Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2817
Dragons d'Or : 4745
The Merchant's Gambit
An 132, lune 3, première partie
« Everything in this world has a price, and the currency isn't always coin. »
Aelix Tagaros se tenait assis à son bureau de fortune, installé en plein air sur l'île de Sang-Dragon. La nuit était tombée, et le ciel nuageux laissait parfois entrevoir quelques étoiles scintillantes. Le chandelier poser sur la table projetait une lueur vacillante, luttant contre les assauts du vent marin qui menaçait de l'éteindre à tout instant derrière une cloche de verre de Myr laissant uniquement quelques fines échappées pour laisser l’air nourrir la flamme, fanal d’un espoir dans la plus sombre des obscurités, affrontant les éléments qui se déchaînaient. Cette pensée ridiculement poétique et épique amusa suffisamment le patricien pour lui arracher un petit rictus sur des lèvres frappées par le froid océanique. Le marchand volantain, fraîchement débarqué aux Degrés de Pierre, contemplait l'horizon sombre avec un mélange de satisfaction et d'appréhension. Son voyage depuis Volantis n'avait pas été vain. Il avait réussi à convaincre le prince Jacaerys Targaryen de la pertinence de son projet de comptoir commercial, et plus impressionnant encore, il avait obtenu l'accord de la reine Rhaenyra Targaryen elle-même pour établir ce comptoir sur l'île centrale de Grise-Potence. Il ne restait désormais plus qu’à espérer arracher le soutien de deux des trois membres du conseil de Volantiset la situation serait jouée. Les éléphants se rallieront, l'appât du gain était trop fort pour résister. Les Dragons, dirigés par Rhaenar, saurait se rallier à ce projet. Si la confiance ne régnait pas entre les deux probables jumeaux, chacun était dépendant de l’autre pour s’élever. Alors ce premier défi mettrait en avant leur faculté à se coordonner.
Le Tagaros passa une main dans sa barbe soigneusement taillée, un geste machinal qui trahissait sa concentration. Il n'était pas homme à se laisser aller aux célébrations futiles ou à s’inquiéter de trop sur l’avenir. Pour lui, le vrai travail commençait maintenant. Il ouvrit son carnet de comptes, ses doigts habiles tournant les pages couvertes de chiffres et de notes. À la lueur tremblotante de la flamme, il commença à griffonner de nouveaux calculs. Son esprit vif jonglait avec les chiffres, évaluant les coûts, estimant les bénéfices potentiels, anticipant les défis à venir. La bouteille de liqueur fermentée à ses côtés restait pour l'instant intacte, témoin silencieux de sa détermination à garder l'esprit clair tandis que le zéphyr venait se rappeler à lui afin de forger son mental et sa détermination. Le vent marin ébouriffait ses cheveux sombres, apportant avec lui l'odeur salée de la mer. Aelix inspira profondément, savourant cet air chargé de promesses. Il savait que l'établissement d'un comptoir commercial ici, à la croisée des routes maritimes, pourrait changer sa fortune à jamais. Mais il était également conscient des risques encourus. Ses yeux se plissèrent alors qu’ils s’attardaient à retirer ce qui était probablement un grain de sable de ses pupilles azures. Il pensa aux différentes factions en présence, aux jeux de pouvoir qui se jouaient dans l'ombre. Le patricien savait qu'il devrait naviguer habilement dans ces eaux troubles s'il voulait que son entreprise prospère. Ce dernier songea à sa rencontre avec le prince Jacaerys. Le jeune Targaryen l'avait impressionné par sa vision et son ambition. Leurs objectifs semblaient s'aligner parfaitement, et Aelix avait senti qu'une alliance commerciale fructueuse pourrait naître de cette rencontre. Cependant, il restait prudent. L'expérience lui avait appris que les liens pouvaient être aussi volatiles que les vents qui balayaient ces îles.
Son regard se posa ensuite sur les premières lignes qu'il venait d'écrire dans son carnet. Des estimations de coûts pour la construction des infrastructures nécessaires au comptoir. Il faudrait des entrepôts, des quais, des bureaux. Mais au-delà de ces aspects matériels, le Tagaros savait qu'il devrait également investir dans les relations humaines. Il réfléchit aux contacts qu'il devrait établir alors même que bientôt l’Aurore devrait reprendre sa route. Une bourrasque plus forte fit vaciller la flamme de sa lampe. Aelix leva les yeux de son carnet, observant les nuages qui dansaient dans le ciel nocturne. Il pensa à Volantis, à la vie qu'il avait laissée derrière lui. Sa famille, ou plutôt ses familles désormais. Toutefois, l’homme savait être plus efficace loin de tout attache, là où sa créativité carnassière pouvait se satisfaire de ses boniments. Les Degrés de Pierre représentaient une première étape. Une région en pleine mutation, où les anciennes structures de pouvoir étaient ébranlées et où l’avenir se construisait lentement, aux grés des difficultés.
Le marchand reprit ses calculs, griffonnant rapidement des chiffres et des symboles. Son esprit vagabondait vers les marchandises qu'il pourrait faire transiter par son comptoir. Les épices de l'Est, les tissus précieux, peut-être même des objets plus exotiques et rares. Et peut-être un jour bien plus, qui savait. Toutefois l’opportunité s'accompagnait de risques. Les pirates qui infestaient ces eaux, les tempêtes imprévisibles, les rivalités entre maisons nobles... autant de menaces qui pesaient sur son projet. Il nota dans un coin de son carnet quelques idées pour atténuer ces risques en sachant que sa position ne lui offrait guère les moyens de consolider son entreprise. C’est pour cela que le patricien devait plaire à tout prix. Son regard se posa sur la bouteille. Après un moment d'hésitation, il arracha avec ses dents le goulot pour verser un peu de contenant dans sa bouche. La boisson lui brûla agréablement la gorge, le réchauffant de l'intérieur contre la fraîcheur de la nuit. Il savoura ce moment de calme, conscient que les jours à venir seraient remplis d'agitation.
Un bruit attira son attention. Un frisson lui parcouru l'échine avant qu’Aelix ne se reprenne bien vite. Simples spectres du passé. Il secoua la tête, chassant ces pensées. « Si vous êtes un ou une domestique, je n’ai besoin de rien, merci. » Il se reprit. « Mais ce pas léger pourrait aussi être celui du prince Jacaerys. » fit-il, réfléchissant faussement à voix haute. En réalité, l’homme n’avait aucun moyen de savoir qui venait à sa rencontre, encore de dos face à l’arrivant. « N’est-il pas dangereux, même pour une personne de votre rang, de vous balader si tard ici ? » interrogea-t-il un brin amusé. Le Tagaros se retourna vers son interlocuteur satisfait de voir son visage. « Que puis-je pour vous prince ? Vous manquais-je déjà ? » dit-il en gardant un sourire taquin.
Le Tagaros passa une main dans sa barbe soigneusement taillée, un geste machinal qui trahissait sa concentration. Il n'était pas homme à se laisser aller aux célébrations futiles ou à s’inquiéter de trop sur l’avenir. Pour lui, le vrai travail commençait maintenant. Il ouvrit son carnet de comptes, ses doigts habiles tournant les pages couvertes de chiffres et de notes. À la lueur tremblotante de la flamme, il commença à griffonner de nouveaux calculs. Son esprit vif jonglait avec les chiffres, évaluant les coûts, estimant les bénéfices potentiels, anticipant les défis à venir. La bouteille de liqueur fermentée à ses côtés restait pour l'instant intacte, témoin silencieux de sa détermination à garder l'esprit clair tandis que le zéphyr venait se rappeler à lui afin de forger son mental et sa détermination. Le vent marin ébouriffait ses cheveux sombres, apportant avec lui l'odeur salée de la mer. Aelix inspira profondément, savourant cet air chargé de promesses. Il savait que l'établissement d'un comptoir commercial ici, à la croisée des routes maritimes, pourrait changer sa fortune à jamais. Mais il était également conscient des risques encourus. Ses yeux se plissèrent alors qu’ils s’attardaient à retirer ce qui était probablement un grain de sable de ses pupilles azures. Il pensa aux différentes factions en présence, aux jeux de pouvoir qui se jouaient dans l'ombre. Le patricien savait qu'il devrait naviguer habilement dans ces eaux troubles s'il voulait que son entreprise prospère. Ce dernier songea à sa rencontre avec le prince Jacaerys. Le jeune Targaryen l'avait impressionné par sa vision et son ambition. Leurs objectifs semblaient s'aligner parfaitement, et Aelix avait senti qu'une alliance commerciale fructueuse pourrait naître de cette rencontre. Cependant, il restait prudent. L'expérience lui avait appris que les liens pouvaient être aussi volatiles que les vents qui balayaient ces îles.
Son regard se posa ensuite sur les premières lignes qu'il venait d'écrire dans son carnet. Des estimations de coûts pour la construction des infrastructures nécessaires au comptoir. Il faudrait des entrepôts, des quais, des bureaux. Mais au-delà de ces aspects matériels, le Tagaros savait qu'il devrait également investir dans les relations humaines. Il réfléchit aux contacts qu'il devrait établir alors même que bientôt l’Aurore devrait reprendre sa route. Une bourrasque plus forte fit vaciller la flamme de sa lampe. Aelix leva les yeux de son carnet, observant les nuages qui dansaient dans le ciel nocturne. Il pensa à Volantis, à la vie qu'il avait laissée derrière lui. Sa famille, ou plutôt ses familles désormais. Toutefois, l’homme savait être plus efficace loin de tout attache, là où sa créativité carnassière pouvait se satisfaire de ses boniments. Les Degrés de Pierre représentaient une première étape. Une région en pleine mutation, où les anciennes structures de pouvoir étaient ébranlées et où l’avenir se construisait lentement, aux grés des difficultés.
Le marchand reprit ses calculs, griffonnant rapidement des chiffres et des symboles. Son esprit vagabondait vers les marchandises qu'il pourrait faire transiter par son comptoir. Les épices de l'Est, les tissus précieux, peut-être même des objets plus exotiques et rares. Et peut-être un jour bien plus, qui savait. Toutefois l’opportunité s'accompagnait de risques. Les pirates qui infestaient ces eaux, les tempêtes imprévisibles, les rivalités entre maisons nobles... autant de menaces qui pesaient sur son projet. Il nota dans un coin de son carnet quelques idées pour atténuer ces risques en sachant que sa position ne lui offrait guère les moyens de consolider son entreprise. C’est pour cela que le patricien devait plaire à tout prix. Son regard se posa sur la bouteille. Après un moment d'hésitation, il arracha avec ses dents le goulot pour verser un peu de contenant dans sa bouche. La boisson lui brûla agréablement la gorge, le réchauffant de l'intérieur contre la fraîcheur de la nuit. Il savoura ce moment de calme, conscient que les jours à venir seraient remplis d'agitation.
Un bruit attira son attention. Un frisson lui parcouru l'échine avant qu’Aelix ne se reprenne bien vite. Simples spectres du passé. Il secoua la tête, chassant ces pensées. « Si vous êtes un ou une domestique, je n’ai besoin de rien, merci. » Il se reprit. « Mais ce pas léger pourrait aussi être celui du prince Jacaerys. » fit-il, réfléchissant faussement à voix haute. En réalité, l’homme n’avait aucun moyen de savoir qui venait à sa rencontre, encore de dos face à l’arrivant. « N’est-il pas dangereux, même pour une personne de votre rang, de vous balader si tard ici ? » interrogea-t-il un brin amusé. Le Tagaros se retourna vers son interlocuteur satisfait de voir son visage. « Que puis-je pour vous prince ? Vous manquais-je déjà ? » dit-il en gardant un sourire taquin.
(c) DΛNDELION
Mar 17 Sep 2024 - 22:30
Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
Âge du Personnage : 18 ans
Messages : 308
Dragons d'Or : 3026
Les événements s'étaient enchaînés, d'une manière imprévue. Loin des attendus, voilà que le dragon d'émeraude marquait son territoire, développait son nid, pour gagner en influence. C'était quelque peu excessif de penser ainsi, car cela ne voulait pas dire que tout se concrétiserait, qu'à la fin, leur fortune serait assurée ; mais toute tentative, tout début commercial, pouvait lancer une entreprise fructueuse. Le Targaros avait des connaissances qui dépassaient largement celles du prince, sa spécialité était le commerce et il ne pouvait que reconnaître son expertise. Jacaerys ne se dirait jamais aussi pertinent que lui dans ce domaine, quand bien même il voulait tenter de l'être.
Ce qui était terrible, pour lui, était cette indécision sur l'avenir. Il voulait tout faire pour que les Degrés de Pierre se développent, et en vitesse, car actuellement, ils étaient limités à des constructions sommaires, mais à quel prix ? N'allaient-ils pas attirer les regards sur eux, en faisant tout cela ? Et alors, s'ils y parvenaient, parviendraient-ils à défendre leurs terres ? Le Trône de Fer le ferait-il ? Lorsque les îles deviendraient suffisamment fortes et intéressantes économiquement, et que les terres d'Essos tourneraient leur regard par appât du gain, que deviendraient-ils ?
Tant de possibilités, mais finalement, le rôle de dirigeant était de tenter de prévoir au maximum les risques qu'il faudrait affronter. Lui n'était pas encore le seigneur de ses terres, mais en tant qu'héritier, il lui faudrait assurer ce rôle bien vite ; il devait apprendre.
Mais ce soir, à ses yeux, était un soir de victoire. Après avoir défendu ce projet, aux côtés du Targaros, il voyait ses horizons s'élargir. Un livre en main, dans un fauteuil richement brodé, au coin d'un feu vivace comme ce qui coulait dans les veines des dragons, il ne parvenait pas à taire ses pensées. Elles étaient là, omniprésentes.
Un geste brusque. Un mouvement assuré. Ses vêtements de soie, légers, épousant les formes de son corps, provoquèrent un léger bruissement alors qu'il se levait.
Il posa son ouvrage sur le coin d'une table, ses yeux reflétaient la lueur des flammes. « Soit. » se dit-il à lui-même, dans un murmure, alors que l'instant d'après, il parcourait déjà les couloirs de la forteresse. Ses pas légers, alors que cette fois, il ne portait pas de broderies raffinées ou richement ornées. Non, sa tenue était presque celle des premiers hommes, si fine qu'elle donnait l'impression de ne rien porter, et ce qui ressortait le plus était cette chemise de soie, large, qui laissait entrevoir le haut de ses pectoraux, très finement dessinés.
Il n'était pas aussi massif que le Targaros, loin de là.
Et la remarque qui sortait de la bouche d'Aelix, alors qu'il s'approchait de son emplacement, l'affirmait encore plus. « Peut-être. » Il avait raison. Le danger rodait à chaque instant, et son orgueil lui faisait penser que personne n'oserait attenter à la vie d'un prince sur son territoire, alors qu'au loin, les rugissements des dragons parvenaient parfois à leurs oreilles. « Je ne vais pas vous mentir, mon orgueil me laisse penser que je suis en sécurité, ici, chez moi. Mais ma raison me dit souvent que j'ai tort. » Sa voix trahissait un léger amusement, alors qu'il s'approchait un peu plus. Jacaerys plongea son regard dans celui du marchand. Envoûté, mince. « Oui, déjà. » insista-t-il, voix basse, dans un murmure. « Après une telle journée, après... nos entrevues si mouvementées, comment ne pourrais-je pas ressentir un manque ? » Ses fins sourcils noirs, qui témoignaient d'un héritage contesté, montraient parfaitement qu'il jouait, en cet instant. Mais est-ce que ce jeu en valait le coup ?
Alors qu'il s'asseyait à une chaise supplémentaire, face au Targaros, il posa son coude sur la table, et se tint, menton sur la main. « À moins que je vous dérange, et alors, ma balade nocturne se terminerait bien vite... N'hésitez pas à me le faire savoir. » Pourquoi jouait-il à ce jeu ? Même lui l'ignorait, à moins qu'il se le cachait ?
Ce qui était terrible, pour lui, était cette indécision sur l'avenir. Il voulait tout faire pour que les Degrés de Pierre se développent, et en vitesse, car actuellement, ils étaient limités à des constructions sommaires, mais à quel prix ? N'allaient-ils pas attirer les regards sur eux, en faisant tout cela ? Et alors, s'ils y parvenaient, parviendraient-ils à défendre leurs terres ? Le Trône de Fer le ferait-il ? Lorsque les îles deviendraient suffisamment fortes et intéressantes économiquement, et que les terres d'Essos tourneraient leur regard par appât du gain, que deviendraient-ils ?
Tant de possibilités, mais finalement, le rôle de dirigeant était de tenter de prévoir au maximum les risques qu'il faudrait affronter. Lui n'était pas encore le seigneur de ses terres, mais en tant qu'héritier, il lui faudrait assurer ce rôle bien vite ; il devait apprendre.
Mais ce soir, à ses yeux, était un soir de victoire. Après avoir défendu ce projet, aux côtés du Targaros, il voyait ses horizons s'élargir. Un livre en main, dans un fauteuil richement brodé, au coin d'un feu vivace comme ce qui coulait dans les veines des dragons, il ne parvenait pas à taire ses pensées. Elles étaient là, omniprésentes.
Un geste brusque. Un mouvement assuré. Ses vêtements de soie, légers, épousant les formes de son corps, provoquèrent un léger bruissement alors qu'il se levait.
Il posa son ouvrage sur le coin d'une table, ses yeux reflétaient la lueur des flammes. « Soit. » se dit-il à lui-même, dans un murmure, alors que l'instant d'après, il parcourait déjà les couloirs de la forteresse. Ses pas légers, alors que cette fois, il ne portait pas de broderies raffinées ou richement ornées. Non, sa tenue était presque celle des premiers hommes, si fine qu'elle donnait l'impression de ne rien porter, et ce qui ressortait le plus était cette chemise de soie, large, qui laissait entrevoir le haut de ses pectoraux, très finement dessinés.
Il n'était pas aussi massif que le Targaros, loin de là.
Et la remarque qui sortait de la bouche d'Aelix, alors qu'il s'approchait de son emplacement, l'affirmait encore plus. « Peut-être. » Il avait raison. Le danger rodait à chaque instant, et son orgueil lui faisait penser que personne n'oserait attenter à la vie d'un prince sur son territoire, alors qu'au loin, les rugissements des dragons parvenaient parfois à leurs oreilles. « Je ne vais pas vous mentir, mon orgueil me laisse penser que je suis en sécurité, ici, chez moi. Mais ma raison me dit souvent que j'ai tort. » Sa voix trahissait un léger amusement, alors qu'il s'approchait un peu plus. Jacaerys plongea son regard dans celui du marchand. Envoûté, mince. « Oui, déjà. » insista-t-il, voix basse, dans un murmure. « Après une telle journée, après... nos entrevues si mouvementées, comment ne pourrais-je pas ressentir un manque ? » Ses fins sourcils noirs, qui témoignaient d'un héritage contesté, montraient parfaitement qu'il jouait, en cet instant. Mais est-ce que ce jeu en valait le coup ?
Alors qu'il s'asseyait à une chaise supplémentaire, face au Targaros, il posa son coude sur la table, et se tint, menton sur la main. « À moins que je vous dérange, et alors, ma balade nocturne se terminerait bien vite... N'hésitez pas à me le faire savoir. » Pourquoi jouait-il à ce jeu ? Même lui l'ignorait, à moins qu'il se le cachait ?
Dim 10 Nov 2024 - 0:14
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2817
Dragons d'Or : 4745
The Merchant's Gambit
An 132, lune 3, première partie
« Everything in this world has a price, and the currency isn't always coin. »
Le résultat final était un succès et les profits viendraient dans les lunes à venir. Aelix pouvait se gausser de sa réussite, avec les bons investissements, et le soutien des siens, les richesses de Volantis ne ferait que croitre et peut-être était également là le premier pas de la rupture de l'isolationnisme diplomatique de Volantis. Dans ce cas là, sa seconde part du marché serait résolue. Ne restait désormais plus qu’à profiter de cette avantageuse impulsion pour étendre la future influence commerciale du marchand. Une liesse qui serait prochainement ternie, mais le patricien orgueilleux ne le saurait qu’en temps voulu.
Le Tagaros se concentra sur tout autre chose, et observa avec une attention accrue son visiteur nocturne, ses yeux azurs s'attardant délibérément sur la tenue légère du prince. La soie qui épousait les formes du Targaryen semblait presque liquide sous la lueur vacillante du chandelier, révélant plus qu'elle ne dissimulait. Un corps fin mais entretenu donc. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du marchand, qui fit mine de replacer la bouteille sur la table, son geste lent et mesuré trahissant une forme de théâtralité.
« Vous déranger ? » Le ton d'Aelix se fit velouté, presque ronronnant. « Comment le prince des Degrés pourrait-il déranger qui que ce soit sur ses propres terres ? » Il se pencha légèrement en arrière sur sa chaise, adoptant une posture décontractée qui contrastait avec la tension qu'il sentait s'installer dans l'air nocturne. Les yeux du patricien glissèrent délibérément vers l'échancrure de la chemise de Jacaerys, s'attardant une fraction de seconde de trop sur la peau exposée avant de remonter vers son visage. « Des entrevues mouvementées, dites-vous ? » Un léger rire s'échappa de ses lèvres. « J’imagine que cela est une question de point de vue. » L’homme avait connu des discussions bien plus anxiogènes et musclées. Une presque ballade de plaisir même si l’angoisse fut un temps présente. Ce n’était pas tous les jours que l’on faisait la rencontre de seigneurs dragons. Si le masque porté par Aelix dissimulait bien ses inquiétudes, intérieurement, à l’instar de la mer, la quiétude pouvait cacher bien des dangers.
Le vent marin s'intensifia soudainement, faisant danser la flamme du chandelier et projetant des ombres mouvantes sur leurs visages. Aelix remarqua comment la brise faisait onduler la chemise de soie du prince, la plaquant par moments contre son torse finement musclé. Le marchand se surprit à apprécier ce spectacle plus que de raison, tout en gardant son masque d'amusement détaché.
« Votre orgueil n'a pas tout à fait tort, mon prince », poursuivit-il en faisant tourner la bouteille entre ses doigts. « Mais permettez-moi de vous dire que votre... tenue actuelle pourrait éveiller d'autres types de dangers. » Ses yeux pétillèrent de malice. « Des dangers peut-être plus... disons surprenant que ceux auxquels vous pensez. »
Le patricien se pencha légèrement en avant, réduisant imperceptiblement la distance entre eux. L'odeur marine se mêlait maintenant à celle, plus subtile, des huiles parfumées que portait le prince. Aelix nota mentalement cette attention particulière à la toilette, si tard dans la nuit. Le Targaros laissa planer un silence calculé, savourant la tension qui semblait crépiter dans l'air comme un orage imminent.
« Vous parlez de manque, mon prince », reprit-il enfin, sa voix descendant d'une octave. « Mais êtes-vous certain de savoir ce qui vous manque exactement ? » Il fit glisser la bouteille vers Jacaerys, ses doigts effleurant délibérément ceux du prince lors du transfert. « Le commerce ? Le pouvoir ? Ou peut-être... autre chose ? »
Un rugissement de dragon au loin fit vibrer l'air, comme pour souligner ses paroles. Aelix ne put s'empêcher de sourire à ce timing providentiel. Ses yeux ne quittaient pas ceux du prince, cherchant à y déceler la moindre réaction à son petit jeu de séduction. Le marchand savait qu'il jouait un jeu dangereux, mais c'était précisément ce qui le grisait. Les enjeux commerciaux et politiques se mêlaient à quelque chose de plus personnel, de plus intime, créant un cocktail aussi enivrant que le contenu de la bouteille qu'ils partageraient probablement d’ici quelques instants.
« Vous savez », continua-t-il en se calant confortablement dans sa chaise, « à Volantis, nous avons l'habitude de dire que les plus grandes alliances se forgent souvent dans l'intimité de la nuit. » Il marqua une pause délibérée. « Bien sûr, je parle de commerce. » Son sourire s'élargit, laissant planer une ambiguïté délibérée sur ses propos.
La brise marine souleva quelques-uns de ses papiers, et Aelix les rattrapa d'un geste vif, ses muscles roulant sous sa propre chemise. Il était conscient de l'effet que pouvait avoir sa propre prestance physique, forgée par des années de voyage et d'entraînement. Le patricien réarrangea ses documents avec une lenteur calculée, laissant au prince tout le loisir de l'observer à son tour, s'il le souhaitait.
« Mais peut-être devrions-nous parler de choses plus... concrètes ? » suggéra-t-il, son regard s'attardant une fois de plus sur la silhouette du prince. « Les projets que nous avons évoqués aujourd'hui méritent certainement d'être approfondis. À moins que vous n'ayez d'autres... suggestions pour occuper cette soirée ? »
Le Tagaros se concentra sur tout autre chose, et observa avec une attention accrue son visiteur nocturne, ses yeux azurs s'attardant délibérément sur la tenue légère du prince. La soie qui épousait les formes du Targaryen semblait presque liquide sous la lueur vacillante du chandelier, révélant plus qu'elle ne dissimulait. Un corps fin mais entretenu donc. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du marchand, qui fit mine de replacer la bouteille sur la table, son geste lent et mesuré trahissant une forme de théâtralité.
« Vous déranger ? » Le ton d'Aelix se fit velouté, presque ronronnant. « Comment le prince des Degrés pourrait-il déranger qui que ce soit sur ses propres terres ? » Il se pencha légèrement en arrière sur sa chaise, adoptant une posture décontractée qui contrastait avec la tension qu'il sentait s'installer dans l'air nocturne. Les yeux du patricien glissèrent délibérément vers l'échancrure de la chemise de Jacaerys, s'attardant une fraction de seconde de trop sur la peau exposée avant de remonter vers son visage. « Des entrevues mouvementées, dites-vous ? » Un léger rire s'échappa de ses lèvres. « J’imagine que cela est une question de point de vue. » L’homme avait connu des discussions bien plus anxiogènes et musclées. Une presque ballade de plaisir même si l’angoisse fut un temps présente. Ce n’était pas tous les jours que l’on faisait la rencontre de seigneurs dragons. Si le masque porté par Aelix dissimulait bien ses inquiétudes, intérieurement, à l’instar de la mer, la quiétude pouvait cacher bien des dangers.
Le vent marin s'intensifia soudainement, faisant danser la flamme du chandelier et projetant des ombres mouvantes sur leurs visages. Aelix remarqua comment la brise faisait onduler la chemise de soie du prince, la plaquant par moments contre son torse finement musclé. Le marchand se surprit à apprécier ce spectacle plus que de raison, tout en gardant son masque d'amusement détaché.
« Votre orgueil n'a pas tout à fait tort, mon prince », poursuivit-il en faisant tourner la bouteille entre ses doigts. « Mais permettez-moi de vous dire que votre... tenue actuelle pourrait éveiller d'autres types de dangers. » Ses yeux pétillèrent de malice. « Des dangers peut-être plus... disons surprenant que ceux auxquels vous pensez. »
Le patricien se pencha légèrement en avant, réduisant imperceptiblement la distance entre eux. L'odeur marine se mêlait maintenant à celle, plus subtile, des huiles parfumées que portait le prince. Aelix nota mentalement cette attention particulière à la toilette, si tard dans la nuit. Le Targaros laissa planer un silence calculé, savourant la tension qui semblait crépiter dans l'air comme un orage imminent.
« Vous parlez de manque, mon prince », reprit-il enfin, sa voix descendant d'une octave. « Mais êtes-vous certain de savoir ce qui vous manque exactement ? » Il fit glisser la bouteille vers Jacaerys, ses doigts effleurant délibérément ceux du prince lors du transfert. « Le commerce ? Le pouvoir ? Ou peut-être... autre chose ? »
Un rugissement de dragon au loin fit vibrer l'air, comme pour souligner ses paroles. Aelix ne put s'empêcher de sourire à ce timing providentiel. Ses yeux ne quittaient pas ceux du prince, cherchant à y déceler la moindre réaction à son petit jeu de séduction. Le marchand savait qu'il jouait un jeu dangereux, mais c'était précisément ce qui le grisait. Les enjeux commerciaux et politiques se mêlaient à quelque chose de plus personnel, de plus intime, créant un cocktail aussi enivrant que le contenu de la bouteille qu'ils partageraient probablement d’ici quelques instants.
« Vous savez », continua-t-il en se calant confortablement dans sa chaise, « à Volantis, nous avons l'habitude de dire que les plus grandes alliances se forgent souvent dans l'intimité de la nuit. » Il marqua une pause délibérée. « Bien sûr, je parle de commerce. » Son sourire s'élargit, laissant planer une ambiguïté délibérée sur ses propos.
La brise marine souleva quelques-uns de ses papiers, et Aelix les rattrapa d'un geste vif, ses muscles roulant sous sa propre chemise. Il était conscient de l'effet que pouvait avoir sa propre prestance physique, forgée par des années de voyage et d'entraînement. Le patricien réarrangea ses documents avec une lenteur calculée, laissant au prince tout le loisir de l'observer à son tour, s'il le souhaitait.
« Mais peut-être devrions-nous parler de choses plus... concrètes ? » suggéra-t-il, son regard s'attardant une fois de plus sur la silhouette du prince. « Les projets que nous avons évoqués aujourd'hui méritent certainement d'être approfondis. À moins que vous n'ayez d'autres... suggestions pour occuper cette soirée ? »
(c) DΛNDELION
Lun 11 Nov 2024 - 11:16
Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
Âge du Personnage : 18 ans
Messages : 308
Dragons d'Or : 3026
Cela prendrait du temps de voir arriver les effets de leurs actions. Le commerce était un domaine important pour les Degrés de Pierre, mais cela nécessiterait la mise en œuvre de chantiers divers, comme pour la construction de futurs navires qui serviraient autant à la défense qu'au transport de marchandise ; et surtout, la conception des futurs comptoirs, qui seraient le point d'entrée de toutes les routes commerciales.
Le premier serait celui de la maison Targaros, mais d'autres viendraient probablement, au fur et à mesure que les lunes se succéderaient.
Mais intérieurement, le dragon voulait que le Targaros ne soit... central dans ces affaires. Un bon moyen de voir un peu plus de ce piquant auquel il lui avait fait goûter. Un amusement qui serait de courte durée, mais qu'il espérait bien reproduire à l'avenir.
« Vos paroles peuvent sembler juste, oui. » prononça-t-il délicatement en plongeant son regard dans celui d'Aelix, dévorant. « Mais je ne m'octroie pas tous ces privilèges, qui reviennent plutôt à ma mère, la seigneuresse des lieux. Et surtout, pouvons nous fonder une alliance égale en abusant de nos rangs ? » Parfois idéaliste, mais toujours respectueux, le prince comptait bien créer quelque chose de pérenne avec Aelix, et cela passait par le respect de leurs personnes. Il ne semblait cependant par partager son point de vu sur le concept d'entrevues mouvementées, alors, il baissa quelques instants le regard avec de le reporter vers lui. « J'ai connu la guerre, mais moins ces entrevues. Si cela n'était pas quelque chose de physique, cela a demandé réflexions et pertinence, pour que nous développions quelque chose de concret. » Il marqua encore une pause. « Mais seul le temps pourra attester de la réussite de nos ambitions. »
Et seules les générations futures pourront dire si oui, ou non, ce qu'ils faisaient été pour leur bien. Les degrés de pierre avaient une population, mais qui avait grandement subi les affronts des pirates et elle ne s'était pas développé comme elle aurait pu dans de meilleures circonstances. Les promesses d'une suzeraine plus bienveillante avait permis l'apparition d'une nouvelle population sur les îles, une population qui recherchait la sécurité, que les dragons pourraient éventuellement apporter ; par leur éducation dans différents domaines, mais aussi la présence de ces créatures qui apportaient un avantage sur tous les terrains.
« Il serait bien dommage d'éveiller de tels dangers... » La voix du prince se voulait assurée, mais joueuse. Jacaerys n'avait pas manqué les regards du Targaros envers sa tenue, et les réactions qu'elle avait face au vent soufflant légèrement, venant des côtes si proches de la capitale des degrés. « Enfin, dommage... Ce n'est pas un danger si problématique. Je me trompe ? » Comme une demande de confirmation sur leur pensée commune, comme s'il fallait éclaircir la situation, plus que de raison ; un pincement au lèvre révéla le jeu qui se jouait à cet instant, alors que la lune était la seule témoin de ce moment.
Le jeune dragon profita de la caresse dû à l'échange de la bouteille, avant de la porter délicatement à ses lèvres, sans lâcher le marchand du regard. « Autre chose... » Sa réponse avait tout l'air d'une interrogation envers lui-même, alors qu'il ne parvenait pas à lâcher le Targaros du regard. Il reprit une gorgée du liquide, avant de la poser devant lui. « Mais en réalité, nous pouvons trouver une forme de commerce, d'échange, ainsi que de pouvoir, dans toute situation. » Peut-être un moyen de se rattraper, ou un moyen d'accentuer un peu plus ses pensées. Jacaerys lui-même ne savait pas où ces tergiversions le menait.
La seule certitude était l'inconnu.
« Dans le fond, seul le commerce nous importe, messire Targaros. » Le terme n'était pas cohérent avec le titre du marchand, mais volontairement trop respectueux. Un témoignage de l'appréciation du Targaryen envers son interlocuteur, du respect qu'il lui octroyait. « Vous reconnaîtrez probablement que... » Il prit quelques instants, jouant avec la bouteille avant de reculer sur sa chaise ; il écarta les jambes, posa ses mains entre, alors que le bas de son ventre fut quelques instants découvert. « Le commerce est plein de possibilité, et ne concerne pas que l'or. C'est une monnaie quantifiable. » Son regard était joueur. « Mais pas la seule. »
Le prince profita du bref instant qui lui permit de détailler le corps du Targaros au travers de sa chemise. Malheureusement, c'était trop peu, pas assez clair, alors qu'il voulait toujours plus. Il serra la mâchoire, cachant une légère forme de frustration. Il ne savait pas ce qui conduisait son corps et son esprit à réagir ainsi, lui qui n'avait rien connu d'autre que les pensées, que son imagination, qui lui avait très tôt montré que le corps d'un homme pouvait être si agréable à la vue.
« Ils méritent d'être approfondis, oui. Mais ils le seront en temps et en heure, car de toute évidence, nous pourrons toujours faire plus à ce sujet. Si nous le désirons, cela n'aura aucune limite. » Et c'était vrai. À partir du moment où ils évoqueraient la possibilité d'étendre leurs rapports commerciaux, ils pourraient aisément le faire, si la confiance se créait entre eux. « Mais ne nous pressons pas. » se coupa-t-il aussitôt, avec une pointe d'amusement dans la voix. « De la boisson, des questions... Peut-être un jeu. Si nous devons être des alliés, alors soyons plus intimes, et profitons de cette nuit pour forger un lien durable. Apprenons à nous connaître. » Une proposition presque indécente, car à la tournure de ses phrases, et à sa voix presque séductrice, cela pouvait dire bien des choses. En réalité, les mots avaient dépassé sa pensée et le terme intime n'était pas totalement voulu, sa limite ayant été outrepassée par le jeu qui se tenait à cet instant. Il le pensait, et désirait en savoir plus, mais ne voulait pas se monter indécent, ni trop entreprenant, car la pudeur devait être de mise - selon lui. « Je ne voudrais pas gâcher cette soirée, et perdre l'occasion de vous découvrir. » Le double-sens de cette phrase était on ne peut plus clair alors qu'il continuait d'observer très clairement le corps et le visage de l'homme qui lui faisait face. On disait que la beauté des Targaryen était irréelle, mais... il pourrait en dire autant du Targaros.
Même si depuis longtemps, Jacaerys savait son attirance pour la gente masculine, il était parfois mal à l'aise avec cela, car il savait toutes les conséquences que cela pouvait avoir. Ses doigts glissaient sur la table, tapotaient délicatement. Il approcha la bouteille du marchand, lui donnant de main en main, alors que ses doigts venaient toucher ceux d'Aelix pour lui transmettre le récipient.
Le premier serait celui de la maison Targaros, mais d'autres viendraient probablement, au fur et à mesure que les lunes se succéderaient.
Mais intérieurement, le dragon voulait que le Targaros ne soit... central dans ces affaires. Un bon moyen de voir un peu plus de ce piquant auquel il lui avait fait goûter. Un amusement qui serait de courte durée, mais qu'il espérait bien reproduire à l'avenir.
« Vos paroles peuvent sembler juste, oui. » prononça-t-il délicatement en plongeant son regard dans celui d'Aelix, dévorant. « Mais je ne m'octroie pas tous ces privilèges, qui reviennent plutôt à ma mère, la seigneuresse des lieux. Et surtout, pouvons nous fonder une alliance égale en abusant de nos rangs ? » Parfois idéaliste, mais toujours respectueux, le prince comptait bien créer quelque chose de pérenne avec Aelix, et cela passait par le respect de leurs personnes. Il ne semblait cependant par partager son point de vu sur le concept d'entrevues mouvementées, alors, il baissa quelques instants le regard avec de le reporter vers lui. « J'ai connu la guerre, mais moins ces entrevues. Si cela n'était pas quelque chose de physique, cela a demandé réflexions et pertinence, pour que nous développions quelque chose de concret. » Il marqua encore une pause. « Mais seul le temps pourra attester de la réussite de nos ambitions. »
Et seules les générations futures pourront dire si oui, ou non, ce qu'ils faisaient été pour leur bien. Les degrés de pierre avaient une population, mais qui avait grandement subi les affronts des pirates et elle ne s'était pas développé comme elle aurait pu dans de meilleures circonstances. Les promesses d'une suzeraine plus bienveillante avait permis l'apparition d'une nouvelle population sur les îles, une population qui recherchait la sécurité, que les dragons pourraient éventuellement apporter ; par leur éducation dans différents domaines, mais aussi la présence de ces créatures qui apportaient un avantage sur tous les terrains.
« Il serait bien dommage d'éveiller de tels dangers... » La voix du prince se voulait assurée, mais joueuse. Jacaerys n'avait pas manqué les regards du Targaros envers sa tenue, et les réactions qu'elle avait face au vent soufflant légèrement, venant des côtes si proches de la capitale des degrés. « Enfin, dommage... Ce n'est pas un danger si problématique. Je me trompe ? » Comme une demande de confirmation sur leur pensée commune, comme s'il fallait éclaircir la situation, plus que de raison ; un pincement au lèvre révéla le jeu qui se jouait à cet instant, alors que la lune était la seule témoin de ce moment.
Le jeune dragon profita de la caresse dû à l'échange de la bouteille, avant de la porter délicatement à ses lèvres, sans lâcher le marchand du regard. « Autre chose... » Sa réponse avait tout l'air d'une interrogation envers lui-même, alors qu'il ne parvenait pas à lâcher le Targaros du regard. Il reprit une gorgée du liquide, avant de la poser devant lui. « Mais en réalité, nous pouvons trouver une forme de commerce, d'échange, ainsi que de pouvoir, dans toute situation. » Peut-être un moyen de se rattraper, ou un moyen d'accentuer un peu plus ses pensées. Jacaerys lui-même ne savait pas où ces tergiversions le menait.
La seule certitude était l'inconnu.
« Dans le fond, seul le commerce nous importe, messire Targaros. » Le terme n'était pas cohérent avec le titre du marchand, mais volontairement trop respectueux. Un témoignage de l'appréciation du Targaryen envers son interlocuteur, du respect qu'il lui octroyait. « Vous reconnaîtrez probablement que... » Il prit quelques instants, jouant avec la bouteille avant de reculer sur sa chaise ; il écarta les jambes, posa ses mains entre, alors que le bas de son ventre fut quelques instants découvert. « Le commerce est plein de possibilité, et ne concerne pas que l'or. C'est une monnaie quantifiable. » Son regard était joueur. « Mais pas la seule. »
Le prince profita du bref instant qui lui permit de détailler le corps du Targaros au travers de sa chemise. Malheureusement, c'était trop peu, pas assez clair, alors qu'il voulait toujours plus. Il serra la mâchoire, cachant une légère forme de frustration. Il ne savait pas ce qui conduisait son corps et son esprit à réagir ainsi, lui qui n'avait rien connu d'autre que les pensées, que son imagination, qui lui avait très tôt montré que le corps d'un homme pouvait être si agréable à la vue.
« Ils méritent d'être approfondis, oui. Mais ils le seront en temps et en heure, car de toute évidence, nous pourrons toujours faire plus à ce sujet. Si nous le désirons, cela n'aura aucune limite. » Et c'était vrai. À partir du moment où ils évoqueraient la possibilité d'étendre leurs rapports commerciaux, ils pourraient aisément le faire, si la confiance se créait entre eux. « Mais ne nous pressons pas. » se coupa-t-il aussitôt, avec une pointe d'amusement dans la voix. « De la boisson, des questions... Peut-être un jeu. Si nous devons être des alliés, alors soyons plus intimes, et profitons de cette nuit pour forger un lien durable. Apprenons à nous connaître. » Une proposition presque indécente, car à la tournure de ses phrases, et à sa voix presque séductrice, cela pouvait dire bien des choses. En réalité, les mots avaient dépassé sa pensée et le terme intime n'était pas totalement voulu, sa limite ayant été outrepassée par le jeu qui se tenait à cet instant. Il le pensait, et désirait en savoir plus, mais ne voulait pas se monter indécent, ni trop entreprenant, car la pudeur devait être de mise - selon lui. « Je ne voudrais pas gâcher cette soirée, et perdre l'occasion de vous découvrir. » Le double-sens de cette phrase était on ne peut plus clair alors qu'il continuait d'observer très clairement le corps et le visage de l'homme qui lui faisait face. On disait que la beauté des Targaryen était irréelle, mais... il pourrait en dire autant du Targaros.
Même si depuis longtemps, Jacaerys savait son attirance pour la gente masculine, il était parfois mal à l'aise avec cela, car il savait toutes les conséquences que cela pouvait avoir. Ses doigts glissaient sur la table, tapotaient délicatement. Il approcha la bouteille du marchand, lui donnant de main en main, alors que ses doigts venaient toucher ceux d'Aelix pour lui transmettre le récipient.
Hier à 2:52
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2817
Dragons d'Or : 4745
The Merchant's Gambit
An 132, lune 3, première partie
« Everything in this world has a price, and the currency isn't always coin. »
Le vent du soir s'était légèrement rafraîchi, et Aelix observa avec un intérêt non dissimulé la manière dont son interlocuteur jouait de sa présence. Le patricien laissa un sourire en coin étirer ses lèvres tandis que ses yeux azurs détaillaient la gestuelle du prince. La pudeur affichée et faussement interprétée de ce dernier l'amusait autant qu'elle l'intriguait, créant un délicieux contraste avec ses postures suggestives. L’homme n’était pas dupe du jeu qui se tramait là mais le Tagaros ne boudait pas son plaisir de voir son interlocuteur mettre en avant ses courbes élancées. Un exercice qui ne provoquait pas la moindre levée de sourcil chez le marchand qui pourtant ne cherchait pas à éloigner son regard de ce qui se dessinait sous ses yeux. C’était curieux cette sensation qui le prenait, comme à chaque fois qu’il se laisser tenter par ces jeux de blandice.
Un sourire félin étira les lèvres d'Aelix tandis qu'il se penchait légèrement en avant, réduisant l'espace entre eux. Ses yeux azurs brillaient d'une lueur malicieuse dans la pénombre.
« Douteriez-vous de mes paroles, Jacaerys Targaryen ? » prononça Aelix sur un ton autant incisif que léché, détaillant chaque syllabe de l’identité de son interlocuteur, comme un rappel à lui-même de ce jeu qui pourrait bien prendre des propensions dramatiques. « Les privilèges, mon prince... » Sa voix se fit plus basse, légèrement bourdonnante « Ne sont pas toujours une question de rang ou de titre. » Il fit délibérément glisser son regard le long de la silhouette du Targaryen avant de revenir croiser ses yeux. « Parfois, ils se... prennent. Ou mieux encore, se partagent. » Le patricien fit tourner ses doigts, observant la façon dont lumière des chandelles jouait de formes d’ombres qui se projetaient sur la table et au loin. « Quant à l'égalité... » Il laissa échapper un rire velouté. « C’est peut-être bien parce que nous ne sommes encore rien ou peu que nous pouvons beaucoup. » L’homme s’amusa de sa phrase avant de préciser naturellement. « Et vous êtes le peu dans cette histoire. » concluait-il avec un clin d'œil cette tirade qui voulait tout et surtout ne rien dire. Dans cette nuit sombre combattue uniquement par une légère étincelle fragile, l’égalité était de fait. Une simple réalité.
La brise marine souleva quelques mèches de ses cheveux noirs, et Aelix les replaça d'un geste étudié, laissant sa main s'attarder sur sa propre nuque. Le Volantain observa avec délectation la chorégraphie sensuelle qui se jouait devant lui. Le jeu de la bouteille, la façon dont le prince s'attardait sur ses lèvres, tout cela n'échappait pas à son regard acéré. Un sourire franc illumina son visage alors qu'il se redressait légèrement, le tissu de sa chemise glissant subtilement sur ses épaules. « Les dangers les plus... exquis, » commença-t-il d'une voix calme et posée « sont rarement problématiques de prime abord, en effet. » Ses doigts vinrent jouer avec le col de sa chemise, le desserrant imperceptiblement, laissant le froid mordre l’écrin de son cou « Ils sont plutôt... stimulants, ne trouvez-vous pas ? »
Il se pencha en avant, réduisant délibérément l'espace entre eux, ses yeux azurs brillant d'une lueur intéressée mais préférant faussement s’attarder sur la bouteille. « Quant à ces... échanges dont vous parlez, » sa langue caressa le mot avec une sensualité délibérée, « je dois admettre que certains types de commerce sont particulièrement... gratifiants. » Et la subtilité venait partiellement de s’envoler, emportée par le bruissement lointain des vagues. Il y en avait moins de toute manière depuis ce premier toucher où les doigts froids du Tagaros avaient croisé ceux plus chaud du Targaryen.
« Me découvrir, mon prince ? » Le volantain fit rouler les mots sur sa langue comme on dégusterait un vin précieux. « Voilà une proposition qui mérite qu'on s'y attarde. Je pourrais en dire autant pour vous. » D'un geste fluide, il récupéra la bouteille, ses doigts s'attardant délibérément sur ceux de Jacaerys. La chaleur de ce contact éphémère semblait presque électrique dans l'air saturé d'embruns. Le marchand porta le goulot à ses lèvres, sans quitter le Targaryen des yeux, prenant son temps pour savourer la brûlure de l'alcool.
« Vous parlez de jeux, d'intimité... » Un sourire illumina son visage aux traits fins. « Mais permettez-moi de relever votre... intéressant lapsus sur les titres. 'Messire', vraiment ? » Aelix se pencha en avant, quittant sa chaise, réduisant délibérément l'espace entre eux pour ne laisser échapper qu’un murmure « Un terme bien cérémonieux pour quelqu'un qui suggère d'approfondir notre... connaissance mutuelle. »
La brise marine soulevait par intermittence les documents éparpillés sur la table ainsi que la fine tenue de Jacaerys, comme pour rappeler la nature officielle et officieuse de leur rencontre. Le patricien les rassembla d'un geste nonchalant, laissant ses muscles jouer sous le tissu fin de sa chemise. Il nota avec satisfaction le regard appuyé du prince sur son torse.
« Vous semblez chercher un équilibre délicat, mon prince », poursuivit-il en se redressant légèrement, sa posture désormais plus ouverte. « Entre le respect des convenances et... d'autres aspirations. Mais dites-moi, » - il marqua une pause calculée - « cette prudence que vous affichez, quel est son but ? » La question était rhétorique et n’attendait nulle réponse. L’objectif était bien plus de déstabiliser. « Vous parlez de limites, d'absence de précipitation... » Le volantain se leva lentement, contournant la table d'une démarche féline. « Mais vos gestes, vos regards... ils racontent une toute autre histoire. » Il s'arrêta juste derrière la chaise du prince, ses mains effleurant légèrement le dossier. « Quant à la prudence... N'est-elle pas qu'un voile bien mince sur des désirs plus... profonds ? »
L'air semblait s'être épaissi, chargé du parfum mêlé des embruns et des huiles précieuses. Aelix laissa le silence s'étirer, appréciant la tension palpable qui vibrait entre eux. Son ombre, projetée par les flammes dansantes, enveloppait partiellement la silhouette du prince.
« Je suis d'accord sur un point cependant, » reprit-il en retournant vers sa place d'une démarche mesurée. « Le commerce ne se limite pas à l'or. Les échanges les plus précieux sont souvent... intangibles. » Il se rassit, croisant les jambes avec une élégance étudiée. « Parlons donc de ces autres monnaies qui vous intéressent. Je suis curieux d'entendre ce que le prince des Degrés considère comme... inestimable. »
Le patricien fit tourner la bouteille entre ses doigts, son regard s'attardant sur les lèvres de Jacaerys qui y avaient laissé leur empreinte. « Quant à ce jeu que vous suggérez... » Un sourire joueur illumina son visage. « Ne sommes-nous pas déjà en train d'y jouer ? Reste à savoir qui en fixera les règles. »
La chemise d'Aelix, légèrement entrouverte, révélait la naissance d'un torse sculpté par les années de voyage. Le volantain se délectait de ce ballet de non-dits et de regards appuyés, savourant chaque fissure dans le masque de bienséance de son interlocuteur.
« Vous savez, » reprit-il en se penchant pour attraper un document, « à Volantis, nous avons un dicton : 'Les plus grands secrets se murmurent dans l'intimité de la nuit.' » Ses yeux croisèrent ceux du prince. « Et il me semble que vous avez encore beaucoup de... secrets à partager, n'est-ce pas ? »
« Mais dites-moi, mon prince, » poursuivit-il en baissant encore la voix, « quand vous parlez de pouvoir dans toute situation... » Il marqua une pause calculée, ses doigts effleurant le sommet de la bouteille avant de la retendre à son partenaire, « songez-vous au pouvoir que l'on exerce... ou à celui auquel on succombe ? »
Un sourire félin étira les lèvres d'Aelix tandis qu'il se penchait légèrement en avant, réduisant l'espace entre eux. Ses yeux azurs brillaient d'une lueur malicieuse dans la pénombre.
« Douteriez-vous de mes paroles, Jacaerys Targaryen ? » prononça Aelix sur un ton autant incisif que léché, détaillant chaque syllabe de l’identité de son interlocuteur, comme un rappel à lui-même de ce jeu qui pourrait bien prendre des propensions dramatiques. « Les privilèges, mon prince... » Sa voix se fit plus basse, légèrement bourdonnante « Ne sont pas toujours une question de rang ou de titre. » Il fit délibérément glisser son regard le long de la silhouette du Targaryen avant de revenir croiser ses yeux. « Parfois, ils se... prennent. Ou mieux encore, se partagent. » Le patricien fit tourner ses doigts, observant la façon dont lumière des chandelles jouait de formes d’ombres qui se projetaient sur la table et au loin. « Quant à l'égalité... » Il laissa échapper un rire velouté. « C’est peut-être bien parce que nous ne sommes encore rien ou peu que nous pouvons beaucoup. » L’homme s’amusa de sa phrase avant de préciser naturellement. « Et vous êtes le peu dans cette histoire. » concluait-il avec un clin d'œil cette tirade qui voulait tout et surtout ne rien dire. Dans cette nuit sombre combattue uniquement par une légère étincelle fragile, l’égalité était de fait. Une simple réalité.
La brise marine souleva quelques mèches de ses cheveux noirs, et Aelix les replaça d'un geste étudié, laissant sa main s'attarder sur sa propre nuque. Le Volantain observa avec délectation la chorégraphie sensuelle qui se jouait devant lui. Le jeu de la bouteille, la façon dont le prince s'attardait sur ses lèvres, tout cela n'échappait pas à son regard acéré. Un sourire franc illumina son visage alors qu'il se redressait légèrement, le tissu de sa chemise glissant subtilement sur ses épaules. « Les dangers les plus... exquis, » commença-t-il d'une voix calme et posée « sont rarement problématiques de prime abord, en effet. » Ses doigts vinrent jouer avec le col de sa chemise, le desserrant imperceptiblement, laissant le froid mordre l’écrin de son cou « Ils sont plutôt... stimulants, ne trouvez-vous pas ? »
Il se pencha en avant, réduisant délibérément l'espace entre eux, ses yeux azurs brillant d'une lueur intéressée mais préférant faussement s’attarder sur la bouteille. « Quant à ces... échanges dont vous parlez, » sa langue caressa le mot avec une sensualité délibérée, « je dois admettre que certains types de commerce sont particulièrement... gratifiants. » Et la subtilité venait partiellement de s’envoler, emportée par le bruissement lointain des vagues. Il y en avait moins de toute manière depuis ce premier toucher où les doigts froids du Tagaros avaient croisé ceux plus chaud du Targaryen.
« Me découvrir, mon prince ? » Le volantain fit rouler les mots sur sa langue comme on dégusterait un vin précieux. « Voilà une proposition qui mérite qu'on s'y attarde. Je pourrais en dire autant pour vous. » D'un geste fluide, il récupéra la bouteille, ses doigts s'attardant délibérément sur ceux de Jacaerys. La chaleur de ce contact éphémère semblait presque électrique dans l'air saturé d'embruns. Le marchand porta le goulot à ses lèvres, sans quitter le Targaryen des yeux, prenant son temps pour savourer la brûlure de l'alcool.
« Vous parlez de jeux, d'intimité... » Un sourire illumina son visage aux traits fins. « Mais permettez-moi de relever votre... intéressant lapsus sur les titres. 'Messire', vraiment ? » Aelix se pencha en avant, quittant sa chaise, réduisant délibérément l'espace entre eux pour ne laisser échapper qu’un murmure « Un terme bien cérémonieux pour quelqu'un qui suggère d'approfondir notre... connaissance mutuelle. »
La brise marine soulevait par intermittence les documents éparpillés sur la table ainsi que la fine tenue de Jacaerys, comme pour rappeler la nature officielle et officieuse de leur rencontre. Le patricien les rassembla d'un geste nonchalant, laissant ses muscles jouer sous le tissu fin de sa chemise. Il nota avec satisfaction le regard appuyé du prince sur son torse.
« Vous semblez chercher un équilibre délicat, mon prince », poursuivit-il en se redressant légèrement, sa posture désormais plus ouverte. « Entre le respect des convenances et... d'autres aspirations. Mais dites-moi, » - il marqua une pause calculée - « cette prudence que vous affichez, quel est son but ? » La question était rhétorique et n’attendait nulle réponse. L’objectif était bien plus de déstabiliser. « Vous parlez de limites, d'absence de précipitation... » Le volantain se leva lentement, contournant la table d'une démarche féline. « Mais vos gestes, vos regards... ils racontent une toute autre histoire. » Il s'arrêta juste derrière la chaise du prince, ses mains effleurant légèrement le dossier. « Quant à la prudence... N'est-elle pas qu'un voile bien mince sur des désirs plus... profonds ? »
L'air semblait s'être épaissi, chargé du parfum mêlé des embruns et des huiles précieuses. Aelix laissa le silence s'étirer, appréciant la tension palpable qui vibrait entre eux. Son ombre, projetée par les flammes dansantes, enveloppait partiellement la silhouette du prince.
« Je suis d'accord sur un point cependant, » reprit-il en retournant vers sa place d'une démarche mesurée. « Le commerce ne se limite pas à l'or. Les échanges les plus précieux sont souvent... intangibles. » Il se rassit, croisant les jambes avec une élégance étudiée. « Parlons donc de ces autres monnaies qui vous intéressent. Je suis curieux d'entendre ce que le prince des Degrés considère comme... inestimable. »
Le patricien fit tourner la bouteille entre ses doigts, son regard s'attardant sur les lèvres de Jacaerys qui y avaient laissé leur empreinte. « Quant à ce jeu que vous suggérez... » Un sourire joueur illumina son visage. « Ne sommes-nous pas déjà en train d'y jouer ? Reste à savoir qui en fixera les règles. »
La chemise d'Aelix, légèrement entrouverte, révélait la naissance d'un torse sculpté par les années de voyage. Le volantain se délectait de ce ballet de non-dits et de regards appuyés, savourant chaque fissure dans le masque de bienséance de son interlocuteur.
« Vous savez, » reprit-il en se penchant pour attraper un document, « à Volantis, nous avons un dicton : 'Les plus grands secrets se murmurent dans l'intimité de la nuit.' » Ses yeux croisèrent ceux du prince. « Et il me semble que vous avez encore beaucoup de... secrets à partager, n'est-ce pas ? »
« Mais dites-moi, mon prince, » poursuivit-il en baissant encore la voix, « quand vous parlez de pouvoir dans toute situation... » Il marqua une pause calculée, ses doigts effleurant le sommet de la bouteille avant de la retendre à son partenaire, « songez-vous au pouvoir que l'on exerce... ou à celui auquel on succombe ? »
(c) DΛNDELION
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