Jaegar Targaryen
-
Âge du Personnage : 15 ans
Messages : 445
Dragons d'Or : 1138
Entrevue Orageuse
Face à face tendu entre Jaegar et le redoutable Borros Baratheon, où chaque mot pourrait sceller l’alliance ou la défiance... -- feat. @Borros Baratheon
Je marchais en silence dans mes appartements, les mains croisées devant moi, les pensées tournant dans mon esprit comme un orage prêt à éclater. Dehors, un vent frais s’infiltrait par la fenêtre légèrement entrebâillée, me rappelant l’air vif des falaises de Peyredragon. Ce même vent semblait emporter mes doutes avec lui, comme pour m’aider à trouver la force nécessaire pour ce qui s’annonçait : une entrevue que je savais aussi cruciale que délicate.
Lord Borros Baratheon, seigneur de l’Orage, ferait bientôt son entrée au Donjon Rouge. Cette audience privée n’était pas seulement un acte de courtoisie ou de respect envers un grand seigneur, mais une rencontre décisive pour l’avenir de la Couronne. Borros n’était pas homme à courber l’échine pour un sourire ou des flatteries. Il voulait de la force, des preuves tangibles que le trône tenait fermement les rênes du royaume. Je le savais, tout comme je savais qu’il me faudrait faire plus que de simples promesses.
Je m’assis dans mon fauteuil, les doigts glissant sur l’accoudoir. Mon esprit vagabondait, s’imaginant déjà ce grand homme franchissant les portes du Donjon Rouge. J’avais entendu parler de sa stature, de sa voix qui portait comme un coup de tonnerre. Bien des hommes pensaient peut-être qu’il viendrait prêt à s’incliner ; pour ma part, je savais qu’il faudrait bien plus pour le convaincre de se rallier pleinement. Il attendait un engagement, un signe que la Couronne était prête à agir avec justice et fermeté.
La porte s’entrouvrit, interrompant le flot de mes pensées. Un serviteur s’inclina pour m’informer que Lord Borros approchait. J’hochai simplement la tête pour le congédier, prenant un moment pour inspirer profondément. Il était temps.
Quand la porte s’ouvrit enfin pour laisser entrer Lord Baratheon, je me redressai d’instinct. Sa silhouette imposante, droite et résolue, confirmait ce que j’avais toujours su : cet homme ne se plierait qu’en échange de certitudes, de démonstrations de force, et de respect. Nous échangeâmes les politesses d’usage, mais même dans ces premiers mots, une tension palpable planait entre nous, comme si chacun de nous jaugeait l’autre, sondait ses intentions.
Après un silence, je plantai mon regard dans le sien, décidé à ne pas détourner les yeux. J’avais préparé cette question, une question essentielle, posée d’une voix qui se voulait ferme, mais teintée de la gravité de mon rôle.
« Lord Borros, » dis-je enfin, « je vous ai fait venir ici pour entendre de vous-même ce que vous attendez de la Couronne en ces temps où nous avons tous besoin de loyauté et de force. Dites-moi : que désirez-vous voir dans ce Royaume, et qu’attendez-vous de moi, de mon règne ? »
Je laissai mes mots en suspens, tandis que le silence entre nous s’épaississait, lourd de tout ce qui n’était pas dit, mais qui semblait déjà peser sur nos épaules.
Lord Borros Baratheon, seigneur de l’Orage, ferait bientôt son entrée au Donjon Rouge. Cette audience privée n’était pas seulement un acte de courtoisie ou de respect envers un grand seigneur, mais une rencontre décisive pour l’avenir de la Couronne. Borros n’était pas homme à courber l’échine pour un sourire ou des flatteries. Il voulait de la force, des preuves tangibles que le trône tenait fermement les rênes du royaume. Je le savais, tout comme je savais qu’il me faudrait faire plus que de simples promesses.
Je m’assis dans mon fauteuil, les doigts glissant sur l’accoudoir. Mon esprit vagabondait, s’imaginant déjà ce grand homme franchissant les portes du Donjon Rouge. J’avais entendu parler de sa stature, de sa voix qui portait comme un coup de tonnerre. Bien des hommes pensaient peut-être qu’il viendrait prêt à s’incliner ; pour ma part, je savais qu’il faudrait bien plus pour le convaincre de se rallier pleinement. Il attendait un engagement, un signe que la Couronne était prête à agir avec justice et fermeté.
La porte s’entrouvrit, interrompant le flot de mes pensées. Un serviteur s’inclina pour m’informer que Lord Borros approchait. J’hochai simplement la tête pour le congédier, prenant un moment pour inspirer profondément. Il était temps.
Quand la porte s’ouvrit enfin pour laisser entrer Lord Baratheon, je me redressai d’instinct. Sa silhouette imposante, droite et résolue, confirmait ce que j’avais toujours su : cet homme ne se plierait qu’en échange de certitudes, de démonstrations de force, et de respect. Nous échangeâmes les politesses d’usage, mais même dans ces premiers mots, une tension palpable planait entre nous, comme si chacun de nous jaugeait l’autre, sondait ses intentions.
Après un silence, je plantai mon regard dans le sien, décidé à ne pas détourner les yeux. J’avais préparé cette question, une question essentielle, posée d’une voix qui se voulait ferme, mais teintée de la gravité de mon rôle.
« Lord Borros, » dis-je enfin, « je vous ai fait venir ici pour entendre de vous-même ce que vous attendez de la Couronne en ces temps où nous avons tous besoin de loyauté et de force. Dites-moi : que désirez-vous voir dans ce Royaume, et qu’attendez-vous de moi, de mon règne ? »
Je laissai mes mots en suspens, tandis que le silence entre nous s’épaississait, lourd de tout ce qui n’était pas dit, mais qui semblait déjà peser sur nos épaules.
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Sam 2 Nov 2024 - 11:08
Borros Baratheon
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"The service of the foot, Being once gangrened, is not then respected For what before it was."
Coriolanus
E
ntrevue
ORAGEUSE
ORAGEUSE
Le voilà donc, attestait le Suzerain en découvrant le Targaryen. Lorsque ses pas l'avaient porté jusqu'à la porte du bureau, le brun ne s'était pas imaginé se retrouver seul en présence du jeune Souverain. Ayant aiguisé ses crocs à l'intention du Grand Mestre -persuadé de le trouver à l'autre bout de sa hargne une fois la porte ouverte- il se retrouvait, sévère et intrigué, devant le garçon qui l'avait fait mandé. Son regard fixait la figure atrocement juvénile, accusant la douceur féminine des traits, ces cheveux couleur d'écorce qui tombaient en mèches souples de soupçon -bâtard, dit-on, songeait le Lord-tandis que ses yeux poursuivaient leur observation, descendant sur les épaules minces pour s'abattre finalement sur les mains trop blanches.
De nouveau, les yeux du jeune Roi s'ancrèrent dans les siens, lui soumettant une question dans laquelle Borros reconnut l'allure des mots déposés avec mesure sur une page et sur lesquels on ne saurait revenir sans accident. Il y avait de la réflexion dans sa voix, de l'entendement de la gravité de la situation -la plus globale comme celle, plus précise, présente et qui les opposait. Ce que j'attends? songeait-il, amer.
Affamé par les semaines d'indifférence de la Couronne envers les Terres de l'Orage, Borros était au délà de la faim, au delà de l'attente. A la réception de l'invitation de Jaegar, il s'était résolu à traiter en adversaires ceux qui, jouant de son deuil, se suspendaient à sa loyauté comme des parasites. Mais à se voir reçu seul, en face à face avec ce garçon auquel il ne reconnaissait qu'une autorité toute relative, il se questionnait à nouveau, perplexe et impatient. L'absence du Grand Mestre, notamment, lui causait quelque soucis. Pourquoi n'était-il pas là? Où trainait-il sa vieille carcasse pour imaginer que de laisser ce gamin le confronter seul était une bonne idée? Etait-il seulement au courant de cette entrevue, l'avait-il déclenchée, approuvée? Pensait-il pouvoir le négliger encore un temps?
"J'attends de vous que vous arrétiez de faire trainer les choses,"s'entendait-il déclarer à haute voix, intransigeant, comme une évidence,"De nous faire perdre notre temps, mon temps!" Sa voix avait porté, plus ample, à la fin de sa phrase, tombant comme un blâme sur le bureau du Souverain.
Ses yeux se plissèrent, glissant un éclat désapprobateur sur ses prunelles. "Vous avez trop pris l'habitude de consulter le vieux Munkun, ne me posez pas de questions: donnez-moi des réponses! Ce que je veux?" répétait-il, le sermon au bord des lèvres. "Je ne veux rien de moins que ce à quoi j'estime avoir droit," et s'il ne le sait pas, Munkun le sait, voilà la raison de son absence! "Il n'y a pas si lontemps j'étais Suzerain, vassal d'une Couronne inébranlable, main armée d'un continent accompli. Ma fille allait être reine, mon petit-fils, Roi!" L'accent qui portait ce dernier mot le soulevait avec rancune, panache, tristesse, accusant la réalité disparue sur laquelle Jaegar empiétait malgré lui et en dépit de sa délicatesse.
Inclinant légèrement la tête, il articula avec gravité et colère:"Pouvez-vous me rendre tout cela?"
"Vous êtes un garçon sérieux, ou du moins vous en donnez-vous l'air," poursuivait-il en relevant le menton; "Ne me servez pas de banalités, j'en ai suffisament soupé; vos cousins sont... loquaces. Répondez-moi en ayant à l'esprit que les Terres de l'Orage sont le dernier rempart autour du trône de fer, et sans doute la seule caution qui fasse hésiter votre famille à revendiquer publiquement la Couronne pour d'autres de vos parents!"
De nouveau, les yeux du jeune Roi s'ancrèrent dans les siens, lui soumettant une question dans laquelle Borros reconnut l'allure des mots déposés avec mesure sur une page et sur lesquels on ne saurait revenir sans accident. Il y avait de la réflexion dans sa voix, de l'entendement de la gravité de la situation -la plus globale comme celle, plus précise, présente et qui les opposait. Ce que j'attends? songeait-il, amer.
Affamé par les semaines d'indifférence de la Couronne envers les Terres de l'Orage, Borros était au délà de la faim, au delà de l'attente. A la réception de l'invitation de Jaegar, il s'était résolu à traiter en adversaires ceux qui, jouant de son deuil, se suspendaient à sa loyauté comme des parasites. Mais à se voir reçu seul, en face à face avec ce garçon auquel il ne reconnaissait qu'une autorité toute relative, il se questionnait à nouveau, perplexe et impatient. L'absence du Grand Mestre, notamment, lui causait quelque soucis. Pourquoi n'était-il pas là? Où trainait-il sa vieille carcasse pour imaginer que de laisser ce gamin le confronter seul était une bonne idée? Etait-il seulement au courant de cette entrevue, l'avait-il déclenchée, approuvée? Pensait-il pouvoir le négliger encore un temps?
"J'attends de vous que vous arrétiez de faire trainer les choses,"s'entendait-il déclarer à haute voix, intransigeant, comme une évidence,"De nous faire perdre notre temps, mon temps!" Sa voix avait porté, plus ample, à la fin de sa phrase, tombant comme un blâme sur le bureau du Souverain.
Ses yeux se plissèrent, glissant un éclat désapprobateur sur ses prunelles. "Vous avez trop pris l'habitude de consulter le vieux Munkun, ne me posez pas de questions: donnez-moi des réponses! Ce que je veux?" répétait-il, le sermon au bord des lèvres. "Je ne veux rien de moins que ce à quoi j'estime avoir droit," et s'il ne le sait pas, Munkun le sait, voilà la raison de son absence! "Il n'y a pas si lontemps j'étais Suzerain, vassal d'une Couronne inébranlable, main armée d'un continent accompli. Ma fille allait être reine, mon petit-fils, Roi!" L'accent qui portait ce dernier mot le soulevait avec rancune, panache, tristesse, accusant la réalité disparue sur laquelle Jaegar empiétait malgré lui et en dépit de sa délicatesse.
Inclinant légèrement la tête, il articula avec gravité et colère:"Pouvez-vous me rendre tout cela?"
"Vous êtes un garçon sérieux, ou du moins vous en donnez-vous l'air," poursuivait-il en relevant le menton; "Ne me servez pas de banalités, j'en ai suffisament soupé; vos cousins sont... loquaces. Répondez-moi en ayant à l'esprit que les Terres de l'Orage sont le dernier rempart autour du trône de fer, et sans doute la seule caution qui fasse hésiter votre famille à revendiquer publiquement la Couronne pour d'autres de vos parents!"
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Sam 2 Nov 2024 - 13:46
Jaegar Targaryen
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Âge du Personnage : 15 ans
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Entrevue Orageuse
Face à face tendu entre Jaegar et le redoutable Borros Baratheon, où chaque mot pourrait sceller l’alliance ou la défiance... -- feat. @Borros Baratheon
Face à Borros Baratheon, je me tenais droit, me concentrant sur chaque mot que le suzerain des Terres de l’Orage laissait tomber avec la lourdeur de l’acier sur le bois de mon bureau. Le poids de son regard sur moi, ses yeux perçants qui fouillaient chaque détail de ma personne – mes traits, mes mains trop blanches, mon visage que le poids du pouvoir n’avait pas encore marqué – me rappelaient que l’autorité de ce trône devait encore être conquise, gravée en moi à coups de décisions fermes, comme celle qui se présentait ici et maintenant.
Je soutins le regard de Borros, tâchant de ne rien laisser transparaître de la tempête qu’il déclenchait en moi. Il n’y avait pas de place pour l’impatience, ni même pour l’effroi que ses mots tentaient d’inspirer. Bien que ses accusations résonnaient, justes et brutales, dans cette pièce feutrée, je ne pouvais ni m'excuser ni me laisser écraser par le poids des attentes et de ses anciennes promesses brisées.
Les exigences de Borros, portées par sa voix impérieuse, me frappaient avec l’intensité d’un homme qui avait autrefois été bien plus qu’un vassal, un homme qui voyait son destin brisé par des événements au-delà de son contrôle. Il me voyait peut-être comme une promesse encore trop floue, une voix que le Grand Mestre, d’ordinaire, tempérait de son expérience. Sa demande n’en était que plus claire, presque brutale : il voulait des réponses, des garanties, un retour à un ordre perdu, une restitution de son avenir effondré.
Je sentais chaque mot qu’il prononçait comme un défi que je devais relever pour prouver que ma jeunesse n’était pas un handicap, que je ne me contenterais pas des vagues assurances d’un Grand Mestre ou d’une cour qui le laisserait dans l’attente. Non, il devait voir que je comprenais l’importance des Terres de l’Orage et que j’étais prêt à les défendre, à défendre ce royaume comme il l’avait fait pour la génération avant moi, même si le monde qu’il appelait à revenir n’était plus que poussière.
Inclinant la tête avec respect, je plongeais mon regard dans le sien. Il fallait que j’affronte son amertume et sa défiance avec la même sincérité que son désir de me défier, pour m’affirmer face à lui ; pas en lui offrant des illusions de retour au passé, mais en l’invitant à bâtir avec moi un royaume dont il pourrait être fier, malgré tout.
« Je ne peux pas vous rendre ce qui a été perdu, Lord Borros, car il n’existe aucun pouvoir dans ce monde pour ressusciter les morts ou refaçonner le passé. Mais je peux vous garantir ceci : tant que j’occuperai ce trône, les Terres de l’Orage auront un roi qui les écoute, un roi qui reconnaît ce qu’elles ont donné et ce qu’elles donneront encore, parce que je sais qu’elles sont plus qu’un rempart ; elles sont un exemple de loyauté, de force. »
Je fis une pause, mes mains fermement appuyées sur le bureau, mon regard ne quittant pas le sien.
« Il est vrai, vous avez eu un rôle que nul autre ne peut ni doit vous reprendre. Vous êtes celui qui, sans faiblir, a défendu ce trône, et je respecte cela plus que vous ne pouvez l’imaginer. Si vous êtes venu pour de l’engagement, sachez que je vous le donne sans réserve. Mais si vous cherchez en moi un fantôme, une simple figure de remplacement, alors je crains que votre quête soit vaine. »
Je pouvais voir qu’il exigeait plus que de belles phrases, mais il lui fallait aussi voir que je tenais à me poser comme un roi à part entière, digne des orages de son suzerain.
Je soutins le regard de Borros, tâchant de ne rien laisser transparaître de la tempête qu’il déclenchait en moi. Il n’y avait pas de place pour l’impatience, ni même pour l’effroi que ses mots tentaient d’inspirer. Bien que ses accusations résonnaient, justes et brutales, dans cette pièce feutrée, je ne pouvais ni m'excuser ni me laisser écraser par le poids des attentes et de ses anciennes promesses brisées.
Les exigences de Borros, portées par sa voix impérieuse, me frappaient avec l’intensité d’un homme qui avait autrefois été bien plus qu’un vassal, un homme qui voyait son destin brisé par des événements au-delà de son contrôle. Il me voyait peut-être comme une promesse encore trop floue, une voix que le Grand Mestre, d’ordinaire, tempérait de son expérience. Sa demande n’en était que plus claire, presque brutale : il voulait des réponses, des garanties, un retour à un ordre perdu, une restitution de son avenir effondré.
Je sentais chaque mot qu’il prononçait comme un défi que je devais relever pour prouver que ma jeunesse n’était pas un handicap, que je ne me contenterais pas des vagues assurances d’un Grand Mestre ou d’une cour qui le laisserait dans l’attente. Non, il devait voir que je comprenais l’importance des Terres de l’Orage et que j’étais prêt à les défendre, à défendre ce royaume comme il l’avait fait pour la génération avant moi, même si le monde qu’il appelait à revenir n’était plus que poussière.
Inclinant la tête avec respect, je plongeais mon regard dans le sien. Il fallait que j’affronte son amertume et sa défiance avec la même sincérité que son désir de me défier, pour m’affirmer face à lui ; pas en lui offrant des illusions de retour au passé, mais en l’invitant à bâtir avec moi un royaume dont il pourrait être fier, malgré tout.
« Je ne peux pas vous rendre ce qui a été perdu, Lord Borros, car il n’existe aucun pouvoir dans ce monde pour ressusciter les morts ou refaçonner le passé. Mais je peux vous garantir ceci : tant que j’occuperai ce trône, les Terres de l’Orage auront un roi qui les écoute, un roi qui reconnaît ce qu’elles ont donné et ce qu’elles donneront encore, parce que je sais qu’elles sont plus qu’un rempart ; elles sont un exemple de loyauté, de force. »
Je fis une pause, mes mains fermement appuyées sur le bureau, mon regard ne quittant pas le sien.
« Il est vrai, vous avez eu un rôle que nul autre ne peut ni doit vous reprendre. Vous êtes celui qui, sans faiblir, a défendu ce trône, et je respecte cela plus que vous ne pouvez l’imaginer. Si vous êtes venu pour de l’engagement, sachez que je vous le donne sans réserve. Mais si vous cherchez en moi un fantôme, une simple figure de remplacement, alors je crains que votre quête soit vaine. »
Je pouvais voir qu’il exigeait plus que de belles phrases, mais il lui fallait aussi voir que je tenais à me poser comme un roi à part entière, digne des orages de son suzerain.
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Sam 2 Nov 2024 - 17:42
Borros Baratheon
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Dragons d'Or : 912
"The service of the foot, Being once gangrened, is not then respected For what before it was."
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ORAGEUSE
ORAGEUSE
"Ah! Ma loyauté!" Il avait craché ces mots avec dédain, comme s'il n'y croyait pas lui-même. Dans sa voix, basse et sombre, le terme perdait toute sa substance, s'étiolait face à la figure de l'avenir, s'oubliait lui-même. Le lord haissait ce mot; loin de la valeur morale que le commun s'accordait à lui reconnaître, il n'y voyait rien d'autre qu'un apprivoisement consenti. "Si votre engagement est à la mesure de votre gratitude, mon garçon!" l'avertit-il avec un sourire mauvais au bord des lèvres. Il levait alors sa main, l'écartait avec exaspération, détournait le visage comme il se détournait de l'offre du souverain, semblant la refuser physiquement. Puis il la laissait retomber le long de son corps, secouant négativement la tête aux pensées qui lui traversaient l'esprit sans plus regarder le Roi.
Le raisonnement du garçon était simple, résolu. Mais il paraissait lui parler depuis sa place qui était -selon Borros- derrière l'épaule encombrante du Grand Mestre. Jaegar lui parlait avec la gentillesse d'un voisin désolé d'un dérangement quelconque; s'en était trop pour le Suzerain qui s'exclamait: "Des lunes d'indifférence pour être finalement sifflé comme un chien à la botte du piqueux!" A quelle extrémité le Régent s'était-il résolu? Qui, dans le Conseil Restreint, avait décidé du bien fondé de ce silence, qui encore, pour le faire sommer à cette dernière urgence, alors que tous les Suzerains du continent s'apprétaient à passer la porte du Donjon Rouge?
Un silence pesant, étrange, étrangla un temps l'espace, comme si cette manière de crier haro était essentielle à ce moment, une étape pour épuiser le poison de la colère. Le Seigneur d'Accalmie décida que ce moment était le bon pour approcher le bureau du Targaryen. Réduisant la distance, écrasant les faux semblants au passage -bien qu'il semblait ne pas y en avoir beaucoup entre les deux hommes. La poitrine encore soulevée par la force de l'émotion, il observait le jeune fils de Laena, interdit et furieux.
"Puisque vous n'êtes pas un simple remplaçant, je vais être plus clair," Un tremblement subsistait dans sa voix échaudée, bien qu'il tenta de le retenir pour pouvoir articuler ses idées. "Mon père a soutenu Rhaenys car elle était sa cousine -Un interêt tout naturel, s'il en est- mais il n'a accepté de le faire qu'après s'être assuré qu'un jour le mariage de ma fille avec le Prince héritier scellerait l'accession des Baratheon sur le Trône de Fer..." Le ton amer et satisfait du Lord trahissait sa jouissance d'exposer un peu du matérialisme de son père, dont on ne se fatiguait jamais de lui vanter la bonté vertueuse et le dévouement. Il reprenait, sarcastique:"La loyauté, vous dites!? Voilà votre loyauté!"
Comme il aurait été doux de ponctuer cette saillie d'un geste théatral, un coup de poing sur le bois épais de la table, un bras qui, d'un geste, écartait et jetait à terre tout ce qui en encombrait la surface! Nettoyer, tout! Déclencher chez ce garçon une réaction, lui faire quitter cette immobilité rigoureuse qui, combinée à sa douceur, lui donnait l'air d'une fatigue précoce à l'idée de l'existence. A élever ses tempétueuses enfants, Borros avait presque oublié qu'il existait des garçons gris et froids, fragiles comme le givre. Il demeura, lui aussi, immobile. Il n'oubliait pas l'interêt de parler directement au Roi, une occasion rare, bien qu'il douta de sa matérialité. Néanmoins, il devait essayer. Il existait peut être un monde où tout ce qui concernait le Trône ne passait pas par les mains osseuses de Munkun.
"Vous dites que je défends le Trône, mais qu'en reste-t-il? Qui sont mes alliés dans cette tâche?" Relevant la main, il défendit au Roi de lui suggérer une réponse qu'il détesterait et qu'il traduisit avec crânerie:
"Et ne me parlez pas des trois fantassins des Terres de la Couronnes, ils ne comptent meme pas!"
Le raisonnement du garçon était simple, résolu. Mais il paraissait lui parler depuis sa place qui était -selon Borros- derrière l'épaule encombrante du Grand Mestre. Jaegar lui parlait avec la gentillesse d'un voisin désolé d'un dérangement quelconque; s'en était trop pour le Suzerain qui s'exclamait: "Des lunes d'indifférence pour être finalement sifflé comme un chien à la botte du piqueux!" A quelle extrémité le Régent s'était-il résolu? Qui, dans le Conseil Restreint, avait décidé du bien fondé de ce silence, qui encore, pour le faire sommer à cette dernière urgence, alors que tous les Suzerains du continent s'apprétaient à passer la porte du Donjon Rouge?
Un silence pesant, étrange, étrangla un temps l'espace, comme si cette manière de crier haro était essentielle à ce moment, une étape pour épuiser le poison de la colère. Le Seigneur d'Accalmie décida que ce moment était le bon pour approcher le bureau du Targaryen. Réduisant la distance, écrasant les faux semblants au passage -bien qu'il semblait ne pas y en avoir beaucoup entre les deux hommes. La poitrine encore soulevée par la force de l'émotion, il observait le jeune fils de Laena, interdit et furieux.
"Puisque vous n'êtes pas un simple remplaçant, je vais être plus clair," Un tremblement subsistait dans sa voix échaudée, bien qu'il tenta de le retenir pour pouvoir articuler ses idées. "Mon père a soutenu Rhaenys car elle était sa cousine -Un interêt tout naturel, s'il en est- mais il n'a accepté de le faire qu'après s'être assuré qu'un jour le mariage de ma fille avec le Prince héritier scellerait l'accession des Baratheon sur le Trône de Fer..." Le ton amer et satisfait du Lord trahissait sa jouissance d'exposer un peu du matérialisme de son père, dont on ne se fatiguait jamais de lui vanter la bonté vertueuse et le dévouement. Il reprenait, sarcastique:"La loyauté, vous dites!? Voilà votre loyauté!"
Comme il aurait été doux de ponctuer cette saillie d'un geste théatral, un coup de poing sur le bois épais de la table, un bras qui, d'un geste, écartait et jetait à terre tout ce qui en encombrait la surface! Nettoyer, tout! Déclencher chez ce garçon une réaction, lui faire quitter cette immobilité rigoureuse qui, combinée à sa douceur, lui donnait l'air d'une fatigue précoce à l'idée de l'existence. A élever ses tempétueuses enfants, Borros avait presque oublié qu'il existait des garçons gris et froids, fragiles comme le givre. Il demeura, lui aussi, immobile. Il n'oubliait pas l'interêt de parler directement au Roi, une occasion rare, bien qu'il douta de sa matérialité. Néanmoins, il devait essayer. Il existait peut être un monde où tout ce qui concernait le Trône ne passait pas par les mains osseuses de Munkun.
"Vous dites que je défends le Trône, mais qu'en reste-t-il? Qui sont mes alliés dans cette tâche?" Relevant la main, il défendit au Roi de lui suggérer une réponse qu'il détesterait et qu'il traduisit avec crânerie:
"Et ne me parlez pas des trois fantassins des Terres de la Couronnes, ils ne comptent meme pas!"
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