Le titre du parchemin, de la missive se met ici

Nec vox accusatoris ulla licet subditicii in his malorum quaerebatur acervis ut saltem specie tenus crimina praescriptis legum committerentur, quod aliquotiens fecere principes saevi: sed quicquid Caesaris implacabilitati sedisset, id velut fas iusque perpensum confestim urgebatur impleri.

Exsistit autem hoc loco quaedam quaestio subdifficilis, num quando amici novi, digni amicitia, veteribus sint anteponendi, ut equis vetulis teneros anteponere solemus. Indigna homine dubitatio! Non enim debent esse amicitiarum sicut aliarum rerum satietates; veterrima quaeque, ut ea vina, quae vetustatem ferunt, esse debet suavissima; verumque illud est, quod dicitur, multos modios salis simul edendos esse, ut amicitiae munus expletum sit.

Quid? qui se etiam nunc subsidiis patrimonii aut amicorum liberalitate sustentant, hos perire patiemur? An, si qui frui publico non potuit per hostem, hic tegitur ipsa lege censoria; quem is frui non sinit, qui est, etiamsi non appellatur, hostis, huic ferri auxilium non oportet? Retinete igitur in provincia diutius eum, qui de sociis cum hostibus, de civibus cum sociis faciat pactiones, qui hoc etiam se pluris esse quam collegam putet, quod ille vos tristia voltuque deceperit, ipse numquam se minus quam erat, nequam esse simularit. Piso autem alio quodam modo gloriatur se brevi tempore perfecisse, ne Gabinius unus omnium nequissimus existimaretur.

Nec vox accusatoris ulla licet subditicii in his malorum quaerebatur acervis ut saltem specie tenus crimina praescriptis legum committerentur, quod aliquotiens fecere principes saevi: sed quicquid Caesaris implacabilitati sedisset, id velut fas iusque perpensum confestim urgebatur impleri.

Exsistit autem hoc loco quaedam quaestio subdifficilis, num quando amici novi, digni amicitia, veteribus sint anteponendi, ut equis vetulis teneros anteponere solemus. Indigna homine dubitatio! Non enim debent esse amicitiarum sicut aliarum rerum satietates; veterrima quaeque, ut ea vina, quae vetustatem ferunt, esse debet suavissima; verumque illud est, quod dicitur, multos modios salis simul edendos esse, ut amicitiae munus expletum sit.

Quid? qui se etiam nunc subsidiis patrimonii aut amicorum liberalitate sustentant, hos perire patiemur? An, si qui frui publico non potuit per hostem, hic tegitur ipsa lege censoria; quem is frui non sinit, qui est, etiamsi non appellatur, hostis, huic ferri auxilium non oportet? Retinete igitur in provincia diutius eum, qui de sociis cum hostibus, de civibus cum sociis faciat pactiones, qui hoc etiam se pluris esse quam collegam putet, quod ille vos tristia voltuque deceperit, ipse numquam se minus quam erat, nequam esse simularit. Piso autem alio quodam modo gloriatur se brevi tempore perfecisse, ne Gabinius unus omnium nequissimus existimaretur.

Pour Lady Maris Baratheon

Très chère enfant,

Je n’ai pas été si surpris en lisant vos mots, je me doutais bien que si ce n’était vous, ce serait l’une de vos sœurs qui viendraient à m’écrire. Où peut-être toutes en même temps. La capitale est effectivement bien vivante, grouillante de vie comme une fourmilière. J’ai l’impression que le temps ne s’y arrête jamais et c’est comme si le drame de Sombreval n'avait jamais eu lieu. Tout le monde court à sa vie, les marchands, les bourgeois, les guildes, les brigands de toutes les espèces, les voyageurs et les ambassades. Tout ce petit monde existe à part, loin du rythme de la vie des seigneurs et des rois. Je découvre cela avec beaucoup d’étonnement, nous dans l’Orage n’avons pas de villes comparables, surtout des forteresses et des forêts, des montagnes et des falaises abruptes. Ici, c’est une immense plaine humaine, tellement vivante que rien n’existe hormis cette masse.

Cependant si la ville s’est vite remise de cette tragédie, ne pensez pas qu’il en soit autant pour la Couronne. Le Donjon Rouge est une ville dans la ville et elle résonne désormais au son de la voix du régent, un homme que je crois capable. Plus encore atteint, le reliquat de la famille royale ici, le Roi et les deux jumelles. Imaginez vous un Roi Targaryen aussi seul quand ses cousins et cousines pullulent à Peyredragon et dans les Degrés de Pierre, qu’il est triste ce spectacle de la solitude et du poids d’une nouvelle charge si lourde pour de si jeunes épaules. Je ne doute pas que d’ici sa majorité le Roi sera un bon Roi. Au contraire, ce jeune homme m’a l’air bon et juste. Mais il a été marqué au plus profond de son être par ce drame. Le donjon rouge porte encore la cicatrice béante et invisible de la récente tragédie qui lie vos familles. Je crois, en mon fort intérieur, que la Couronne a besoin de tout le soutien du monde. Elle a évidemment le mien, mais elle aurait fort besoin de celui de votre famille avec qui elle partage douloureusement le deuil.

Je ne peux pour le moment vous donner aucunes nouvelles de l’enquête, le Roi est à peine de retour, le régent prend à peine sa place. Tout ceci doit avoir l’air long et lent pour qui attend la justice, je vous comprends. Cependant, pensez bien que la famille royale est touchée elle aussi et qu’elle souffre. Je vous assure que je ferai de mon mieux pour tirer l’affaire au clair et je n’ai aucun doute quant à la qualité du travail qui sera fourni pour découvrir la vérité. Ici, l’on vit encore dans l’écho répétitif du drame. Je m’engage à vous transmettre les informations sur cette affaire dès que j’en aurais plus. Pour l’instant, je ne peux que vous transmettre que ma profonde loyauté et sympathie à vous, vos sœurs, votre mère et bien sûr à votre père.

Ma fille vous salue.

Bien à vous,

Ser Gerold Dondarrion, Lord Commandant du Guet de Port-Réal.