un peu, en lysien. La jeune femme avait beau porté le nom des Rogare, elle descendait après tout des Saan de par sa mère. Là où son grand-père et ses oncles maternels lui avaient appris quelques petites grossièretés, forbans-corsaires qu'ils étaient et savaient être. De quoi se faire poncer la langue si sa rigoriste de mère l'avait entendue !
Mais Helaenys Rogare n'était pas là. Personne n'était là. Même pas Moredo, qui aurait pourtant dû l'accompagner. Et ceux qui l'avaient accompagnée jusqu'aux Degrés, ceux là ... Alors sans doute Lysara s'était-elle refusée à trop lâcher d'une semelle la seule personne qu'elle connaissait sur ce navire. Une question de sécurité, à plus d'un niveau. Après tout, il y avait encore de ces esprits qui estimaient qu'une femme à bord ne pouvait apporter que malheur, et cela pouvait tout à fait voir cette sale racle de temps comme la preuve de leurs dires. Et puis ... Et puis, même sans ces esprits quelque peu misogynes, il y avait qu'elle était l'unique femme sur un navire d'hommes. Là où, même avec une escale aux Degrés, ceux qui étaient en manque n'avaient potentiellement pas pu se mettre grand chose d'attrayant sous la dent. N'avait pas les charmes de Lys qui voulait ... Même pas un ancien bastion occupé par un pirate lysien, puis perdu et finalement récupéré quelques temps par la Triarchie avant d'être honteusement dérobé sous de fallacieux prétextes. Au moins, auprès d'Aelix, la jeune femme ne risquait rien. Pas parce qu'elle savait ne point lui faire le moindre effet, mais parce qu'elle le savait en mesure de savoir se tenir ... Mais ce n'était pas le sujet. Le sujet c'était qu'elle se sentait en sécurité, quoi que fortement impatiente d'en finir. La compagnie du Volantain lui était une fois de plus agréable, mais son voyage initial n'avait pas pour but de renouer les liens avec lui, aussi plaisant cela pouvait-il être.
Sans doute Lysara devait-elle se réjouir. Non seulement le temps semblait leur donner un moratoire, mais en plus de cela, l'escale prévue par Aelix s'achevait bien plus vite que prévu. À peine débutée et déjà terminée, et ce depuis quelques heures seulement. Mais la jeune femme n'était pas bien sûr que ce qui était plutôt une bonne nouvelle pour elle, à moins d'escale supplémentaire, l'était également pour le Volantain ... Elle n'avait pas cherché à s'immiscer dans ses affaires pour comprendre le pourquoi du comment, car être inquisitrice n'était pas dans son caractère. Il était grossier et fort peu discret de poser des questions directes et sans ambages, et cela ne provoquait jamais que de l'agacement voire même une forte impolitesse de la part de votre interlocuteur. Alors que l'amener à tout vous révéler sur un plateau, sans qu'il ne s'en rende compte ... Encore fallait-il savoir comment s'y prendre et saisir le moment le plus opportun. Mais la jeune femme n'était en rien une débutante en ce domaine.
Alors, pinçant un instant les lèvres en sentant, bien malgré elle, le mouvement du bateau qui tanguait sous ses pieds, elle se glissa dans la cabine qu'occupait Aelix en tant que propriétaire de l'Aurore, alors qu'un homme d'équipage venait d'en ressortir, visiblement pour livrer le repas du capitaine et maître des lieux. L'obscurité avait commencé à poindre, avec cette lumière si caractéristique du soleil qui décroit à l'horizon et semble être avalé par la mer. Le Volantain était visiblement penché sur des papiers, et la Lysienne le dévisagea quelques instants. La luminosité particulière ne le présentait pas à son désavantage et ... Et elle attendait qu'il l'interpelle, qu'il prenne connaissance de sa présence, qu'il lui signifie qu'il avait conscience qu'il n'était pas seul. Qu'il n'était pas seul et qu'elle était là. Ou même qu'il lui propose de s'asseoir et de dîner avec lui. Quitte à ce que ce soit dans la même assiette. Mais soit il était particulièrement concentré, soit ... soit il le faisaitt exprès ? ... Vraiment ? Bon, très bien ... “ Hmm, hmm ... ” Elle se racla la gorge discrètement, car cela restait préférable à la verbalisation de banalités affligeantes. C'était mieux que de parler du soleil couchant, par exemple ... Ou du fait que le marin en charge des cuisines avait encore fait du poisson ... Ou du fait que lorsqu'il était aussi sérieux, Aelix avait cette façon de froncer les sourcils et de tendre les mâchoires ... Ah, Aelix, Aelix, Aelix ...
Lysara avait embarqué clandestinement, sans même vraiment solliciter l'avis préalable du capitaine du navire. Il avait dû faire avec, mais, visiblement, cela ne lui avait pas posé de souci. Du moins, pas encore. Ou alors, il le cachait bien. À moins que cela ne soit lié à une quelconque galanterie de sa part et ... Et dans le fond, Lysara se fichait bien de connaître les raisons exactes qui n'avaient pas encore poussé ce cher Aelix Tagaros à la jeter à la baille en moins de deux. Et ce même si son humeur lui était sans doute moins charmante que lors de leur première rencontre. Mais elle pouvait mettre cela sur le compte du temps, qui s'était montré tout sauf clément depuis leur départ de Sang-Dragon. Quand ce n'était pas le vent qui faisait des siennes, c'était les cieux qui leur faisaient présent de trombes d'eau. Et il y eut même des éclairs. Et puis, elle pouvait aussi mettre ça sur le fait que rien n'allait assez vite à ses yeux. Elle aurait déjà voulu être rendu à Peyredragon, mais le Volantain qui se positionnait tout autant comme le donneur d'ordre que comme le seul maître des ... lieux ? ... avait visiblement eu d'autres projets initiaux. Alors elle avait pu bouder. Un peu. À sa façon, sans être désagréable, peste ou capricieuse. Mais quand même un peu. Cela s'était traduit par un air un peu renfrogné sur le visage, et une tendance atténuée à tenir conversation. Et à maugréer, un peu, en lysien. La jeune femme avait beau porté le nom des Rogare, elle descendait après tout des Saan de par sa mère. Là où son grand-père et ses oncles maternels lui avaient appris quelques petites grossièretés, forbans-corsaires qu'ils étaient et savaient être. De quoi se faire poncer la langue si sa rigoriste de mère l'avait entendue !
Mais Helaenys Rogare n'était pas là. Personne n'était là. Même pas Moredo, qui aurait pourtant dû l'accompagner. Et ceux qui l'avaient accompagnée jusqu'aux Degrés, ceux là ... Alors sans doute Lysara s'était-elle refusée à trop lâcher d'une semelle la seule personne qu'elle connaissait sur ce navire. Une question de sécurité, à plus d'un niveau. Après tout, il y avait encore de ces esprits qui estimaient qu'une femme à bord ne pouvait apporter que malheur, et cela pouvait tout à fait voir cette sale racle de temps comme la preuve de leurs dires. Et puis ... Et puis, même sans ces esprits quelque peu misogynes, il y avait qu'elle était l'unique femme sur un navire d'hommes. Là où, même avec une escale aux Degrés, ceux qui étaient en manque n'avaient potentiellement pas pu se mettre grand chose d'attrayant sous la dent. N'avait pas les charmes de Lys qui voulait ... Même pas un ancien bastion occupé par un pirate lysien, puis perdu et finalement récupéré quelques temps par la Triarchie avant d'être honteusement dérobé sous de fallacieux prétextes. Au moins, auprès d'Aelix, la jeune femme ne risquait rien. Pas parce qu'elle savait ne point lui faire le moindre effet, mais parce qu'elle le savait en mesure de savoir se tenir ... Mais ce n'était pas le sujet. Le sujet c'était qu'elle se sentait en sécurité, quoi que fortement impatiente d'en finir. La compagnie du Volantain lui était une fois de plus agréable, mais son voyage initial n'avait pas pour but de renouer les liens avec lui, aussi plaisant cela pouvait-il être.
Sans doute Lysara devait-elle se réjouir. Non seulement le temps semblait leur donner un moratoire, mais en plus de cela, l'escale prévue par Aelix s'achevait bien plus vite que prévu. À peine débutée et déjà terminée, et ce depuis quelques heures seulement. Mais la jeune femme n'était pas bien sûr que ce qui était plutôt une bonne nouvelle pour elle, à moins d'escale supplémentaire, l'était également pour le Volantain ... Elle n'avait pas cherché à s'immiscer dans ses affaires pour comprendre le pourquoi du comment, car être inquisitrice n'était pas dans son caractère. Il était grossier et fort peu discret de poser des questions directes et sans ambages, et cela ne provoquait jamais que de l'agacement voire même une forte impolitesse de la part de votre interlocuteur. Alors que l'amener à tout vous révéler sur un plateau, sans qu'il ne s'en rende compte ... Encore fallait-il savoir comment s'y prendre et saisir le moment le plus opportun. Mais la jeune femme n'était en rien une débutante en ce domaine.
Alors, pinçant un instant les lèvres en sentant, bien malgré elle, le mouvement du bateau qui tanguait sous ses pieds, elle se glissa dans la cabine qu'occupait Aelix en tant que propriétaire de l'Aurore, alors qu'un homme d'équipage venait d'en ressortir, visiblement pour livrer le repas du capitaine et maître des lieux. L'obscurité avait commencé à poindre, avec cette lumière si caractéristique du soleil qui décroit à l'horizon et semble être avalé par la mer. Le Volantain était visiblement penché sur des papiers, et la Lysienne le dévisagea quelques instants. La luminosité particulière ne le présentait pas à son désavantage et ... Et elle attendait qu'il l'interpelle, qu'il prenne connaissance de sa présence, qu'il lui signifie qu'il avait conscience qu'il n'était pas seul. Qu'il n'était pas seul et qu'elle était là. Ou même qu'il lui propose de s'asseoir et de dîner avec lui. Quitte à ce que ce soit dans la même assiette. Mais soit il était particulièrement concentré, soit ... soit il le faisaitt exprès ? ... Vraiment ? Bon, très bien ... “ Hmm, hmm ... ” Elle se racla la gorge discrètement, car cela restait préférable à la verbalisation de banalités affligeantes. C'était mieux que de parler du soleil couchant, par exemple ... Ou du fait que le marin en charge des cuisines avait encore fait du poisson ... Ou du fait que lorsqu'il était aussi sérieux, Aelix avait cette façon de froncer les sourcils et de tendre les mâchoires ... Ah, Aelix, Aelix, Aelix ...
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Mer 23 Oct 2024 - 0:18
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