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    Chronicles of Fire and Steel est une uchronie basée sur les ouvrages de George R. R. Martin. Actuellement, nous sommes en An 132, lune 4, 1ère moitié de la lune et notre zone de jeu s'étend de Westeros à Essos. Le forum est interdit aux moins de 16 ans. Dans le staff, vous trouverez trois administrateurs : Aelix, Rhaenyra et Baela. Pour les accompagner, une équipe de choc avec deux modérateurs : Mysaria et Daemon; ainsi qu'une animatrice : Rhaenar. [Staff]
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    Dagon Salfalaise
    Dagon Salfalaise
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    C'est meilleur de faire peur que pitié un jour tu comprendras ( ft. Tamsin ) FB Tumblr_pwn3f4Qj7h1sqtgdgo1_r1_540
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    C'est meilleur de faire peur que pitié un jour tu comprendras
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    L'horizon et ce vaste océan à perte de vue que je nommais si chèrement à ce cœur taciturne mon foyer. Par tout temps nous voguions sous la protection de ce Dieu-Noyé qui nous rendaient si malfaisant et emplissaient nos cœurs de sang. Une trace indélébile gravée au plus profond de notre être, de notre chair et de mon âme si tentée soit elle un jour de se révélée aux yeux du monde. Le regard soucieux, mes yeux scrutaient la flotte du Kraken profiler au large. Nous avions quitté Volantis depuis un bon bout de temps et les Îles de fer n'étaient maintenant plus très loin. Je ne me posais pas de questions trop hasardeuses, nous n'avions jamais été élevés dans cette optique qu'un jour nous pourrions croire en une telle forme de rupture avec l'ancien monde et le nouveau. L'hégémonie de notre peuple se faisait toujours plus discrète sous le père Greyjoy mais maintenant que Dalton avait prit la place nous étions redevenu des prédateurs sur la mer. Qu'importe l'avis des moutons, eux n'avaient pas l'intention de nous laisser prendre part à ce monde auquel tous nous appartenions. L'humeur était bonne au sein de l'équipage qui enchainaient les succès de nos razzias passés. Celles à venir seraient encore plus mémorables. J'étais désormais le nouveau seigneur de Salfalaise pourtant ce que je pensais de cette nouvelle situation je la gardais sous scellé vomissant l'eau salée d'entre mes narines, brûlant le contour de mes yeux et étranglant ma gorge brisée par le silence de l'océan. J'avais payé le fer prix avec le sang celui de mon père, l'œil de Yohn et le seul fredonnement que j'entendais encore n'était pas celui d'une chouette hululant mais le fracas abrupt de la parois du vaisseau et de l'eau entre ses parois humides et boisées.

    Depuis notre départ, plusieurs jours, semaines, mois s'étaient écoulées. Le ciel s'assombrissait au fur et à mesure que le soleil touchait peu à peu de ses rayons la ligne d'horizon de la mer pour laissé place à la pénombre et l'éclairage d'une lune brillante et lumineuse. J'indiquais à mes hommes nos points d'escales pour nous approvisionner en eau et perdre le moins de temps possible sur notre trajet initial. Mes desseins étaient aussi dangereux que les eaux chaudes infestées de krakens. J'étais un fer-né, un individu aussi abject et cruel que ces sauvageons du Nord. J'ai sillonner la mer le long des côtes dorniennes faisant escale de part et d'autres des monts abrupts et rocheux. Une route sans encombre malgré les conditions climatiques. L'impatience me rongeait, comme l'eau salée sur une épée faite en fer la rouillure et la corrosion traçait son sillage sans aucune pitié. Le sifflement du vent claquait les voiles avec force et vivacité. Mon doigt traçait le cheminement indiqué pour mes navires voguant sur une mer que je n'avais encore que trop explorée.

    La plupart des hommes sont attisés par des pulsions plus ou moins similaires. Certains ont des penchants plus déroutant et d'autres plus coûteux qu'une tripotée de prostituées dorniennes. J'avais mes propres travers dont certaines connaissaient à leurs dépends. Des étalages de marchandises aux abords des ruelles, jusqu'au fond de cales nauséeuses puant la pisse et la merde de pesteux qui pullulent enchaînés ou en cage. Les occasions sont nombreuses de croiser toutes sortes de gens, d'ethnies, de faciès prêt à faire parler le commerce et vider des bourses bien remplies. Je songeais à cette vie de mercenaire à laquelle la plupart d'entre nous se prêtait loin des Îles de Fer. Nous autres ne voguions que pour la gloire et la richesse, pour permettre d'étendre notre influence et commettre nos méfaits à travers le monde. Une vie similaire aux pirates des Degrés de Pierre. Je m'attardais un long moment sur la dunette du vaisseau avant de rejoindre et descendre dans les cales comme chaque soir depuis notre départ.

    Faire croître l'ombre d'un monstre n'est pas chose aisée. Je l'avais compris il y a de ça bien longtemps. J'arpente quelques marches et m'engouffre suivi de plusieurs de mes hommes dans les tréfonds des cales pour y jeter un rapide coup d’œil morne d'inspection. Qui allais-je choisir pour parfaire mon macabre dessein ? Je laisse mon avant bras relever un long tissu sale séparant de part et d'autres les cales ou j'aperçois à travers l'obscurité de la salle plusieurs individus. Amoindris, maigrelets enchaînés le long d'entraves et de chaînes contre les parois humides du navire. Au fur et à mesure que j'avance l'odeur se fait plus forte, ça empeste le mort et le climat pesant et lourd ne fait qu'accentuer cet état de suffocation vous poignant le poitrail jusqu'à suffocation. À quelques mètres pourtant mon œil aguerrit et accoutumé aux nuances dans la pénombre remarque une silhouette se détachant du reste des pauvres bougres et infortunés précédemment. Ils étaient là mes précieux otages cependant celle là était à l'écart du troupeau.

    Asservie par les chaînes, pieds et mains liés la jeune femme débraillée semblait morte d'épuisement. Je faisais claquer mes phalanges ordonnant à un de mes hommes de m'apporter un seau d'eau. Aussitôt j'en balançais le contenu laissant retentir le bruit creux du récipient rouler au sol.

    « Toujours vivante ? » La questionnais-je arquant un sourcil l'œil fixé sur la femme complètement trempée.

     
     
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    Tamsin Sil Meqqan
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    #01796F
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    We just gotta stop the flood before we lose it all and drown from fear. But let me tell you I'm ready to fly. I've survived through rainstorms, sandstorms, I fought the war, now it's time to go home.



    Les songes étaient flous, chaotiques, parsemés d'un mélange de cauchemars et de souvenir entre deux moments de vide. Finalement, les années les plus heureuses de la vie de Tamsin étaient celles dont elle ne se souvenait pas, trop lointaines et trop creuses pour que sa mémoire de petite fille les aient retenu. Dans ses souvenirs, il y avait surtout les coups, les cris, la manipulation émotionnelles et le sang. Le sang animal, le sang humain, son propre sang. Elle revoyait les tiges que sa mère lui plantait dans le bras pour ponctionner son sang lorsqu'elle n'avait personne à portée de main pour servir de cobaye. Elle revoyait la folie, la maladie, elle sentait encore l'odeur de mort dans leur maison, les étrangetés dans les bocaux, les âmes disparues suite aux rituels trop couteux que sa mère acceptait de réaliser pour une fortune en sachant très bien qu'elle n'apporterait ni soulagement ni satisfaction aux clients. Elle revoyait Vamarr, qui oubliait son existence jusqu'à ce qu'il ait besoin d'un coup de pouce pour de futures ventes, ou jusqu'à ce qu'il ait envie de se vider. Elle revoyait les regards mauvais, les rumeurs, les écarts dans les rues de Volantis quand on la croisait. Elle ne se revoyait pas sourire. Jamais. Incapable de se souvenir d'un seul moment qui aurait pu l'émouvoir au point d'étirer ses lèvres, et pourtant il avait dû y en avoir quelques uns, même minimes, mais pas assez forts pour s'imprimer dans son esprit.

    Le voyage dans ce rafiot n'en finissait plus, l'odeur de la cale était insoutenable, même pour ceux qui passaient leurs journées dedans, la lumière du jour ne traversait que sommairement le plancher mais la pluie, elle, arrivait bien à s'immiscer partout. Il y avait eu des morts, naturellement, de maladie, ou juste parce qu'ils avaient été montés sur le pont par les fer-nés mais n'étaient jamais redescendus. Elle n'y avait pas fait attention, le sort de ces malheureux lui importait peu, bien trop occupée à batailler contre sa propre maladie. Ses poumons la brulaient, la chaleur de son front et de ses joues était trop élevée et pourtant elle crevait de froid. Les chaînes qui l'entravaient étaient trop lourdes, elle n'arrivait plus à les porter tant son corps lui paraissait faible, et elle se laissait doucement bercer par ses rêves cabossés par la maladie en espérant ne plus jamais avoir à ouvrir les yeux. Des rêves dont elle fut arrachée violemment par des trombes d'eau froide et salée.

    Ses yeux s'ouvrirent dans la panique et l'incompréhension, regardant autour d'eux pendant quelques secondes le temps que sa mémoire se remette en marche. Elle posa son regard sur l'homme en face d'elle et son visage se détendit quelque peu, pas par confiance mais parce qu'elle se souvenait de là où elle se trouvait, et lui, elle s'en souvenait bien. Elle ne connaissait pas beaucoup de mots en langue commune, mais ceux-là, elle les avait bien retenus. « Va crever. » souffla-t-elle d'une voix éraillée à l'encontre du fer-né. Sa tête retomba doucement contre la coque en bois derrière elle, tandis qu'elle bougeait difficilement son corps meurtri. Un peu plus loin, l'attroupement de ses anciens voisins marmonnait des choses qu'elle n'arrivait pas à entendre, mais elle voyait parfaitement leurs petits sourires aussi satisfaits que mauvais. Les sourcils froncés, elle se mit à tousser, réveillant la douleur de ses poumons. Ces abrutis n'avaient vraiment aucun instinct de survie pour se pointer dans une cale pleine de maladies. Avant de mourir, elle espérait au moins que cet enfoiré choperait quelque chose de bien sale, à défaut de pouvoir lui détruire l'intérieur par elle-même.

    (c) AMIANTE

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    Dagon Salfalaise
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    La petite garce se trouvait drôle ? Elle n'avait pas perdu son sens du discernement. J'admettais dans une moue lorgnant autour de moi qu'elle faisait preuve d'audace à l'article de la mort pour manier sa langue de la sorte.

    « Ce n'est pas en suppliant ainsi que tu vas réussir à te sortir de ce trou. »

    Ma bouche entrouverte se referma spontanément expirant l'air d'entre mes narines marquant une forme de déception et d'un instinct bien plus malsain et bas. Je laissais mes yeux  rouler d'abord sur son visage puis le long de son corps jusqu'aux chevilles l'observant un peu plus à chaque fois que mes pupilles céruléennes s’attardaient un peu trop longtemps. Elle était une proie facile, fragile attendant son heure. Je me rapprochais un peu plus de sa personne maniant ses pieds et chevilles pour vérifier l'état de la marchandise d'une certaine façon. Ma langue se mouvant dans ma bouche, glissant le long de mes dents m'aidait à réfléchir. J'estimais un temps à quel genre d'oiseau rare j'avais à faire ici auscultant son corps dans un premier temps.

    « Que disent-ils ? » La questionnais-je dans le grondement sourd du vent et le craquement de la coque de mon vaisseau.

    Je laissais ma main gauche se saisir de son joli visage brisé par cette condition d'esclave lui faisant ouvrir la bouche en cœur par une simple pression au niveau de la commissure de ses lèvres.

    « Répond ! » Lançais-je avant de relâcher subitement mon emprise sur elle et me saisir d'un pan de sa chevelure la défiant de mon oeil perçant.
     
     
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    Tamsin Sil Meqqan
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    « Ce n'est pas en suppliant ainsi que tu vas réussir à te sortir de ce trou. » Ses lèvres s'étirèrent doucement, prenant la forme de ce qui semblait être un sourire narquois, et si le doute pouvait encore être permis dans la pénombre, il disparut au moment où elle releva ses yeux verts dans les siens. Elle souriait vraiment, un sourire léger et moqueur, mais bien présent. Tamsin n'avait jamais eu l'envie de crever malgré tout ce qui lui était arrivé, elle n'avait jamais tenté de se suicider et l'idée ne lui avait pas effleuré l'esprit même pendant les pires moments, mais elle s'était toujours dit que le jour où ça arriverait, elle ne regretterait rien. Alors si elle devait mourir de la main d'un fer-né au fond d'une cale en pleine mer, qu'à cela ne tienne. En tout cas, elle aurait préféré ça plutôt que l'espèce d'examen qu'il lui faisait. Son sourire disparut pour laisser à nouveau à ses sourcils tout le loisir de se froncer. Elle ne broncha pas néanmoins, laissant le bruit des chaînes cliqueter tandis qu'il bougeait ses membres comme ceux d'une poupée de chiffon. Sa peau blanche en manque de soleil laissait facilement entrevoir des petites plaques rouges et rugueuses à certains endroits de son corps, surmontées de marques d'ongles puisqu'elle les avait gratté quelques fois, sa masse de cheveux sales et blonds contenaient des mèches blanches comme la neige qui n'avaient rien à foutre là, et quelques tatouages décoraient des endroits faciles à dissimuler quand des attaques fer-né ne réduisaient pas ses vêtements en lambeaux. En dehors de ça, la jeune femme était plutôt jolie, pas bien grande mais dans la moyenne classique, des hanches développées, une taille marquée, une petite poitrine bombée que le temps n'avait pas encore affaissée, elle avait aussi une bouche pulpeuse et des tâches de rousseur qui traversaient ses joues de part en part en passant par le nez. Mais elle avait ce regard mauvais, cette expression insolente qui gâchait un potentiel séduction plutôt évident, et vraisemblablement c'était volontaire.

    « Que disent-ils ? » La jeune femme prit une inspiration et soupira longuement, pas par lassitude mais par fatigue profonde, tandis qu'elle tournait les yeux vers l'attroupement. Les volantains détournèrent le regard en croisant le sien, lui arrachant un nouveau sourire en coin qui s'envola sous la poigne du fer-né. Elle rencontra à nouveau son regard et plissa le nez sous la douleur de l'emprise dans ses cheveux. « Pas besoin ça, tu sais ? Eux déjà peur. » Ce besoin de s'imposer pour tout, tout le temps, avec n'importe qui... C'était usant. Ils étaient déjà tous morts de peur ici. Sauf elle, peut-être, trop fatiguée pour batailler contre une potentielle mort future. « Eux... Ils... Contents je meurs ? » Et là, un petit rire nerveux s'échappa de ses lèvres. « Racistes. » Un faux mensonge, une demi vérité. Les volantains n'auraient peut-être pas été aussi mauvais avec elle si la rumeur de sa responsabilité dans la mort de son mari ne s'était pas propagée aussi vite, toutefois ils étaient quand même racistes. Même Vamarr avait eu droit à des remarques sur le choix de sa femme, et pourtant il était relativement renommé. Dans la foule d'esclaves, une femme lâcha un mot*, un seul, que Dagon ne pouvait pas comprendre puisqu'en volantain, mais Tamsin lui répondit aussitôt avec hargne** dans la même langue, et une nuée d'onomatopées profondément choquées s'élevèrent, créant un brouhaha massif dans la petite cale.

    *vampire
    **je t'arracherai les membres et me baignerai dans ton sang, morue


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    Je scrutais sa réaction et restais attentif à ses paroles. Ma poigne restait forte retenant sa tignasse oscillant mon visage entre elle et le reste des captifs.

    « C'est le seul langage qu'ils comprennent et tu vas l'apprendre à tes dépends »

    Oui la peur était une arme que nous autres les insulaires de l'Ouest utilisions pour mécanisme de défense. C'est une vision archaïque mais nécessaire. Les gros poissons mangent les petits dans ce monde il n'y a pas de place pour les faibles. Prudent j'approchais mon visage pour sentir sa chevelure essayant d'en distinguer si elle était différente.

    « Vraiment ? Tu n'es donc pas l'une des leurs ? »

    Lançais-je dans un sourire malingre en valsant sa mèche de cheveu pour me placer confortablement face à elle. Suffisamment pour marquer une distance proche et malaisante. J'observais attentivement cette pauvresse qui en apparence n'avait rien d'exceptionnelle. Le dernier mot qu'elle lâcha fit s'agiter les autres presque aussitôt. Alors qu'elle échangeait une parole vive avec l'une de ses congénères j'assistais incrédule à la scène sans interférer. Je ne discernais presque rien de cet échange et pourtant ça avait le don de me foutre en rogne.

    « FERMEZ LA ! »

    Rabrouais-je faisant intervenir quelques uns de mes hommes dont ce bon vieux Morley réprimant l'un d'entre eux à coup de gourdin.

    « De toute évidence si tu crèves pas de maladie c'est eux qui vont te crever ma jolie. »

    Expirais-je d'entre mes lèvres presque persuadé de la crédibilité de ce qu'elle venait de me raconter.

    « D'ou viens-tu ? Que faisais-tu à Volantis ? Répond et je t'épargnerai le sort qu'ils te réservent. »
    Chuchotais-je à peine mon faciès impassible se figeant face elle.
     
     
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    De la violence à n'en plus finir, de la naissance jusqu'à sa mort, c'était une malédiction qui la suivait et refusait de s'arrêter. C'était une tempête qui l'emportait au fil des ans, imposant le rythme des traumatismes à surmonter, mais elle n'avait pas peur. Ou du moins elle avait dépassé depuis longtemps le stade de la peur pour laisser place à une résilience pitoyable. Le fer-né pouvait bien terroriser ces pauvres imbéciles autant qu'il le voulait, piétiner leurs habitudes de privilégiés, massacrer leur corps et leur esprit, Tamsin n'avait plus rien à perdre, elle. La proximité qu'il lui imposait n'était rien comparée à ce qu'elle avait déjà vécu, elle n'était probablement rien comparée à ce qu'elle vivrait les semaines suivantes. A condition qu'elle ne crève pas tout de suite d'une foutue pneumonie. Aussi, elle n'engagea aucun mouvement de recule, ne détourna même pas le regard, autant par entêtement que par curiosité. Elle n'avait que rarement vu le visage de celui qui faisait remonter sporadiquement les esclaves pour ne jamais les faire redescendre, s'était imaginée un monstre difforme à force d'entendre les murmures paniqués des enchaînés qui ajoutaient toujours plus de détails à cet homme qui, finalement, n'était effectivement qu'un homme. Un homme aux limites relatives, à la culture différente, au langage étranger, et au regard dévorant, même dans la pénombre. Les pires monstres étaient finalement toujours ceux qui n'en avaient pas l'air.

    Un frisson parcourut son corps en entendant son hurlement, sa voix pourtant cassée, à la tonalité sourde, mais que personne n'oserait nier l'autorité. Là, pour le coup, elle se serait bien roulée en boule dans un coin, en partie parce qu'il avait réveillé ses interminables migraines. Dans la tête de Tamsin, une histoire bancale avait déjà pris forme, un mensonge de plus parmi tant d'autres, une histoire nouvelle, un nouveau personnage à incarner, juste comme ça, pour l'amusement, parce que sa véritable personne dégoûtait ou effrayait. Mais la langue commune avait beau porter son lot de difficultés, Tamsin avait compris le plus important dans cette confrontation : elle avait une porte de sortie. Avec des verrous, avec des pièges, avec des poids aux chevilles, mais une porte de sortie tout de même. « Asshai. Riche mari Volantis a acheté moi. Et quand mariage vrai à Volantis... » Le bruit des chaînes retentit en même temps qu'elle levait les mains pour venir glisser ses doigts sur les phalanges du fer-né, avec une douceur provocante. « Mari blessé aux mains, avec le... petit coupe ? Au travail. » Elle appuya doucement son ongle sur la peau du fer-né pour démontrer ses propos. « Tout petit sang mais grosse douleur, après... » Elle ouvrit un peu plus les doigts de sa main sur la peau de Dagon pour former un cercle, qu'elle posa à plusieurs endroits de son bras, ou du moins de ce qu'elle pouvait toucher. « Noir, noir, noir, et mort. » Un sourire sinistre trônait sur ses lèvres, qui s'effaça à la suite de son récit pour laisser place à une expression de rancœur assez universelle pour être reconnue. « Et tu attaques, et moi plus rien. Plus médicaments, plus plantes, plus liquides... Rien. » Elle passait à l'oubli les détails les plus intéressants, les plus repoussants. Ceux qui risquaient de la faire pendre beaucoup trop vite. Elle ne connaissait pas grand chose de Westeros mais sa mère lui avait répété assez souvent que la magie y était très mal tolérée, et que ce n'était par conséquent aucunement utile d'apprendre quoi que ce soit de ce continent. « Pas l'une des leurs. » finit-elle par répondre.

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    J'écoutais attentivement ce qu'elle déclarait. La vie qu'elle avait à Volantis avant de finir dans les cales d'un navire insulaire. J'expirais l'air d'entre mes narines avec une forme fausse de calme. Un sort funeste semblait entourée ses dires et son histoire semblait bien plus crédible que les rabrouements du reste des prisonniers. Elle n'était pas l'une des leurs et ça ne faisait aucun doute qu'ils n'appréciaient pas sa présence. Pour le peu qu'elle disait, tout ceci était vraie. Je prenais mon temps crissant ma barbe avant d'apposer mes mains caleuses sur mes cuisses et me dresser de toute ma hauteur. Jetant un dernier coup d'œil aux volantains je laissais ma langue glisser le long de mes dents.

    « Libérez celle là. »

    Déclarais-je alors que deux de mes soiffards s'exécutaient pour la détacher.

    « Tu peux tenir debout ?  »

    La questionnais-je en la toisant avec une forme de défiance. Devais-je réellement respecter ma parole ? La libérer de ses liens ne signifiait pas libre pour autant. J'aurais pu tout aussi bien la jeter par dessus bord. Je faisais signe à celle-ci de me suivre pour remonter sur le pont. Le ciel bleu au dessus de nos têtes et le vent gonflant les voiles de nos vaisseaux nous rapprochait de nos îles même si la route était encore longue depuis notre départ des côtes bieffoises. Plusieurs de mes hommes se retournaient sur mon passage alors que je tapotais l'épaule de Yohn lorgnant à son tour sur moi puis sur la silhouette qui me suivait. Elle prit la direction de ma cabine sans difficulté apparente. Je la plaçais sur une chaise, c'était un rituel que je connaissais, des prisonniers j'en avais fais et la plupart étaient soient morts en mer ou encore entrain de miner le fer sur nos îles. Cette fois se serait peut-être différent ?

    « Manges. »

    Lui ordonnais-je en apposant avec nonchalance une écuelle en bois remplie d'un morceau de poisson et de pain baignant dans le jus d'un gruau pas si mauvais quand on y pense. Je laissais mon corps se déraidir apposant mes pieds au devant de la table la fixant.


     
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    Tamsin Sil Meqqan
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    Aucune réponse, aucune réaction, elle s'attendait presque à ce qu'il se mette à lui rire au nez, mais rien. L'homme se contenta de se redresser avec une nonchalance qui ne présumait rien de bon. Ou juste rien du tout, pour ce qu'elle en savait... Jusqu'à l'ordre libérateur. Celui qu'elle pensa comprendre mais dont elle n'était pas sûre de la définition exacte. Toujours est-il que deux hommes la détachèrent de ses chaînes et elle se frotta les poignets, douloureux. « Oui. » Enfin peut-être. Se servant du mur, elle se releva un peu maladroitement mais retrouva plus ou moins son équilibre. Et à sa grande surprise ses jambes ne se dérobèrent pas sous son poids, alors qu'elle avait l'impression que le monde entier tanguait autour d'elle et que la moindre pichenette pourrait l'envoyer s'écraser au sol. Elle releva les yeux vers lui, qui remontait déjà par l'échelle qui menait sur le pont. La lumière lui éclata la rétine, il n'y avait pas d'autres mots. Elle n'avait pas vu un rayon de soleil depuis bien trop longtemps et elle mit un bras devant ses yeux en reculant d'un pas, comme si elle pouvait échapper à la luminosité. Une main ferme la repoussa en avant et elle reprit la suite du fer-né, en gardant la tête baissée, une migraine violente pointant le bout de son nez. La pénombre relative de la cabine fut un réel soulagement, même si Tamsin savait que c'était trop tard pour le mal de crâne. A la lumière apparaissaient de discrètes tâches de rousseur sur son nez et sur ses joues et ses yeux affichaient une lueur verte qui ne demandait qu'à être rallumée.

    Sur sa chaise, Tamsin regardait l'assiette devant elle, pas bien sûre de ce qu'elle devait faire. Enfin, elle avait bien compris que l'intention était de la nourrir mais elle tentait d'y voir une quelconque couleur dont elle devrait se méfier avant de réaliser que ce serait quand même foutrement stupide de l'empoisonner alors qu'il suffirait de la jeter par dessus bord. Alors elle prit l'écuelle et la porta à ses lèvres, avalant la mixture avec appétit, véritablement affamée. Le repas fut terminé en à peine trois minutes et elle reposa l'écuelle en soupirant, essuyant sa bouche avec le bout de manche qu'il lui restait. Elle n'avait pas réfléchi, attirée par l'odeur, par la faim, pas le désespoir de la survie. Maintenant que son ventre était plein, elle se rendit compte que ça n'allait forcément pas être gratuit et elle releva les yeux vers l'homme en face d'elle dont la nonchalance était visiblement à toute épreuve. Il n'allait probablement donc pas la jeter par dessus bord, alors quoi ? N'arrivant pas à formuler la question de la meilleure façon dans sa tête, elle décida de la poser avec une simplicité toute bête. « Pourquoi ? »

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    La voix chevrotante elle semblait garder une forme d'insurge, forte, caractéristique d'une volonté gonflée d'orgueil et de fierté. J'observe silencieux la défiance et la rage de ses yeux cernées par la fatigue, ses joues creusées par les privations que les maîtres font subir aux esclaves dans leur entière cruauté. Mon regard céruléen perce les rouages d'une femme qui n'était plus qu'une ombre se fanant dans l'obscurité. J'inspire une profonde bouffée d'air saline mêlant le sel et la poussière. Je ne me faisais pas d'illusion sur cette rage qu'elle avait assurément engrangée au fil des jours passés. Je ne lui laisse qu'un maigre rictus se former sur mon faciès, impassible, fier et résolu. Elle mangeait c'était un bon début et quand elle eut terminé je répondais à sa question.

    « Tu ne me servirais à rien dans cet état. »

    Lançais-je avec tant d'évidence que s'en était risible à mes yeux. Débraillée, affamée, éreintée par les épreuves du temps son apparence reflétait la misère et le malheur des peuples, ethnies asservies tôt ou tard par des êtres abjects venues de contrées lointaines pour détruire et réduire au silence jusqu'à leur existence même.

    « Tu as parler de plantes, de médicaments. Qu'est-ce que tu es ? Une sorte d'herboriste ? »

    Répliquais-je curieux de savoir ce qu'elle pouvait bien m'apporter d'autres que la chaleur se dégageant d'entre ses cuisses.

     
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    Tamsin Sil Meqqan
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    Ce n'était qu'une question de temps avant que son exclusion du groupe ne la fasse remarquer, elle en avait conscience. Elle s'était attendue, toutefois, à ce que ça précipite sa chute au fond des eaux sombres, pas l'inverse. Elle n'était pas dupe sur l'utilité que pouvait avoir une femme auprès d'un homme mais elle voyait bien qu'il y avait autre chose qui intéressait le guerrier. Elle avait un millier de questions à lui poser, des reproches à lui faire, beaucoup de sarcasme à lui cracher à la gueule, de la haine et du mépris pour avoir détruit le peu de stabilité qu'elle avait enfin réussi à obtenir, mais elle n'avait ni les mots, ni la force. Seul son regard dardé sur lui hurlait sa rancœur. Elle en avait assez d'être utilisée, manipulée, trimbalée. Abusée. Sa volonté de vivre était toutefois plus grande que sa soif de liberté qui lui passait sous le nez bien trop souvent, aussi elle garda la bouche fermée. Son corps ne lui appartenait plus depuis longtemps, pour le reste elle pouvait encore garder un semblant de contrôle. « Herboriste ? C'est quoi ? Je connais les plantes. Je connais les médicaments. Je connais les poisons. Je connais les... les... ce qui change l'esprit, fait voir ou sentir des choses. » Les mots étaient de plus en plus difficiles à trouver, la fatigue effaçait sa mémoire, la migraine tambourinait dans sa tête. Elle porta les mains à ses yeux pour les frotter, se renversant légèrement dans sa chaise, le corps épuisé, endoloris. Elle passa sous silence les potions, les philtres, l'utilité du sang dans ses concoctions. Son regard se reposa sur le bol qu'elle avait englouti, la digestion commençant déjà à faire effet, assommant son esprit. Et cette foutue migraine... Son corps frissonnait, de froid, de fatigue, de stress. Les parties de sa peau peu couverte était parsemées de frissons. Elle aurait voulu fermer les yeux, se faire engloutir par les ténèbres pendant les heures à venir. Au lieu de ça elle se forçait à le regarder, à se fondre dans le bleu hypnotique de ses yeux. Dans sa langue, dans son environnement, elle aurait probablement négocié. A ce stade, elle ne pouvait plus qu'espérer. « Je peux servir, je peux obéir. Pour tout. Mais c'est fini violence, faim et noir. Ok ? »

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    À ses propos j'arquais un sourcil intrigué. Les quelques brides me renseignant sur de maigres pistes posées ici et là comme des pièges dans le but d'un quelconque égarement. Je laissais un soupir subtilement se figer sur mon visage lorgnant sur la silhouette fragile si bien que je ne me rappelais pas lui avoir même demander son nom.

    « Une esclave se résigne à obéir... Elle se demande ce qu'elle peut faire, comment changer sa vie ? »

    Questionnais-je observant son visage tombant de fatigue. Je jouais ici sans doute une carte plus malléable et facile à saisir ne voyant en elle aucune menace pesante. Elle n'était pas bien moins lourde qu'une plume. De ceux qui tendent l'oreille je me faisais la réflexion que l'obéissance venait souvent avec la résignation des plus démunis. Nous autres avions appris à nos dépends qu'on a rien sans rien. Son allure de petit oiseau incarné par son corps la rendait encore mystérieuse à mes yeux.

    « Entendu.» Alors c'est tout ? Voilà ce que l'asservissement permettait d'obtenir aussi facilement qu'une bouchée de pain ? Je massais machinalement ma nuque douloureuse en me satisfaisant d'un simple ploiement de genou. Les femmes pouvaient être des créatures sournoises et peu digne de confiance. Elles sont capable de bien d'innombrables sacrifices pour bien peu de choses. Ce que l'homme lui ne faisait pas par orgueil ou par stupidité généralement.

    « Comment tu t'appelles ?» Simple échange de banalités. La route était encore longue jusqu'aux Îles de Fer et mettre à nom sur cette curieuse créature était un bon début.
     
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    Tamsin Sil Meqqan
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    L'obéissance n'était qu'un outil de plus pour arriver à ses fins et dans l'immédiat, ses fins, c'était la survie. Elle avait survécu à sa mère, à la sang-magie, à son mari, aux volantains, elle survivrait bien à... Qu'était-il, au juste ? Pas un pirate, ils étaient bien trop nombreux à les avoir attaqué. Pas un esclavagiste non plus, cet homme parlait la langue commune et les Westerosis ne pratiquaient pas l'esclavage. Pas à sa connaissance, en tout cas. Peu importait ce qu'il était, en réalité. Les pires hommes étaient ceux qu'elle avait eu le malheur de croiser à Asshaï, ceux dont on ne voyait jamais les visages, ceux qu'on entendait avant de sentir leur lame se planter dans votre chair, ceux dont on ne devinait jamais les pouvoirs, dont on ne savait jamais à quoi s'attendre. Avec celui-ci, c'était plutôt évident. Prévisible. L'épée ou la mer, les façons de souffrir et de mourir étaient plutôt claires. Tamsin était effectivement prête à beaucoup pour se donner une nouvelle chance, une de plus, mais elle voyait bien que l'intérêt était mutuel, qu'elle avait soulevé un vent de curiosité chez l'inconnu. Que c'était sa seule et unique carte à jouer et qu'elle ne pouvait pas cracher dessus, même si pour la troisième fois de sa vie elle devrait se résigner à appartenir à quelqu'un. Le schéma commençait à la fatiguer mais elle le connaissait bien.

    Entendu. Elle ne comprenait pas. Entendu quoi ? Les sourcils froncés, les observa son visage, y cherchant un indice, et sembla comprendre que l'accord était scellé parce qu'elle hocha légèrement de la tête et répéta un peu maladroitement. « Entendu. » Son regard se tourna alors sur la cabine dans laquelle ils se trouvaient, sur les détails qu'elle pouvait enfin se permettre de remarquer maintenant que son estomac était plein et qu'elle ne chavirait plus au moindre mouvement. Les cartes, les objets, les armes, le coin plus personnel. Elle restait dans sa chaise néanmoins, comme si bouger pouvait tout effacer et la renvoyer au fond de la cale. Une curiosité coupée en plein élan lorsqu'il lui demanda son nom. Elle reposa son regard fatigué sur lui, sembla hésiter quelques secondes mais finit par répondre une demi vérité. « Tamsin. Comment tu t'appelles ? » Son mari n'était pas un noble, juste un bourgeois, dont elle était veuve de toute façon, et si à Asshaï le nom de famille de Tamsin faisait trembler les murs, ici il n'était rien. Ils étaient trop loin pour ça. Sa famille était décomposée de toute façon, lui donner ses origines n'auraient peut-être fait qu'empirer son cas.

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    Je suis un fer-né. Ce mot n'exprime la plupart du temps que dégoût et haine envers nous autres insulaires. Pourtant il fait naître en chacun d'eux la peur et l'angoisse qu'un jour ils aient à croiser le fer avec notre soif de sang sanguinaire. Au delà du pont mes hommes, des marins mais aussi des guerriers qui avaient suivi leur chef dans le tumulte de la guerre. Elle était devenue une raison d'être, une entité que nous préférions préserver dans nos cœurs et nos têtes plutôt que de la balayer d'un simple revers. L'océan m'avait vu naître et ses flots bouillonnants m'accueilleraient de nouveau quand l'heure funeste sonnerait. Les hommes sont trop peu satisfaits de ce qu'ils ont. Ils cherchent à obtenir plus que ce qu'ils méritent véritablement. Je ne pensais pas faire exception. Chaque homme qu'il soit bon ou mauvais a cette part en lui qui appelle ses plus bas instincts qui sommeil au fond.

    Une petite chandelle subsistait dans la pénombre de cette cabine. Le sifflement constant de ses flammes consumant la cire était devenu un bruit coutumier à mon oreille, une habitude à laquelle on a du mal à se défaire. Elles exerçaient semblait-il une danse, laquelle je ne saurais vous le dire concrètement. Dans cette chambre régnait l'obscurité, cette forme lugubre se complaisant dans les coins et recoins sombres. L’œuvre d'une entité jadis si puissante, crainte que l'on en conte encore des histoires effrayantes pour les enfants. Le mal se faufile partout ou les cœurs sont meurtries par l'avarice, la colère et la tristesse des pertes qui les poussent jusque dans la folie. Aucun doute là dessus le Dieu-Noyé serait un coupable idéal pour le reste du monde.

    « Dagon. »

    Le fait d’obtempérer et d'obtenir mes bonnes grâces faisait sans l'ombre d'un doute partie de cet instinct de survie caché au plus profond de nous pour une tentative de fuite qu'elle n'avait peut-être jusqu'ici que songer. Hors, se ne serait pas aujourd'hui ni même demain qu'elle s'essayerait à prendre le chemin de la théorie à la pratique. Quelques jours, des semaines peut-être, des mois ? Le moment venu elle choisirait parfaitement bien son jour.

    Pour l'heure je me relevais me postant à quelques mètres pour saisir une coupole de bois remplie d'un onguent rudimentaire mais efficace pour soulager ses articulations. J'y trempais mes doigts et apposais généreusement le tout autour d'un premier poignet observant un silence entrecouper de grandes inspirations consciencieux de faire en sorte que cet investissement ne soit pas complètement vain. Sa robe n'en était plus réellement une. Le tissu avait perdu de son éclat, pourtant au contact je reconnaissais bien de la soie. Je déchirais un lambeau de tissu le gardant entre mes griffes dévoilant une partie de sa cuisse. Le silence devenant pesant. Je toisais une quelconque réaction, moi le prédateur, monstruosité née des profondeurs lugubres et froides du Dieu-Noyé.

    « Tu as du courage, j'aime bien ça. »

    Lançais-je en agrippant fermement sa cheville la tirant comme une vulgaire poupée de chiffon. Débraillée, éreintée par les épreuves du temps son apparence reflétait la misère et le malheur des peuples, ethnies asservies tôt ou tard par des êtres abjects venues de contrées lointaines pour détruire et réduire au silence jusqu'à leur existence même. Je poursuivais les soins rudimentaire que j'apportais à ce petit oiseau perdu au milieu de l'eau.

     
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    Tamsin Sil Meqqan
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    Dagon. « Dagon... » Le nom glissait dans son esprit, loin de se douter qu'il allait s'ancrer en elle plus fermement que prévu. Dagon. Une marque au fer rouge qu'elle ne pensait pas devenir indélébile avec le temps. Dagon. Les chaînes d'une nouvelle liberté qu'elle ne pensait pas un jour obtenir. Pour l'instant, elle ne savait rien de tout ça. Tout ce qu'elle savait, c'était que l'homme était enclin à ne pas lui faire de mal, sans même se rendre compte que c'était sa propre soumission qui lui sauvait probablement la vie. Pour l'instant, malgré le calme de la situation, son coeur battait un peu plus fort à chaque mouvement qu'il faisait. Son regard le suivait, le jaugeait, le jugeait. Elle doutait qu'il vire psychopathe d'un claquement de doigt mais sa mère l'avait tellement surprise dans ses changements d'humeur qu'elle restait méfiante. Aussi, quand il se leva, elle se crispa légèrement sur son siège, se redressant quelque peu pour le suivre du regard. Ce qu'il tenait dans la main ne semblait pas bien dangereux et à voir la couleur et la texture il était même probable que ce soit tout l'inverse, mais étant sur un continent qu'elle ne connaissait pas, elle ne pouvait être sûre de rien. Elle ne bougea pas lorsqu'il revint, ne cilla pas non plus, garda autant que possible contrôle sur son souffle. Et pourtant, face à ces gestes si doux, elle fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas. Elle n'était pas sûre d'avoir envie de comprendre. Tout ce qu'elle savait, c'était que c'était agréable et que ça lui faisait du bien, elle n'avait pas besoin de réfléchir à plus. Ses mains agrippèrent légèrement les bras du fauteuil lorsqu'il arracha le bout de tissu qui cachait sa cuisse mais elle ne bougea pas plus, bien que son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine et que ses fesses étaient tout au bord de la chaise. Déjà, elle se mettait lentement en condition pour une dissociation si le pire venait à arriver, torturée par les souvenirs des premières nuits passées avec son mari. Mais le pire n'arriva pas. Au lieu de ça, il continuait d'appliquer l'onguent. Lentement, ses doigts relâchèrent les bras de la chaise. A sa cheville, une plante grimpante tatouée, quelque chose que ni le fer-né ni qui que ce soit de Westeros probablement ne saurait reconnaître, peut-être pas même quelqu'un d'Essos. Cette plante, c'était la revenante, plante toxique emblématique d'Asshaï qui ne poussait que sur ces terres. Le même type de tatouage ornait également l'un de ses poignets et remontait jusqu'à sa main. « Courage, non. J'ai pas. » souffla-t-elle. « On a dit "entendu". Je veux confiance. Essayer. » Ses yeux au contact des siens, elle tentait de faire passer par le regard ce qu'elle n'arrivait plus à traduire avec ses mots, ce que la fatigue l'empêchait de dire clairement. Et alors qu'il s'occupait toujours de sa cheville, elle pencha sa tête légèrement en arrière, la laissant reposer contre le dossier de la chaise. Son corps, détendu par la pommade, commençait à rendre les armes. Elle avait l'impression de peser une tonne.

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