Daemon Targaryen
Le Prince Vaurien
Âge du Personnage : 51 ans
Messages : 427
Dragons d'Or : 1475
Le crépuscule enveloppait l'île de Sang-Dragon de ses teintes pourpres lorsque Daemon Targaryen se glissa dans les quartiers de Mysaria. L'air était chargé d'embruns mêlés de soufre et de sel, si caractéristiques des Degrés de Pierre. Le prince consort avança d'un pas feutré, ses yeux s'habituant à la pénombre de la pièce éclairée par quelques bougies vacillantes.
Mysaria était assise près de la fenêtre, son regard perdu dans l'horizon. Lorsqu'elle se tourna vers lui, Daemon fut frappé par la familiarité de ses traits, sculptés par les années et les épreuves qu'ils avaient traversées ensemble.
[Daemon] "Mysaria..." murmura-t-il, sa voix empreinte d'une douceur rare.
Daemon s'approcha, prenant ses mains dans les siennes. Le contact était à la fois familier et électrisant, comme si le temps n'avait pas d'emprise sur ce qu'ils partageaient.
[Daemon] "Comment vas-tu ?" demanda-t-il, scrutant son visage à la recherche de signes de fatigue ou d'inquiétude.
Daemon sentit le besoin de se confier, de partager le poids des événements récents.
[Daemon] "Quand j'ai dû fuir Port-Réal," commença-t-il, sa voix à peine plus haute qu'un murmure, "j'ai cru que tout était perdu. La ville entière me désignait comme coupable de l'attentat de Sombreval. Mes pensées se sont immédiatement tournées vers toi. J'ai eu peur, Mysaria. Peur de ne jamais te revoir, d'être capturé bêtement par la garde royale et de te perdre pour toujours."
Il fit une pause, ses yeux cherchant les siens dans la pénombre.
[Daemon] "Je me demande ce que serait ma vie sans toi. Sans ton soutien, sans tes conseils... Tu as été ma constante dans cette vie en perpétuel changement."
Daemon laissa échapper un rire amer.
[Daemon] "Port-Réal change tout le monde, mais pas moi. Pas nous."
Il s'assit à côté d'elle, leurs épaules se frôlant. Le silence qui s'installa entre eux était confortable, chargé de non-dits et de compréhension mutuelle.
[Daemon] "Te souviens-tu," commença Daemon, sa voix à peine plus haute qu'un murmure, "de notre première rencontre à Lys ?" Il continua, un sourire aux lèvres. "Tu étais si mystérieuse, si insaisissable. Et moi, si arrogant, si sûr de moi."
Daemon sentit une vague de gratitude l'envahir. Malgré toutes les tempêtes qu'ils avaient affrontées, malgré les trahisons et les séparations, Mysaria était toujours là, une constante dans un monde en perpétuel changement.
[Daemon] "Nous en avons vécu, des aventures," dit-il doucement, son pouce caressant le dos de sa main.
Il la regarda intensément, admirant la force qui émanait d'elle.
[Daemon] "Et je suis heureux de t'avoir à mes côtés pour la suite."
Dans ce moment de calme, loin des intrigues de la cour et des menaces qui pesaient sur eux, Daemon réalisa à quel point Mysaria était devenue une part essentielle de sa vie. Elle était plus qu'une alliée ou une amante ; elle était son égale, celle qui le comprenait mieux que quiconque. Alors que la nuit tombait sur Sang-Dragon, Daemon resta ainsi, côte à côte avec Mysaria, savourant ce moment de paix dans l'œil du cyclone. Demain apporterait son lot de défis et de dangers, mais pour l'instant, il appréciait simplement sa présence, fort de leur histoire commune et prêt à affronter l'avenir.
Mysaria était assise près de la fenêtre, son regard perdu dans l'horizon. Lorsqu'elle se tourna vers lui, Daemon fut frappé par la familiarité de ses traits, sculptés par les années et les épreuves qu'ils avaient traversées ensemble.
[Daemon] "Mysaria..." murmura-t-il, sa voix empreinte d'une douceur rare.
Daemon s'approcha, prenant ses mains dans les siennes. Le contact était à la fois familier et électrisant, comme si le temps n'avait pas d'emprise sur ce qu'ils partageaient.
[Daemon] "Comment vas-tu ?" demanda-t-il, scrutant son visage à la recherche de signes de fatigue ou d'inquiétude.
Daemon sentit le besoin de se confier, de partager le poids des événements récents.
[Daemon] "Quand j'ai dû fuir Port-Réal," commença-t-il, sa voix à peine plus haute qu'un murmure, "j'ai cru que tout était perdu. La ville entière me désignait comme coupable de l'attentat de Sombreval. Mes pensées se sont immédiatement tournées vers toi. J'ai eu peur, Mysaria. Peur de ne jamais te revoir, d'être capturé bêtement par la garde royale et de te perdre pour toujours."
Il fit une pause, ses yeux cherchant les siens dans la pénombre.
[Daemon] "Je me demande ce que serait ma vie sans toi. Sans ton soutien, sans tes conseils... Tu as été ma constante dans cette vie en perpétuel changement."
Daemon laissa échapper un rire amer.
[Daemon] "Port-Réal change tout le monde, mais pas moi. Pas nous."
Il s'assit à côté d'elle, leurs épaules se frôlant. Le silence qui s'installa entre eux était confortable, chargé de non-dits et de compréhension mutuelle.
[Daemon] "Te souviens-tu," commença Daemon, sa voix à peine plus haute qu'un murmure, "de notre première rencontre à Lys ?" Il continua, un sourire aux lèvres. "Tu étais si mystérieuse, si insaisissable. Et moi, si arrogant, si sûr de moi."
Daemon sentit une vague de gratitude l'envahir. Malgré toutes les tempêtes qu'ils avaient affrontées, malgré les trahisons et les séparations, Mysaria était toujours là, une constante dans un monde en perpétuel changement.
[Daemon] "Nous en avons vécu, des aventures," dit-il doucement, son pouce caressant le dos de sa main.
Il la regarda intensément, admirant la force qui émanait d'elle.
[Daemon] "Et je suis heureux de t'avoir à mes côtés pour la suite."
Dans ce moment de calme, loin des intrigues de la cour et des menaces qui pesaient sur eux, Daemon réalisa à quel point Mysaria était devenue une part essentielle de sa vie. Elle était plus qu'une alliée ou une amante ; elle était son égale, celle qui le comprenait mieux que quiconque. Alors que la nuit tombait sur Sang-Dragon, Daemon resta ainsi, côte à côte avec Mysaria, savourant ce moment de paix dans l'œil du cyclone. Demain apporterait son lot de défis et de dangers, mais pour l'instant, il appréciait simplement sa présence, fort de leur histoire commune et prêt à affronter l'avenir.
Lun 2 Sep 2024 - 21:36
Mysaria
-
Âge du Personnage : 42 ans
Messages : 123
Dragons d'Or : 568
Soulmates Baby, you were the love of my life. Maybe you don't know what's lost 'til you find it. Take a walk on Sunday through the afternoon. We can always find somethin' for us to do. We don't really like what's on the news, but it's on all the time. Baby, you were the love of my life |
Il lui arrivait d'être épuisée. De sentir son corps peser plus lourd qu'il ne devrait et de se comparer aux roches sur lesquelles les vagues viennent s'écraser. Aussi immuable, ancrée dans le sol pour des milliers d'années, impossible à faire bouger. Et pourtant elle s'est élevée, elle se le rappelle tous les matins. Comme un vétéran depuis longtemps oublié qui ne peut s'empêcher de rabâcher, encore et encore, ses combats tous remportés. Mais plus personne ne se souvient, et plus personne ne veut se rappeler. Puisqu'ils n'ont pas tant comptés. Quelques pas se font entendre et comme ce vieux vétéran qu'elle semble être, son corps se tend et cherche déjà un nouveau danger à affronter. Elle souffle lorsqu'elle aperçoit Daemon entrer et la fatigue revient, honnête et accablante. Elle n'a plus de raison de se cacher.
- Jorrāelagon.*
Dans un souffle, une habitude. Le surnom de l'affection qu'elle lui concède et qu'elle n'a jamais su donner à d'autres. Il lui semble toujours accablé, les traits tirés et le corps athlétique, rompu aux combats lui aussi. Et derrière ce qu'elle voit aujourd'hui, le souvenir de celui qu'il était avant. Son étrange miroir. Il approche et récupère ses mains entre les siennes, qui y ont toujours semblé à leur place.
- Je vais bien, ne t'en fais pas.
Ce qui n'est pas un mensonge. Elle n'a à se plaindre de rien dans la forteresse Targaryen où beaucoup diraient que seule sa présence est un outrage. La suite elle l'écoute patiemment sans prononcer un mot pour l'interrompre. La scène ne lui est pas étrangère, en vérité. Il s'agit d'une chose qu'ils font depuis des années, s’asseoir et parler. Planifier ensemble ou simplement tout décharger, penser ce qui est à prévoir ou guérir ce qui est passé. Alors elle écoute et laisse passer quelques secondes, avant de sourire doucement.
- Tu me rendrais presque nostalgique.
Elle se penche légèrement et repose son front contre le sien, seulement quelques secondes, et se redresse.
- Je me souviens, oui. Tu avais déjà mauvaise réputation et j'étais déterminée à noircir la mienne. Tu m'as très vite plu. Le côté écorché vif, sans doute.
Elle sourit au prince renégat qui ne serait jamais roi, avait à vivre avec les injonctions quand sa nature lui hurlait de n'obéir qu'à lui même. Il était son roi, à elle. Il l'a toujours été.
- On a fait parler de nous, c'est sûr.
Elle rit un peu mais ne s'en amuse plus autant qu'avant. Il a été plaisant, voire même grisant, de les voir railler ce prince bandit et sa catin. Aujourd'hui, ils n'en sont plus là.
- Et je ne voudrais être nulle part si ce n'est avec toi.
Qu'elle lui murmure plus sérieusement, comme un secret. Il ne faudrait pas qu'on répande l'odieuse rumeur qu'elle a un cœur. Elle s'est aussi attachée à la cause de Rhaenya, à Rhaenyra elle-même. Et bien que beaucoup ici doutent de ses allégeance réelles, Mysaria leur est fidèle. La lysienne se redresse un peu et chasse quelques mèches du Targaryen vers l'arrière, délicatement. Elle a toujours aimé faire ça. Construire un monde de douceur autour d'eux et tout tenter pour qu'il perdure quelques heures, quelques jours. Celui là même qui était leur réalité lorsqu'ils étaient jeunes, et seuls, en Essos.
- Je savais que ce n'était pas toi qui a fait ça.
Elle ne voulait pas croire qu'il ne l'aurait pas mis au courant.
- Et tu devrais savoir que je ne t'aurais jamais laissé pourrir là-bas.
Lady Misère doit reconstruire son réseau, rebâtir sa toile patiemment et avec minutie, comme l'araignée qu'elle. Son départ en Essos l'a considérablement affaiblie, elle le sait. Mais si Daemon s'était avéré en danger, elle aurait tout fait pour le faire libérer. Peut-être assez vite pour que Rhaenyra n'ait pas à brûler cette ville maudite jusqu'à son dernier bordel, sa dernière taverne.
- Nous en vivrons d'autres, des aventures. Pas vrai ?
Elle l'affirmait, dans un premier temps. Mais quand elle relève les yeux, elle a simplement besoin qu'il le lui promette. Ce n'est pas de lui qu'elle doute, mais du contexte. Les temps sont troubles et s'ils ont échappés au sort jusque-là, elle sait comment les livres décrivent les fins des gens qui leur ressemblent. Elle s'arrête un instant et l'observe, serre sa main.
- Comment est-ce que tu vas, toi ?
La question est affirmée mais toujours murmurée. Leurs faiblesses, personne n'a à les entendre.
- Tu m'as l'air épuisé, jorrāelagon.
Comme elle, depuis longtemps.
- Jorrāelagon.*
Dans un souffle, une habitude. Le surnom de l'affection qu'elle lui concède et qu'elle n'a jamais su donner à d'autres. Il lui semble toujours accablé, les traits tirés et le corps athlétique, rompu aux combats lui aussi. Et derrière ce qu'elle voit aujourd'hui, le souvenir de celui qu'il était avant. Son étrange miroir. Il approche et récupère ses mains entre les siennes, qui y ont toujours semblé à leur place.
- Je vais bien, ne t'en fais pas.
Ce qui n'est pas un mensonge. Elle n'a à se plaindre de rien dans la forteresse Targaryen où beaucoup diraient que seule sa présence est un outrage. La suite elle l'écoute patiemment sans prononcer un mot pour l'interrompre. La scène ne lui est pas étrangère, en vérité. Il s'agit d'une chose qu'ils font depuis des années, s’asseoir et parler. Planifier ensemble ou simplement tout décharger, penser ce qui est à prévoir ou guérir ce qui est passé. Alors elle écoute et laisse passer quelques secondes, avant de sourire doucement.
- Tu me rendrais presque nostalgique.
Elle se penche légèrement et repose son front contre le sien, seulement quelques secondes, et se redresse.
- Je me souviens, oui. Tu avais déjà mauvaise réputation et j'étais déterminée à noircir la mienne. Tu m'as très vite plu. Le côté écorché vif, sans doute.
Elle sourit au prince renégat qui ne serait jamais roi, avait à vivre avec les injonctions quand sa nature lui hurlait de n'obéir qu'à lui même. Il était son roi, à elle. Il l'a toujours été.
- On a fait parler de nous, c'est sûr.
Elle rit un peu mais ne s'en amuse plus autant qu'avant. Il a été plaisant, voire même grisant, de les voir railler ce prince bandit et sa catin. Aujourd'hui, ils n'en sont plus là.
- Et je ne voudrais être nulle part si ce n'est avec toi.
Qu'elle lui murmure plus sérieusement, comme un secret. Il ne faudrait pas qu'on répande l'odieuse rumeur qu'elle a un cœur. Elle s'est aussi attachée à la cause de Rhaenya, à Rhaenyra elle-même. Et bien que beaucoup ici doutent de ses allégeance réelles, Mysaria leur est fidèle. La lysienne se redresse un peu et chasse quelques mèches du Targaryen vers l'arrière, délicatement. Elle a toujours aimé faire ça. Construire un monde de douceur autour d'eux et tout tenter pour qu'il perdure quelques heures, quelques jours. Celui là même qui était leur réalité lorsqu'ils étaient jeunes, et seuls, en Essos.
- Je savais que ce n'était pas toi qui a fait ça.
Elle ne voulait pas croire qu'il ne l'aurait pas mis au courant.
- Et tu devrais savoir que je ne t'aurais jamais laissé pourrir là-bas.
Lady Misère doit reconstruire son réseau, rebâtir sa toile patiemment et avec minutie, comme l'araignée qu'elle. Son départ en Essos l'a considérablement affaiblie, elle le sait. Mais si Daemon s'était avéré en danger, elle aurait tout fait pour le faire libérer. Peut-être assez vite pour que Rhaenyra n'ait pas à brûler cette ville maudite jusqu'à son dernier bordel, sa dernière taverne.
- Nous en vivrons d'autres, des aventures. Pas vrai ?
Elle l'affirmait, dans un premier temps. Mais quand elle relève les yeux, elle a simplement besoin qu'il le lui promette. Ce n'est pas de lui qu'elle doute, mais du contexte. Les temps sont troubles et s'ils ont échappés au sort jusque-là, elle sait comment les livres décrivent les fins des gens qui leur ressemblent. Elle s'arrête un instant et l'observe, serre sa main.
- Comment est-ce que tu vas, toi ?
La question est affirmée mais toujours murmurée. Leurs faiblesses, personne n'a à les entendre.
- Tu m'as l'air épuisé, jorrāelagon.
Comme elle, depuis longtemps.
CODAGE PAR AMATIS
*mon amour en valyrien/lysien
Mer 11 Sep 2024 - 14:54
Daemon Targaryen
Le Prince Vaurien
Âge du Personnage : 51 ans
Messages : 427
Dragons d'Or : 1475
Daemon laissa échapper un soupir profond, ses pupilles reflétant une myriade d'émotions contradictoires. Les paroles de Mysaria résonnaient en lui, ravivant des souvenirs à la fois doux et amers. L'histoire de toute une partie de sa vie. Il se leva lentement, s'approchant de la fenêtre pour contempler l'horizon obscurci.
[Daemon] "Épuisé, dis-tu ?" murmura-t-il, un sourire las se dessinant sur ses lèvres. "Peut-être le suis-je, en effet... Mais nous n'avons pas le luxe du repos et de la complainte. Il nous faut agir, et vite."
Il se tourna vers Mysaria, son regard s'adoucissant imperceptiblement. Il la caressa des yeux, se délectant de ses traits magnifiques et s'en émerveillant comme le jour de leur première rencontre. Daemon se demandait parfois si Mysaria n'avait pas souscrit un pacte avec le démon, tant le passage des années ne semblait point l'atteindre dans sa chair.
[Daemon] "Tu as raison, comme toujours. Nous avons survécu à bien pire, toi et moi. Et d'autres aventures nous attendent, pour sûr."
Daemon fit une pause, pesant ses mots avec soin.
[Daemon] "Parfois, je me surprends à rêver d'un monde différent. Un monde où toi et moi aurions pu régner ensemble, sans les contraintes de la naissance ou du devoir. Nous aurions été invincibles, toi et moi, façonnant le monde à notre image. Daemon et Mysaria, empereur des deux continents", termina-t-il avec un sourire.
Mais son visage s'assombrit aussitôt qu'il s'était illuminé.
[Daemon] "Mais nous ne vivons pas dans ce monde-là. Le nôtre est pétri de l'argile des responsabilités et du devoir. Ici, chaque pas est un combat, chaque parole un risque, chaque allié potentiel un danger."
Son esprit vagabonda sur un autre sujet, qu'il aborda immédiatement.
[Daemon] "Port-Réal..." Il cracha presque le nom. "Cette ville grouillante de vipères et de traîtres. Mes filles en sont encore captives, et tenues dans le mensonge de ma cousine. Nous devons y réactiver nos réseaux, Mysaria. Les yeux et les oreilles de la capitale doivent redevenir les nôtres."
Daemon s'approcha de nouveau de Mysaria, s'agenouillant près d'elle.
[Daemon] "J'ai besoin de toi pour cela. Ton intelligence, ta ruse... Personne n'est plus capable que toi de manœuvrer les rouages et mécanismes retors de cette cité. Et j'y ai moi-même mes propres informateurs."
Soudain, une idée germa dans son esprit.
[Daemon] "Quant à Peyredragon et la Triarchie... Et si nous utilisions Lysara Rogare ? Sa présence ici pourrait être une opportunité inespérée. Avec ses connexions à Lys et notre influence grandissante ici, nous pourrions tisser une toile qui s'étendrait des deux côtés du Détroit."
Les yeux de Daemon brillèrent d'une lueur calculatrice. Et il savait que, formulant ses plans et les exposant à mesure qu'ils défilaient dans son esprit, ces derniers trouveraient un écho chez Mysaria. Tous deux communiaient depuis toujours dans une curieuse alchimie, aussi retorse que prédatrice, de laquelle germaient les projets les plus puissants ; chacun se donnant la réplique jusqu'à ce que le scénario final soit si parfait qu'aucune entrave ne lui soit opposable. Telle était aussi la nature de leur union : celle de deux âmes prêtes à tout pour faire vaincre leurs volontés conjointes. Et, jusqu'à ce jour, ils n'avaient jamais failli à la tâche.
[Daemon] "Imagine, mon amour. Tout un royaume dans l'ombre, s'étendant de Port-Réal jusqu'à Lys ; nous à sa tête. Une couronne de murmures et de pouvoir, plus redoutable encore qu'un quelconque trône de fer."
Il se releva, son corps tendu par une énergie renouvelée. Il s'étira de tout son long, ragaillardi par ses pensées conquérantes et dominatrices dont il se nourrissait. Daemon, de fait, incarnait l'ambition à l'état pur. Car tel était son destin, celui d'un Prince Targaryen. Il n'en était pas seulement convaincu ; il en était intimement persuadé.
[Daemon] "Mais avant tout cela, nous devons consolider notre position ici. Les Degrés de Pierre ne sont qu'un début. Avec Rhaenyra sur le trône et nous dans l'ombre, rien ne pourra nous arrêter."
Daemon s'arrêta, réalisant soudain l'ampleur de ses desseins. Il se tourna vers Mysaria, un rare éclat de vulnérabilité dans ses yeux. Ces failles, communes à tous les hommes, et qui existaient aussi chez lui, personne d'autre que Mysaria n'avait jamais eu loisir de les entrevoir. Elle demeurait la seule à qui Daemon pouvait se livrer tel qu'il était réellement, en faisant tomber jusqu'au dernier masque d'impassibilité qu'il arborait d'ordinaire, même auprès des siens.
[Daemon] "Jorraelza, tout ce que je te demande est de ne pas prendre de risques inutilement. S'il venait à t'arriver quelque chose, je n'y survivrais pas."
[Daemon] "Épuisé, dis-tu ?" murmura-t-il, un sourire las se dessinant sur ses lèvres. "Peut-être le suis-je, en effet... Mais nous n'avons pas le luxe du repos et de la complainte. Il nous faut agir, et vite."
Il se tourna vers Mysaria, son regard s'adoucissant imperceptiblement. Il la caressa des yeux, se délectant de ses traits magnifiques et s'en émerveillant comme le jour de leur première rencontre. Daemon se demandait parfois si Mysaria n'avait pas souscrit un pacte avec le démon, tant le passage des années ne semblait point l'atteindre dans sa chair.
[Daemon] "Tu as raison, comme toujours. Nous avons survécu à bien pire, toi et moi. Et d'autres aventures nous attendent, pour sûr."
Daemon fit une pause, pesant ses mots avec soin.
[Daemon] "Parfois, je me surprends à rêver d'un monde différent. Un monde où toi et moi aurions pu régner ensemble, sans les contraintes de la naissance ou du devoir. Nous aurions été invincibles, toi et moi, façonnant le monde à notre image. Daemon et Mysaria, empereur des deux continents", termina-t-il avec un sourire.
Mais son visage s'assombrit aussitôt qu'il s'était illuminé.
[Daemon] "Mais nous ne vivons pas dans ce monde-là. Le nôtre est pétri de l'argile des responsabilités et du devoir. Ici, chaque pas est un combat, chaque parole un risque, chaque allié potentiel un danger."
Son esprit vagabonda sur un autre sujet, qu'il aborda immédiatement.
[Daemon] "Port-Réal..." Il cracha presque le nom. "Cette ville grouillante de vipères et de traîtres. Mes filles en sont encore captives, et tenues dans le mensonge de ma cousine. Nous devons y réactiver nos réseaux, Mysaria. Les yeux et les oreilles de la capitale doivent redevenir les nôtres."
Daemon s'approcha de nouveau de Mysaria, s'agenouillant près d'elle.
[Daemon] "J'ai besoin de toi pour cela. Ton intelligence, ta ruse... Personne n'est plus capable que toi de manœuvrer les rouages et mécanismes retors de cette cité. Et j'y ai moi-même mes propres informateurs."
Soudain, une idée germa dans son esprit.
[Daemon] "Quant à Peyredragon et la Triarchie... Et si nous utilisions Lysara Rogare ? Sa présence ici pourrait être une opportunité inespérée. Avec ses connexions à Lys et notre influence grandissante ici, nous pourrions tisser une toile qui s'étendrait des deux côtés du Détroit."
Les yeux de Daemon brillèrent d'une lueur calculatrice. Et il savait que, formulant ses plans et les exposant à mesure qu'ils défilaient dans son esprit, ces derniers trouveraient un écho chez Mysaria. Tous deux communiaient depuis toujours dans une curieuse alchimie, aussi retorse que prédatrice, de laquelle germaient les projets les plus puissants ; chacun se donnant la réplique jusqu'à ce que le scénario final soit si parfait qu'aucune entrave ne lui soit opposable. Telle était aussi la nature de leur union : celle de deux âmes prêtes à tout pour faire vaincre leurs volontés conjointes. Et, jusqu'à ce jour, ils n'avaient jamais failli à la tâche.
[Daemon] "Imagine, mon amour. Tout un royaume dans l'ombre, s'étendant de Port-Réal jusqu'à Lys ; nous à sa tête. Une couronne de murmures et de pouvoir, plus redoutable encore qu'un quelconque trône de fer."
Il se releva, son corps tendu par une énergie renouvelée. Il s'étira de tout son long, ragaillardi par ses pensées conquérantes et dominatrices dont il se nourrissait. Daemon, de fait, incarnait l'ambition à l'état pur. Car tel était son destin, celui d'un Prince Targaryen. Il n'en était pas seulement convaincu ; il en était intimement persuadé.
[Daemon] "Mais avant tout cela, nous devons consolider notre position ici. Les Degrés de Pierre ne sont qu'un début. Avec Rhaenyra sur le trône et nous dans l'ombre, rien ne pourra nous arrêter."
Daemon s'arrêta, réalisant soudain l'ampleur de ses desseins. Il se tourna vers Mysaria, un rare éclat de vulnérabilité dans ses yeux. Ces failles, communes à tous les hommes, et qui existaient aussi chez lui, personne d'autre que Mysaria n'avait jamais eu loisir de les entrevoir. Elle demeurait la seule à qui Daemon pouvait se livrer tel qu'il était réellement, en faisant tomber jusqu'au dernier masque d'impassibilité qu'il arborait d'ordinaire, même auprès des siens.
[Daemon] "Jorraelza, tout ce que je te demande est de ne pas prendre de risques inutilement. S'il venait à t'arriver quelque chose, je n'y survivrais pas."
Sam 5 Oct 2024 - 10:51
Mysaria
-
Âge du Personnage : 42 ans
Messages : 123
Dragons d'Or : 568
Soulmates Baby, you were the love of my life. Maybe you don't know what's lost 'til you find it. Take a walk on Sunday through the afternoon. We can always find somethin' for us to do. We don't really like what's on the news, but it's on all the time. Baby, you were the love of my life |
Ils étaient libres.
Avant, quelques années plus tôt. Elle en rêve encore et s'en souvient souvent, en scrutant les marques du temps et du soleil sur sa peau autrefois immaculée. Elle se rappelle de cette époque comme si elle était encore à sa portée, un espace qui lui appartient où elle peut retourner à sa guise pour se souvenir que la vie vaut malgré tout la peine d'être vécue. Ils étaient libres et ils ont mis fin à cette liberté pour servir d'autres desseins, pour retourner à la réalité. Retrouver les titres, les obligations et en ce qui la concerne, la malédiction de sa nature. Mysaria s'interroge rarement sur ce qu'elle aurait pu être, sur ce qu'elle aurait aimé devenir. Les questions qu'elle se pose sont généralement brèves et ont des réponses simples. Comment avancer ? Comment m'échapper d'ici ? Comment faire mieux ?
Comment gagner ?
Et c'est cet esprit toujours vif, condamné à s'adapter à toutes les situations, toutes les possibilités, qui l'a menée à rester auprès du prince Targaryen. Parce qu'ils se ressemblent, infiniment, malgré les différences de rang et de tempéraments. C'est aussi ce qui les conduit ici, à la fatigue la plus simple. Survivre est éreintant.
- C'est vrai.
Qu'elle concède, il leur reste tout à faire et l'attentat ayant frappé Laena et sa famille marque le début d'une longue et incertaine période de troubles. Il leur faudra manœuvrer, du mieux qu'ils pourront, pour s'en sortir plus forts. Ce dont ils sont parfaitement habitués. Relevant le nez, la lysienne y met pourtant un important bémol.
- Mais, il parait, que nous ne sommes plus aussi jeunes qu'avant. Repose toi avant de repartir, s'il te plait.
Il parait, en effet. Mysaria lui sourit doucement. Il n'est pas tant question de dormir, finalement. Plutôt d'arrêter de penser, de reposer l'esprit pour permettre au corps de se régénérer. Le connaissant, elle est parfaitement consciente qu'une session d'entrainement à l'épée pourrait permettre à Daemon de se sentir plus reposé qu'un somme d'une dizaine d'heures. Elle-même dort peut et préfère largement coucher ses pensées sur le papier aussi souvent que possible, ce qui lui permet la plupart du temps d'obtenir un peu de calme.
Elle les brûle ensuite.
Mysaria sourit largement en le scrutant d'en bas, sans bouger.
- Ce qui ne veut pas dire que nous ne le sommes pas, invincibles.
Elle se lève finalement et vient chercher son regard, perdu au loin. Ses mains viennent encadrer son visage et se frotter à la barbe mêlée d'argent du Targaryen.
- Si nous manœuvrons comme il le faut, Rhaenyra et toi serez bientôt au sommet de Westeros. Et j'aurais alors tout le loisir d'étendre mon influence dans tout le royaume, puis bien au-delà. C'est un empire et nous sommes ensemble. Peu importe s'il ne s'agit pas de ce que nous avions imaginé, il n'y a rien à regretter.
Elle ne regrette rien, du moins. Ayant accepté depuis longtemps sa malédiction, elle savait qu'à la seconde où ils sortiraient de ces quelques années de déni, ils n'auraient plus d'avenir ensemble. Elle l'a su tout ce temps parce qu'elle a fait en sorte de ne jamais l'oublier. Après avoir laissé ses doigts courir rapidement sa nuque, elle s'éloigne jusqu'à heurter le mur en pierres froides de son dos. Près de la fenêtre, son regard se perd aussi dans la mer.
- Nous récupérerons tes filles, et je n'ai pas peur des vipères. Aucune d'entre elles ne mord aussi fort que moi.
La lysienne lui jette un regard amusé, le sourire aux lèvres. Elle sait que ce n'est pas vrai, mais adore le prétendre.
- J'en parlerai à Rhaenyra quand le moment viendra, mais nous avons en effet du travail. Cela fait bientôt deux ans que j'ai quitté Port-Réal et bien plus de temps que tu n'es plus commandant du Guet. Il faudra rappeler aux gens qui nous sommes.
Elle marque la pause, inclinant la tête de côté.
- Et ce qu'ils nous doivent.
Mysaria n'apprécie pas à avoir à faire du chantage. Elle préfère largement les effusions d'émotions qui adviendront sûrement lorsque certaines de ses protégées se rendront compte qu'elle n'est pas morte, contrairement à ce que les rumeurs disaient. Mais elle le sait, il y en a d'autres qui feront de leur mieux pour se souvenir de rien. Elle a l'avantage d'avoir une liste, mentale mais concrète, de chaque personne qui leur tienne à cœur de près ou de loin. Et qui elles venaient voir quand elles avaient besoin d'aide.
- Cette ville sera bientôt notre, je te le promets.
Peu importe si elle ne l'est pas sur le papier, elle le sera dans les faits. Leurs noms sur toutes les lèvres et dans toutes les inquiétudes. Ils sont de retour. Ils reviennent pour reprendre ce qui leur appartient. Et leurs appétits ne connaissent aucune limite. Quant au reste...
- Les Rogare peuvent être une carte à jouer, en effet.
Mysaria hausse les épaules, incertaine. Elle sait que l'équilibre entre les cités de la Triarchie est précaire, et que les Rogare sont puissants. Suffisamment pour être la pièce qui fera tomber toutes les autres. Le problème reste qu'elle ne sait rien des intentions de Lyssandro, qui nourrit sûrement autant de rancœurs que de bienveillance à son égard.
- Lyssandro ne doit pas être ravi que ses décisions soient conditionnées par un autre, qui lui-même doit composer avec les exigences d'autres cités. L'alliance avec Peyredragon peut être facilement contrée et nous pouvons utiliser cette instabilité à notre avantage. Il nous faut simplement davantage à offrir. Ou de quoi les diviser.
Ce qui n'est en soit, pas si complexe. Tout le monde court après le pouvoir, quand bien même certains préfèrent se draper de bonnes intentions pour le cacher. Si Mysaria doute fortement de la capacité des Noirs à s'accaparer leur soutien, elle croit beaucoup plus en leur facilité à semer suffisamment de chaos dans les cités libres pour les empêcher d'aider qui que ce soit.
- J'évoquerai le sujet avec Rhaenyra, lorsque le moment viendra.
Et il ne tardera pas, sans doute. La blonde inspire et expire l'air doucement en écoutant Daemon lui raconter une histoire qui n'a rien d'une fable et tout d'un espoir. Celui qu'ils nourrissent depuis des années, qui n'est pas basé sur le sang mais les capacités. Ils le méritent, ils en sont persuadés. Ils méritent d'être au sommet de ce monde.
- Ce serait la concrétisation de tant d'efforts, n'est-ce pas ?
Il y a dans sa voix un brin de mélancolie et infiniment plus de fatigue. De celles qu'ont les personnes qui ont trop cru sans jamais voir leurs rêves se concrétiser. Elle s'attendrit quand il lui préconise la prudence, souriant doucement.
- Ce n'est pas moi qui chevaucherai une créature capable d'incendier le monde, dans un ciel rempli d'ennemis.
Peu importe, elle comprend ce qu'il lui conseille.
- Je ferai attention, c'est promis. Quant à toi, tu as bien entendu interdiction de mourir. Ou même de revenir blessé, à vrai dire.
Leur histoire commence ensemble et devra, d'une manière ou d'une autre, se terminer ensemble.
Avant, quelques années plus tôt. Elle en rêve encore et s'en souvient souvent, en scrutant les marques du temps et du soleil sur sa peau autrefois immaculée. Elle se rappelle de cette époque comme si elle était encore à sa portée, un espace qui lui appartient où elle peut retourner à sa guise pour se souvenir que la vie vaut malgré tout la peine d'être vécue. Ils étaient libres et ils ont mis fin à cette liberté pour servir d'autres desseins, pour retourner à la réalité. Retrouver les titres, les obligations et en ce qui la concerne, la malédiction de sa nature. Mysaria s'interroge rarement sur ce qu'elle aurait pu être, sur ce qu'elle aurait aimé devenir. Les questions qu'elle se pose sont généralement brèves et ont des réponses simples. Comment avancer ? Comment m'échapper d'ici ? Comment faire mieux ?
Comment gagner ?
Et c'est cet esprit toujours vif, condamné à s'adapter à toutes les situations, toutes les possibilités, qui l'a menée à rester auprès du prince Targaryen. Parce qu'ils se ressemblent, infiniment, malgré les différences de rang et de tempéraments. C'est aussi ce qui les conduit ici, à la fatigue la plus simple. Survivre est éreintant.
- C'est vrai.
Qu'elle concède, il leur reste tout à faire et l'attentat ayant frappé Laena et sa famille marque le début d'une longue et incertaine période de troubles. Il leur faudra manœuvrer, du mieux qu'ils pourront, pour s'en sortir plus forts. Ce dont ils sont parfaitement habitués. Relevant le nez, la lysienne y met pourtant un important bémol.
- Mais, il parait, que nous ne sommes plus aussi jeunes qu'avant. Repose toi avant de repartir, s'il te plait.
Il parait, en effet. Mysaria lui sourit doucement. Il n'est pas tant question de dormir, finalement. Plutôt d'arrêter de penser, de reposer l'esprit pour permettre au corps de se régénérer. Le connaissant, elle est parfaitement consciente qu'une session d'entrainement à l'épée pourrait permettre à Daemon de se sentir plus reposé qu'un somme d'une dizaine d'heures. Elle-même dort peut et préfère largement coucher ses pensées sur le papier aussi souvent que possible, ce qui lui permet la plupart du temps d'obtenir un peu de calme.
Elle les brûle ensuite.
Mysaria sourit largement en le scrutant d'en bas, sans bouger.
- Ce qui ne veut pas dire que nous ne le sommes pas, invincibles.
Elle se lève finalement et vient chercher son regard, perdu au loin. Ses mains viennent encadrer son visage et se frotter à la barbe mêlée d'argent du Targaryen.
- Si nous manœuvrons comme il le faut, Rhaenyra et toi serez bientôt au sommet de Westeros. Et j'aurais alors tout le loisir d'étendre mon influence dans tout le royaume, puis bien au-delà. C'est un empire et nous sommes ensemble. Peu importe s'il ne s'agit pas de ce que nous avions imaginé, il n'y a rien à regretter.
Elle ne regrette rien, du moins. Ayant accepté depuis longtemps sa malédiction, elle savait qu'à la seconde où ils sortiraient de ces quelques années de déni, ils n'auraient plus d'avenir ensemble. Elle l'a su tout ce temps parce qu'elle a fait en sorte de ne jamais l'oublier. Après avoir laissé ses doigts courir rapidement sa nuque, elle s'éloigne jusqu'à heurter le mur en pierres froides de son dos. Près de la fenêtre, son regard se perd aussi dans la mer.
- Nous récupérerons tes filles, et je n'ai pas peur des vipères. Aucune d'entre elles ne mord aussi fort que moi.
La lysienne lui jette un regard amusé, le sourire aux lèvres. Elle sait que ce n'est pas vrai, mais adore le prétendre.
- J'en parlerai à Rhaenyra quand le moment viendra, mais nous avons en effet du travail. Cela fait bientôt deux ans que j'ai quitté Port-Réal et bien plus de temps que tu n'es plus commandant du Guet. Il faudra rappeler aux gens qui nous sommes.
Elle marque la pause, inclinant la tête de côté.
- Et ce qu'ils nous doivent.
Mysaria n'apprécie pas à avoir à faire du chantage. Elle préfère largement les effusions d'émotions qui adviendront sûrement lorsque certaines de ses protégées se rendront compte qu'elle n'est pas morte, contrairement à ce que les rumeurs disaient. Mais elle le sait, il y en a d'autres qui feront de leur mieux pour se souvenir de rien. Elle a l'avantage d'avoir une liste, mentale mais concrète, de chaque personne qui leur tienne à cœur de près ou de loin. Et qui elles venaient voir quand elles avaient besoin d'aide.
- Cette ville sera bientôt notre, je te le promets.
Peu importe si elle ne l'est pas sur le papier, elle le sera dans les faits. Leurs noms sur toutes les lèvres et dans toutes les inquiétudes. Ils sont de retour. Ils reviennent pour reprendre ce qui leur appartient. Et leurs appétits ne connaissent aucune limite. Quant au reste...
- Les Rogare peuvent être une carte à jouer, en effet.
Mysaria hausse les épaules, incertaine. Elle sait que l'équilibre entre les cités de la Triarchie est précaire, et que les Rogare sont puissants. Suffisamment pour être la pièce qui fera tomber toutes les autres. Le problème reste qu'elle ne sait rien des intentions de Lyssandro, qui nourrit sûrement autant de rancœurs que de bienveillance à son égard.
- Lyssandro ne doit pas être ravi que ses décisions soient conditionnées par un autre, qui lui-même doit composer avec les exigences d'autres cités. L'alliance avec Peyredragon peut être facilement contrée et nous pouvons utiliser cette instabilité à notre avantage. Il nous faut simplement davantage à offrir. Ou de quoi les diviser.
Ce qui n'est en soit, pas si complexe. Tout le monde court après le pouvoir, quand bien même certains préfèrent se draper de bonnes intentions pour le cacher. Si Mysaria doute fortement de la capacité des Noirs à s'accaparer leur soutien, elle croit beaucoup plus en leur facilité à semer suffisamment de chaos dans les cités libres pour les empêcher d'aider qui que ce soit.
- J'évoquerai le sujet avec Rhaenyra, lorsque le moment viendra.
Et il ne tardera pas, sans doute. La blonde inspire et expire l'air doucement en écoutant Daemon lui raconter une histoire qui n'a rien d'une fable et tout d'un espoir. Celui qu'ils nourrissent depuis des années, qui n'est pas basé sur le sang mais les capacités. Ils le méritent, ils en sont persuadés. Ils méritent d'être au sommet de ce monde.
- Ce serait la concrétisation de tant d'efforts, n'est-ce pas ?
Il y a dans sa voix un brin de mélancolie et infiniment plus de fatigue. De celles qu'ont les personnes qui ont trop cru sans jamais voir leurs rêves se concrétiser. Elle s'attendrit quand il lui préconise la prudence, souriant doucement.
- Ce n'est pas moi qui chevaucherai une créature capable d'incendier le monde, dans un ciel rempli d'ennemis.
Peu importe, elle comprend ce qu'il lui conseille.
- Je ferai attention, c'est promis. Quant à toi, tu as bien entendu interdiction de mourir. Ou même de revenir blessé, à vrai dire.
Leur histoire commence ensemble et devra, d'une manière ou d'une autre, se terminer ensemble.
CODAGE PAR AMATIS
Lun 21 Oct 2024 - 19:17
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