Aemond Targaryen
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Âge du Personnage : 22 ans
Messages : 31
Dragons d'Or : 62
FT. La famille verte
L'île de Peyredragon semblait s'assombrir tout d'un coup, bien que le ciel était dégagé, une ombre inquiétante, un point au sud tout d'abord. Quelques minutes qui avaient l'air d'une éternité avant qu'enfin la colossale Vhagar, la doyenne des dragons recouvre les derniers éclats de l'astre solaire alors que la nuit s'apprêtait à prendre le relais sur la journée.
Chaque battement d'aile, le monstre enveloppait les flancs de la montagne noire ou résidait ses pairs, la chaleur du feu dragon de la créature se ressentait des centaines de mètres plus bas, faisant suer les gardes d'Aegon postés sur les murailles de la terrible forteresse valyrienne. Le rugissement de Vhagar retentit comme pour prévenir de l'arrivée du prince Aemond, ce dernier fixait devant lui, son unique œil rivé vers le lointain, ignorant les sujets de Peyredragon à mesure que son colosse rejoignait le plateau de Montdragon. Le borgne finit par baisser la tête comme pour marquer la fin de son voyage, entreprise qui l'avait marqué, le sable et le vent dorniens avaient entaillés son visage, ses rencontres au moins autant. Il aurait pu rester plus longtemps sans doute... Mais un dragon ne s'aventure jamais loin de son territoire et, aussi sinistre, froid et ennuyeux qu'était Peyredragon, c'était sa tanière et celle de sa famille. Et elle lui manquait.
Le dragon posa patte à terre, soulevant un torrent de poussières et de cendres, avant de s'engouffrer dans le volcan, poussant un nouveau rugissement, une réponse lui parvint, de la part du jeune dragon de son aîné. Le prince glissa de sa selle et posa sa main sur son compagnon avant de s'éloigner d'elle. Ce voyage n'était pas anodin, c'était la première fois qu'ils allaient si loin ensemble.
Bientôt un essaim de courtisans et gardes vinrent à sa rencontre, il se contenta de balayer métaphoriquement l'assemblée d'un rapide geste du bras, comme l'on se débarrasse de moustiques avant de se diriger vers la salle du trône, sans doute déserte à cette heure-ci, Aegon sans doute occupés avec ses putains. Au moins, il avait raté les festivités et ne se verrait pas obligé de saluer les vassaux de la famille, il ne savait même pas ce qu'il c'était passé lors de ces commémorations et s'en moquait en réalité, il était heureux de les avoir manquées, il ne voyait en la mort de la précédente reine qu'une opportunité de plus.
À peine entré dans la grande salle, son regard fut happé par l'immense pierre précieuse qui trônait en son sein, un saphir, comme son œil perdu, son emblème en quelque sorte. Comme ensorcelé, il s'approcha à pas réguliers de la chose étrange, bientôt sa main parcourait le saphir, décrivant des cercles comme l'eût fait un enfant avec un bâton dans l'eau, ce genre de réflexes inexplicables, surtout venant d'Aemond. Bientôt il inclina la tête et posa l'œil sur le trône de son aîné, cette chose si insignifiante qu'il désirait tant, peut être plus que tout, même lui ne savait exactement à quel point cela comptait pour lui... C'était lui qui excellait en combat, lui qui excellait en stratégie, lui qui avait le plus gros dragon des sept couronnes, lui qui se déplaçait pour obtenir des alliances, alors pourquoi, pourquoi c'était Aegon qui était son seigneur...
Aemond souffla un coup et retira ce cache-oeil qui commençait sérieusement à lui coller à la peau, puis il laissa tomber sa tête en avant et posa son front à la pierre.
Je suis fatigué.
Chaque battement d'aile, le monstre enveloppait les flancs de la montagne noire ou résidait ses pairs, la chaleur du feu dragon de la créature se ressentait des centaines de mètres plus bas, faisant suer les gardes d'Aegon postés sur les murailles de la terrible forteresse valyrienne. Le rugissement de Vhagar retentit comme pour prévenir de l'arrivée du prince Aemond, ce dernier fixait devant lui, son unique œil rivé vers le lointain, ignorant les sujets de Peyredragon à mesure que son colosse rejoignait le plateau de Montdragon. Le borgne finit par baisser la tête comme pour marquer la fin de son voyage, entreprise qui l'avait marqué, le sable et le vent dorniens avaient entaillés son visage, ses rencontres au moins autant. Il aurait pu rester plus longtemps sans doute... Mais un dragon ne s'aventure jamais loin de son territoire et, aussi sinistre, froid et ennuyeux qu'était Peyredragon, c'était sa tanière et celle de sa famille. Et elle lui manquait.
Le dragon posa patte à terre, soulevant un torrent de poussières et de cendres, avant de s'engouffrer dans le volcan, poussant un nouveau rugissement, une réponse lui parvint, de la part du jeune dragon de son aîné. Le prince glissa de sa selle et posa sa main sur son compagnon avant de s'éloigner d'elle. Ce voyage n'était pas anodin, c'était la première fois qu'ils allaient si loin ensemble.
Bientôt un essaim de courtisans et gardes vinrent à sa rencontre, il se contenta de balayer métaphoriquement l'assemblée d'un rapide geste du bras, comme l'on se débarrasse de moustiques avant de se diriger vers la salle du trône, sans doute déserte à cette heure-ci, Aegon sans doute occupés avec ses putains. Au moins, il avait raté les festivités et ne se verrait pas obligé de saluer les vassaux de la famille, il ne savait même pas ce qu'il c'était passé lors de ces commémorations et s'en moquait en réalité, il était heureux de les avoir manquées, il ne voyait en la mort de la précédente reine qu'une opportunité de plus.
À peine entré dans la grande salle, son regard fut happé par l'immense pierre précieuse qui trônait en son sein, un saphir, comme son œil perdu, son emblème en quelque sorte. Comme ensorcelé, il s'approcha à pas réguliers de la chose étrange, bientôt sa main parcourait le saphir, décrivant des cercles comme l'eût fait un enfant avec un bâton dans l'eau, ce genre de réflexes inexplicables, surtout venant d'Aemond. Bientôt il inclina la tête et posa l'œil sur le trône de son aîné, cette chose si insignifiante qu'il désirait tant, peut être plus que tout, même lui ne savait exactement à quel point cela comptait pour lui... C'était lui qui excellait en combat, lui qui excellait en stratégie, lui qui avait le plus gros dragon des sept couronnes, lui qui se déplaçait pour obtenir des alliances, alors pourquoi, pourquoi c'était Aegon qui était son seigneur...
Aemond souffla un coup et retira ce cache-oeil qui commençait sérieusement à lui coller à la peau, puis il laissa tomber sa tête en avant et posa son front à la pierre.
Je suis fatigué.
Dim 3 Nov 2024 - 20:04
Alicent Hightower
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Âge du Personnage : 43 ans
Messages : 213
Dragons d'Or : 1330
Quand le dragon revient à son nid
Alicent Hightower & ses enfants
Peyredragon, an 132, lune 4
La nouvelle était tombée alors que Alicent Hightower discutait avec son père des répercutions de la commémoration qui avait eu lieu. Assise à un petit bureau près d’une fenêtre, son père lui faisait face. Entre eux, plusieurs parchemins sur lesquels des conclusions étaient couchées. Silencieuse, la Princesse Douairière tentait aussi, seule, de prendre toute l’ampleur des révélations qu’on lui avaient appris concernant l’attentat de Sombreval. Lorsque la servante qui se trouvait à l’entrée de la pièce avait vendu la mèche, la Tour de Peyredraogn avait alors jeter un regard empli de soulagement envers Otto Hightower qui se trouvait non loin d’elle. Puis elle avait reposé ses prunelles sur la servante qui lui avait porté la nouvelle. Partout dans l’Île de Peyredraogn, la nouvelle du prince Aemond grouillait. Alors sans mot dire, la dame s’était levée pour se rendre sur les remparts du château de Peyredragon. Voir le point noir devenir de plus en gros était toujours un spectacle fascinant pour la native du Bief. Malgré toutes ses années, Alicent Hightower n’arrivait toujours pas à se faire à ces créatures si imposante. Les dragons attiraient tout comme ils effrayaient la seconde épouse de Viserys Targaryen. Êtres superbes, parcourant les cieux, êtres si puissants et si destructeurs à la fois. Alors du haut de ses remparts, la Princesse Douairière guetta le retour de son second fils. Elle avait tant à lui dire, tant à apprendre de son séjour à Dorne. A n’en pas douter, leur prochaine conversation serait riche.
Lorsque le ciel s’assombrit définitivement, la Dame sût qu’Aemond était de retour. Elle attendit quelques instants profitant du retour de la lumière pour observer la ville de Peyredragon qui s’étalait à ses pieds. Et dire qu’il y a encore quelques semaines, elle s’était tenue là, à observer la ville s’animer pour faire des commémorations un instant de grâce. Après avoir laisser le vent rafraichir son visage, Alicent Hightower rentra finalement à l’intérieur du château de Peyredragon pour aller à la rencontre de son fils. Elle traversa de nombreux couloirs, questionnant les serviteurs qu’elle croisait pour savoir où il se trouvait. La Douairière finit par le rejoindre dans la grande salle du trône où elle avait fait placé la fabuleuse pierre de Saphir que deux enfants de l’île avaient découvert dans la roche de MontDragon.
« On ne touche pas Aemond. » fit la mère en repoussant doucement son fils pour l’éloigner de la pierre. Sa voix était sans appel et la phrase tranchante tel la lame d’une épée. La princesse était arrivée à pas de loup derrière son fils pour le saisir d’une main à la fois délicate et ferme. « Cela n’est pas prudent, Aemond. » ajouta la mère en regardant d’un air suspicieux le saphir. La Bieffoise avait donné quelques ordres depuis qu’à la suite de la découverte de la pierre par les deux garçons, des gardes avaient ramené la pierre précieuse. Le cailloux était immense et intriguait la princesse. Biberonnée à la religion des Sept, Alicent Hightower était une femme superstitieuse et une telle découverte ne pouvait qu’éveiller la crainte de cette dernière. Gardée pendant des années, des centaines d’années et bien plus encore, la pierre était peut-être porteuse de savoirs insoupçonnés et insoupçonnables.
« Je suis heureuse de te savoir de retour chez toi Aemond. Ton absence s’est faite ressentir mon fils. » ajouta la princesse d’une voix douce.
Lorsque le ciel s’assombrit définitivement, la Dame sût qu’Aemond était de retour. Elle attendit quelques instants profitant du retour de la lumière pour observer la ville de Peyredragon qui s’étalait à ses pieds. Et dire qu’il y a encore quelques semaines, elle s’était tenue là, à observer la ville s’animer pour faire des commémorations un instant de grâce. Après avoir laisser le vent rafraichir son visage, Alicent Hightower rentra finalement à l’intérieur du château de Peyredragon pour aller à la rencontre de son fils. Elle traversa de nombreux couloirs, questionnant les serviteurs qu’elle croisait pour savoir où il se trouvait. La Douairière finit par le rejoindre dans la grande salle du trône où elle avait fait placé la fabuleuse pierre de Saphir que deux enfants de l’île avaient découvert dans la roche de MontDragon.
« On ne touche pas Aemond. » fit la mère en repoussant doucement son fils pour l’éloigner de la pierre. Sa voix était sans appel et la phrase tranchante tel la lame d’une épée. La princesse était arrivée à pas de loup derrière son fils pour le saisir d’une main à la fois délicate et ferme. « Cela n’est pas prudent, Aemond. » ajouta la mère en regardant d’un air suspicieux le saphir. La Bieffoise avait donné quelques ordres depuis qu’à la suite de la découverte de la pierre par les deux garçons, des gardes avaient ramené la pierre précieuse. Le cailloux était immense et intriguait la princesse. Biberonnée à la religion des Sept, Alicent Hightower était une femme superstitieuse et une telle découverte ne pouvait qu’éveiller la crainte de cette dernière. Gardée pendant des années, des centaines d’années et bien plus encore, la pierre était peut-être porteuse de savoirs insoupçonnés et insoupçonnables.
« Je suis heureuse de te savoir de retour chez toi Aemond. Ton absence s’est faite ressentir mon fils. » ajouta la princesse d’une voix douce.
(c) DΛNDELION
Sam 9 Nov 2024 - 21:36
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