Lysara Rogare
La Belle de Lys
Âge du Personnage : 19 ans
Messages : 635
Dragons d'Or : 1662
Time for decisive actions
Peyredragon ❃ An 132, Lune 4
“ The time of lurching blindly towards the horizon is over, for now there might be something just over the horizon ”
Alors que l'Aurore avait enfin obtenu autorisation d'accoster à quai, au sein du port de Peyredragon, la psyché de Lysara était quelque peu partagée quant à quoi ressentir exactement. Après tout, elle ne s'était pas non plus follement ennuyée, car si les Targaryen des Degrés lui avaient donné du fil à retordre en termes de manœuvres et de réflexions, la proximité du capitaine-marchand Aelix Tagaros sur son propre vaisseau n'avait en rien été désagréable. Mais, tout de même ... Tout de même, elle n'avait initialement pas embarqué à Lys dans l'optique de voir une lune entière, voire plus, s'écouler de la sorte, la concernant. Alors, être enfin arrivée à bon port, sans mauvais jeu de mots, était tout de même une perspective rassurante et vivifiante. Cependant ... Oh, oui, il fallait toujours qu'il y ait une contradiction, sinon cela reviendrait à éternellement accepter les choses telles qu'elles étaient sans jamais se donner le droit d'avoir à y redire. Ce qui ne correspondait absolument pas avec l'éducation que la jeune femme avait reçu en tant que Rogare, pas plus que cela ne correspondait à son caractère. Les lieux étaient vivants, certes. Peyredragon représentait une terre ferme quittée depuis plusieurs jours, certes. On lui avait affirmé, par deux fois, à travers des missives distinctes, qu'elle serait la bienvenue en ces lieux, et que l'on n'envisageait pas derechef de vouloir la pousser à rembarquer. Certes. Mais ... Mais elle ne pouvait s'empêcher d'ardemment regretter Lys. Lys et son climat. Lys et sa topographie. Lys et ses odeurs exquises et voluptueuses. Lys et ses couleurs. Lys et ses habitants. Lys et sa langue. Il était très imprudent et impoli de se baser sur une première impression, avec hâte, sans laisser sa chance à qui et quoi que ce soit, mais pour le moment, ce qu'elle voyait et entendait était loin de la charmer. Mais, soit. Elle n'était point venue en ces lieux pour s'amouracher du paysage et des locaux. Et il n'était sans doute absolument pas attendu d'elle qu'elle tourne le dos à Lys et à ce que représentait son archipel natal pour elle. Si son père avait souhaité envoyer une orgueilleuse et vaniteuse auprès de la branche targaryenne résidant à Peyredragon, alors il aurait choisi Larra. Pas Lysara. Alors, soit ...
Époussetant sa robe, l'une des seules qu'elle avait réussi à faire rentrer dans ce balluchon avec lequel elle avait précipitamment quitté Sang-Dragon, la jeune femme se redressa, bombant quelque peu le torse pour se donner encore plus de contenance. Derrière elle, sur le pont de l'Aurore, les marins aux ordres d'Aelix s'avéraient eux-aussi à débarquer. Sans doute venait-elle de perturber leur routine en leur adressant un remerciement général, bref, mais poli, puisqu'elle leur devait tout de même de ne point avoir cherché à la jeter par dessus bord en la découvrant, embarquée clandestine. Et parce que, tout capitaine qu'il était, cela n'avait tout de même pas été Aelix qui avait tiré cordages et poulies, ou manœuvrer les voiles ... Cela n'avait dans les faits rien coûter à Lysara, et qui sait si, un jour, il pourrait lui être bénéfique d'avoir sans doute relativement pu laisser une bonne impression aux marins et hommes de l'Aurore. Allez, il n'était plus temps de tergiverser ... Tenant délicatement les pans de sa robe pour en relever l'étoffe afin de ne point s'y prendre les pieds en descendant la rampe reliant le pont de l'Aurore au ponton du quai, Lysara regardait droit devant elle, non sans presque sentir moult pensées s'entrechoquer dans son esprit. Mais elle se devait de garder l'esprit déterminé et, surtout, de demeurer consciente de son environnement. Et attentive au plus de choses, aussi. À commencer par ce messager qui était arrivé en barque jusqu'à l'Aurore, à quelques encablures du port, pour y porter les missives de deux des principales figures targaryennes de l'île. Lui aussi mettait pied à terre, tenant dans sa main la lettre que Lysara avait rédigé en direction de son père. La jeune femme avait chargé le Ouestrien de la faire expédier dans les minutes à venir et, telle une féline, elle surveilla un instant qu'il s'enquérait d'ores et déjà bien de sa mission. Le voyant finalement s'éloigner, elle reporta son attention sur les Ouestriens présents dans le port, constatant une certaine fascination de la part de certains d'entre eux pour le navire qu'était l'Aurore. Et pour sa propre personne.
Ses longs cheveux blonds argents n'avaient sans doute rien de surprenant pour eux dont les Seigneurs étaient eux aussi d'ascendance valyrienne. Du moins, pour partie, car à ce qu'en savait Lysara, la Princesse douairière était bieffoise. Pour ce que cela pouvait signifier. En revanche, sans doute la Rogare était-elle la première Lysienne sur laquelle ils posaient le regard. Elle aurait pu le frapper de bien plus de stupeur si elle avait eu à sa disposition des atours bien plus typiques de son archipel natal mais, hélas, trois fois hélas, en quittant précipitamment les Degrés, elle n'avait pris avec elle que des robes aux coloris suffisamment adoucis pour pouvoir espérer un peu mieux se fondre dans la masse. Et être moins facilement identifiable. Une question d'instinct de préservation, le temps d'être en lieu sûr. Et de voir parvenir jusqu'à elle, ici, à Peyredragon les deux navires lysiens l'ayant accompagnée aux Degrés et sur lesquels se trouvaient presque tous ses effets personnels Mais si, faute de grives, on mangeait des merles, Lysara, elle, composerait avec ce qu'elle aurait. À commencer par maintenant. Lorsqu'elle posa enfin réellement pied à terre, de toute sa hauteur, typique des Rogare, elle laissa de côté l'observation des badauds et travailleurs du port pour chercher brièvement des yeux, dans le ciel, toute trace de ces fameux dragons qui, le disait-on, peuplaient les lieux, sauvages ou non. Mais cela aussi devrait attendre, car, instinctivement, son regard se porta à sa gauche. Sur ce qui, au premier abord, ne lui apparut initialement que comme un petit groupe de serviteurs et d'hommes d'armes, aux ordres des seigneurs des lieux, à en voir leur livrée. Et puis, soudain, ils s'écartèrent, laissant alors paraître des fasciés laissant peu de doute quant à l'identité de ceux qui se tenaient réellement devant elle. Aussitôt, mais néanmoins avec grâce et élégance, elle inclina légèrement le haut du corps, par déférence. “ Lysara Rogare, enchantée de faire votre connaissance ... ” Voilà enfin qu'elle allait de nouveau pouvoir mettre à profit son éducation et ses compétences.
Époussetant sa robe, l'une des seules qu'elle avait réussi à faire rentrer dans ce balluchon avec lequel elle avait précipitamment quitté Sang-Dragon, la jeune femme se redressa, bombant quelque peu le torse pour se donner encore plus de contenance. Derrière elle, sur le pont de l'Aurore, les marins aux ordres d'Aelix s'avéraient eux-aussi à débarquer. Sans doute venait-elle de perturber leur routine en leur adressant un remerciement général, bref, mais poli, puisqu'elle leur devait tout de même de ne point avoir cherché à la jeter par dessus bord en la découvrant, embarquée clandestine. Et parce que, tout capitaine qu'il était, cela n'avait tout de même pas été Aelix qui avait tiré cordages et poulies, ou manœuvrer les voiles ... Cela n'avait dans les faits rien coûter à Lysara, et qui sait si, un jour, il pourrait lui être bénéfique d'avoir sans doute relativement pu laisser une bonne impression aux marins et hommes de l'Aurore. Allez, il n'était plus temps de tergiverser ... Tenant délicatement les pans de sa robe pour en relever l'étoffe afin de ne point s'y prendre les pieds en descendant la rampe reliant le pont de l'Aurore au ponton du quai, Lysara regardait droit devant elle, non sans presque sentir moult pensées s'entrechoquer dans son esprit. Mais elle se devait de garder l'esprit déterminé et, surtout, de demeurer consciente de son environnement. Et attentive au plus de choses, aussi. À commencer par ce messager qui était arrivé en barque jusqu'à l'Aurore, à quelques encablures du port, pour y porter les missives de deux des principales figures targaryennes de l'île. Lui aussi mettait pied à terre, tenant dans sa main la lettre que Lysara avait rédigé en direction de son père. La jeune femme avait chargé le Ouestrien de la faire expédier dans les minutes à venir et, telle une féline, elle surveilla un instant qu'il s'enquérait d'ores et déjà bien de sa mission. Le voyant finalement s'éloigner, elle reporta son attention sur les Ouestriens présents dans le port, constatant une certaine fascination de la part de certains d'entre eux pour le navire qu'était l'Aurore. Et pour sa propre personne.
Ses longs cheveux blonds argents n'avaient sans doute rien de surprenant pour eux dont les Seigneurs étaient eux aussi d'ascendance valyrienne. Du moins, pour partie, car à ce qu'en savait Lysara, la Princesse douairière était bieffoise. Pour ce que cela pouvait signifier. En revanche, sans doute la Rogare était-elle la première Lysienne sur laquelle ils posaient le regard. Elle aurait pu le frapper de bien plus de stupeur si elle avait eu à sa disposition des atours bien plus typiques de son archipel natal mais, hélas, trois fois hélas, en quittant précipitamment les Degrés, elle n'avait pris avec elle que des robes aux coloris suffisamment adoucis pour pouvoir espérer un peu mieux se fondre dans la masse. Et être moins facilement identifiable. Une question d'instinct de préservation, le temps d'être en lieu sûr. Et de voir parvenir jusqu'à elle, ici, à Peyredragon les deux navires lysiens l'ayant accompagnée aux Degrés et sur lesquels se trouvaient presque tous ses effets personnels Mais si, faute de grives, on mangeait des merles, Lysara, elle, composerait avec ce qu'elle aurait. À commencer par maintenant. Lorsqu'elle posa enfin réellement pied à terre, de toute sa hauteur, typique des Rogare, elle laissa de côté l'observation des badauds et travailleurs du port pour chercher brièvement des yeux, dans le ciel, toute trace de ces fameux dragons qui, le disait-on, peuplaient les lieux, sauvages ou non. Mais cela aussi devrait attendre, car, instinctivement, son regard se porta à sa gauche. Sur ce qui, au premier abord, ne lui apparut initialement que comme un petit groupe de serviteurs et d'hommes d'armes, aux ordres des seigneurs des lieux, à en voir leur livrée. Et puis, soudain, ils s'écartèrent, laissant alors paraître des fasciés laissant peu de doute quant à l'identité de ceux qui se tenaient réellement devant elle. Aussitôt, mais néanmoins avec grâce et élégance, elle inclina légèrement le haut du corps, par déférence. “ Lysara Rogare, enchantée de faire votre connaissance ... ” Voilà enfin qu'elle allait de nouveau pouvoir mettre à profit son éducation et ses compétences.
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