Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
Âge du Personnage : 18 ans
Messages : 291
Dragons d'Or : 3026
L'Île de Sang-Dragon trônait, centrale parmi toutes les autres. Souvent revendiquée, utilisée pour asseoir la domination de ceux qui voulaient gouverner cet îlot contesté. Elle avait connu bien des conflits, des batailles, des guerres et surtout, des transitions de pouvoir. Aujourd'hui entre les mains de la dynastie Targaryen, l'île avait été renommée pour devenir une capitale digne des dragons. Jouissant d'une stabilité toute relative, imposée par la présence des alliés ailés de la famille suzeraine, l'île parvenait à se développer autant que possible ; malgré la précarité des terres, subissant de manière régulière des assauts des pirates, une vague migratoire se produisait et avait lieu. Les promesses d'une terre nouvelle. Souvent délaissé par les puissances frontalières, entourée par l'océan, malgré les siècles écoulés, l'île n'était pas parvenu à voir s'installer des populations durables. Depuis deux ans - date à laquelle les Degrés de Pierre avaient été confiés à des membres Targaryen - une nouvelle ère semblait s'annoncer. La présence d'une famille gouvernante, stable, malgré des dissensions internes, pouvaient amener une nouvelle ère de paix.
Jacaerys appréciait l'endroit. Certes, peu développé. Ce n'était pas la cour royale, ce n'était pas Peyredragon et son charme ancestral. Mais tout était à y faire, vierge de toute empreinte. Leur famille pourrait ainsi y mener ses propres opérations. Et les dragons, ici, étaient encore en liberté ; Vermax survolait les cieux régulièrement, autour de la forteresse de Sang-Dragon.
Le prince se trouvait en ronde, sur le dos de son dragon, quand il remarqua le pavillon qui s'approchait. Il savait à quoi il correspondait, c’était un marchand qui venait de la cité de Volantis, de la famille Targaros. Aelix, comme il s’appelait. Un patricien qui se trouvait être issu de la faction des Éléphants, les commerçants de la cité. L'homme venait aux Degrés de Pierre pour une raison bien précise : une rencontre avec la suzeraine, suite aux volontés de Jacaerys de créer des comptoirs commerciaux pour dynamiser la région. L’homme avait saisi l’opportunité.
Alors que le navire de l’homme arrivait à bon port, Vermax se posa non loin de là. Le prince descendit de son précieux ami, posant une main sur les écailles de la créature ailée. « Sōvegon. » Aussitôt après ses paroles, le vortex d’émeraude s’envola de nouveau, survolant les cieux, alors que Jacaerys s’approchait du navire. L'allure droite, les mains posaient sur son épée à sa ceinture, les cheveux virevoltants face à la brise marine, il observait le volantain descendre de son navire.
Cheveux de jais - comme lui -, il le détaillait. C'était un commerçant avec une allure digne, ses parures étant richement ornées. Il était loin d'être désagréable à regarder, en prime. Il attendit que l'homme s'approche de lui, avant d'incliner brièvement la tête en guise de salutations.
« Messire. » Le titre n'était pas juste, car les membres de l'aristocratie volantaine n'étaient pas des nobles. Mais il fallait bien le respecter d'une façon ou d'une autre, alors c'était le meilleur moyen de mettre en valeur son importance. « La famille Targaryen est ravie d'accueillir un dignitaire de la prestigieuse Volantis au sein des Degrés de Pierre. » La première fille de Valyria était extrêmement combattive, ayant notamment tenté de reprendre les Possessions après la fin des seigneurs-dragons. Il y avait toujours une méfiance envers eux, mais les Degrés de Pierre étaient une feuille vierge qui devait être écrite sans préjugés. « Je serai votre guide vers Sang-Dragon, veuillez me suivre. » Vermax demeurait en hauteur, mais pas loin, tournoyant autour de son dragonnier. Le prince se mit en marche, d'un pas modéré. « Puis-je savoir de quelle façon envisagez-vous notre partenariat ? » Jacaerys était sans détours. L'homme était ici pour une raison précise ; il n'allait pas lui faire perdre son temps en parlant de la pluie et du beau temps.
Jacaerys appréciait l'endroit. Certes, peu développé. Ce n'était pas la cour royale, ce n'était pas Peyredragon et son charme ancestral. Mais tout était à y faire, vierge de toute empreinte. Leur famille pourrait ainsi y mener ses propres opérations. Et les dragons, ici, étaient encore en liberté ; Vermax survolait les cieux régulièrement, autour de la forteresse de Sang-Dragon.
Le prince se trouvait en ronde, sur le dos de son dragon, quand il remarqua le pavillon qui s'approchait. Il savait à quoi il correspondait, c’était un marchand qui venait de la cité de Volantis, de la famille Targaros. Aelix, comme il s’appelait. Un patricien qui se trouvait être issu de la faction des Éléphants, les commerçants de la cité. L'homme venait aux Degrés de Pierre pour une raison bien précise : une rencontre avec la suzeraine, suite aux volontés de Jacaerys de créer des comptoirs commerciaux pour dynamiser la région. L’homme avait saisi l’opportunité.
Alors que le navire de l’homme arrivait à bon port, Vermax se posa non loin de là. Le prince descendit de son précieux ami, posant une main sur les écailles de la créature ailée. « Sōvegon. » Aussitôt après ses paroles, le vortex d’émeraude s’envola de nouveau, survolant les cieux, alors que Jacaerys s’approchait du navire. L'allure droite, les mains posaient sur son épée à sa ceinture, les cheveux virevoltants face à la brise marine, il observait le volantain descendre de son navire.
Cheveux de jais - comme lui -, il le détaillait. C'était un commerçant avec une allure digne, ses parures étant richement ornées. Il était loin d'être désagréable à regarder, en prime. Il attendit que l'homme s'approche de lui, avant d'incliner brièvement la tête en guise de salutations.
« Messire. » Le titre n'était pas juste, car les membres de l'aristocratie volantaine n'étaient pas des nobles. Mais il fallait bien le respecter d'une façon ou d'une autre, alors c'était le meilleur moyen de mettre en valeur son importance. « La famille Targaryen est ravie d'accueillir un dignitaire de la prestigieuse Volantis au sein des Degrés de Pierre. » La première fille de Valyria était extrêmement combattive, ayant notamment tenté de reprendre les Possessions après la fin des seigneurs-dragons. Il y avait toujours une méfiance envers eux, mais les Degrés de Pierre étaient une feuille vierge qui devait être écrite sans préjugés. « Je serai votre guide vers Sang-Dragon, veuillez me suivre. » Vermax demeurait en hauteur, mais pas loin, tournoyant autour de son dragonnier. Le prince se mit en marche, d'un pas modéré. « Puis-je savoir de quelle façon envisagez-vous notre partenariat ? » Jacaerys était sans détours. L'homme était ici pour une raison précise ; il n'allait pas lui faire perdre son temps en parlant de la pluie et du beau temps.
Jeu 22 Aoû 2024 - 13:26
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2758
Dragons d'Or : 4745
Meeting between fire and salt
An 132, première moitié de la Lune 3
« Peace is a natural effect of trade. » Montesquieu
Voilà déjà plus de neuf lunes qu’il avait pris la mer, peut-être plus, peut-être moins. Il ne comptait jamais. Sauf ses profits peut-être car rien n’était plus apaisant que le doux tintement de l’or. Mais le temps, non. Cela lui rappelait qu’il vieillissait c’était vrai, mais ce n’était pas la principale raison. Pour qu’un esprit soit totalement libre, il fallait s’affranchir de certaines frontières immatérielles. Parmi celles-ci, les sables des horloges qui tournaient. Cependant, il devait admettre que les vastes étendues marines, toujours changeantes et indomptées, lui faisaient parfois ressentir cette étrange sensation de continuité. Une mer infinie, sans port d'attache, où chaque vague effaçait la précédente, comme si le monde lui-même refusait de s'ancrer dans la monotonie du temps. Il aimait cette idée, que rien ne restait figé. Que tout, même l'existence, était un éternel recommencement, un cycle perpétuel de destructions et de créations, de pertes et de gains.
Sur le pont de son navire, le Tagaros se sentait invincible, maître de sa propre destinée qu’il remettait dans les mains de forces bien trop grandes pour que l’homme s’en inquiète. Son foyer était le vent, ses murs les voiles déployées et son plancher le bois grinçant et humide du pont. Ses hommes, eux aussi, étaient des esprits perdus ou libérés, selon le point de vue et quand ils n’étaient pas esclaves. Ces hommes, tout comme lui, étaient des âmes lourdement enchaînées à un destin qu'ils croyaient libre. Pourtant, sous leurs airs de loups de mer farouches, se dissimulait une vérité plus sombre, plus pesante. Ils étaient comme des boulets d'acier pour la société dont il provenait, traînant derrière eux des chaînes invisibles, rouillées par le sel de l'oubli et l'illusion de la liberté. Leur capitaine n'était pas différent, pas plus léger ni plus sage.
Malgré tout, Aelix savait que son voyage ici n’était pas innocent, ni simplement pour le commerce contrairement à d’ordinaire. Il représentait désormais, une, non, deux factions. Les marchands éléphants… et les bélîtres dragon même s’il ne savait toujours pas quel crédit donner à cet autre soi qui visiblement était son frère. Le nommait la chose était bien plus aisé pour son esprit. Alors, le Tagaros n’y pensait pas. Se concentrant sur ces terres qui naissaient à l’horizon alors que des oiseaux se faisaient entendre. Pierre-Sang, rebaptisée Sang-Dragon par les maîtres des lieux.
Le port se dessinait désormais à l'horizon, une étendue de pierres grises et de quelques modestes tours qui se dressaient telles des sentinelles austères. Le vent marin portait déjà l'odeur de la terre et des feux qui brûlaient au loin, et les marins, hâlés, guettaient avec impatience la vue du quai. Le capitaine se tenait droit à la proue, ses yeux perçants fixés sur la côte qui se rapprochait lentement, et il éleva la voix, profonde et résonnante comme un tambour lointain. « Préparez à accoster. » À ces mots, l'équipage s'anima, chaque homme prenant position, prêt à manœuvrer le navire comme une bête féroce qu'il fallait calmer. Les marins, habitués à ces ordres, savaient que chaque geste devait être précis particulièrement dans les courants délétères et piégeux des degrés de pierre. Certains s'élancèrent vers les voiles, tandis que d'autres prenaient place aux cordages, prêts à jeter les amarres. Les plus jeunes étaient postés près des tonneaux, attendant avec anxiété leur moment d'agir. Toutefois, l’exercice bien rôdé fut mis en branle quelque instants par le passage dans les cieux d’une créature remarquable et rare. Un dragon. Voilà que leur arrivée s’annonçait en grande pompe. Le Tagaros s’époumona pour lâcher un second ordre afin de recadrer ses troupes. Les grandes toiles de lin, gonflées par les vents marins, furent rapidement abaissées par des mains habiles. La grand-voile fut repliée avec soin, tandis que le foc se rétractait dans un bruissement lourd. L’Aurore perdit de sa vitesse, glissant désormais sur les vagues avec plus de lenteur.
Les cordages épais, tressés de chanvre, furent déroulés par les marins les plus robustes. Ils se positionnèrent à l'avant et à la poupe, enroulant les cordes sur leurs avant-bras. Leurs regards se posaient déjà sur les hommes à terre qui attendaient de saisir les bouts, prêts à tirer le navire vers la sécurité du quai de pierre. Des pare-battages faits de vieilles planches et de bottes de paille furent suspendus le long des flancs du navire. Les marins les ajustèrent, anticipant les heurts inévitables contre la pierre rugueuse du port. Chaque choc pouvait arracher des planches de la coque, et il fallait que le bois soit protégé coûte que coûte. Les amarres furent finalement jetées tandis que la voile violette fut repliée. Le patricien parti promptement se changer pour refléter au mieux l’opulence qu’il devait incarner. Après quelques minutes, ce dernier descendit de l’Aurore. Visiblement il était attendu.
Un jeune homme, probablement le seigneur dragon de toute à l’heure, semblait être à le réceptionner. « Votre grâce. » répondit Aelix en prenant soin de faire une légère révérence. « C’est un honneur que d’être accueillie en personne par un seigneur dragon. Je suis Aelix Tagaros et vous devez être Jacaerys Targaryen. » Il était aisé de deviner l’identité de l’individu face à lui. Le pari que de miser sur l’épigone de la suzeraine Rhaenyra Targaryen n’en était que trop évident. Celui-ci cherchait semble-t-il à offrir plus de perspectives commerciales aux Degrés. C’était pour cette raison que le Tagaros s’était arrêté en ces lieux plutôt que d’aller vers Lancehélion. « Je vous suis. Cependant comme j’ai pu vous l’écrire je ne suis là qu'en tant que simple marchand, même si la représentation de l’honneur familiale m’importe. » Non, mais il restait un rejeton d’une des cinq grandes gens de Volantis. Les premiers pas furent effectués tandis que l’ombre de son dragon se dessinait dans le ciel. « Vous ne manquez pas d’aplomb. Rares sont ceux souhaitant aller droit au but avec les marchands d’Essos, encore plus de Volantis. » Qui provoquait toujours la méfiance en raison des désirs expansionnistes de la cité. Toutefois le Tagaros préféra en rire, et son ton était plus rassurant, si ce n’est amusé. « Je cherche à établir une route commerciale vers l’Ouest et j’ai appris à Tyrosh que vous étiez à la recherche de contrats commerciaux. » Jusque là rien de nouveau. Les deux avaient réciproquement besoin de quelque chose que l’autre avait.
« Pendant longtemps la Triarchie a fait régner sur ses terres des taux de douanes injustes qui ont provoqué le conflit que nous connaissons. J’ose croire que les Targaryen seront plus aptes à faire fleurir les lieux et offrir une paix pérenne dans ce carrefour commercial stratégique. Si je puis être l’un des précurseurs de Volantis à participer à cette tâche, je le ferais. » Les deux avancées. « Autant pour la paix que les gains qui en ressortiront. » Aelix n’était pas un utopiste, encore moins un grand rêveur alors c’était surtout la seconde partie qui l’intéressait. « Un comptoir me parait être un bon premier objectif de collaboration. Mais peut-être entretenez-vous d’autres idées dont vous ne m’avez pas fait part. » Le duo semblait quitter l’espace portuaire.
Sur le pont de son navire, le Tagaros se sentait invincible, maître de sa propre destinée qu’il remettait dans les mains de forces bien trop grandes pour que l’homme s’en inquiète. Son foyer était le vent, ses murs les voiles déployées et son plancher le bois grinçant et humide du pont. Ses hommes, eux aussi, étaient des esprits perdus ou libérés, selon le point de vue et quand ils n’étaient pas esclaves. Ces hommes, tout comme lui, étaient des âmes lourdement enchaînées à un destin qu'ils croyaient libre. Pourtant, sous leurs airs de loups de mer farouches, se dissimulait une vérité plus sombre, plus pesante. Ils étaient comme des boulets d'acier pour la société dont il provenait, traînant derrière eux des chaînes invisibles, rouillées par le sel de l'oubli et l'illusion de la liberté. Leur capitaine n'était pas différent, pas plus léger ni plus sage.
Malgré tout, Aelix savait que son voyage ici n’était pas innocent, ni simplement pour le commerce contrairement à d’ordinaire. Il représentait désormais, une, non, deux factions. Les marchands éléphants… et les bélîtres dragon même s’il ne savait toujours pas quel crédit donner à cet autre soi qui visiblement était son frère. Le nommait la chose était bien plus aisé pour son esprit. Alors, le Tagaros n’y pensait pas. Se concentrant sur ces terres qui naissaient à l’horizon alors que des oiseaux se faisaient entendre. Pierre-Sang, rebaptisée Sang-Dragon par les maîtres des lieux.
Le port se dessinait désormais à l'horizon, une étendue de pierres grises et de quelques modestes tours qui se dressaient telles des sentinelles austères. Le vent marin portait déjà l'odeur de la terre et des feux qui brûlaient au loin, et les marins, hâlés, guettaient avec impatience la vue du quai. Le capitaine se tenait droit à la proue, ses yeux perçants fixés sur la côte qui se rapprochait lentement, et il éleva la voix, profonde et résonnante comme un tambour lointain. « Préparez à accoster. » À ces mots, l'équipage s'anima, chaque homme prenant position, prêt à manœuvrer le navire comme une bête féroce qu'il fallait calmer. Les marins, habitués à ces ordres, savaient que chaque geste devait être précis particulièrement dans les courants délétères et piégeux des degrés de pierre. Certains s'élancèrent vers les voiles, tandis que d'autres prenaient place aux cordages, prêts à jeter les amarres. Les plus jeunes étaient postés près des tonneaux, attendant avec anxiété leur moment d'agir. Toutefois, l’exercice bien rôdé fut mis en branle quelque instants par le passage dans les cieux d’une créature remarquable et rare. Un dragon. Voilà que leur arrivée s’annonçait en grande pompe. Le Tagaros s’époumona pour lâcher un second ordre afin de recadrer ses troupes. Les grandes toiles de lin, gonflées par les vents marins, furent rapidement abaissées par des mains habiles. La grand-voile fut repliée avec soin, tandis que le foc se rétractait dans un bruissement lourd. L’Aurore perdit de sa vitesse, glissant désormais sur les vagues avec plus de lenteur.
Les cordages épais, tressés de chanvre, furent déroulés par les marins les plus robustes. Ils se positionnèrent à l'avant et à la poupe, enroulant les cordes sur leurs avant-bras. Leurs regards se posaient déjà sur les hommes à terre qui attendaient de saisir les bouts, prêts à tirer le navire vers la sécurité du quai de pierre. Des pare-battages faits de vieilles planches et de bottes de paille furent suspendus le long des flancs du navire. Les marins les ajustèrent, anticipant les heurts inévitables contre la pierre rugueuse du port. Chaque choc pouvait arracher des planches de la coque, et il fallait que le bois soit protégé coûte que coûte. Les amarres furent finalement jetées tandis que la voile violette fut repliée. Le patricien parti promptement se changer pour refléter au mieux l’opulence qu’il devait incarner. Après quelques minutes, ce dernier descendit de l’Aurore. Visiblement il était attendu.
Un jeune homme, probablement le seigneur dragon de toute à l’heure, semblait être à le réceptionner. « Votre grâce. » répondit Aelix en prenant soin de faire une légère révérence. « C’est un honneur que d’être accueillie en personne par un seigneur dragon. Je suis Aelix Tagaros et vous devez être Jacaerys Targaryen. » Il était aisé de deviner l’identité de l’individu face à lui. Le pari que de miser sur l’épigone de la suzeraine Rhaenyra Targaryen n’en était que trop évident. Celui-ci cherchait semble-t-il à offrir plus de perspectives commerciales aux Degrés. C’était pour cette raison que le Tagaros s’était arrêté en ces lieux plutôt que d’aller vers Lancehélion. « Je vous suis. Cependant comme j’ai pu vous l’écrire je ne suis là qu'en tant que simple marchand, même si la représentation de l’honneur familiale m’importe. » Non, mais il restait un rejeton d’une des cinq grandes gens de Volantis. Les premiers pas furent effectués tandis que l’ombre de son dragon se dessinait dans le ciel. « Vous ne manquez pas d’aplomb. Rares sont ceux souhaitant aller droit au but avec les marchands d’Essos, encore plus de Volantis. » Qui provoquait toujours la méfiance en raison des désirs expansionnistes de la cité. Toutefois le Tagaros préféra en rire, et son ton était plus rassurant, si ce n’est amusé. « Je cherche à établir une route commerciale vers l’Ouest et j’ai appris à Tyrosh que vous étiez à la recherche de contrats commerciaux. » Jusque là rien de nouveau. Les deux avaient réciproquement besoin de quelque chose que l’autre avait.
« Pendant longtemps la Triarchie a fait régner sur ses terres des taux de douanes injustes qui ont provoqué le conflit que nous connaissons. J’ose croire que les Targaryen seront plus aptes à faire fleurir les lieux et offrir une paix pérenne dans ce carrefour commercial stratégique. Si je puis être l’un des précurseurs de Volantis à participer à cette tâche, je le ferais. » Les deux avancées. « Autant pour la paix que les gains qui en ressortiront. » Aelix n’était pas un utopiste, encore moins un grand rêveur alors c’était surtout la seconde partie qui l’intéressait. « Un comptoir me parait être un bon premier objectif de collaboration. Mais peut-être entretenez-vous d’autres idées dont vous ne m’avez pas fait part. » Le duo semblait quitter l’espace portuaire.
(c) DΛNDELION
Jeu 22 Aoû 2024 - 19:04
Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
Âge du Personnage : 18 ans
Messages : 291
Dragons d'Or : 3026
Le prince et héritier des Degrés de Pierre nourrissait une ambition bien claire dans son esprit, qui était de rendre ces îles autrefois inhospitalières plus accueillantes et pleines de vies. Le passé qui constituait leur histoire n'avait pas permis à ces dernières de se stabiliser ; les envahisseurs, comme la triarchie ou les rois-pirates qui s'étaient proclamés au fil du temps n'avaient pas su créer un havre de développement suffisamment stable pour à la fois créer des ressources et amener des colons à s'y installer durablement. Il fallait se l'avouer : tout le monde ne pouvait pas égaler les talents des valyriens d'antan et de leurs compétences colonisatrices, bien que beaucoup s'y étaient essayés. Est-ce que la lignée de Rhaenyra Targaryen était différente sur ce point ? Est-ce que le statut de dragonnier, non, de seigneurs-dragons, faisaient d'eux des êtres miraculeux qui parvenaient à toutes les prouesses ?
La dynastie aimait faire croire cela et donner l'illusion d'être directement liée aux dieux, mais il n'en était rien, ce n'était guère plus qu'un mirage. Rien ne différenciait les Targaryen des autres mortels, si ce n'était leur habileté à chevaucher des dragons - et la folie de certains membres. Bien-sûr, aux yeux du jeune prince, le premier point était amplement suffisant pour justifier des mesures exceptionnelles. Les Degrés avaient toujours été dans une situation peu réjouissante, avec des attaques régulières de pirates - qu'importe qui possédait la propriété de ces terres. Leurs dragons sauraient être des atouts de taille pour affronter ces pirates, lâcher un puissant message au monde et inciter ces dernières à s'allier avec eux plutôt que les affronter.
La Sombre Flamme, nom que les Noirs se donnaient, était ouverte à toute tentative qui leur permettrait d'assurer leur pérennité après tout.
Le dignitaire de Volantis utilisait directement le terme de seigneur dragon, que les Targaryen eux-mêmes n'employaient pas tant que cela finalement. Jacaerys hocha simplement de la tête lorsque l'homme se présentait et supposer qui il avait en face de lui. Un signe d'acquiescement, rien de plus. « Pouvons-nous vraiment vous qualifier de "simple marchand" si vous venez avec cette ambition de créer un comptoir ? En prime, sur des îles si peu hospitalières, ne nous mentons pas. Même si nous parvenons peu à peu à pacifier cette région, il demeure une réalité que nous ne pouvons balayer facilement : les pirates sont des adversaires redondants qu'il nous faut régulièrement écarter de ces eaux. » Finalement, le Targaros était tout aussi direct que le jeune prince. « Il est vrai que les westerosis n'apprécient pas forcément établir des liens avec les gens d'Essos, à cause de toutes ces tensions qui existent. Mais à partir du moment où une guerre a impliqué nos deux continents, peut-être pourrions-nous aller au-delà des préjugés ? » Volantis était expansionniste, oui. Grand bien lui faisait ; la cité voulait plus de terres, chose que tout noble de Westeros désirait. Les querelles étaient nombreuses pour obtenir de meilleures places, alors il ne ferait pas dans les faux semblants.
Ils continuaient leur route côte à côte, suivant le petit chemin qui menait à la forteresse qu'habitaient aujourd'hui les membres des Noirs. Jacaerys écoutait attentivement les paroles de son interlocuteur, jetant parfois quelques regards vers lui. « Un comptoir serait effectivement un début de collaboration intéressant. Cette volonté de créer une route commerciale vers l'Ouest est ambitieuse, mais dans ce cas, nécessiterait une sécurité sur les eaux : comment voyez-vous la protection des navires marchands qui travailleraient sur cette route ? Une mise en œuvre commune me semblerait un signe de confiance et de coopération fort intéressant. » Les gains, oui. Le prince était idéaliste, mais pas un imbécile pour autant. Cela rythmait le monde et sa famille avait besoin de fonds. « La paix est une belle utopie, mais un rêve bien trop lointain pour être évoqué. Soyons pragmatiques et concentrons-nous davantage sur les chiffres, l'aspect financier est une donnée plus concrète. » Il préférait être réaliste. Le temps n'était plus aux rêves et aux illusions. Le port se faisait lentement plus lointain, mais pas Vermax, qui demeurait au-dessus de leurs têtes. Jacaerys lança un bref regard vers elle, avant de porter son attention vers Aelix. « Ma mère, la seigneuresse suzeraine Rhaenyra, est la décisionnaire finale de tout action entreprise sur ces terres. Mais ne mentons pas, nos ambitions sont communes, les nôtres sont soudés. Un comptoir est un début d'idée, une piste, mais Volantis et ses ambitions auront peut-être besoin de soutien à l'avenir. Tout comme les Degrés de Pierre. » Les mots sont à la fois clairs et flous, laissant à son interlocuteur l'interprétation de son choix.
La dynastie aimait faire croire cela et donner l'illusion d'être directement liée aux dieux, mais il n'en était rien, ce n'était guère plus qu'un mirage. Rien ne différenciait les Targaryen des autres mortels, si ce n'était leur habileté à chevaucher des dragons - et la folie de certains membres. Bien-sûr, aux yeux du jeune prince, le premier point était amplement suffisant pour justifier des mesures exceptionnelles. Les Degrés avaient toujours été dans une situation peu réjouissante, avec des attaques régulières de pirates - qu'importe qui possédait la propriété de ces terres. Leurs dragons sauraient être des atouts de taille pour affronter ces pirates, lâcher un puissant message au monde et inciter ces dernières à s'allier avec eux plutôt que les affronter.
La Sombre Flamme, nom que les Noirs se donnaient, était ouverte à toute tentative qui leur permettrait d'assurer leur pérennité après tout.
Le dignitaire de Volantis utilisait directement le terme de seigneur dragon, que les Targaryen eux-mêmes n'employaient pas tant que cela finalement. Jacaerys hocha simplement de la tête lorsque l'homme se présentait et supposer qui il avait en face de lui. Un signe d'acquiescement, rien de plus. « Pouvons-nous vraiment vous qualifier de "simple marchand" si vous venez avec cette ambition de créer un comptoir ? En prime, sur des îles si peu hospitalières, ne nous mentons pas. Même si nous parvenons peu à peu à pacifier cette région, il demeure une réalité que nous ne pouvons balayer facilement : les pirates sont des adversaires redondants qu'il nous faut régulièrement écarter de ces eaux. » Finalement, le Targaros était tout aussi direct que le jeune prince. « Il est vrai que les westerosis n'apprécient pas forcément établir des liens avec les gens d'Essos, à cause de toutes ces tensions qui existent. Mais à partir du moment où une guerre a impliqué nos deux continents, peut-être pourrions-nous aller au-delà des préjugés ? » Volantis était expansionniste, oui. Grand bien lui faisait ; la cité voulait plus de terres, chose que tout noble de Westeros désirait. Les querelles étaient nombreuses pour obtenir de meilleures places, alors il ne ferait pas dans les faux semblants.
Ils continuaient leur route côte à côte, suivant le petit chemin qui menait à la forteresse qu'habitaient aujourd'hui les membres des Noirs. Jacaerys écoutait attentivement les paroles de son interlocuteur, jetant parfois quelques regards vers lui. « Un comptoir serait effectivement un début de collaboration intéressant. Cette volonté de créer une route commerciale vers l'Ouest est ambitieuse, mais dans ce cas, nécessiterait une sécurité sur les eaux : comment voyez-vous la protection des navires marchands qui travailleraient sur cette route ? Une mise en œuvre commune me semblerait un signe de confiance et de coopération fort intéressant. » Les gains, oui. Le prince était idéaliste, mais pas un imbécile pour autant. Cela rythmait le monde et sa famille avait besoin de fonds. « La paix est une belle utopie, mais un rêve bien trop lointain pour être évoqué. Soyons pragmatiques et concentrons-nous davantage sur les chiffres, l'aspect financier est une donnée plus concrète. » Il préférait être réaliste. Le temps n'était plus aux rêves et aux illusions. Le port se faisait lentement plus lointain, mais pas Vermax, qui demeurait au-dessus de leurs têtes. Jacaerys lança un bref regard vers elle, avant de porter son attention vers Aelix. « Ma mère, la seigneuresse suzeraine Rhaenyra, est la décisionnaire finale de tout action entreprise sur ces terres. Mais ne mentons pas, nos ambitions sont communes, les nôtres sont soudés. Un comptoir est un début d'idée, une piste, mais Volantis et ses ambitions auront peut-être besoin de soutien à l'avenir. Tout comme les Degrés de Pierre. » Les mots sont à la fois clairs et flous, laissant à son interlocuteur l'interprétation de son choix.
Jeu 22 Aoû 2024 - 19:51
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2758
Dragons d'Or : 4745
Meeting between fire and salt
An 132, première moitié de la Lune 3
« Peace is a natural effect of trade. » Montesquieu
Le Tagaros connaissait les dragons, de loin. Son frère en avait un et probablement que le reste de sa famille était composé de deux dragonniers supplémentaires. Cela l’avait probablement empêché de déjà tout gâcher avec sa nouvelle fratrie qu’il ne connaissait pas vraiment. Mais n’importe qui de sain d’esprit n’irait certainement pas chatouiller le dragon au risque de périr. Cette ère, plus que jamais, était la leur. Alors la nécessité de suivre leurs règles s’imposait. Même les puissantes familles de Volantis n’étaient pas parvenues à se débarrasser des Qhaegon en un claquement de doigt, malgré la puissance de leur armée et leur fortune. Il y avait eu des tentatives, probablement, non, sûrement, au fond de lui Aelix le savait, mais ces dernières avaient toutes échoué, scellant définitivement leur influence sur la cité. Alors, avec cette nouvelle donnée, le Tagaros réévaluait son jeu, porteur d’un secret qu’il garderait pour lui, bien conscient que cela le mettrait en danger, et formerait un talon d’Achille tant pour sa dynastie que celle des seigneurs dragons de Volantis.
Les mots étaient puissants, tranchants, et s’ils ne valaient pas toujours la lame de l’épée, le prince avait raison. Le marchand, ou du moins celui qui prétendait l’être, esquissa un sourire en coin. Sa robe de soie sombre glissait autour de lui comme une seconde peau, et ses yeux brillaient d’une lueur indéchiffrable, observant les horizons autour de lui. Patricien, escroc, joueur, marin, cousin, frère… tant de qualificatifs, tous plus ou moins véridiques à différentes échelles. « N’est-ce pas notre rôle à nous, marchands, de faire prospérer le commerce ? Que cela soit dans la simple vente ou dans des ambitions plus larges de lier les continents dans des intérêts mercantiles. » Le commerce renforcerait sa faction, les éléphants, mais Volantis également, et par conséquent les dragons. « Vous m’intriguez ceci dit. Que suis-je pour vous si je suis plus qu’un marchand ? » La curiosité était piquée tandis que le regard de l’homme continuait de se balancer à droite et à gauche, jetant parfois un coup d'œil dans les cieux pour observer la créature ailée. « Peut-être. Mais cela ne sera pas la tâche la plus aisée qui soit. Le cœur des hommes est aussi dur que la pierre. Et l’on dit des dragons que ceux-ci sont rancuniers. » Ce sont les légions volantaines qui avaient mis en échec les armées des Sept Couronnes dans la baie de Myr, tuant le prince de Braavos, anéantissant les forces des Velaryon et menaçant de mort plusieurs dragons. Et ça allait être là toute la difficulté du Tagaros dans ses négociations à venir en Westeros. Aelix savait que la rancune était souvent la dernière chose qui mourrait dans le cœur des hommes, il l’avait vue d’un peu trop près à son goût.
Le duo aux sang-bleu avançait, quittant les chemins de la bourgade pour prendre celui d’un sentier conduisant probablement vers le lieu de pouvoir local. « Les navires volantains sont souvent bien armés, votre grâce. » Son regard azur plongea dans celui de son interlocuteur. « Mais vous posez les bonnes questions. Les Targaryen sont donc aussi beaux que réfléchis. » Il y avait là de la flatterie, mais également un compliment s’ancrant dans la réalité. Comme un rien, Aelix repartait sur le sujet. « Vous avez raison, si une réelle route commerciale voit le jour, il faudra en effet sécuriser les lieux. Les flottes marchandes des Tagaros et des autres familles de la faction des éléphants soutiendront naturellement la nécessité d’une telle entreprise si elle rapportait assez. » L’homme prit le temps de réfléchir un instant. « De Volantis jusqu’aux abords des Degrés de Pierre, la prédominance navale de Volantis semble la plus évidente. À partir de vos domaines, jusqu’à Westeros, c’est vous qui serez les plus aptes à défendre des convois jusqu’à Port-Réal. » concluait-il, terminant de dévoiler ses ambitions. Une route donc longue et fastidieuse. Qui nécessiterait au moins deux autres points d’appui en Westeros.
« En effet, nos desseins semblent converger et ce que j’ai entendu à Tyrosh semblait juste. Vos ambitions pour les Degrés semblent bien plus importantes que l’ensemble des prédécesseurs de ces îlots depuis le Siècle de Sang. ». Quant aux sujets des décisions, il n’y avait rien d’étonnant à ce que la suzeraine prenne la décision finale. L’homme s’arrêta un instant. « La question va vous surprendre. Êtes-vous idéaliste repenti ou bien de ceux qui se bornent à s’empêcher de rêver ? » C’est presque indiscret. Même totalement. « Vous jouez du flou, semblant vous contenter de peu. Pourtant, vous souhaitez beaucoup malgré vos propos sur les songes de paix. » L’analyse était peut-être fausse, mais le Tagaros devait savoir de quel bois, ou feu, était fait son interlocuteur. « Craignez-vous que la seigneure dragon de ces lieux, votre mère, Rhaenyra Targaryen, puisse refuser des accords ? » La question était tranchante de sincérité. Le fils la connaissait probablement mieux que quiconque.
Les mots étaient puissants, tranchants, et s’ils ne valaient pas toujours la lame de l’épée, le prince avait raison. Le marchand, ou du moins celui qui prétendait l’être, esquissa un sourire en coin. Sa robe de soie sombre glissait autour de lui comme une seconde peau, et ses yeux brillaient d’une lueur indéchiffrable, observant les horizons autour de lui. Patricien, escroc, joueur, marin, cousin, frère… tant de qualificatifs, tous plus ou moins véridiques à différentes échelles. « N’est-ce pas notre rôle à nous, marchands, de faire prospérer le commerce ? Que cela soit dans la simple vente ou dans des ambitions plus larges de lier les continents dans des intérêts mercantiles. » Le commerce renforcerait sa faction, les éléphants, mais Volantis également, et par conséquent les dragons. « Vous m’intriguez ceci dit. Que suis-je pour vous si je suis plus qu’un marchand ? » La curiosité était piquée tandis que le regard de l’homme continuait de se balancer à droite et à gauche, jetant parfois un coup d'œil dans les cieux pour observer la créature ailée. « Peut-être. Mais cela ne sera pas la tâche la plus aisée qui soit. Le cœur des hommes est aussi dur que la pierre. Et l’on dit des dragons que ceux-ci sont rancuniers. » Ce sont les légions volantaines qui avaient mis en échec les armées des Sept Couronnes dans la baie de Myr, tuant le prince de Braavos, anéantissant les forces des Velaryon et menaçant de mort plusieurs dragons. Et ça allait être là toute la difficulté du Tagaros dans ses négociations à venir en Westeros. Aelix savait que la rancune était souvent la dernière chose qui mourrait dans le cœur des hommes, il l’avait vue d’un peu trop près à son goût.
Le duo aux sang-bleu avançait, quittant les chemins de la bourgade pour prendre celui d’un sentier conduisant probablement vers le lieu de pouvoir local. « Les navires volantains sont souvent bien armés, votre grâce. » Son regard azur plongea dans celui de son interlocuteur. « Mais vous posez les bonnes questions. Les Targaryen sont donc aussi beaux que réfléchis. » Il y avait là de la flatterie, mais également un compliment s’ancrant dans la réalité. Comme un rien, Aelix repartait sur le sujet. « Vous avez raison, si une réelle route commerciale voit le jour, il faudra en effet sécuriser les lieux. Les flottes marchandes des Tagaros et des autres familles de la faction des éléphants soutiendront naturellement la nécessité d’une telle entreprise si elle rapportait assez. » L’homme prit le temps de réfléchir un instant. « De Volantis jusqu’aux abords des Degrés de Pierre, la prédominance navale de Volantis semble la plus évidente. À partir de vos domaines, jusqu’à Westeros, c’est vous qui serez les plus aptes à défendre des convois jusqu’à Port-Réal. » concluait-il, terminant de dévoiler ses ambitions. Une route donc longue et fastidieuse. Qui nécessiterait au moins deux autres points d’appui en Westeros.
« En effet, nos desseins semblent converger et ce que j’ai entendu à Tyrosh semblait juste. Vos ambitions pour les Degrés semblent bien plus importantes que l’ensemble des prédécesseurs de ces îlots depuis le Siècle de Sang. ». Quant aux sujets des décisions, il n’y avait rien d’étonnant à ce que la suzeraine prenne la décision finale. L’homme s’arrêta un instant. « La question va vous surprendre. Êtes-vous idéaliste repenti ou bien de ceux qui se bornent à s’empêcher de rêver ? » C’est presque indiscret. Même totalement. « Vous jouez du flou, semblant vous contenter de peu. Pourtant, vous souhaitez beaucoup malgré vos propos sur les songes de paix. » L’analyse était peut-être fausse, mais le Tagaros devait savoir de quel bois, ou feu, était fait son interlocuteur. « Craignez-vous que la seigneure dragon de ces lieux, votre mère, Rhaenyra Targaryen, puisse refuser des accords ? » La question était tranchante de sincérité. Le fils la connaissait probablement mieux que quiconque.
(c) DΛNDELION
Jeu 22 Aoû 2024 - 23:16
Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
Âge du Personnage : 18 ans
Messages : 291
Dragons d'Or : 3026
Un sourire en coin perla aux lèvres du prince. Il l'observa quelques instants, yeux pétillants de malice, avant de reporter son attention vers la forteresse qui se rapprochait inlassablement. Mais il s'arrêta, son interlocuteur suivant le mouvement. Il ne décrochait pas son regard. Il savait que le marchand jouait de son élocution, qu'il le testait. Il n'en attendait pas moins de lui, finalement. Les marchands étaient réputés pour cela, quand ils étaient bons dans leur domaine, bien entendu. « Un étranger ? » La question était plutôt provocatrice, il fronçait les sourcils, mais un peu d'amusement se mêlait à cette parole. « Je dirais que vous êtes un potentiel émissaire. » Potentiel était le terme d'importance dans cette phrase, mais il n'en avait pas fini là. « Mais plus que tout, vous devez être hautement ambitieux si je ne m'abuse ? Un pari aussi risqué ne se ferait qu'avec de hautes attentes et l'espoir que le filon soit doré. Présentement et au regard de l'histoire, vous êtes prêt à parier sur du vent. » Moi aussi, aurait-il pu rajouter. Il savait que ses ambitions n'avaient jamais été accomplies auparavant, mais il fallait toujours une première. Toujours. Et il devait faire ses preuves, alors il devait réussir. « Cela dit, pour préciser ma pensée, je pense effectivement que vous tenez davantage de l'émissaire. Si jamais votre famille parvenait à avoir les sièges du pouvoir de Volantis, vous deviendriez une pièce intéressante. Et vos comptoirs, alors, seraient valorisés. Dites-moi évidemment si je me trompe. » Le prince reprit finalement sa route, pas toujours lent. La discussion était intéressante. Il était vrai que les dragons étaient rancuniers. Mais à la guerre comme à la guerre, il fallait savoir jouer toutes ses cartes. Et les vieilles rancunes ne pouvaient pas interférer.
« Nous pourrions envisager l'île de Torth comme un premier point d'appui pour les navires venant des Degrés de Pierre. Leur prochaine escale pourrait ensuite être Lamarck, dirigée par les Velaryon, qui je ne vous apprends rien, font de la mer leur idéal. » Les choix étaient stratégiques. Si cette éventualité se produisait et qu'elle était fonctionnelle, elle serait riche d'opportunités pour chaque maison participante. Cela permettrait d'obtenir le soutien des maisons Torth et Velaryon. Ces derniers, en particulier, qui avaient été bafoués par leur mère avec l'histoire de leur naissance. Et en prime, il évitait l'île de Peyredragon, aux mains de son oncle l'usurpateur.
Des ambitions plus importantes... Rien n'était moins sûr. Jacaerys doutait des ambitions de sa mère. Sa volonté pour le trône de fer la faisait tourner son regard vers ce dernier, quand pourtant, les Degrés de pierre était un royaume sans fondement, un livre vierge qui n'attendait que d'être rempli. La réalité, c'est qu'il suivait sa mère, et le ferait contre vents et marées. Mais pourtant, ces cailloux lui suffisait. Peut-être vivait-il plus pour les ambitions de cette dernière, mais dans le fond, tout passait par là. Le système féodal était pyramidal. Et lui devait suivre la hiérarchie, par amour et respect pour celle qui l'avait mis au monde. Mais rien ne l'empêcherait de rendre cet endroit plus vivable, car il en était persuadé : sa mère accepterait, si cela servait leurs intérêts. « À quoi bon rêver, messire ? Je chevauche la seule créature qui ne possède aucun prédateur, je n'ai pas besoin de rêves, je possède déjà tout ce qu'il me faut. Ce que je fais, c'est pour le bien des populations qui voient en ces terres un possible renouveau. Et si, en plus de cela, je sers ma maison et lui octroie grandeur et richesse, alors dites-le moi : à quoi me servirez les rêves ? » Un demi-vérité, finalement. Ce qu'il disait était réel, mais il avait une part de lui qui espérait éviter la guerre. Impossible.
La dernière question, quant à elle, était plus fâcheuse. Il ne pouvait prédire la réaction de sa mère, même si au fond de lui, il pensait que si leurs intérêts étaient mis en avant, elle accepterait. Et c'est tout ce qu'il souhaitait aussi. « Si l'investissement est plus coûteux qu'avantageux, oui, elle refuserait. Mais cet accord, à double tranchant, ne nous mentons pas... et pour nos deux intérêts : les frais seraient donc partagés, au-delà des patrouilles maritimes, n'est-ce pas ? » Finalement, il y avait d'autres informations qui entraient en ligne de compte : le comptoir serait à financer, au-delà de la sécurité des mers. Alors il voulait confirmation de la bonne foi de son interlocuteur.
« Nous pourrions envisager l'île de Torth comme un premier point d'appui pour les navires venant des Degrés de Pierre. Leur prochaine escale pourrait ensuite être Lamarck, dirigée par les Velaryon, qui je ne vous apprends rien, font de la mer leur idéal. » Les choix étaient stratégiques. Si cette éventualité se produisait et qu'elle était fonctionnelle, elle serait riche d'opportunités pour chaque maison participante. Cela permettrait d'obtenir le soutien des maisons Torth et Velaryon. Ces derniers, en particulier, qui avaient été bafoués par leur mère avec l'histoire de leur naissance. Et en prime, il évitait l'île de Peyredragon, aux mains de son oncle l'usurpateur.
Des ambitions plus importantes... Rien n'était moins sûr. Jacaerys doutait des ambitions de sa mère. Sa volonté pour le trône de fer la faisait tourner son regard vers ce dernier, quand pourtant, les Degrés de pierre était un royaume sans fondement, un livre vierge qui n'attendait que d'être rempli. La réalité, c'est qu'il suivait sa mère, et le ferait contre vents et marées. Mais pourtant, ces cailloux lui suffisait. Peut-être vivait-il plus pour les ambitions de cette dernière, mais dans le fond, tout passait par là. Le système féodal était pyramidal. Et lui devait suivre la hiérarchie, par amour et respect pour celle qui l'avait mis au monde. Mais rien ne l'empêcherait de rendre cet endroit plus vivable, car il en était persuadé : sa mère accepterait, si cela servait leurs intérêts. « À quoi bon rêver, messire ? Je chevauche la seule créature qui ne possède aucun prédateur, je n'ai pas besoin de rêves, je possède déjà tout ce qu'il me faut. Ce que je fais, c'est pour le bien des populations qui voient en ces terres un possible renouveau. Et si, en plus de cela, je sers ma maison et lui octroie grandeur et richesse, alors dites-le moi : à quoi me servirez les rêves ? » Un demi-vérité, finalement. Ce qu'il disait était réel, mais il avait une part de lui qui espérait éviter la guerre. Impossible.
La dernière question, quant à elle, était plus fâcheuse. Il ne pouvait prédire la réaction de sa mère, même si au fond de lui, il pensait que si leurs intérêts étaient mis en avant, elle accepterait. Et c'est tout ce qu'il souhaitait aussi. « Si l'investissement est plus coûteux qu'avantageux, oui, elle refuserait. Mais cet accord, à double tranchant, ne nous mentons pas... et pour nos deux intérêts : les frais seraient donc partagés, au-delà des patrouilles maritimes, n'est-ce pas ? » Finalement, il y avait d'autres informations qui entraient en ligne de compte : le comptoir serait à financer, au-delà de la sécurité des mers. Alors il voulait confirmation de la bonne foi de son interlocuteur.
Dim 25 Aoû 2024 - 22:35
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2758
Dragons d'Or : 4745
Meeting between fire and salt
An 132, première moitié de la Lune 3
« Peace is a natural effect of trade. » Montesquieu
Le sourire en coin du prince n'échappa pas au regard perçant d'Aelix. Le Tagaros observait attentivement son interlocuteur, décryptant chaque geste, chaque intonation. Le jeu du chat et de la souris continuait, et le marchand savourait cet échange intellectuel. Lorsque Jacaerys s'arrêta, Aelix en fit de même, plongeant son regard azur dans celui du Targaryen. « Un émissaire potentiel, dites-vous ? » Le volantain laissa échapper un léger rire, mélange d'amusement et d'appréciation pour la perspicacité du prince. « Votre perspicacité est remarquable, votre Grâce. Effectivement, mes ambitions ne se limitent pas à de simples échanges commerciaux. » Aelix fit quelques pas, sa robe de soie sombre ondulant autour de lui comme une ombre vivante. Il s'arrêta, contemplant l'horizon un instant avant de se retourner vers Jacaerys. « Vous avez raison de penser que je suis prêt à parier gros. Mais permettez-moi de nuancer vos propos : ce n'est pas sur du vent que je mise, mais sur l'avenir. Un avenir que nous pourrions façonner ensemble, si nos intérêts s'alignent. » L’avenir était aussi capricieux que le zéphyr, incontrôlable, cependant rien n’était plus détestable que celles et ceux incapable de s’y projeter, se confondant dans une forme de contentement atrabile. C’était certainement pour cette raison que sa dynastie n’avait pas renié ce fils adoptif. Il était bon, quand il ne foutait pas le bordel. Le Tagaros attendit que le prince reprit la marche pour le suivre afin de conserver l’usage de l’étiquette. « Quant à ma famille et le lien avec le pouvoir à Volantis, disons simplement que les jeux politiques sont aussi complexes que fascinants. Toutefois, ma cité ne raisonne pas uniquement en termes d’ascendance mais en groupe d'intérêt. » Mais le Targaryen avait vu juste : chaque comptoir, et chaque alliance commerciale pourrait devenir une pièce cruciale sur un échiquier plus grand, particulièrement à l’aune de l’ère des doutes. « Et s’il y a bien une chose qui unit les hommes, c’est la richesse. » concluait le négociant, sur un ton mi-amusée, mi-sarcastique sachant trop bien que cela les divisait aussi.
Aelix laissa son regard se perdre un instant vers le ciel où le dragon volait toujours. La discussion rentraint dans des aspects bien plus pragmatiques « Vos propositions sont fortes intéressantes votre Grâce. Torth et Lamarck sont en effet des choix judicieux. » Le marchand fit une pause, pesant soigneusement ses mots. « Cependant, cela ne serait-il pas plus sécurisant de faire d’abord un arrêt sur les îles d’Estremont avant Torth ? » Le Tagaros observa attentivement la réaction du prince avant de poursuivre. Lui-même connaissait mal la région de l’Orage réputée pour ses courants marins contradictoires et dangereux. « Et que pensez-vous d’un comptoir à Peyredragon et à Port-Réal ? » Et sur l’instant, la question est tout sauf innocente même si la curiosité restait pure. L'intérêt mercantile primait, au-delà de toute considération politique et c’est ce qui caractérisait bien Aelix qui avait sempiternellement joué des tensions entre pays pour faire prospérer ses affaires.
Le représentant de la faction des éléphants fit quelques pas, laissant les paroles de son interlocuteur imprégner l'air afin de comprendre réellement ses desseins. Des racines tourmentées, une base qui ne semblait pas si solide que ça. Là où demeuraient les paradoxes se trouvaient les plus grandes forces et faiblesses. Et pour un indiscret comme ce marchand, c’était des lieux propice dans lesquelles pénétrer. Non pour y causer du chaos, quoique, mais simplement pour comprendre. Car comprendre, c’était vendre. « Vous parlez du bien des populations, de renouveau. C'est noble, vraiment. Mais permettez-moi d'être direct : la noblesse seule ne bâtit pas d'empires. » Le volantain se rapprocha légèrement, baissant la voix comme pour partager un secret. « Vous dites ne pas avoir besoin de rêves, votre Grâce. Pourtant, n'est-ce pas un rêve que de vouloir transformer ces îles en un royaume prospère ? N'est-ce pas un rêve que de vouloir éviter la guerre tout en servant les intérêts de votre maison ? » Le Tagaros s'arrêta, son regard perçant fixé sur Jacaerys. « Ne vous méprenez pas. Je ne critique pas vos ambitions. Au contraire, je les admire. Mais je pense que vous vous refusez à admettre la part de rêve qui les anime. Et c'est précisément ce rêve qui pourrait faire toute la différence. Cependant, il faut être prêt à l’assumer. Et le prix est souvent plus élevé que la récompense. » Peut-être chevauchait-il la seule créature sans prédateur naturel, lui et les siens. Mais les Dragons ont besoin d’or pour prospérer et c’était précisément ce que venais proposer le patricien.
Aelix reprit sa marche, son ton devenant plus pragmatique : « Concernant les frais et les investissements, vous avez raison de poser la question. Oui, les frais seraient partagés, au-delà des simples patrouilles maritimes. » Le marchand esquissa un sourire confiant. « Voyez-vous, j'ai l'intention d'investir significativement dans ce projet. Le comptoir ne serait que le début. J'envisage la construction d'entrepôts, de logements pour les marchands et les marins, peut-être même d'un petit chantier naval pour l'entretien des navires. » Il inspira un coup, alors que désormais le rivage s’éloignait au loin. « Mais comprenez bien ceci, votre Prince : ces investissements ne sont pas de simples dépenses à mes yeux. Ce sont des graines que nous plantons pour l'avenir. Chaque pièce d'or investie aujourd'hui pourrait en rapporter dix demain. » Aelix fit un geste large, englobant l'horizon. « Imaginez un instant : des navires volantains chargés de soies, d'épices et de vins exotiques, accostant régulièrement dans vos ports. Des marchands westerosi venant échanger leurs laines, leurs métaux et leurs céréales. Les Degrés de Pierre devenant un carrefour commercial incontournable entre l'Est et l'Ouest. » Le marchand s'approcha un peu plus de Jacaerys, baissant la voix : « Et au cœur de tout cela, vous, prince Jacaerys Targaryen, architecte de cette prospérité. Pensez-vous que votre mère refuserait une telle opportunité ? Une chance de renforcer non seulement la richesse, mais aussi l'influence de votre maison ? »
Aelix fit une pause, laissant ses paroles faire leur effet avant de poursuivre : « Excusez l’emportement. » Absolument pas prémédité... si c’était sa manière de faire. « Vous avez raison de dire que l'accord est à double tranchant. Mais c'est précisément ce qui le rend si puissant. » Le Tagaros s'éloigna de quelques pas, son regard balayant l'horizon. « Quelles sont vos principales préoccupations concernant ce projet ? Quels obstacles anticipez-vous ? » Aelix ralentit son pas, son ton devenant plus confidentiel. « Et surtout, que pensez-vous être nécessaire pour convaincre votre mère, la seigneure dragon Rhaenyra Targaryen, de l'intérêt de notre entreprise ? »
Le Tagaros s'arrêta complètement, se tournant pour faire face à Jacaerys. « Je suis prêt à mettre sur la table des propositions audacieuses, votre Grâce. Des garanties, des investissements conséquents, peut-être même des accords exclusifs pour certaines marchandises. Mais pour cela, j'ai besoin de comprendre vos enjeux, vos contraintes. »
Aelix fit un pas en avant, son regard azur plongé dans celui du prince.
Aelix laissa son regard se perdre un instant vers le ciel où le dragon volait toujours. La discussion rentraint dans des aspects bien plus pragmatiques « Vos propositions sont fortes intéressantes votre Grâce. Torth et Lamarck sont en effet des choix judicieux. » Le marchand fit une pause, pesant soigneusement ses mots. « Cependant, cela ne serait-il pas plus sécurisant de faire d’abord un arrêt sur les îles d’Estremont avant Torth ? » Le Tagaros observa attentivement la réaction du prince avant de poursuivre. Lui-même connaissait mal la région de l’Orage réputée pour ses courants marins contradictoires et dangereux. « Et que pensez-vous d’un comptoir à Peyredragon et à Port-Réal ? » Et sur l’instant, la question est tout sauf innocente même si la curiosité restait pure. L'intérêt mercantile primait, au-delà de toute considération politique et c’est ce qui caractérisait bien Aelix qui avait sempiternellement joué des tensions entre pays pour faire prospérer ses affaires.
Le représentant de la faction des éléphants fit quelques pas, laissant les paroles de son interlocuteur imprégner l'air afin de comprendre réellement ses desseins. Des racines tourmentées, une base qui ne semblait pas si solide que ça. Là où demeuraient les paradoxes se trouvaient les plus grandes forces et faiblesses. Et pour un indiscret comme ce marchand, c’était des lieux propice dans lesquelles pénétrer. Non pour y causer du chaos, quoique, mais simplement pour comprendre. Car comprendre, c’était vendre. « Vous parlez du bien des populations, de renouveau. C'est noble, vraiment. Mais permettez-moi d'être direct : la noblesse seule ne bâtit pas d'empires. » Le volantain se rapprocha légèrement, baissant la voix comme pour partager un secret. « Vous dites ne pas avoir besoin de rêves, votre Grâce. Pourtant, n'est-ce pas un rêve que de vouloir transformer ces îles en un royaume prospère ? N'est-ce pas un rêve que de vouloir éviter la guerre tout en servant les intérêts de votre maison ? » Le Tagaros s'arrêta, son regard perçant fixé sur Jacaerys. « Ne vous méprenez pas. Je ne critique pas vos ambitions. Au contraire, je les admire. Mais je pense que vous vous refusez à admettre la part de rêve qui les anime. Et c'est précisément ce rêve qui pourrait faire toute la différence. Cependant, il faut être prêt à l’assumer. Et le prix est souvent plus élevé que la récompense. » Peut-être chevauchait-il la seule créature sans prédateur naturel, lui et les siens. Mais les Dragons ont besoin d’or pour prospérer et c’était précisément ce que venais proposer le patricien.
Aelix reprit sa marche, son ton devenant plus pragmatique : « Concernant les frais et les investissements, vous avez raison de poser la question. Oui, les frais seraient partagés, au-delà des simples patrouilles maritimes. » Le marchand esquissa un sourire confiant. « Voyez-vous, j'ai l'intention d'investir significativement dans ce projet. Le comptoir ne serait que le début. J'envisage la construction d'entrepôts, de logements pour les marchands et les marins, peut-être même d'un petit chantier naval pour l'entretien des navires. » Il inspira un coup, alors que désormais le rivage s’éloignait au loin. « Mais comprenez bien ceci, votre Prince : ces investissements ne sont pas de simples dépenses à mes yeux. Ce sont des graines que nous plantons pour l'avenir. Chaque pièce d'or investie aujourd'hui pourrait en rapporter dix demain. » Aelix fit un geste large, englobant l'horizon. « Imaginez un instant : des navires volantains chargés de soies, d'épices et de vins exotiques, accostant régulièrement dans vos ports. Des marchands westerosi venant échanger leurs laines, leurs métaux et leurs céréales. Les Degrés de Pierre devenant un carrefour commercial incontournable entre l'Est et l'Ouest. » Le marchand s'approcha un peu plus de Jacaerys, baissant la voix : « Et au cœur de tout cela, vous, prince Jacaerys Targaryen, architecte de cette prospérité. Pensez-vous que votre mère refuserait une telle opportunité ? Une chance de renforcer non seulement la richesse, mais aussi l'influence de votre maison ? »
Aelix fit une pause, laissant ses paroles faire leur effet avant de poursuivre : « Excusez l’emportement. » Absolument pas prémédité... si c’était sa manière de faire. « Vous avez raison de dire que l'accord est à double tranchant. Mais c'est précisément ce qui le rend si puissant. » Le Tagaros s'éloigna de quelques pas, son regard balayant l'horizon. « Quelles sont vos principales préoccupations concernant ce projet ? Quels obstacles anticipez-vous ? » Aelix ralentit son pas, son ton devenant plus confidentiel. « Et surtout, que pensez-vous être nécessaire pour convaincre votre mère, la seigneure dragon Rhaenyra Targaryen, de l'intérêt de notre entreprise ? »
Le Tagaros s'arrêta complètement, se tournant pour faire face à Jacaerys. « Je suis prêt à mettre sur la table des propositions audacieuses, votre Grâce. Des garanties, des investissements conséquents, peut-être même des accords exclusifs pour certaines marchandises. Mais pour cela, j'ai besoin de comprendre vos enjeux, vos contraintes. »
Aelix fit un pas en avant, son regard azur plongé dans celui du prince.
(c) DΛNDELION
Lun 26 Aoû 2024 - 13:40
Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
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Le prince était en accord avec les paroles de son interlocuteur, mais il définissait les choses différemment. Pour lui, cela restait du vent. Pas que c'était impossible, rien ne l'était pour un chevaucheur de dragon, mais en l'état actuel des choses, prenant compte du passé historique de la région et des ambitions de ses précédents occupants, c'était du vent ; qu'est-ce que les Targaryen dirigés par Rhaenyra avaient de plus pour transformer du vent en réalité ?
Tous seraient avisés de répondre des dragons et cette réponse ne serait pas fausse. C'était une différence notable, qui caractérisait leur lignée. « Ensemble, oui. » L'amusement était autant dans le regard que dans sa voix. « Il est vrai. Mais la richesse ne vient pas sans ennemis. » Au regard du sujet et de l'endroit où ils se trouvaient, la cible était toute définie : qui serait le plus intéressé par les richesses transportées ? Les pirates, bien entendu. Et si une autre donnée pouvait rentrer dans cette équation, c'était bien la principauté de Dorne, qui aurait tout intérêt à voir le détroit être parfaitement sécurisé ; ce projet devait-il être étendu à d'autres ?
Pas tout de suite, non.
Aux yeux de l'héritier, il était préférable de voir si cela se concrétisait et si leurs plans logistiques fonctionnaient. « Il est vrai que l'île d'Estremont pourrait être une escale intéressante, mais encore trop proche des degrés de pierre. Certes, les côtes de l'Orage sont tumultueuses, mais nous souhaitons lier réussite et abondance. Plus il y aura d'intervenants, plus les gains finaux seront divisés. » Était-ce une attitude de requin que d'évoquer une telle préoccupation ? Oui, probablement, mais Jacaerys voulait avant tout améliorer les Degrés de pierre et ce serait bien ces îles et leur gouvernance qui miseraient le plus gros. « Quant à Peyredragon, il n'y a aucun intérêt. Il n'est nullement utile de multiplier les comptoirs, soit Lamarck sera mise en avant, soit Peyredragon. Cela dit, je fais davantage confiance aux compétences maritimes des Velaryon, que de celles de mon oncle, le prince Aegon. » Sa voix n'était teintée d'aucune rancune pour ledit oncle, mais en réalité, il doutait précisément de ses compétences car leur passé commun avait mis à rude épreuve toute entente possible.
« Port-Réal serait évidemment le chaînon final de cette chaîne. C'est par elle et ses routes que pourraient ensuite transiter toutes les ressources. » conclua-t-il à ce sujet. Après une légère observation de son interlocuteur et de ses réactions, il reprit. « Bien-sûr, d'autres comptoirs pourraient être envisagés à mesure que ce projet se développera. Nous sommes, après tout, dans des hypothèses. »
« Je pense que ma perception est légère différente. » Jacaerys leva quelques instants vers le ciel, où les tournoiements de son dragon continuaient. « Peut-être pouvons-nous qualifier cela de rêve. Il est vrai, cette volonté pourrait être perçue comme telle. Mais à mes yeux, un rêve n'est souvent pas réalisable. Ce que je vous propose, c'est une éventualité, un projet. Car contrairement à un rêve idéalisé, je sais que je peux le porter et le mener à bien. » Un trop plein d'assurance ? Peut-être que le Targaros le percevrait ainsi, mais Jacaerys ne portait pas le moindre signe d'orgueil, que cela soit dans sa voix ou son attitude. Il était prêt à se consacrer à cette idée, car si cela fonctionnait, leur maison en sortirait grandie. « Je n'ai aucune crainte face à l'idée d'assumer ce projet, devant personne, ni même la seigneuresse suzeraine de ces lieux. Ainsi, je le défendrai corps et âme. » Doutait-il du jeune prince ? Cela semblait être le cas. Mais il ne se démontait pas.
« Aucun dirigeant, quelqu'il soit, ne refuserait pareille offre. Mais pour ce faire, il faut le concrétiser et le défendre. Avant même que je puisse le faire, il vous faudra présenter vos bonnes paroles à la princesse suzeraine, et j'intercéderai en la faveur de ces idées. » Ce projet était dans tête avant même que le Targaros ne saisisse l'offre. Il n'amadouait pas le prince par ces paroles, car ce dernier n'avait pas soif de prestige ni de renom. Il souhaitait faire ses armes, il était vrai, mais la gloire ne l'importait pas. « J'exclurai aussitôt les pirates comme un obstacle de poids. Nous le savons, et cela sera traité par les patrouilles armées. Néanmoins, les autres cités libres, en particulier la triarchie, pourraient voir d'un mauvais œil une alliance entre les degrés de pierre et Volantis. C'est pourquoi je vous le demande : avez-vous des contacts au sein de leur gouvernance ? » Peut-être qu'il pourrait intercéder en la faveur de ce projet, et enjoindre les trois filles à retirer leur soutien à Peyredragon. Peut-être...
Il prit quelques instants de réflexion. « Des garanties, vous dites ? Voici ce que la princesse exigera. Les Degrés de pierre sont sous un climat qui peut être hostile à tout marin non aguerri. Je ne doute pas que la seigneure de ces lieux accepte l'accord, si sa mise en oeuvre se fait dans les meilleurs délais. La maison Targaryen pourrait investir dans le projet de débuter l'œuvre d'une ville, celui de la naissance d'une cité commerciale où votre comptoir trouverait pied. Par nos actions conjointes, nous investirons dans les infrastructures portuaires afin que chaque navire trouve de quoi satisfaire ses besoins en cas de problème maritime. » Une nouvelle courte pause. « Il faut que les degrés de pierre deviennent une puissance maritime. Ce serait donc un investissement conséquent, dans une ville portuaire qui relierait les quatre coins du monde connu. Concernant les accords exclusifs, je pense effectivement que nous pourrons y songer rapidement. » Si les Noirs pouvaient couper l'herbe sous le pied aux dorniens, qui commerçaient régulièrement avec Essos, cela ferait leur force.
« Mais si nous parlons de garanties, qu'attendez-vous de nous, concrètement ? Soyez francs et sans détours. » Il l'invita à parler, car ils s'approchaient des grandes portes de Sang-dragon.
Tous seraient avisés de répondre des dragons et cette réponse ne serait pas fausse. C'était une différence notable, qui caractérisait leur lignée. « Ensemble, oui. » L'amusement était autant dans le regard que dans sa voix. « Il est vrai. Mais la richesse ne vient pas sans ennemis. » Au regard du sujet et de l'endroit où ils se trouvaient, la cible était toute définie : qui serait le plus intéressé par les richesses transportées ? Les pirates, bien entendu. Et si une autre donnée pouvait rentrer dans cette équation, c'était bien la principauté de Dorne, qui aurait tout intérêt à voir le détroit être parfaitement sécurisé ; ce projet devait-il être étendu à d'autres ?
Pas tout de suite, non.
Aux yeux de l'héritier, il était préférable de voir si cela se concrétisait et si leurs plans logistiques fonctionnaient. « Il est vrai que l'île d'Estremont pourrait être une escale intéressante, mais encore trop proche des degrés de pierre. Certes, les côtes de l'Orage sont tumultueuses, mais nous souhaitons lier réussite et abondance. Plus il y aura d'intervenants, plus les gains finaux seront divisés. » Était-ce une attitude de requin que d'évoquer une telle préoccupation ? Oui, probablement, mais Jacaerys voulait avant tout améliorer les Degrés de pierre et ce serait bien ces îles et leur gouvernance qui miseraient le plus gros. « Quant à Peyredragon, il n'y a aucun intérêt. Il n'est nullement utile de multiplier les comptoirs, soit Lamarck sera mise en avant, soit Peyredragon. Cela dit, je fais davantage confiance aux compétences maritimes des Velaryon, que de celles de mon oncle, le prince Aegon. » Sa voix n'était teintée d'aucune rancune pour ledit oncle, mais en réalité, il doutait précisément de ses compétences car leur passé commun avait mis à rude épreuve toute entente possible.
« Port-Réal serait évidemment le chaînon final de cette chaîne. C'est par elle et ses routes que pourraient ensuite transiter toutes les ressources. » conclua-t-il à ce sujet. Après une légère observation de son interlocuteur et de ses réactions, il reprit. « Bien-sûr, d'autres comptoirs pourraient être envisagés à mesure que ce projet se développera. Nous sommes, après tout, dans des hypothèses. »
« Je pense que ma perception est légère différente. » Jacaerys leva quelques instants vers le ciel, où les tournoiements de son dragon continuaient. « Peut-être pouvons-nous qualifier cela de rêve. Il est vrai, cette volonté pourrait être perçue comme telle. Mais à mes yeux, un rêve n'est souvent pas réalisable. Ce que je vous propose, c'est une éventualité, un projet. Car contrairement à un rêve idéalisé, je sais que je peux le porter et le mener à bien. » Un trop plein d'assurance ? Peut-être que le Targaros le percevrait ainsi, mais Jacaerys ne portait pas le moindre signe d'orgueil, que cela soit dans sa voix ou son attitude. Il était prêt à se consacrer à cette idée, car si cela fonctionnait, leur maison en sortirait grandie. « Je n'ai aucune crainte face à l'idée d'assumer ce projet, devant personne, ni même la seigneuresse suzeraine de ces lieux. Ainsi, je le défendrai corps et âme. » Doutait-il du jeune prince ? Cela semblait être le cas. Mais il ne se démontait pas.
« Aucun dirigeant, quelqu'il soit, ne refuserait pareille offre. Mais pour ce faire, il faut le concrétiser et le défendre. Avant même que je puisse le faire, il vous faudra présenter vos bonnes paroles à la princesse suzeraine, et j'intercéderai en la faveur de ces idées. » Ce projet était dans tête avant même que le Targaros ne saisisse l'offre. Il n'amadouait pas le prince par ces paroles, car ce dernier n'avait pas soif de prestige ni de renom. Il souhaitait faire ses armes, il était vrai, mais la gloire ne l'importait pas. « J'exclurai aussitôt les pirates comme un obstacle de poids. Nous le savons, et cela sera traité par les patrouilles armées. Néanmoins, les autres cités libres, en particulier la triarchie, pourraient voir d'un mauvais œil une alliance entre les degrés de pierre et Volantis. C'est pourquoi je vous le demande : avez-vous des contacts au sein de leur gouvernance ? » Peut-être qu'il pourrait intercéder en la faveur de ce projet, et enjoindre les trois filles à retirer leur soutien à Peyredragon. Peut-être...
Il prit quelques instants de réflexion. « Des garanties, vous dites ? Voici ce que la princesse exigera. Les Degrés de pierre sont sous un climat qui peut être hostile à tout marin non aguerri. Je ne doute pas que la seigneure de ces lieux accepte l'accord, si sa mise en oeuvre se fait dans les meilleurs délais. La maison Targaryen pourrait investir dans le projet de débuter l'œuvre d'une ville, celui de la naissance d'une cité commerciale où votre comptoir trouverait pied. Par nos actions conjointes, nous investirons dans les infrastructures portuaires afin que chaque navire trouve de quoi satisfaire ses besoins en cas de problème maritime. » Une nouvelle courte pause. « Il faut que les degrés de pierre deviennent une puissance maritime. Ce serait donc un investissement conséquent, dans une ville portuaire qui relierait les quatre coins du monde connu. Concernant les accords exclusifs, je pense effectivement que nous pourrons y songer rapidement. » Si les Noirs pouvaient couper l'herbe sous le pied aux dorniens, qui commerçaient régulièrement avec Essos, cela ferait leur force.
« Mais si nous parlons de garanties, qu'attendez-vous de nous, concrètement ? Soyez francs et sans détours. » Il l'invita à parler, car ils s'approchaient des grandes portes de Sang-dragon.
Lun 26 Aoû 2024 - 21:42
Aelix Tagaros
L'Architecte des courants
Âge du Personnage : 36 ans
Messages : 2758
Dragons d'Or : 4745
Meeting between fire and salt
An 132, première moitié de la Lune 3
« Peace is a natural effect of trade. » Montesquieu
Aelix observa attentivement Jacaerys tandis qu'ils approchaient des imposantes portes de Sang-dragon. Le prince avait parlé avec une assurance qui ne manqua pas d'impressionner le marchand volantain. Cependant, le Tagaros ne put s'empêcher de noter une certaine prudence dans les propos du Targaryen, une réserve qui trahissait peut-être une expérience encore en devenir dans les affaires politiques et commerciales de grande envergure. Un sourire énigmatique se dessina sur les lèvres d'Aelix alors qu'il réfléchissait à la meilleure façon de répondre à la question directe du prince. Il appréciait cette franchise, mais savait aussi que dans ce jeu de pouvoir et d'influence, chaque mot devait être pesé avec soin. « Votre vision est ambitieuse, votre Grâce, et je ne peux qu'admirer votre détermination », commença Aelix, son regard azur scrutant l'horizon comme s'il y voyait déjà se dessiner les contours de leur projet commun. « Vous avez raison de vouloir concentrer nos efforts sur des points stratégiques plutôt que de disperser nos ressources. C'est une approche sage qui maximisera notre impact. »
Le Tagaros fit quelques pas, sa robe de soie ondulant doucement dans la brise marine. « Quant à vos inquiétudes concernant les autres cités libres, permettez-moi de vous rassurer. Mes connexions à Volantis s'étendent bien au-delà de ses murs. J'ai des contacts, des alliés, et même quelques... disons, des oreilles attentives au sein de la Triarchie. Toutefois, la rivalité séculaire de Volantis avec Lys, Myr ou Tyrosh ne saurait être défaite aussi aisément. » Les conflits et griefs étaient nombreux, même au sein de la caste des éléphants. Aelix s'arrêta, se tournant pour faire face au prince. Son ton devint plus grave, presque confidentiel. « Cependant, votre Grâce, ne sous-estimons pas la menace que représentent les pirates. Certes, vos patrouilles seront efficaces, mais ces forbans ont la fâcheuse habitude de s'adapter rapidement. Nous devrons rester vigilants et innovants dans nos méthodes de protection. » Les forbans avaient des talents pour survivre au pire, lui-même ne le savait que trop bien. De plus, la Triarchie, comme Volantis, finançait ses propres réseaux de corsaires pour combattre l’autre. Un jeu à part égal, dangereux, mais qui profitait à celui qui remportait la mise.
Le marchand reprit sa marche, synchronisant son pas avec celui du prince. « Concernant vos propositions d'investissement, elles sont judicieuses et démontrent une compréhension claire des enjeux. Une ville portuaire florissante serait en effet un atout majeur. Il lui faudra un nom si vous comptez la bâtir de toute pièce. La verriez-vous sur Sang-Dragon ou sur l'île principale méridionale de Grise Potence ? » qui se trouvait elle au centre des Degrés. Le Tagaros s'arrêta à nouveau, son expression devenant plus sérieuse. « Quant à vos questions sur mes attentes... Elles sont simples, prince. Nous cherchons la stabilité, la sécurité et l'opportunité de croissance. Concrètement, cela signifie : » Il leva son pouce. « Premièrement, une garantie de non-ingérence dans nos affaires commerciales internes. Nous respecterons vos lois et paierons les taxes dues, mais nous demandons une certaine autonomie dans la gestion de nos opérations. » Un deuxième doigt se leva. « Deuxièmement, une protection militaire solide. Vos dragons sont un atout inestimable, mais nous aurons besoin d'une force navale dédiée à la sécurisation des routes commerciales. » Le majeur rejoignit les autres. « Troisièmement, des droits exclusifs sur certaines routes commerciales et produits. Nous sommes prêts à négocier les détails, mais cela garantirait notre investissement à long terme. » C’est ensuite l’annulaire qui se dressa. « Une possibilité d’isoler géographique la Triarchie des routes locales si celle-ci venait à se montrer aggressive envers vous-même ou Volantis. » Et enfin l’auriculaire. « Que nous devenions amis. Les bons amis font les bons comptes. » Aelix baissa la main, son regard s'adoucissant légèrement. « En échange, nous vous offrons non seulement la prospérité économique, mais aussi notre réseau d'informations et d'influence. Les marchands entendent et voient beaucoup, votre Grâce. Ces informations pourraient s'avérer... précieuses pour la Maison Targaryen. »
Le Volantain fit une pause, laissant ses paroles imprégner l'air entre eux. « Bien sûr, je comprends que certaines de ces demandes puissent sembler audacieuses, et probablement sera-t-il nécessaire de les adapter à la situation pour les voir croître. » Alors qu'ils atteignaient les portes de Sang-dragon, Aelix se tourna une dernière fois vers Jacaerys, son expression à la fois sérieuse et empreinte d'une certaine chaleur. « Je suis convaincu que ce partenariat pourrait être le catalyseur d'une nouvelle ère de prospérité pour les Degrés de Pierre et au-delà. Qu'en pensez-vous, votre Grâce ? Êtes-vous prêt à embrasser cette vision avec moi ? » Le Tagaros attendit la réponse du prince, conscient que ses propositions étaient ambitieuses, mais convaincu qu'elles étaient nécessaires pour réaliser le potentiel qu'il entrevoyait dans cette route commercial. Il savait que Jacaerys devrait peser soigneusement chaque aspect de cette offre, et Aelix était prêt à négocier, à affiner les détails pour trouver un terrain d'entente qui satisferait les deux parties. D’autant que la rencontre avec la maitresse des lieux viendrait très rapidement. Alors arracher le soutien du fils serait un premier pas.
Le Tagaros fit quelques pas, sa robe de soie ondulant doucement dans la brise marine. « Quant à vos inquiétudes concernant les autres cités libres, permettez-moi de vous rassurer. Mes connexions à Volantis s'étendent bien au-delà de ses murs. J'ai des contacts, des alliés, et même quelques... disons, des oreilles attentives au sein de la Triarchie. Toutefois, la rivalité séculaire de Volantis avec Lys, Myr ou Tyrosh ne saurait être défaite aussi aisément. » Les conflits et griefs étaient nombreux, même au sein de la caste des éléphants. Aelix s'arrêta, se tournant pour faire face au prince. Son ton devint plus grave, presque confidentiel. « Cependant, votre Grâce, ne sous-estimons pas la menace que représentent les pirates. Certes, vos patrouilles seront efficaces, mais ces forbans ont la fâcheuse habitude de s'adapter rapidement. Nous devrons rester vigilants et innovants dans nos méthodes de protection. » Les forbans avaient des talents pour survivre au pire, lui-même ne le savait que trop bien. De plus, la Triarchie, comme Volantis, finançait ses propres réseaux de corsaires pour combattre l’autre. Un jeu à part égal, dangereux, mais qui profitait à celui qui remportait la mise.
Le marchand reprit sa marche, synchronisant son pas avec celui du prince. « Concernant vos propositions d'investissement, elles sont judicieuses et démontrent une compréhension claire des enjeux. Une ville portuaire florissante serait en effet un atout majeur. Il lui faudra un nom si vous comptez la bâtir de toute pièce. La verriez-vous sur Sang-Dragon ou sur l'île principale méridionale de Grise Potence ? » qui se trouvait elle au centre des Degrés. Le Tagaros s'arrêta à nouveau, son expression devenant plus sérieuse. « Quant à vos questions sur mes attentes... Elles sont simples, prince. Nous cherchons la stabilité, la sécurité et l'opportunité de croissance. Concrètement, cela signifie : » Il leva son pouce. « Premièrement, une garantie de non-ingérence dans nos affaires commerciales internes. Nous respecterons vos lois et paierons les taxes dues, mais nous demandons une certaine autonomie dans la gestion de nos opérations. » Un deuxième doigt se leva. « Deuxièmement, une protection militaire solide. Vos dragons sont un atout inestimable, mais nous aurons besoin d'une force navale dédiée à la sécurisation des routes commerciales. » Le majeur rejoignit les autres. « Troisièmement, des droits exclusifs sur certaines routes commerciales et produits. Nous sommes prêts à négocier les détails, mais cela garantirait notre investissement à long terme. » C’est ensuite l’annulaire qui se dressa. « Une possibilité d’isoler géographique la Triarchie des routes locales si celle-ci venait à se montrer aggressive envers vous-même ou Volantis. » Et enfin l’auriculaire. « Que nous devenions amis. Les bons amis font les bons comptes. » Aelix baissa la main, son regard s'adoucissant légèrement. « En échange, nous vous offrons non seulement la prospérité économique, mais aussi notre réseau d'informations et d'influence. Les marchands entendent et voient beaucoup, votre Grâce. Ces informations pourraient s'avérer... précieuses pour la Maison Targaryen. »
Le Volantain fit une pause, laissant ses paroles imprégner l'air entre eux. « Bien sûr, je comprends que certaines de ces demandes puissent sembler audacieuses, et probablement sera-t-il nécessaire de les adapter à la situation pour les voir croître. » Alors qu'ils atteignaient les portes de Sang-dragon, Aelix se tourna une dernière fois vers Jacaerys, son expression à la fois sérieuse et empreinte d'une certaine chaleur. « Je suis convaincu que ce partenariat pourrait être le catalyseur d'une nouvelle ère de prospérité pour les Degrés de Pierre et au-delà. Qu'en pensez-vous, votre Grâce ? Êtes-vous prêt à embrasser cette vision avec moi ? » Le Tagaros attendit la réponse du prince, conscient que ses propositions étaient ambitieuses, mais convaincu qu'elles étaient nécessaires pour réaliser le potentiel qu'il entrevoyait dans cette route commercial. Il savait que Jacaerys devrait peser soigneusement chaque aspect de cette offre, et Aelix était prêt à négocier, à affiner les détails pour trouver un terrain d'entente qui satisferait les deux parties. D’autant que la rencontre avec la maitresse des lieux viendrait très rapidement. Alors arracher le soutien du fils serait un premier pas.
(c) DΛNDELION
Lun 26 Aoû 2024 - 23:16
Jacaerys Targaryen
Emerald Dragon
Âge du Personnage : 18 ans
Messages : 291
Dragons d'Or : 3026
Cette discussion avait rapidement pris un tournant intéressant. Est-ce qu'elle permettait de démontrer que le prince avait raison et que ses idées n'étaient pas mauvaises, finalement ? Oui, absolument ; Jacaerys avait, par le passé, grandement douté de sa personne, de ce qu'il était et des différences qu'il partageait avec ses frères. Lui, qui n'excellait en rien. Mais qui ne manquait pas d'idées, au moins. Cela dit, il savait ce que le Targaros avait en tête : avoir le prince, et héritier de Rhaenyra, dans la poche. Maximiser les gains pour lui-même et sa maison, tout en ayant de nouveaux alliés. Il faisait en sorte de brosser le dragon pour qu'à la fin, il soit acquis à sa cause.
Est-ce que dans d'autres circonstances, cela fonctionnerait ? En réalité, cette tentative n'était pas un échec. Jacaerys percevait quelque chose chez cet homme, un attrait irrésistible face à ses compétences marchandes, face à sa verve. Il prenait bien entendu compte des paroles de l'homme.
« Loin de moi l'idée de dénigrer les forces pirates, mais j'en ai suffisamment conscience pour éviter de les mentions, elles nous font face chaque jour ici. Cela dit... » Il prit quelques instants de réflexion. « il ne serait pas impossible de rallier ces derniers à notre cause et de trouver des intérêts communs. »
La question de savoir où se situerait la cité principale était pertinente. Jacaerys avait des idées claires sur ce qu'il pourrait advenir des Degrés de Pierre, mais ne saurait aller outre l'avis de sa mère. Il partagea malgré tout cela avec le marchand, qui lui posait la question. « Avec ces possibilités, nous pourrions envisager de redonner ses lettres de noblesse à Grises Potences, et ainsi, y bâtir une cité florissante, avec un nouveau seigneur à sa tête. Les degrés de Pierre doivent avoir de nouvelles bases solides, et cela permettra de remercier les personnes qui contribueront à sa solidité. » Enfin, les attentes de l'homme. « Soyons sincère, Aelix de la famille Targaros. Vos attentes sont tout à fait décentes, au regard des ambitions que nous mentionnons aujourd'hui. Je ne puis qu'être d'accord. Avoir des amis rend toujours toute opération plus facile, n'est-ce pas ? » Un petit sourire en coin apparut à ses lèvres, alors qu'il insistait sur le terme amis. En réalité, en affaires, il n'y avait pas d'amis. Tout au plus des collaborateurs. « Vos demandes sont aussi audacieuses que le projet lui-même. Je dirai que toutes ne seraient pas forcément réalistes dès le début, mais que plus le projet prendra de l'ampleur, plus nous pourrons envisager d'avantages. »
Le prince préférait ne pas répondre en détails aux demandes du Targaros. Ils arrivaient dans les couloirs du palais attenants à la salle du trône ; là où enfin, les courtisans seraient plus nombreux. Il valait mieux garder les détails confidentiels.
Tout allait se jouer, désormais. Est-ce que la suzeraine de la région ferait confiance à son fils - et à cet homme - pour un tel projet ?
Est-ce que dans d'autres circonstances, cela fonctionnerait ? En réalité, cette tentative n'était pas un échec. Jacaerys percevait quelque chose chez cet homme, un attrait irrésistible face à ses compétences marchandes, face à sa verve. Il prenait bien entendu compte des paroles de l'homme.
« Loin de moi l'idée de dénigrer les forces pirates, mais j'en ai suffisamment conscience pour éviter de les mentions, elles nous font face chaque jour ici. Cela dit... » Il prit quelques instants de réflexion. « il ne serait pas impossible de rallier ces derniers à notre cause et de trouver des intérêts communs. »
La question de savoir où se situerait la cité principale était pertinente. Jacaerys avait des idées claires sur ce qu'il pourrait advenir des Degrés de Pierre, mais ne saurait aller outre l'avis de sa mère. Il partagea malgré tout cela avec le marchand, qui lui posait la question. « Avec ces possibilités, nous pourrions envisager de redonner ses lettres de noblesse à Grises Potences, et ainsi, y bâtir une cité florissante, avec un nouveau seigneur à sa tête. Les degrés de Pierre doivent avoir de nouvelles bases solides, et cela permettra de remercier les personnes qui contribueront à sa solidité. » Enfin, les attentes de l'homme. « Soyons sincère, Aelix de la famille Targaros. Vos attentes sont tout à fait décentes, au regard des ambitions que nous mentionnons aujourd'hui. Je ne puis qu'être d'accord. Avoir des amis rend toujours toute opération plus facile, n'est-ce pas ? » Un petit sourire en coin apparut à ses lèvres, alors qu'il insistait sur le terme amis. En réalité, en affaires, il n'y avait pas d'amis. Tout au plus des collaborateurs. « Vos demandes sont aussi audacieuses que le projet lui-même. Je dirai que toutes ne seraient pas forcément réalistes dès le début, mais que plus le projet prendra de l'ampleur, plus nous pourrons envisager d'avantages. »
Le prince préférait ne pas répondre en détails aux demandes du Targaros. Ils arrivaient dans les couloirs du palais attenants à la salle du trône ; là où enfin, les courtisans seraient plus nombreux. Il valait mieux garder les détails confidentiels.
Tout allait se jouer, désormais. Est-ce que la suzeraine de la région ferait confiance à son fils - et à cet homme - pour un tel projet ?
Mer 28 Aoû 2024 - 16:11
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