Aemond Targaryen
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Âge du Personnage : 22 ans
Messages : 31
Dragons d'Or : 62
Ft. Maison Martell de Lancehelion
Les dragons avaient l'intéressante faculté, en plus de pouvoir annihiler toutes formes de vie, de rendre les voyages dans ce bas monde bien plus court et agréable, le voyage jusqu'à Dorne qui aurait pu durer des semaines en bateau, peut être même plus avec les aléas météorologiques, n'avait durer que deux journées et portant le tyran des cieux qu'était Vhagar n'était pas la plus rapide de son espèce.
Il aurait pu raccourcir encore plus le trajet mais Aemond avait fait le choix de faire un détour par l'ouest de manière à éviter un maximum les degrés de pierres, sa créature ne passait pas inaperçue et il ne voulait pas créer une quelconque inquiétude de la Sombre Flamme vis à vis de lui. Enfin, il survola enfin les alentours de Lancehelion, fief de la grande maison Martell qui avait accepté de l'accueillir en son sein en tant qu'invité diplomatique, quelques contraintes lui étaient imposées en revanche. Il devait garder Vhagar loin de la cité et serait escorté par la maison Toland une fois arrivé, autant dire surveiller. Mais c'était le jeu et il le savait, les Dorniens n'étaient pas à prendre à la légère et il allait devoir gagner un minimum la confiance de ceux-ci s'il voulait avoir une certaine liberté d'action dans les jours à venir.
Enfin au loin était postée une petite garnison d'hommes, deux bannières flottaient au vent, le soleil ardent des Martell et la dragon qui se mord la queue des Toland, un pied de nez à ses ancêtres d'après ce qu'il avait lu dans certains ouvrages. La géante commença à décrire un cercle autour du petit groupe sur les ordres de son maître.
— Selagon, Vhagar.
Le dragon plongea et atterrit lourdement au sol, son seul poids provoquant une tempête de poussière et de sable. Le temps semblait s'être arrêté, personne n'osait approcher de la créature et les Dorniens attendaient à bonne distance que le prince de Peyredragon les rejoigne de lui-même. Le borgne s'exécuta mais seulement après que le vent termine de dissiper le petit nuage, avoir de la poussière dans son unique œil pouvait s'avérer très désagréable.
— Ser Toland.
— Prince Aemond, je vous prie de nous suivre, voilà une monture pour vous.
Des présentations brèves qui montraient que les deux hommes ne se vouaient aucune affection mutuelle, clairement, si le noble Dornien pouvait être autre part en ce moment même, il y serait. Aemond de son côté lui avait hâte de quitter ce désert qui commençait déjà à le faire transpirer abondamment lui qui était habitué à la froideur de Peyredragon.
Une bonne dizaine de minutes plus tard et le groupe était aux portes de la ville, une autre poignée de minutes et Aemond pénétrait le palais. Il fut rapidement informé que les Martell le recevraient sous peu mais qu'il devait avant toute chose d'être présentable, aussi un bon bain et une nouvelle tenue était de rigueur, la sienne étant sale et pleine de sable.
Les bains étaient très différents de ce dont il avait l'habitude, que ce soit à Peyredragon ou à la capitale royale, c'était bien plus agréable ici, le cadre aussi était idyllique en comparaison avec le baie de la Néra qu'il avait pour seul panorama en général. Aidé par les domestiques, le Targaryen enfila une sublime tenue locale, fut pomponné et redirigé vers à travers le palais, toujours suivi et encadré d'au moins deux gardes du corps, son arme aussi lui avait été poliment retirée. Une porte s'ouvrit, donnant sur une nouvelle pièce.
— Le Prince Aemond de la Maison Targaryen.
À peine fut-il annoncé que l'ouverture fut condamnée, le laissant seul, ou presque, en ce lieu dont il ne savait rien et espérait que son statut de diplomate en mission lui permettrait de s'en sortir relativement bien ici.
Il aurait pu raccourcir encore plus le trajet mais Aemond avait fait le choix de faire un détour par l'ouest de manière à éviter un maximum les degrés de pierres, sa créature ne passait pas inaperçue et il ne voulait pas créer une quelconque inquiétude de la Sombre Flamme vis à vis de lui. Enfin, il survola enfin les alentours de Lancehelion, fief de la grande maison Martell qui avait accepté de l'accueillir en son sein en tant qu'invité diplomatique, quelques contraintes lui étaient imposées en revanche. Il devait garder Vhagar loin de la cité et serait escorté par la maison Toland une fois arrivé, autant dire surveiller. Mais c'était le jeu et il le savait, les Dorniens n'étaient pas à prendre à la légère et il allait devoir gagner un minimum la confiance de ceux-ci s'il voulait avoir une certaine liberté d'action dans les jours à venir.
Enfin au loin était postée une petite garnison d'hommes, deux bannières flottaient au vent, le soleil ardent des Martell et la dragon qui se mord la queue des Toland, un pied de nez à ses ancêtres d'après ce qu'il avait lu dans certains ouvrages. La géante commença à décrire un cercle autour du petit groupe sur les ordres de son maître.
— Selagon, Vhagar.
Le dragon plongea et atterrit lourdement au sol, son seul poids provoquant une tempête de poussière et de sable. Le temps semblait s'être arrêté, personne n'osait approcher de la créature et les Dorniens attendaient à bonne distance que le prince de Peyredragon les rejoigne de lui-même. Le borgne s'exécuta mais seulement après que le vent termine de dissiper le petit nuage, avoir de la poussière dans son unique œil pouvait s'avérer très désagréable.
— Ser Toland.
— Prince Aemond, je vous prie de nous suivre, voilà une monture pour vous.
Des présentations brèves qui montraient que les deux hommes ne se vouaient aucune affection mutuelle, clairement, si le noble Dornien pouvait être autre part en ce moment même, il y serait. Aemond de son côté lui avait hâte de quitter ce désert qui commençait déjà à le faire transpirer abondamment lui qui était habitué à la froideur de Peyredragon.
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Une bonne dizaine de minutes plus tard et le groupe était aux portes de la ville, une autre poignée de minutes et Aemond pénétrait le palais. Il fut rapidement informé que les Martell le recevraient sous peu mais qu'il devait avant toute chose d'être présentable, aussi un bon bain et une nouvelle tenue était de rigueur, la sienne étant sale et pleine de sable.
Les bains étaient très différents de ce dont il avait l'habitude, que ce soit à Peyredragon ou à la capitale royale, c'était bien plus agréable ici, le cadre aussi était idyllique en comparaison avec le baie de la Néra qu'il avait pour seul panorama en général. Aidé par les domestiques, le Targaryen enfila une sublime tenue locale, fut pomponné et redirigé vers à travers le palais, toujours suivi et encadré d'au moins deux gardes du corps, son arme aussi lui avait été poliment retirée. Une porte s'ouvrit, donnant sur une nouvelle pièce.
— Le Prince Aemond de la Maison Targaryen.
À peine fut-il annoncé que l'ouverture fut condamnée, le laissant seul, ou presque, en ce lieu dont il ne savait rien et espérait que son statut de diplomate en mission lui permettrait de s'en sortir relativement bien ici.
Jeu 3 Oct 2024 - 15:42
Aliandra Martell
Vipère à sang chaud
Âge du Personnage : 17 ans
Messages : 488
Dragons d'Or : 1893
☼ ☼ ☼
Contrairement à la réception du seigneur Salfalaise quelques jours plus tôt, celle du Prince Aemond Targaryen était préméditée et nécessitait bien plus de décorum. Aliandra ne négociait plus avec un mercenaire fer-né mais bel et bien un descendant d'une grande Maison, fils d'Alicent Hightower et frère d'Aegon, deuxième du nom. Si elle avait apprécié le contact du seigneur Salfalaise et la relative facilité avec laquelle ils avaient échangé, un poids s'installait doucement sur ses frêles épaules alors qu'elle pénétrait dans son bain, flanquée de ses servantes. Le destin de Dorne se jouait lors de telles occasions. La Principauté n'avait jamais ployé le genou et ce n'était pas sous son règne que cela se produirait !
Foi d'Aliandra Nymeros Martell !
On l'habilla en conséquence, l'affublant d'une longue robe somme toute assez légère, épousant ses courbes généreuses et affutées. Les tons orangés de cette dernière rappelaient les couleurs de sa Maison et l'orangeraie aux parfums de saison qui s'engouffraient sans résistance dans les long couloirs aérés du siège de la capitale. Sa chevelure lisse d'ébène fut coiffée avec soin, cascadant avec grâce et légèreté sur ses épaules dénudées, sa frange ceinte d'une tiare d'argent et d'or élégante à défaut d'être ostentatoire. Elle descendit d'un étage à la Tour du Soleil afin d'y attendre son hôte.
- Prince Aemond, c'est un honneur de vous recevoir en ces lieux.
Aliandra déclara d'une voix puissante, assise sur un des fameux trônes jumeaux, le premier orné de la lance des Martell, l'autre de celui du soleil Rhoynar de Nymeria. Ces symboles d'un pouvoir ancestral surplombaient légèrement le reste de la salle imposante aux vitraux de magnifique facture, ces derniers réfléchissant tel un prisme les rayons chaleureux du soleil dornien et au sol de marbre clair qui paraissait presque mouvant dans un jeu d'ombres délicat. A sa gauche en contre-bas se trouvait un vieux Maestre dont la chaine visiblement lourde, ne laissait aucun doute quant à son expérience. A sa droite, un homme en armure de parade aux armoiries serpentines, chargé semble-t-il de la conseiller militairement.
- J'ose espérer que vous avez fait bon voyage et que les conditions à votre venue ne se soient pas avérées un frein à cette entrevue diplomatique de toute première importance.
Aliandra commença sur un ton de circonstance, consciente que c'était à son hôte d'entamer leur réelle conversation après les présentations d'usage.
Foi d'Aliandra Nymeros Martell !
On l'habilla en conséquence, l'affublant d'une longue robe somme toute assez légère, épousant ses courbes généreuses et affutées. Les tons orangés de cette dernière rappelaient les couleurs de sa Maison et l'orangeraie aux parfums de saison qui s'engouffraient sans résistance dans les long couloirs aérés du siège de la capitale. Sa chevelure lisse d'ébène fut coiffée avec soin, cascadant avec grâce et légèreté sur ses épaules dénudées, sa frange ceinte d'une tiare d'argent et d'or élégante à défaut d'être ostentatoire. Elle descendit d'un étage à la Tour du Soleil afin d'y attendre son hôte.
- Prince Aemond, c'est un honneur de vous recevoir en ces lieux.
Aliandra déclara d'une voix puissante, assise sur un des fameux trônes jumeaux, le premier orné de la lance des Martell, l'autre de celui du soleil Rhoynar de Nymeria. Ces symboles d'un pouvoir ancestral surplombaient légèrement le reste de la salle imposante aux vitraux de magnifique facture, ces derniers réfléchissant tel un prisme les rayons chaleureux du soleil dornien et au sol de marbre clair qui paraissait presque mouvant dans un jeu d'ombres délicat. A sa gauche en contre-bas se trouvait un vieux Maestre dont la chaine visiblement lourde, ne laissait aucun doute quant à son expérience. A sa droite, un homme en armure de parade aux armoiries serpentines, chargé semble-t-il de la conseiller militairement.
- J'ose espérer que vous avez fait bon voyage et que les conditions à votre venue ne se soient pas avérées un frein à cette entrevue diplomatique de toute première importance.
Aliandra commença sur un ton de circonstance, consciente que c'était à son hôte d'entamer leur réelle conversation après les présentations d'usage.
Laueee
Sam 5 Oct 2024 - 11:57
Aemond Targaryen
-
Âge du Personnage : 22 ans
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Dragons d'Or : 62
Ft. Maison Martell de Lancehelion
La pièce dans laquelle le jeune homme demeurait était sublime, il avait beau apprécier l'architecture valyrienne et brutaliste de la forteresse de Peyredragon, la Tour du Soleil était un magnifique ouvrage dont il n'avait entendu parler que très peu et souvent sans beaucoup de détails, le savoir faire Dornien était somme toute impressionnant, pas à la hauteur de celui de ses aïeux de l'autre côté du détroit mais respectable a bien des égards.
La lumière du soleil, même atténuée par les vitraux venait caresser l'oeil du borgne, l'obligeant à plisser celui-ci pour ne pas être complètement ébloui. Il s'approcha de la princesse de Dorne, dont il ne voyait encore que les formes de sa silhouette. Ses nouveaux vêtements étaient trop amples et le perturbaient, sa démarche était la première à en payer le prix, son pas était moins rapide et nerveux que d'habitude.
Enfin il s'ancra à quelques pieds de son hôte, levant le regard vers les trônes en hauteur, ignorant le mestre et le garde. Aliandra Martell était une très belle femme, elle devait être le sujet d'intérêt de nombreux hommes de sa cour à n'en point douter, ses courbes élégantes et son visage de déesse auraient sans doute déjà distrait Aegon qui aurait été ensorcelé par ce serpent au visage d'ange. Elle n'était pas bête, loin de là, Aemond se devait d'aller droit au but, sans laisser de place à la fausse courtoisie.
— Princesse, notre époque est marquée par des temps sombres, tant pour la maison Targaryen que pour la maison Martell. Je suis bien au fait du passif entre nos deux familles et de la ferveur dont vous faites preuve pour garder votre indépendance. N'ayez aucune crainte, je ne viens en aucun cas demander votre allégeance à mon frère Aegon II. Peyredragon aimerait simplement conclure une alliance commerciale avec Dorne.
Le Targaryen marqua une pause pour jauger l'expression de la Martell avant de lancer une rapide coup d'œil au mestre, conscient que celui-ci risquait de glisser des mots à l'oreille de la jeune femme pour faire pencher la balance, en faveur ou en défaveur d'Aemond. Il esquissa un léger sourire, essayant de se montrer le plus avenant possible, lui qui n'avait pas l'habitude de traiter de manière diplomatique, encore moins à Dorne à l'autre bout du royaume.
— Vous n'êtes pas sans savoir que mon frère commerce avec la Triarchie, nous aimerions établir un comptoir commercial à Lancehelion, ainsi que nous vous proposons d'en ouvrir un à Peyredragon donc à l'ouverture de la baie de la Néra, des taxes plus basses pour les vaisseaux qui transitent par les dits comptoirs et une défense commune des routes. Pour être tout a fait transparents, le passage des navires de la Triarchie est compliqué par ma demi-soeur et mon oncle, nos deux bannières devraient calmer les ardeurs des Noirs.
Le blond préférait s'arrêter là pour l'instant, n'exposant que la surface de ses projets pour voir ce que la jeune Martell en pensait pour l'instant et si celle-ci était ouverte au moins partiellement aux propositions qu'il venait apporter à Dorne.
La lumière du soleil, même atténuée par les vitraux venait caresser l'oeil du borgne, l'obligeant à plisser celui-ci pour ne pas être complètement ébloui. Il s'approcha de la princesse de Dorne, dont il ne voyait encore que les formes de sa silhouette. Ses nouveaux vêtements étaient trop amples et le perturbaient, sa démarche était la première à en payer le prix, son pas était moins rapide et nerveux que d'habitude.
Enfin il s'ancra à quelques pieds de son hôte, levant le regard vers les trônes en hauteur, ignorant le mestre et le garde. Aliandra Martell était une très belle femme, elle devait être le sujet d'intérêt de nombreux hommes de sa cour à n'en point douter, ses courbes élégantes et son visage de déesse auraient sans doute déjà distrait Aegon qui aurait été ensorcelé par ce serpent au visage d'ange. Elle n'était pas bête, loin de là, Aemond se devait d'aller droit au but, sans laisser de place à la fausse courtoisie.
— Princesse, notre époque est marquée par des temps sombres, tant pour la maison Targaryen que pour la maison Martell. Je suis bien au fait du passif entre nos deux familles et de la ferveur dont vous faites preuve pour garder votre indépendance. N'ayez aucune crainte, je ne viens en aucun cas demander votre allégeance à mon frère Aegon II. Peyredragon aimerait simplement conclure une alliance commerciale avec Dorne.
Le Targaryen marqua une pause pour jauger l'expression de la Martell avant de lancer une rapide coup d'œil au mestre, conscient que celui-ci risquait de glisser des mots à l'oreille de la jeune femme pour faire pencher la balance, en faveur ou en défaveur d'Aemond. Il esquissa un léger sourire, essayant de se montrer le plus avenant possible, lui qui n'avait pas l'habitude de traiter de manière diplomatique, encore moins à Dorne à l'autre bout du royaume.
— Vous n'êtes pas sans savoir que mon frère commerce avec la Triarchie, nous aimerions établir un comptoir commercial à Lancehelion, ainsi que nous vous proposons d'en ouvrir un à Peyredragon donc à l'ouverture de la baie de la Néra, des taxes plus basses pour les vaisseaux qui transitent par les dits comptoirs et une défense commune des routes. Pour être tout a fait transparents, le passage des navires de la Triarchie est compliqué par ma demi-soeur et mon oncle, nos deux bannières devraient calmer les ardeurs des Noirs.
Le blond préférait s'arrêter là pour l'instant, n'exposant que la surface de ses projets pour voir ce que la jeune Martell en pensait pour l'instant et si celle-ci était ouverte au moins partiellement aux propositions qu'il venait apporter à Dorne.
Dim 6 Oct 2024 - 20:16
Aliandra Martell
Vipère à sang chaud
Âge du Personnage : 17 ans
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☼ ☼ ☼
Aliandra avait entendu parler du Prince Targaryen. En termes mitigés à vrai dire. Certains louaient ses grandes qualités d'épéiste, peut être le meilleur des Sept Royaumes, d'autres s'attardaient sur son orgueil et sa témérité. Comme tous les dorniens, la princesse n'avait cure de ces rumeurs, préférant de loin connaitre les gens avant de les cerner. Si le cache-œil d'Aemond lui donnait un air sombre et mystérieux, elle ne rêvait que de savoir quelle aventure épique ce dernier avait vécu pour arborer une telle balafre...
- Votre réputation vous précède, Prince Aemond. Il semblerait aussi que les rumeurs sur votre promptitude et votre culot soient avérées. Je vous attendais plus cinglant ceci dit.
Aliandra plaisanta brièvement, un raclement de gorge réprobateur venant se son Maestre l'invita à ne pas reproduire cette familiarité. Le maître d'armes quant à lui esquissa un léger sourire. Le grand gaillard semblait quelque peu gêné dans ces occasions guindées et serait probablement plus à son aise une coupe à la main en discutant stratégie et combat avec leur invité du jour. La princesse revint toutefois à de meilleures dispositions et laissa Aemond exposer son propos, le visage impassible. Elle prit le temps de la réflexion avant de lui répondre, interrompant ainsi un silence qui commençait à se faire long.
- Les relations entre la Triarchie et Peyredragon sont en effet connu de tous et la volonté de vos ennemis d'enrayer cette entreprise m'a tout à l'air d'être des plus pertinents.
Aliandra acquiesça plusieurs fois de la tête, s'imaginant les Degrés patrouiller le détroit à la recherche de tout navire arborant la bannière de Peyredragon ou de la Triarchie. Si la princesse avait été à la place de Rhaenyra, elle en ferait assurément de même. Elle posait les bases de sa réflexion afin de s'assurer que la position de Dorne soit la plus claire possible, quitte à ce que cette dernière paraisse trouble et libre d'interprétation. Elle soupira intérieurement à cette image qui ressemblait fortement à quelque chose à laquelle aurait pensé son défunt père.
- Si je me réjouis de votre volonté de commercer avec la Principauté, je dois me montrer plus réticente à l'idée d'associer notre bannière à la votre. Non seulement cela risque de ternir notre image forte et indépendante, mais cela pourrait donner une idée faussée de relations qui ne seront dans tous les cas que balbutiantes à ce stade.
Aliandra déclara sur un ton ferme. Evidemment que la princesse n'allait pas s'allier à une faction sans avoir de garanties en acier trempé. Il faudrait assurément plus que de belles paroles ou de bonnes intentions pour faire bouger Dorne et cela valait pour tous les camps. Néanmoins, elle laissait une porte ouverte à la faction verte en évoquant la possibilité d'une relation commerciale. L'idée d'un comptoir à l'embouchure de la Néra ainsi que la diminution des taxes étaient des propositions très alléchantes. La jeune femme déglutit et enchaina sur un ton plus compatissant.
- J'apprécie votre honnêteté et votre franchise, Prince Aemond. Soyez-en assuré. Mais si vous attendez de moi que j'engage notre armée et surtout l'intégrité de la Maison Martell sur un coup de tête ou encore sur des promesses de relations meilleures, j'ai bien peur que vous repartiez de Lancehélion fortement déçu.
Aliandra mit le Targaryen en garde. Il n'était pas toujours bon d'avoir les yeux plus gros que le ventre. Aux yeux de la princesse il existait un monde entre ouvrir un comptoir commercial et une alliance commerciale et militaire.
- Votre réputation vous précède, Prince Aemond. Il semblerait aussi que les rumeurs sur votre promptitude et votre culot soient avérées. Je vous attendais plus cinglant ceci dit.
Aliandra plaisanta brièvement, un raclement de gorge réprobateur venant se son Maestre l'invita à ne pas reproduire cette familiarité. Le maître d'armes quant à lui esquissa un léger sourire. Le grand gaillard semblait quelque peu gêné dans ces occasions guindées et serait probablement plus à son aise une coupe à la main en discutant stratégie et combat avec leur invité du jour. La princesse revint toutefois à de meilleures dispositions et laissa Aemond exposer son propos, le visage impassible. Elle prit le temps de la réflexion avant de lui répondre, interrompant ainsi un silence qui commençait à se faire long.
- Les relations entre la Triarchie et Peyredragon sont en effet connu de tous et la volonté de vos ennemis d'enrayer cette entreprise m'a tout à l'air d'être des plus pertinents.
Aliandra acquiesça plusieurs fois de la tête, s'imaginant les Degrés patrouiller le détroit à la recherche de tout navire arborant la bannière de Peyredragon ou de la Triarchie. Si la princesse avait été à la place de Rhaenyra, elle en ferait assurément de même. Elle posait les bases de sa réflexion afin de s'assurer que la position de Dorne soit la plus claire possible, quitte à ce que cette dernière paraisse trouble et libre d'interprétation. Elle soupira intérieurement à cette image qui ressemblait fortement à quelque chose à laquelle aurait pensé son défunt père.
- Si je me réjouis de votre volonté de commercer avec la Principauté, je dois me montrer plus réticente à l'idée d'associer notre bannière à la votre. Non seulement cela risque de ternir notre image forte et indépendante, mais cela pourrait donner une idée faussée de relations qui ne seront dans tous les cas que balbutiantes à ce stade.
Aliandra déclara sur un ton ferme. Evidemment que la princesse n'allait pas s'allier à une faction sans avoir de garanties en acier trempé. Il faudrait assurément plus que de belles paroles ou de bonnes intentions pour faire bouger Dorne et cela valait pour tous les camps. Néanmoins, elle laissait une porte ouverte à la faction verte en évoquant la possibilité d'une relation commerciale. L'idée d'un comptoir à l'embouchure de la Néra ainsi que la diminution des taxes étaient des propositions très alléchantes. La jeune femme déglutit et enchaina sur un ton plus compatissant.
- J'apprécie votre honnêteté et votre franchise, Prince Aemond. Soyez-en assuré. Mais si vous attendez de moi que j'engage notre armée et surtout l'intégrité de la Maison Martell sur un coup de tête ou encore sur des promesses de relations meilleures, j'ai bien peur que vous repartiez de Lancehélion fortement déçu.
Aliandra mit le Targaryen en garde. Il n'était pas toujours bon d'avoir les yeux plus gros que le ventre. Aux yeux de la princesse il existait un monde entre ouvrir un comptoir commercial et une alliance commerciale et militaire.
Laueee
Mer 9 Oct 2024 - 18:07
Aemond Targaryen
-
Âge du Personnage : 22 ans
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Dragons d'Or : 62
Ft. Maison Martell de Lancehelion
L'enfant qui servait de dirigeant de Dorne se berçait d'illusions si elle pensait pouvoir maintenir son indépendance. Et si elle n'était pas avec les verts, son choix se porterait probablement vers sa dégénérée de demi-sœur Rhaenyra, celle qui avait déjà menacé sa mère et toute sa famille quelques jours auparavant. Il ne laisserait pas les noirs avancer leurs pions plus qu'ils ne l'avaient déjà faits. Il lui fallait Dorne, son frère avait besoin d'un partenaire commercial solide. Il préférait voir Lancehelion réduite en cendres plutôt qu'alliée à la traîtresse de Sang-Dragon et ses bâtards.
— Vous avez l'air d'une... Fille intelligente, vous savez très bien que vous ne pourrez rester neutre longtemps. Rhaenyra est une femme belliqueuse, ses ambitions n'ont aucune limite et elle se trouve à vos portes. Vous devriez traiter tant que vous en avez encore le temps, la réputation Dornienne n'empêchera Lancehelion de brûler par les flammes de Syrax et Caraxès qu'un temps. Même la plus solide des pierres ne résiste pas au feu du dragon, je doute que vous ayez vu Harrenhal. La plus grande des forteresses détruite en une nuit... Vous pensez que votre cité fera mieux?
Le borgne avait en mémoire la guerre contre la triarchie et le feu des dragons qui ravageait tout sur son passage, il avait beau s'être instruit avec des tonnes d'ouvrages, les exploits de ses ancêtres, d'Aegon jusqu'à l'ancienne Valyria, rien qui n'était comparable à la réalité. L'odeur de la chair calcinée, la claque de la chaleur à chaque rugissement enflammé de son ancien dragon, la pierre brisée comme de la verrerie, le bois brûlé comme de la paille. Rien ne pouvait préparer un homme à cette réalité, ainsi, Aliandra ne comprendrait peut être cela qu'après avoir constaté de ses propres yeux le fruit de la puissance du sang de l'ancienne et grande Valyria.
— Laissez-nous installer notre comptoir sur vos terres et inversement alors. N'engagez pas vos troupes, soit. Mais sachez que ma flotte ne protégera pas vos navires marchands gratuitement, il faudra compter sur ce qu'il vous reste de navires pour vous défendre des pirates et fers-nés. Je n'ai pas de meilleures propositions pour le moment, princesse.
Conscient que les négociations avec une nation qui a comme fondement son indépendance se montreraient difficiles, Aemond préférait pour le moment baisser quelque peu ses attentes, certains que le temps et les évènements, dans une certaine mesure, suffiraient à faire évoluer la mentalité de cette jeune dirigeante. Il n'aurait pas son armée mais il aimerait tout de même pouvoir compter sur l'ouverture de ce comptoir commercial sur les côtes sud de Westeros quitte à devoir couvrir une large zone pour protéger les routes qu'il voulait mettre en place.
— Alors, qu'en dites-vous? Pouvons-nous nous mettre d'accord sur ces termes avant d'entrer dans des détails amphigouriques avec vos conseillers et experts en commerce.
— Vous avez l'air d'une... Fille intelligente, vous savez très bien que vous ne pourrez rester neutre longtemps. Rhaenyra est une femme belliqueuse, ses ambitions n'ont aucune limite et elle se trouve à vos portes. Vous devriez traiter tant que vous en avez encore le temps, la réputation Dornienne n'empêchera Lancehelion de brûler par les flammes de Syrax et Caraxès qu'un temps. Même la plus solide des pierres ne résiste pas au feu du dragon, je doute que vous ayez vu Harrenhal. La plus grande des forteresses détruite en une nuit... Vous pensez que votre cité fera mieux?
Le borgne avait en mémoire la guerre contre la triarchie et le feu des dragons qui ravageait tout sur son passage, il avait beau s'être instruit avec des tonnes d'ouvrages, les exploits de ses ancêtres, d'Aegon jusqu'à l'ancienne Valyria, rien qui n'était comparable à la réalité. L'odeur de la chair calcinée, la claque de la chaleur à chaque rugissement enflammé de son ancien dragon, la pierre brisée comme de la verrerie, le bois brûlé comme de la paille. Rien ne pouvait préparer un homme à cette réalité, ainsi, Aliandra ne comprendrait peut être cela qu'après avoir constaté de ses propres yeux le fruit de la puissance du sang de l'ancienne et grande Valyria.
— Laissez-nous installer notre comptoir sur vos terres et inversement alors. N'engagez pas vos troupes, soit. Mais sachez que ma flotte ne protégera pas vos navires marchands gratuitement, il faudra compter sur ce qu'il vous reste de navires pour vous défendre des pirates et fers-nés. Je n'ai pas de meilleures propositions pour le moment, princesse.
Conscient que les négociations avec une nation qui a comme fondement son indépendance se montreraient difficiles, Aemond préférait pour le moment baisser quelque peu ses attentes, certains que le temps et les évènements, dans une certaine mesure, suffiraient à faire évoluer la mentalité de cette jeune dirigeante. Il n'aurait pas son armée mais il aimerait tout de même pouvoir compter sur l'ouverture de ce comptoir commercial sur les côtes sud de Westeros quitte à devoir couvrir une large zone pour protéger les routes qu'il voulait mettre en place.
— Alors, qu'en dites-vous? Pouvons-nous nous mettre d'accord sur ces termes avant d'entrer dans des détails amphigouriques avec vos conseillers et experts en commerce.
Jeu 10 Oct 2024 - 21:03
Aliandra Martell
Vipère à sang chaud
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Dragons d'Or : 1893
☼ ☼ ☼
Le visage d'Aliandra se durcit à la mention du futur que le Targaryen prévoyait pour la Principauté. Depuis la mort de la reine et celle de son père, la princesse dormait peu, son sommeil chahuté par des visions d'horreurs perpétrées par ces fameux dragons. Car c'était bel et bien les seules créatures dans ce monde qui pouvaient faire une réelle différence dans un conflit armé contre Dorne. Les Uller avait beau avoir réussi à tuer un spécimen il y a de ça presque un siècle et demi, cela ne signifiait pas pour autant que cette entreprise pouvait être reproduite avec facilité. D'ailleurs le dragon du Prince qui se tenait devant elle n'avait pas à rougir des comparaisons avec ses ancêtres terrifiants de l'époque. Du haut de son trône, elle s'éclaircit la gorge.
- Nous n'avons pas peur des dragons, Prince Aemond. Après tout Meraxès a péri sur nos terres alors que tout le monde pensait que Rhaenys ferait qu'une bouchée de Dorne. Ce dragon s'apparentait en taille à votre Vhagar si mes souvenirs sont bons. Même si je déplore à l'avance les dégâts que ces créatures causeraient à mon peuple.
Aliandra admit que bien qu'elle ne reculerait pas devant une guerre, un tel affrontement causerait des dommages irrémédiables sur une grande partie de la population dornienne concentrée sur les côtes. Chose qu'elle souhait bien évidemment éviter. Pour l'instant, l'urgence n'était pas encore de mise et rien ne la poussait à prendre des décisions extrêmes. Elle enchaina pour rassurer son hôte.
- Ne pensez pas qu'en refusant une alliance avec Peyredragon, cela signifie que Dorne se tourne vers une autre faction. Nous souhaitons rester neutre car cette guerre n'est pas la notre. Nous ne sommes pas un sujet historique de la couronne que vous convoitez. Contrairement aux autres régions de Westeros, nous devons serment d'allégeance à personne.
Aliandra déclara d'une voix claire et limpide. Bien entendu qu'elle comptait participer à cette guerre. Après tout il s'agissait d'une opportunité de faire prospérer la Principauté. Il y avait toujours beaucoup à gagner lors de conflits d'envergure. Beaucoup à perdre aussi en y réfléchissant. Toutefois Dorne n'agirait pas de manière directe dans ce conflit et se contenterait de saisir les opportunités qui s'offriraient à elle. Sauf bien sûr si le conflit venait à se déplacer sur son territoire...
- J'approuve l'installation de comptoirs commerciaux sur nos côtes. Je vous conseille cependant de vous faire discret et de battre pavillon neutre afin de ne pas échauffer le peuple dornien, toujours belliqueux à l'encontre des Targaryens. Comme vous pouvez l'imaginer la haine que ces derniers voue à votre famille va perdurer encore plusieurs générations. Après tout la quatrième guerre dornienne, bien que brève, remonte à tout juste 50 ans. La création d'une compagnie maritime de commerce devrait faire l'affaire.
Aliandra conseilla, visiblement soucieuse de se dédouaner de tout problème d'image et de potentielles dégradations que subiraient de tels comptoirs ouvertement Targaryen. Elle finit par acquiescer de la tête à la demande du Prince, concluant effectivement cette rencontre qui fut directe et brève. La princesse espérait que le séjour du Targaryen soit du même acabit, court, bref et sans heurts...
- Je vous laisse en bonne compagnie, Prince Aemond. Que les Sept vous permettent un bon retour vers les vôtres.
- Nous n'avons pas peur des dragons, Prince Aemond. Après tout Meraxès a péri sur nos terres alors que tout le monde pensait que Rhaenys ferait qu'une bouchée de Dorne. Ce dragon s'apparentait en taille à votre Vhagar si mes souvenirs sont bons. Même si je déplore à l'avance les dégâts que ces créatures causeraient à mon peuple.
Aliandra admit que bien qu'elle ne reculerait pas devant une guerre, un tel affrontement causerait des dommages irrémédiables sur une grande partie de la population dornienne concentrée sur les côtes. Chose qu'elle souhait bien évidemment éviter. Pour l'instant, l'urgence n'était pas encore de mise et rien ne la poussait à prendre des décisions extrêmes. Elle enchaina pour rassurer son hôte.
- Ne pensez pas qu'en refusant une alliance avec Peyredragon, cela signifie que Dorne se tourne vers une autre faction. Nous souhaitons rester neutre car cette guerre n'est pas la notre. Nous ne sommes pas un sujet historique de la couronne que vous convoitez. Contrairement aux autres régions de Westeros, nous devons serment d'allégeance à personne.
Aliandra déclara d'une voix claire et limpide. Bien entendu qu'elle comptait participer à cette guerre. Après tout il s'agissait d'une opportunité de faire prospérer la Principauté. Il y avait toujours beaucoup à gagner lors de conflits d'envergure. Beaucoup à perdre aussi en y réfléchissant. Toutefois Dorne n'agirait pas de manière directe dans ce conflit et se contenterait de saisir les opportunités qui s'offriraient à elle. Sauf bien sûr si le conflit venait à se déplacer sur son territoire...
- J'approuve l'installation de comptoirs commerciaux sur nos côtes. Je vous conseille cependant de vous faire discret et de battre pavillon neutre afin de ne pas échauffer le peuple dornien, toujours belliqueux à l'encontre des Targaryens. Comme vous pouvez l'imaginer la haine que ces derniers voue à votre famille va perdurer encore plusieurs générations. Après tout la quatrième guerre dornienne, bien que brève, remonte à tout juste 50 ans. La création d'une compagnie maritime de commerce devrait faire l'affaire.
Aliandra conseilla, visiblement soucieuse de se dédouaner de tout problème d'image et de potentielles dégradations que subiraient de tels comptoirs ouvertement Targaryen. Elle finit par acquiescer de la tête à la demande du Prince, concluant effectivement cette rencontre qui fut directe et brève. La princesse espérait que le séjour du Targaryen soit du même acabit, court, bref et sans heurts...
- Je vous laisse en bonne compagnie, Prince Aemond. Que les Sept vous permettent un bon retour vers les vôtres.
Laueee
Sam 2 Nov 2024 - 22:54
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